| Ajay Shafiq HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Juste pour une danse ce message a été posté Lun 4 Sep - 16:35 Toutes voiles dehors, une caravelle chargée de poissons fait son entrée dans le port. Le son de sa corne de brume retentit avec force, pénétrant les entrailles de tout un chacun, badauds et marins confondus, et Ajay voit soudain son regard être attiré par une bande de mouettes qui zèbre le ciel d'un vol rapide juste au-dessus de sa tête. Comme appelée par la perspective d'un festin. Le spectacle est superbe. Les mains ancrées à une balustrade, le tigre sent poindre un large sourire à la commissure de ses lèvres. Il va même jusqu'à tendre le torse et inspirer une grande bouffée d'air pour se gorger des multiples odeurs que charrie l'océan. Lui qui porte tant de promesses. Celles d'horizons et de pays lointains et d'aventures que l'on n'aura jamais assez de toute une vie pour découvrir. Un soupire. Il doit arrêter de penser de la sorte ou le désir d'embarquer à bord de n'importe lequel de ces navires finira par prendre le pas sur les raisons qui l'amènent vraiment ici. Ajay a des responsabilités maintenant. Il ne peut plus disparaître du jour au lendemain, comme ça, sur un coup de tête, car l'herbe lui semble plus verte ailleurs. Pas aussi souvent qu'il en avait l'habitude en tout cas... Il doit se montrer raisonnable. Un adjectif qui ne lui sied que trop mal et l'amuse chaque fois qu'il se l'entend prononcer. Enfin ! Ajay jette un dernier regard à l'étendue bleue. « Homme libre, toujours tu chérira la mer. » Récite-t-il pour lui-même avant de se détourner résolument, se forçant à faire face aux entrepôts de la Compagnie Sabordage. Il est intrigué tout de même. Il doit le reconnaître. Sa curiosité se trouve piquée par cette famille de pirates à demi repentis qui a su se faire une place parmi la civilisation. Une connaissance les lui avait recommandé après qu'il ait émit la possibilité de se séparer de son transporteur actuel. Un employé de la Confédération Internationale, qui l'avait assuré de leur professionnalisme et de leur discrétion surtout. Ce dernier mot voulait tout dire quand, comme Ajay, on recherchait un partenaire moins regardant qu'à l'ordinaire. Avec lequel les marges de négociation étaient plus larges et ouvraient de nouveaux horizons. Il lui tarde de faire la rencontre de ces gens. Il a le pressentiment qu'ils vont lui plaire. Comme c'est souvent le cas des marginaux. « Ajay Shafiq. Je souhaiterais pouvoir m'entretenir avec un responsable. » « Vous aviez rendez-vous ? » « Non. » Ajay hausse les sourcils. Étonné par la question. Les gens de sa caste – et de son tempérament surtout – n'ont pas pour habitude d'annoncer leur venue. Ils ont cette insolence naturelle, évidente, qu'ils semblent croire pouvoir leur ouvrir toutes les portes. Ajay n'est pourtant pas un tyran. Il ne s'offusque pas de la surprise de la jeune femme. La rassure, même, sur le fait qu'il peut bien patienter quelques minutes le temps qu'elle prévienne ses employeurs. Il sait que son rang l'oblige à se montrer conciliante. Pas besoin d'en rajouter et de risquer de passer pour le pire des salauds. « Très bien. Dans ce cas je vais voir ce que je peux faire et si un représentant de la famille Sabordage est disposé à vous recevoir. Patientez-ici s'il vous plaît. » « Je serez sage comme une image. Vous avez ma parole. » |
| Arsenia Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Juste pour une danse ce message a été posté Sam 9 Sep - 16:05 « Arsenia ? - Humpfr ? » Il était encore trop tôt pour venir me chercher. J’étais en train de mâcher sans pression mon petit beignet furi’bond quand Olga passa la tête par la porte. « Un Shafiq veut parler à un responsible. Et sans rendez-vous… - Froutrou Srang-prours… » J’avalai enfin ma dernière bouchée. Un peu de raiveyema thym plus tard et j’avais pu tasser tout ça au fond de mon gosier. Le petit déjeuner était le repas le plus important enfin ! Qui ?! Qui osait donc me priver de cet instant de félicité, de ce moment délicat et nécessaire ?! Ils me les brisaient sévères tous autant qu’ils étaient. Et c’était rarement des sorciers basiques qui venaient quémander de voir un « responsable ». Je pensai l’arrête de mon nez en me levant. À cette heure-ci, je me contentais de boire, de manger et de regarder le bilan d’activité de la veille. Ils me fatiguaient. Allez, sourire de façade, regard altier et tutti quanti. Je poussai la porte et vis un homme de belle facture, propre sur lui et à la peau hâlé. Comment on pouvait avoir la peau hâlé avec ce climat pourri ? Sûrement en s’octroyant les talents d’un potionniste ou d’un spécialiste de la peau. Shafiq donc. Shafiq, traite des esclaves il y avait fort fort longtemps, du genre à voguer partout pour faire des gosses sur tous les continents… À tous les coups, ça devait être un dernier né qui cherchait à faire fortune dans un autre domaine pour s’émanciper et se foirer. J’avançai vers lui et lui tendis la main, non sans le gratifier d’un mouvement de cheveux et d’un regard engageant. « Arsenia Sabordage, responsable du personnel et de la coordination. » Et négociatrice. Et gourgandine. Et poissonnière. Et outrancière et fière de l’être. « Nous ne recevons pas sans rendez-vous. Non pas pour fanfaronner mais parce que les plus hauts responsables sont généralement en mer. Mais vous avez de la chance Monsieur Shafiq, vous arrivez suffisamment tôt pour que je puisse vous accueillir quelques instants. » Je ne le connaissais pas. Ou alors je l’avais vite oublié. J’en avais croisé tellement de ces sang-purs arrogants et fatigants, et surtout inintéressants… Sauf qu’en y regardant de plus près, il y avait quelque chose de différent chez lui, une étincelle dans le regard, un tout petit rien qui avait alerté mes sens. Si je l’avais déjà rencontré, je m’en souviendrais. Il était vraiment bien fait de sa personne et tout chez lui reflétait sa caste : son menton bien haut, son regard confiant, son maintien général… Ses vêtements aussi, je pouvais reconnaître des étoffes qu’on ne trouvait pas n’importe où. Nous avions beau être des pirates, nous avions parcouru tant de mers et d’océans, tant d’îles et de continents que nous savions reconnaître les détails qui révélaient les origines de chaque sorcier sur terre comme sur mer. Et lui, il avait un truc différent des cul-serrés que je connaissais tout en étant clairement des leurs. Foutue cervelle qui aimait à décortiquer les énigmes. Encore une connerie qui nous venait sûrement des cartes au trésor des légendes et de ces bêtises qu’on nous racontait gamins : « Tu verras Arsouille, quand tu seras grande, toi aussi tu pourras découvrir de nouveaux trésors et percer les mystères d’îles bien cachées… » Mon cul ouais ! On était coincés sur terre maintenant, et tout ce que j’avais sous la main pour m’occuper c’était jouer avec la psychologie des gens que je côtoyais. |
| Ajay Shafiq HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Juste pour une danse ce message a été posté Mar 12 Sep - 14:45 Elle a à peine tourné le dos et sa silhouette disparu de son champ de vision qu'Ajay virevolte sur lui-même. Son regard curieux se pose autour de lui. Fait l'état des lieux. Il a promit d'être sage mais il ne résiste pas à la tentation d'aller fureter près des innombrables caisses entreposées dans le hangar. Les mains croisées derrière le dos, ses yeux noirs courent le long des poinçons tamponnés sur leur flanc. Algérie. Portugal. Croatie. Namibie. Lituanie. Argentine. Les Sabordage s'exportent aux quatre coins du monde et Ajay sent poindre un sourire alors que les souvenirs de ses propres voyages l'entraînent dans une introspection doucereuse. Jusqu'à ce que l'écho d'une paire de bottes foulant le pavé ne se répercute contre les hauteurs du hangar. La démarche est vive. Résolue. Les talons claquent sur le sol avec force, rendant compte d'une assurance bien trempée. Peut-être même un brin agacée ? Alors qu'il se retourne pour faire face à la nouvelle arrivante, Ajay jurerait entrapercevoir une lueur de reproche dans son regard. Un soupçon de rien qui le transperce. Sensation fugace. Aussitôt chassée et plus vite oubliée encore lorsque la femme rejette sa longue crinière de feu derrière ses épaules. Ajay a l'impression de la regarder faire au ralenti. Comme hypnotisé par le mouvement de ses cheveux plus roux que roux. C'est étrange. La femme qui s'avance à sa rencontre n'est pourtant pas d'une stupéfiante beauté. Elle n'est pas belle au sens évident du terme mais quelque chose chez elle attire inévitablement l’œil. L'oblige à se fixer sur son visage de porcelaine. À en dessiner les contours et en souligner les rondeurs. Elle se plante devant lui, un sourire professionnel accroché au bord des lèvres. Il peine à atteindre ses yeux mais Ajay n'en a que faire. Son propre regard est trop occupé à effectuer un aller-retour depuis la racine de ses cheveux jusqu'au bout de ses orteils. Et inversement. Il la reluque sans gêne. Sans obscénité non plus. Appréciant simplement ce qu'il voit sans éprouver le besoin de s'en cacher. « […] Mais vous avez de la chance Monsieur Shafiq, vous arrivez suffisamment tôt pour que je puisse vous accueillir quelques instants. » « Et vous m'en voyez ravi ! » Il est sincère. En témoigne le sourire fauve qui lui dévore le visage et dévoile l'émail de ses dents. « Je vous prie d'excuser ma prétention. Venir ici sans m'être annoncé au préalable n'était pas sensé être une marque d'irrespect. Je ne doute pas que vous ayez beaucoup à faire. Je me présente : Ajay Shafiq, second né de Ganesh Shafiq. Si je suis venu vous trouver c'est parce qu'il se pourrait que l'entreprise Shafiq & Sons soit à la recherche d'un nouveau transporteur dans le cadre de ses activités. Le contrat nous liant à notre partenaire actuel touche à sa fin et nous aimerions nous assurer que la concurrence n'a pas de meilleurs termes à proposer avant de nous engager à nouveau. J'espère pouvoir compter sur votre discrétion d'ailleurs, lui glisse-t-il sur le ton de la confidence. Presque amusé. Accepteriez-vous de me parler de l'étendue de vos services ? Dans le temps qui vous est imparti. Bien évidemment. » |
| Arsenia Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Juste pour une danse ce message a été posté Ven 15 Sep - 10:22 Encore un qui était impressionné par le port quasi-royal d’une pirate, hein ? Parce que vu comme il me dévisageait, il s’attendait sûrement à voir une vieille guibole de bois rattaché à un moignon juste sous le genou, des dents en or de gobelins et de belles cicatrices ornant le moindre centimètre carré de peau visible… Et bien nom Monsieur Shafiq, les pirates ont autant de classe que vous.Ou alors il appréciait ce qu’il voyait et je ne pouvais lui en vouloir : ma tenue mettait en valeur tout ce qu’il y avait de plus merveilleux chez moi, jusqu’à mon insolence que je parvenais à dompter au besoin. Il m’exposait la raison de sa venue et je sentais frétillais en moi le défi : piquer un gros client à un concurrent était tout ce dont j’avais besoin pour apporter un zeste d’excitation à ma journée. Finalement, sa présence m’agaçait un peu moins. Il ne serait pas déçu du voyage. « Ne vous en faites pas Monsieur Shafiq, la discrétion est notre fond de commerce. Et c’est à travers notre extravagance que nous mettons de la poudre aux yeux de ceux qui ne veulent pas voir plus loin que le bout de leur nez. » Nous étions vus comme des parasites et, en même temps, tout Avalon faisait appel à nous pour gérer des affaires délicates. Montrez à un imbécile le soleil et il s’arrêtera au bout de votre doigt. « Suivez-moi. » Sans plus de cérémonie, je tournai les talons et l’invitai à me suivre au milieu des cargaisons déjà protégées et surtout, inidentifiables. « Nous transportons divers objets et matériaux. En import et en export. Notre entreprise est familiale et, si elle n’existe pas depuis trois siècles… Notre expérience sur les mers est elle plus ancienne que la plupart des familles gravées dans le registre des vingt-huit sacrées. » Tacler un peu la pureté du sang de cette folle époque était tout de même un petit plaisir que j’aimais me réserver. Je m’arrêtai pour lui faire face. « Tout l’intérêt de notre compagnie est de vous offrir le transport le plus sûr et le plus rapide qu’il soit : qui de mieux qu’un pirate sait comment protéger son trésor ? » Le mot « pirate » faisait souvent grimacer les gens et c’était là que j’aimais appuyer. Rappeler à tous ces ingrats qu’ils aimaient faire appel à nous parce que nous étions des pirates, justement. On ne demandait pas à un touriste de nous faire découvrir les secrets de son lieu de vacances. « Nous connaissons les moindres pièges des eaux, la moindre brise annonciatrice du chaos. » Et sans plus de cérémonie, je repris la marche. Passant devant les prochains envois, je poursuivis. « Nos sortilèges sont faits maison : nous réduisons la tailles des marchandises adéquates, nous agrandissons magiquement les caisses qui peuvent l’être mais, surtout… » Je le regardai à nouveau. « Nous transportons en l’état les marchandises qui le réclament : un artefact complexe ne sera jamais modifié dans son essence même. Il sera par contre agrémenté des meilleures protections qu’il soit. » Hors de question pour nous de changer la taille d’un objet qui en pâtirait. « Nos prix sont modulés en fonction des risques que nous prenons ainsi que du type de marchandise. Nous n’abusons pas parce que ça ne nous est pas nécessaire : notre commerce est suffisamment florissant. Nous aimons le travail bien fait et rémunéré à sa juste valeur. Si c’est une ristourne que vous cherchez, vous ne la trouverez pas ici. Mais si c’est le meilleur service que vous demandez ainsi qu’un contrat à la hauteur de la confiance que vous seriez prêt à mettre entre nos mains, vous trouverez votre bonheur. » Nos prix étaient à la hauteur de la tâche. Et nos clients fidèles le savaient. « Nos contrats sont évidemment plus avantageux que des transports ponctuels : la confiance est à double sens et un client en qui nous avons confiance réduit nos risques et donc notre prix. » Ce n’était pas qu’une question de fidélité mais réellement de confiance. « La négociation des contrats ne passe pas par moi mais je peux vous renseigner sur nos échelles de prix. Peut-être souhaiteriez-vous voir nos navires ? » Et là, c’était ma carte maîtresse. Nos navires faisaient toujours leur petit effet : majestueux, magiques, parfaits, ils savaient toucher le cœur des hommes. Tout comme je savais si bien le faire. |
| Ajay Shafiq HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Juste pour une danse ce message a été posté Lun 18 Sep - 18:38 Elle a dans la voix tant de soleils. Ajay a l'oreille pour cela. Il sait reconnaître les accents. Déceler les intonations et deviner à travers elles quelles contrées ont vu naître puis grandir les personnes qui lui font face. D'habitude oui. Mais il y a chez cette créature une telle infinité de possibles. Ses mots chantent des mélodies venues depuis les îles des caraïbes jusqu'au golfe d'Aqaba. C'est si déroutant. Nouveau. Le tigre en perd ses repères mais il ne se lasse pas d'écouter sa litanie. S'amuse de toutes ces teintes qui charment son oreille et lui feraient presque oublier d'alimenter la conversation. Il n'est jamais le dernier pourtant. En temps normal. Ajay aime causer. Débattre avec passion. Raconter des histoires. Rire et chanter. Lui dont la présence semble si souvent s'imposer quand il pénètre dans une pièce, il la laisse volontiers s'effacer aux côtés de la belle. Il la suit. Ombre docile hochant la tête quand il sent qu'il devrait marquer son approbation. Guère plus. Que lui rétorquerait-il de toute manière ? La négociante connaît son affaire. Son discours est bien huilé et il n'est pas venu pour mettre le feu à son balai. C'est aussi une tactique comme une autre. Il préfère la laisse parler, exposer ses atouts, plutôt que d'orienter son laïus en fonction des questions qu'il pourrait lui poser. Il prend note intellectuellement de tout ce qu'elle lui raconte. Des procédures comme de l'insolence à peine déguisée qui se glisse dans certaines de ses remarques. Il les relève alors d'un simple sourire. De ceux qui ne disent pas grand chose. Mystérieux mais séduit. « Je ne pense pas en effet qu'il serait de bon goût de réduire nos moldus au format minimum. Les risques de perte ou d'altération seraient trop grands. Avez-vous déjà entendu cette histoire ? Celle de ce sorcier qui aurait voulu se lancer un sortilège de réduction afin de se glisser dans le sac de sa femme et de découvrir si elle avait bien un amant comme il le soupçonnait ? Il mime un frémissement d'horreur. Une guérisseuse du Chemin de Traverse me racontait cela l'autre jour. Vous ne voulez pas savoir comment ça finit croyez-moi. » Balkiss Kirke est une jeune personne absolument rafraîchissante mais il faut avouer que quelques unes de ses anecdotes font froid dans le dos... Le goût du travail bien fait. Des prix équitables. La confiance avant tout. Le portrait qu'Arsenia Sabordage brosse de l'entreprise familiale ferait presque passer les siens pour les plus vertueux des pirates ! Si cela l'amuse, Ajay n'oublie pas, pourtant, les mises en garde proférées plus tôt par la rouquine. On a beau avoir souvent critiqué son imprudence, même lui n'aurait pas idée de se mettre entre un corsaire et ses trésors. Mais l'accord semble honnête. Si la femme ne lui a pas menti il peut imaginer convaincre son père de sceller un contrat entre leur famille. Leur transporteur actuel a essuyé des bévues et des retards qui ont agacé le patriarche Shafiq dernièrement. Ajay se sait en terrain propice. « La négociation des contrats ne passe pas par moi mais je peux vous renseigner sur nos échelles de prix. Peut-être souhaiteriez-vous voir nos navires ? » « Comme vous y allez ! On ne se connaît que depuis quelques minutes et vous m'invitez déjà à mettre les voiles à vos côtés ! Il hausse si haut les sourcils. Difficile de ne pas saisir la boutade. Comment pourrais-je refuser ? Cela fait longtemps que je n'ai pas eu la joie de monter à bord d'une caravelle. Deux ans déjà ! J'avais emmené les trois plus jeunes de mes bâtardes visiter la famille de ma mère en Turquie. Le voyage était superbe et mes filles ravies. Naviguez-vous encore au vent ou à l'aide de la magie ? » Ses bâtardes. Le mot dans sa bouche est loin d'être une insulte. Il y a trop de tendresse dans la manière dont il le prononce pour s'y méprendre. C'est un fait. Tout simplement. Elles ne portent pas son nom mais elles sont de son sang. Il n'a jamais eu honte de les évoquer. |
| Arsenia Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Juste pour une danse ce message a été posté Sam 30 Sep - 12:29 Est-ce qu’il venait vraiment de faire un sous-entendu graveleux ? Par les bourses de Merlin, si je m’étais attendue à ça ! Un cul-serré pas si coincé que ça et presque drôle en plus, on pouvait s’attendre à tout avec les terrestres. Des fois, je me disais que je les jugeais un peu trop sévèrement. Puis j’me rappelais que non, c’était pas sévère puisque les gens d’ici faisaient quand même tout pour entretenir leurs stéréotypes à deux noises. « Sachez Monsieur Shafiq que mes propositions indécentes ne sont jamais déguisées mais toujours directes. Si un jour je vous en fais une, je n’aurais pas besoin d’utiliser mes navires pour cela. » Et surtout, rares étaient ceux parmi lesquels je pouvais me mouvoir nue à qui je proposais de prendre le large. Visiblement, il s’y connaissait en matière de navigation et, d’un haussement de sourcil, je lui accordai tout mon intérêt. Il devint plus surprenant encore en évoquant ses bâtardes. Diantre Shafiq, où étais-tu dans toutes ces soirées mondaines où je me faisais chier comme un poisson céleste au milieu des truites de rivière ? Et puis ça me revint, comme ça, d’un coup ! « Mais oui ! Ajay Shafiq, le décadent qui fait frémir toutes les familles dont les jeunes pucelles pourraient succomber ! » Je le connaissais, ce petit poisson là ! Enfin, de nom, mais surtout de réputation. Un sourire narquois s’affichait doucement sur mes lèvres tandis que je me rappelais de tous les subtils noms d’oiseaux dont il était affublé régulièrement. Par contre, si j’avais entendu parler de ses conquêtes et de sa maîtresse qu’il affichait à tout va, je ne m’attendais pas à ce qu’il évoque ses bâtardes avec autant de naturel face à une inconnue. C’était étrange et, surtout, ma curiosité s’éveillait plus encore. « Ne le prenez pas mal, j’aime beaucoup les gens qui viennent mettre du piquant dans les histoires trop lisses des sang-purs. Loin de moi l’idée de vous offenser en utilisant le terme décadent, bien au contraire. » Par contre, c’était assez chiant de voir qu’un homme comme lui pouvait se pavaner avec ses « travers » là où une femme ne pouvait le faire. Merci à cette société patriarcale moisie. Vive les Sabordage AHOY ! Raaah quel dommage que je n’ai pas eu un aperçu de ses visites dans le monde des cul-serrés, j’aurais pu m’en amuser encore et encore. « Mais revenons-en à nos affaires. Nous naviguons à la magie depuis des siècles mais, clairement, lorsque la Nature le permet, nous troquons volontiers nos sortilèges contre le vent gonflant avec puissance et élégance nos voiles. C’est un plaisir que peu de personnes peuvent comprendre, malheureusement. Mais difficile d’imaginer des cochons faire la différence entre une un met de qualité et de la bouse, n’est-ce pas ? Suivez-moi je vous prie. » Je l’emmenais à ma suite vers les quais tout en lui contant nos méthodes de navigation, nos façon de nous associer au mieux aux courants des océans ainsi qu’à ses caprices : on ne dompte pas l’océan, on apprend à le comprendre et à le suivre. Le Poséidon était à quai et c’était celui-ci que j’allais lui faire découvrir : je le connaissais par cœur, ayant suivi tout le processus de sa fabrication jusqu’à sa première mise en eau. Notre toute première pépite de transport pour la Compagnie. « Je vous présente Le Poséidon, commander par Galicus Sabordage, secondé par Dagobert Sabordage : mon père et mon frère. » Il était majestueux à mes yeux. Fait d’un bois noble, entouré des meilleurs sortilèges de notre cru, ce bateau était une merveille aux yeux des connaisseurs. Il n’avait pas le clinquant des caravelles de luxe mais il avait l’âme d’un véritable pourfendeur d’écume. Je regardai le sorcier avec un peu plus d’attention. Savoir qui il était mais, surtout, ce qui faisait une partie de sa renommée m’intriguait réellement. Une étincelle s’était allumée dans mes yeux. Mais, pourquoi ? Etait-ce parce qu’il respirait l’assurance et la malice ? Etait-ce parce qu’il était foutrement sexy ? Ou alors parce qu’il sentait l’interdit à des kilomètres ? Donnez une boite fermée à clé à la gourgandine que j’étais et j’allais me précipiter avec un marteau pour en exploser la serrure… |
| Ajay Shafiq HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Juste pour une danse ce message a été posté Sam 30 Sep - 19:06 Vraiment ? Arsenia Sabordage n'est donc pas femme à masquer ses désirs ! Ajay en frétille d'avance. Son regard étudie plus avant la silhouette de son hôte et il ne peut empêcher son imagination de galoper à tout va. Il la devine alanguie dans son bain, dans les lourdes vapeurs d'un hammam ou encore étendue sur un lit au milieu de draps de soie. Sa peau blanche. Ses cheveux roux tombant en cascade devant ses seins. Le tableau est charmant. Il pourrait s'y perdre si la pirate ne venait soudain de remettre son nom et la réputation qui va avec. Sa remarque le fait alors éclater d'un rire franc qui résonne dans tout le hangar. « Est-ce encore les bruits qui se racontent ? Cela fait longtemps pourtant que j'ai arrêté de courir la pucelle ! Elles sont délicieuses bien sûr. Mais à mon âge on a plus de goût pour les femmes d'expérience. » Le sous entendu n'en est presque pas un. Il y a trop de malice dans son sourire. Trop d'intensité dans le regard sombre qu'il glisse vers elle. « Vous ne m'offensez pas. Vous n'êtes pas la première à me dire décadent. Que ce soit parce qu'on ait cru m'insulter ou me faire éloge. J'ai appris à vivre avec. Je trouve cependant le terme bien mal choisi. Que peut-il y avoir de décadent en effet à savourer les plaisirs de la vie ? Elle nous les offre par légions chaque jour qui passe. Mais il faudrait savoir se contenter d'un petit nombre d'entre eux seulement ? Pourquoi ? Parce qu'un vieux sage flanqué d'une toge l'aurait décidé ainsi ? Allons. Ce genre de raisonnement m'attriste et vous semblez plus maligne que ça. Un jour, si nous avons de la chance vous et moi, nous nous réveillerons un matin et prendrons conscience que nous sommes devenus vieux. Je ne veux rien avoir à regretter à ce moment. Ou le moins possible. » L'expression de son visage a prit des atours plus sérieux l'espace d'un instant. Peut-être même Arsenia perçoit-elle la réelle déception que le tigre éprouve à savoir ses semblables si engoncés dans d'archaïques traditions. La vie passe si vite. Comment peut-on vouloir la quitter avant d'avoir embrassé chacun de ses visages. Goûté chaque délice. Senti chaque caresse. Ajay n'a pas honte d'aimer la vie. Parfois il aimerait juste que plus de personnes se le permettent. Mais sa mélancolie passagère s'efface vite. Remplacée par le sourire de gosse qui s'empare de ses lèvres quand son hôte l'invite à la suivre à l'extérieur. Il boit ses paroles jusqu'au navire. Il y a tellement de questions qu'il aimerait lui poser sur l'art de naviguer. Des questions qu'il n'avait guère eu le temps de satisfaire lors de sa traversée jusqu'en Turquie. Trop occupé qu'il était par ses filles et sa délicieuse compagne. Mais Ajay les oublie toutes alors qu'ils arrivent sur le quai où est amarré le Poséidon. Il n'a pas pour habitude de se sentir petit, l'arrogant tigre du Bengale. Et, pourtant, face à cette pièce d'orfèvre qui tangue très légèrement avec les remous du port, c'est bien le sentiment qu'il éprouve. Il n'ose demander combien de temps il faut pour construire une telle merveille. Ni combien de talents. « Incroyable. Sublime. Murmure-t-il pour lui-même alors qu'il s'approche, lève le bras et vient effleurer la coque du navire de la paume de sa main. Il peut sentir la magie frémir sous ses doigts. Grisante sensation. Voilà un bateau remarquable ! » Il s'est retourné vers elle. Joyeux comme un pinson. « Si toutes vos caravelles sont de même facture, je comprends mieux pourquoi on vous a aussi chaudement recommandé. J'ai beau être un néophyte en la matière, même moi suis capable de voir le travail accompli. Avez-vous participez à sa construction également ? J'aimerais beaucoup pouvoir monter à bord et inspecter les cales. Si cela vous convient également bien entendu. Je ne voudrais pas avoir l'air de m'imposer une fois de trop à vos yeux. » |
| Arsenia Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Juste pour une danse ce message a été posté Sam 7 Oct - 21:02 Un frisson me parcourut lorsque j’imaginais être faite de bois, comme ce bateau qu’il effleurait de la main… Non mais sérieusement ? Deux trois mots, quelques images et un sourire pour que je me mette à fantasmer ? Il y avait bien longtemps que je n’avais pas ressenti une vague de désir aussi vite, d’un coup. Bon, une vaguelette plutôt. Attendez qu’il m’effleure et là ça allait grimper. Il avait raison, il fallait savourer les plaisirs de la vie, le tango infernal d’un cœur qui voit son rythme s’accélérer au contact de la chair. On n’en était pas là mais quelque chose me disait que si je lui en laissais l’occasion, Ajay Shafiq saurait apprendre à mon cœur à tenir un rythme soutenu. À voir, plus tard, s’il signait un contrat. « J’ai apposé quelques sortilèges à l’époque mais rien de bien folichon : les Sabordage les plus doués en la matière y ont participé. J’aurais pu le faire mais ma mère est bien plus époustouflante. » Puis j’avais été occupée à voguer d’antiquaires en antiquaires pour équiper l’intérieur. Et si choisir les objets magiques de sécurité supplémentaires avait été un plaisir, décider de quel tapis il fallait emporter… M’avait grandement ennuyée. « Pour ce qui est de la cale de mon navire, Monsieur Shafiq, je vous trouve bien rapide. » Un sourire moqueur s’affichait sur mon visage : après tout, c’était lui qui brûlait les étapes maintenant. Professionnelles, évidemment. Quoi que. « Mais puisque vous semblez déjà séduit, allons-y. » Le double sens était quasiment servi sur un plateau d’argent, pour le plaisir. Le plaisir de voir l’air empli de luxure s’afficher sur son visage. D’un coup de baguette, la passerelle magique apparut et je passai devant, pour ouvrir le chemin, et parce que c’était priorité aux impurs aujourd’hui, ils l’avaient même dit dans La Gaffette de l’impur. Ou pas. Arrivés sur le pont, je montrai le poste de commandement où trônait fièrement le gouvernail magique : « Comme vous pouvez le constater, nous gardons cet aspect pour la navigation : un plaisir de mon arrière-grand-père partagé par l’ensemble de la famille. Mais passons directement aux cales : gardons le reste pour la fin. » Je l’entrainai doucement vers les escaliers sous le poste de commandement : l’accès aux appartements Sabordage était à notre niveau, les cales en bas. « Je vous montrerai l’aménagement des appartements après. » J’allumais de ma baguette des boules lumineuses qui transmettaient une lueur bleutée au début de la descente puis orangée vers la fin : ce changement progressif permettait d’adapter la vision en entrant et en sortant. Rien n’était laissé au hasard dans l’agencement de l’espace, dans la pose des sortilèges, dans les couleurs et les matières. Des siècles de savoir-faire. Et je n’avais pas besoin de le lui dire, il le voyait lui-même. Et ça me plaisait, j’aimais sa façon d’observer les choses : il les détaillait avec une curiosité avide qui me laissa imaginer son regard en d’autres circonstances. Vraiment plaisant ce Shafiq. Et la lumière tamisée des escaliers mettait en valeur uniquement certains pans de son visage : son sourire et son regard. Arrivés en bas, je lui tournai le dos le temps d’animer toutes nos lumières. Des lits sommaires mais confortables montraient que la cargaison était sans cesse surveillait pas les employés et moldus. Et la cale semblait faire deux à trois fois la taille du bateau lui-même. « Je vous laisse apprécier ce qu’on ne soupçonne pas de la surface. » |
| Ajay Shafiq HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Juste pour une danse ce message a été posté Dim 8 Oct - 23:52 Séduit il l'est. Doublement. Et par la Compagnie Sabordage qui semble receler de surprises toutes plus enchanteresses les unes que les autres. Et par la présence d'Arsenia à ses côtés. Cette rouquine est loin de lui déplaire. Son franc-parler d'abord. Il l'amuse – bien qu'il la soupçonne de ne pas encore lui en dévoiler toute la primeur. Et son physique. Évidemment. Ce corps ferme et athlétique ne le laisse pas indifférent. Peu de physiques le laissent indifférent de toute manière. Petites et grandes, bien en chaire ou longilignes, lèvres fines ou bouches charnues, jeunes fleurs cueillies au point du jour ou belles plantes aux fruits déjà bien mûrs. Et peu importe leur couleur. Ajay trouve du charme à presque toutes les femmes de la Terre. À certains hommes aussi. Mais cela il se garde de l'ébruiter. Conscient que certains vices sont plus coupables que d'autres aux yeux de la société dans laquelle ils vivent. Ses yeux s'acclimatent doucement au changement de lumière dans les cales. L'ambiance devient plus intimiste quoi que l'endroit soit plus spacieux qu'il ne le laissait présager de l'extérieur. Trompe l’œil habituel dans le monde de la magie. En d'autres circonstances Ajay se serait sûrement permis une petite boutade. Un rien de sous entendu. Mais la visite a beau être agréable il n'oublie pas pourquoi il est venu. Quand son hôte l'invite à jeter un œil par lui-même, il incline poliment la tête avant de se prêter au jeu. Il arpente alors la cale d'un pas tranquille. Inspecte chaque recoin. N'hésite pas à toucher quand une matière l'intrigue ou pour le simple plaisir de la sensation sous ses doigts. Il note avec satisfaction les proportions. Imagine déjà ce que l'espace pourrait donner, emménagé de sorte à accueillir les moldus de l'entreprise paternelle. Il parvient à se projeter et c'est une bonne chose. Quand il se retourne finalement du côté de la rouquine, un large sourire lui barre le visage. Un beau sourire de diable. Canaille et espiègle. « Arsenia Sabordage. Il insiste sur le nom. Laisse planer une seconde de suspens quant à où il veut en venir. Comme votre frère ou votre père donc. Je m'interroge. Personne n'a encore osé vous passer la bague au doigt ou c'est vous qui avez éconduits tous ces malheureux prétendants ? » La question est cavalière. Définitivement inappropriée aurait argué son père qui aurait levé les yeux au ciel de savoir son fils tenir ce genre de discours au milieu d'une négociation commerciale. Bien sûr Ganesh Shafiq aurait désapprouvé bien des paroles tenues depuis le début de celle-ci. Mais une telle indiscrétion ! Ajay sait pourtant ce qu'il fait et où il met les pieds. S'il a correctement jugé le tempérament de son interlocutrice, elle ne s'en offusquera pas. Il veut en avoir le cœur net. À quel point cette jolie pirate est-elle faite du même bois que les navires majestueux de sa famille ? Du même vent que ceux qui parcourent librement les océans et le gonflent tantôt avec fougue ou passion ? D'un autre côté, la diversion lui évite aussi de se prononcer sur ce qu'il pense du ventre du Poséidon. Il ne faut jamais trop en dire en affaire. Savoir mesurer son enthousiasme et distiller avec patience son opinion. C'est la première règle d'or que lui a enseigné son père quand il a rejoint le commerce familial. Ajay l'a simplement adapté à son style. |
| Arsenia Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Juste pour une danse ce message a été posté Lun 9 Oct - 10:31 Le regarder observer l’oeuvre Sabordage était un plaisir. Rare étaient les personnes qui se laissaient ainsi imprégner par les lieux et qui savaient capter l’essence de notre talent naturel. Ce type-là avait un petit quelque chose qui me plaisait réellement. J’imaginais sans problème la douceur ferme qu’il apposait sur le bois magique en regardant ses doigts jouer avec la matière. L’attention était une qualité devenue bien trop rare à mon goût et le voir ainsi me ravissait. Je n’étais pas peu fière de ce qu’il découvrait sous ses doigts. Et je me prenais évidemment à imaginer tout ce que ces doigts pouvaient découvrir d’autre. Oui, l’observer était un plaisir à plusieurs niveaux. Et puis mon nom. Quand il se retourna, avec un sourire qui promettait tant de merveilles interdites que je me surpris à ne presque plus savoir quoi dire. Moi, Arsenia Sabordage, le bec cloué. Ou presque. Cher Ajay Shafiq, vous commencez à me captiver sans même avoir eu à fournir le moindre effort. « Sabordage parce que je préfère la splendeur de mon nom à celui bien trop fade de mon époux. » L’affront fait à la pureté du sang était à venir. Et je ne comptais pas le masquer. Non, je comptais bien dévoiler le fond de ma pensée à cet homme. Parce que je me contrefoutais des convenances mais, surtout, parce que j’en avais envie. Là, maintenant, tout de suite. « Et comme il est décédé d’un triste accident de portoloin, il ne peut s’y opposer. » Portoloin mon œil. Jarod, cet imbécile, avait tenté de forcer un coffre à Gringott. Pauvre fou. J’imaginais qu’il n’avait même pas réussi à atteindre la porte du dit coffre avant de rendre son dernier souffle. Et de me libérer d’un mariage ennuyeux au possible. « J’étais mariée à Jarod Rowle. Un mariage de convenances, évidemment : nous pensions que nous intégrer à la société des sang-purs nous serait bénéfique et, en échange, la famille Rowle pouvait gratter quelques gallions qui leur faisaient défaut. » Ces rats avides d’or. Incapables de produire leurs propres richesses. Enfin, mon mari surtout. « Si sa mort m’a attristée, » dis-je en mentant à moitié « Ma libération a été salvatrice. Comme vous, cette société engoncée dans ses valeurs dépassées m’a étouffée : Jarod a cru, par exemple, que j’allais arrêter de travailler pour la compagnie afin de courir les salons. » Mais il avait bien compris, en me voyant, que ça n’allait pas être possible. « Il a sous-estimé ma nature profonde : une cage dorée n’est pas dans mes plans. Et ça n’était pas non plus dans ceux de la haute société de m’accueillir à bras ouverts. Finalement, sa mort a arrangé tout le monde, le pauvre. » J’eus un sourire un peu triste. « Il n’était pas mauvais, il m’a bien traitée mais, malheureusement, lui non plus ne semblait pas être fait pour ce monde cruel où son nom a été si vite oublié que plus personne n’arrive à réellement se souvenir par quel mariage abracadabrant j’ai pu un jour me retrouver à la même table que la descendance Kark. » Seule Vivienne McKay semblait regrettait un peu mon absence alors que mon passage avait été si bref dans ce monde que beaucoup semblaient avoir oublié mes frasques. « Ah Monsieur Shafiq, si je vous avais connu à l’époque, j’aurais peut-être eu un avis différent sur le cercle très fermé des sang-purs. » Si j’avais su qu’il existait réellement des personnes qui se moquaient des conventions ouvertes, et pas juste dans l’ombre, j’aurais sûrement plus apprécié mon séjour là-haut. Et j’en aurais savouré les meilleurs moments. |
| Ajay Shafiq HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Juste pour une danse ce message a été posté Mar 31 Oct - 11:52 Il aurait préféré la savoir vielle fille. Pas parce que son histoire le choque. Ni à cause d'une jalousie mal placée qui lui aurait fait regretter qu'elle ait été si intimement liée à un homme par le passé. Mais pour ce que son aveu raconte de la société dans laquelle ils vivent. Où les désirs ploient face aux devoirs. Où le mariage devient synonyme d'intérêt et l'amour une simple affaire secondaire. Presque une obscénité. Il a de la peine pour elle en vérité. Qu'elle ait du vivre cela. Porter ce fardeau. Mais il n'en montre rien. Appuyé contre une caisse, les bras croisés sur la poitrine, le tigre se contente de prêter une oreille attentive au discours de son hôte. Sans jugement ni misérabilisme. Seul son regard légèrement froncé donne une idée de ce qu'il pense de tout cela. Il ne l'interrompt pas. Pas une seule fois. Traits d'esprit et commentaires n'ont pas leur place dans ce genre de moment. Il ne s'était pas vraiment attendu à ce qu'Arsenia se livre à ce point quand il avait posé sa question mais il se sent honoré qu'elle ait pris la liberté de le faire. Et c'est avec sobriété qu'il reçoit sa confidence. Un sourire finit pourtant par éclairer son visage lorsque la pirate le prend à parti, regrettant ne pas l'avoir connu plus tôt. « Croyez bien que j'aurais fait de mon mieux pour essayer d'égayer votre séjour au sein de notre caste. » Et c'est vrai. Il se serait fait un plaisir d’accueillir cette nouvelle venue au sein des sang-pur. Pour lui aussi elle aurait été une bouffée d'air frais dans ce monde consanguin qui sait si mal s'ouvrir aux autres. Mais cela n'est pas obligé d'être une fatalité. Il en est l'exemple parfait et il sait de source sûre qu'il existe d'autres personnes comme lui. Les libres penseurs ne sont pas aussi esseulés qu'ils le croient. « J'avais quinze ans le jour où j'ai posé les yeux sur la plus belle chose du monde. Il s'agissait d'une femme. Une des bâtardes d'Anish Shafiq, le patriarche de ma famille en Inde. J'étais un garçon difficile à l'époque et mes parents m'avaient envoyé là-bas en pension. Quelque-chose dans son regard m'a tout de suite attiré. Une étincelle que je n'ai encore jamais recroisé chez aucune autre. Elle avait deux ans de moins que moi mais je peux vous assurer qu'elle n'était pas intimidée pour deux noises. » Il rigole doucement en se remémorant la manière dont Kali se moquait alors de son hindi. Ses œillades malicieuses et ses sourires qui étaient comme des papillons dans le creux de son ventre. « Elle a été la première femme avec laquelle j'ai fait l'amour. La première avec laquelle j'ai partagé tant d'autres premières fois. Nous étions deux adolescents qui ne rêvaient que d'une chose. S'emparer du monde. Mais la guerre a fini par pointer le bout de son nez. Le gouvernement tombait au Royaume-Uni et je me suis rendu compte qu'on ne pouvait pas éternellement fuir ses responsabilités. Alors je suis rentré. Pour me battre. Pour prendre pour épouse la femme à laquelle j'étais destiné et lui donner un premier enfant. Nous étions restés en contact avec la fille d'Anish. Par correspondance. C'est comme ça que j'appris qu'à ses dix-huit ans son père reçut bien des demandes pour sa main. Mais elle les refusa toutes. Au lieu de s'assurer un avenir prospère et un nom respectable, elle me surprit une fois de plus en venant me rejoindre en Angleterre. Quittant l'Inde où elle était presque l'égal d'une princesse pour ce pays où bien des gens ne la verront jamais autrement que comme la catin du Bengale. Et pourtant cela ne l'a jamais dérangé. C'est elle qui m'a véritablement appris ce que cela signifiait de vivre pleinement sa vie. Je n'ai peut-être jamais pu l'appeler ma femme, mais elle est et restera toujours une deuxième moitié de moi-même et la mère de mes enfants. Peu importe ce que la société en pense. » Ajay se décolle alors de la caisse contre laquelle il avait pris appui et se rapproche de la pirate. Confidence pour confidence. Il veut qu'elle sache qu'ils sont sur un pied d'égalité dans cet instant comme dans n'importe quel autre. « Vous devriez venir dîner chez nous un jour. Kalyani, ma compagne, serait enchantée de faire votre connaissance. » |
| Arsenia Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Juste pour une danse ce message a été posté Lun 6 Nov - 17:14 Dans cette lumière tamisée, je laissais mon esprit s’aventurer sur la dangereuse pente de l’imagination sensuelle. Les ombres qui dansaient le long de son visage avaient quelque chose de magnétique, au même titre que sa voix chargée d’intonations équivoques. Oh oui, j’aurais aimé le connaître à cette dure époque où on m’avait forcée à parader dans cette société impitoyable. Jarold en aurait été fou de rage. Et puis, pouf, toute mon excitation naissante s’évanouit lorsqu’il aborda cette femme. Mais à quoi jouait-il ? Essayant de masquer mon incompréhension et espérant que l’obscurité aiderait, je l’écoutais. Ses mots décrivaient une chose que je ne connaissais pas. Une chose que je pensais impossible dans la vraie vie : le coup de foudre, la naissance d’un amour pur et sincère. Et j’étais jalouse. Jalouse de voir que même pour ça, les sang-purs étaient privilégiés : des mariages arrangés, certes, mais aussi de grandes histoires d’amour… Ah. Non. Je devais arrêter de penser et l’écouter jusqu’au bout parce qu’il perdait toute ma logique. Je ne comprenais plus bien ce qu’il essayait de me dire. Cette fille… Son départ à lui, son mariage arrangé… Finalement, ma jalousie recula de trois pas. Voire quatre. Puis l’arrivée de cette femme ici. Et leur amour toujours plus fort. C’était donc ça d’être profondément amoureux et de dépasser toutes les barrières ? Ma jalousie fit un terrible bond en avant. L’amour, je m’en moquais royalement. Mais ce qu’il décrivait était au-delà de ça. C’était un lien plus fort que tout, un lien qui faisait que deux personnes pouvaient n’en former qu’une sans avoir à y réfléchir, juste parce que c’était ainsi. Jamais je n’avais ressenti ça avec mon crétin de mari. Avec personne d’autre. Même au sein de famille, c’était différent. Nous faisions partie d’un tout, nous étions tous complémentaires, avions du mal à œuvrer les uns sans les autres mais… Si c’était viscéral, ça n’était pas comme ce que décrivait Shafiq. Je pouvais vivre séparée des miens parce que je savais que nous serions toujours là les uns pour les autres. Ce que lui décrivait, c’était cette sensation inconnue pour moi que l’absence de l’autre équivalait à l’absence d’une part de soi. Et je ne connaissais pas cela. J’étais certaine de ne pas avoir envie de connaître une sensation aussi cruelle et, en même temps… Est-ce qu’avoir à mes côtés une personne avec qui être dans une fusion si intense qu’elle en devenait le moteur d’une vie exaltante… Parce que cette exaltation, je la cherchais. Je ne voulais pas me sentir mal par l’absence d’un être mais par contre, me sentir plus vivante encore par sa présence… C’était un mystère qui pourrait m’attirer. J’écrasai contre les parois de mon âme, oui j’en avais une, cette jalousie brûlante. J’étais très bien dans ma vie, pas besoin d’une pseudo âme sœur pour me pourrir l’existence. J’admirais aussi la façon qu’avait Shafiq de combattre cette société gangrénée par des principes désuets et liberticides. Je comprenais mieux sa façon de parler de ses bâtards sans ciller. Je comprenais mieux les rumeurs qui couraient sur lui. Et je me pris à nouveau à l’imaginer m’assaillir de toutes ses envies libertaires… Et son invitation me laissa toute perdue. Je ne comprenais plus bien. Il m’avait draguée ouvertement, j’en étais certaine. Puis il m’avait fait part de son amour sans limite pour sa moitié. Puis il avait bazardé les principes dépassés. Et là, il me faisait une proposition… Est-ce que c’était bien ce que je pensais ? Est-ce qu’il me proposait de venir égayer un peu sa couche aux côtés de la femme de sa vie ? Oui ? Non ? Je ne comprenais plus. Et je ne cherchais même plus à le cacher. Tout dans mon attitude trahissait mon incompréhension : mes sourcils froncés, mes bras se croisant sur sous ma poitrine, le menton droit, le regard oscillant entre l’incision et le questionnement. Et cette chaleur viscérale qui m’envahit alors qu’il est près de moi. « Vous êtes une personne surprenante, Monsieur Shafiq. » Ce fut tout ce qui sortit de ma bouche sans même que j’y réfléchisse. « Je vais être franche avec vous : vous m’intriguez pour diverses raisons, pas toutes appropriées. » Oui, j’avais une terrible envie de lui arracher tout ce qu’il portait sauf son sourire outrancier. « Je serai ravie de rencontrer votre compagne une fois un contrat signé : même les pirates ont des principes. » Des principes en affaires uniquement. La polygamie n’était pas dans mes délires. Cet homme à deux femmes et sûrement bien plus de visages m’attirait mais je ne savais pas à quoi m’attendre. « Je vais vous prier cependant de reculer d’un pas pour que mes principes ne soient plus malmenés. » À quoi bon lui cacher l’effet qu’il me faisait ? J’avais appris au fil des années que dire les choses telles qu’elles étaient restait le meilleur moyen d’obtenir ce qu’on l’on souhaitait. « Je vous trouve fascinant mais nous sommes là pour que la vedette du jour soit mon navire et pas vous. » Légèrement plus détendue, je lui adressai un clin d’œil et l’invitai à me suivre vers le pont pour y découvrir les appartements. Cette conversation me fascinait. « Pourquoi ne pas retourner en Inde pour y vivre plus librement cependant ? » Et moi ? Pourquoi ne retournais-je pas naviguer jusqu’à la fin de mes jours ? |
| Ajay Shafiq HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Juste pour une danse ce message a été posté Mar 7 Nov - 18:11 Il la regarde se refermer comme une huître et se demande soudain s'il n'est pas allé trop loin. S'il n'a pas laissé son enthousiasme prendre le dessus sur la raison. Au risque de braquer la jolie pirate. Ces choses demandent de la patience. Il le sait. Finesse et précaution prévalent lorsque l'on cherche à abaisser des barrières érigées depuis de trop longues années par l'inconscient collectif d'une société. Il ne s'agit pas d'un simple jeu de séduction. Celui-ci est beaucoup plus complexe. Il pourrait se contenter de la séduire pour lui-même pourtant. Le désir qu'il lit dans son regard lui garanti qu'elle n'est pas insensible à son charme. Qu'il parviendrait peut-être même à lui voler un baiser avant la fin de cet entretient. Mais Kali lui en voudrait de se montrer si égoïste quand il paraît évident qu'il pourrait obtenir bien plus. Mais aussi lui offrir bien plus. À condition qu'il ne se comporte pas comme un butor. Il ne se le fait pas répéter deux fois. Avec une légère inclinaison de la tête, le tigre fait un pas en arrière. Rétablissant une distance de sécurité qu'il espère suffisante pour laisser son hôte respirer. Il ne tient pas à la voir lui filer entre les doigts. Il apprécie sa franchise mais il lui a semblé que le mot surprenant qu'elle vient d'utiliser pour le décrire n'était pas nécessairement positif. Pas négatif non plus. Elle semble plutôt encore délibérer sur la question et il ne compte pas lui donner plus de prétexte de faire pencher la balance dans la mauvaise direction. « Je m'excuse si j'ai semblé dépasser les bornes. Ce n'était pas mon intention. Mais vous avez raison. Nous ferions mieux de poursuivre notre visite. » Convient-il lorsqu'elle l'invite à repasser sur le pont. Les appartements du navire ne sont pas ce qui l'intéresse le plus. Il doute faire souvent le voyage aux côtés des employés chargés des basses besognes de l'entreprise. À moins qu'il s'agisse d'un convoi exceptionnel qu'il doive superviser directement ou qu'un client important à l'étranger insiste pour qu'il fasse le déplacement lui-même. Ajay se plie cependant au protocole sans rechigner. Jette un dernier regard circulaire aux cales avant de suivre le guide. Mais Arsenia met ses bonnes résolutions à rude épreuve. Quand ils remontent les escaliers et que sa parfaite croupe se retrouve à la hauteur de ses yeux. Concentration Shafiq, s'intime-t-il alors tandis que la pirate ne peut s'empêcher de relancer la conversation en-dehors du cercle strictement professionnel. « Qui a dit que je ne vivais pas déjà de la manière qui me plaît ? Rien ne m'empêche de retourner en Inde aussi souvent que faire ce peut de surcroît, et je ne m'en prive pas. C'est un pays sublime, plus ouvert que le nôtre à certains égards, mais ma vie est ici pour le moment. Ma famille. Mon devoir. Je ne vois pas pourquoi je laisserai des idiots me faire croire le contraire. » Il hausse les épaules. Comme s'il ne s'était jamais véritablement posé la question. Il l'a fait pourtant. À une époque lui et Kali ont évoqué cette possibilité. Ils ne l'ont jamais exclu d'ailleurs. Un jour. Peut-être. Mais pourquoi devraient-ils se sentir obligés de quitter la vie qu'ils ont bâti ici ? Qui cela satisferaient-ils au juste ? Eux ? Ou ceux qui se sentent menacés ou offensés par des mœurs qu'ils ne cherchent à imposer à personne d'autre qu'à ceux qui acceptent d'y consentir ? « Ce n'est pas en fuyant à la moindre contrariété que l'on risque de faire avancer les choses. Ni les mentalités dans ce cas. » |
| Arsenia Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Juste pour une danse ce message a été posté Mar 7 Nov - 22:32 Il n’avait dépassé aucune borne mais le lui faire remarquer serait une erreur parce que je finirais par craquer, ce n’était pas le moment. Tandis que nous remontions, la question se fit plus sérieuse, chargée de convictions. Voilà qui était Ajay Shafiq, ou du moins qui il semblait être : un homme qui vivait hors des conventions pour suivre ses convictions profondes. Et au-delà d’une vie qui donnait l’illusion d’une débauche constante, c’était à son âme qu’il était fidèle. Du moins, c’était ce que je comprenais de lui, au premier abord, et j’avais bien évidemment envie de creuser plus loin. Pauvre de moi. « Ce n'est pas en fuyant à la moindre contrariété que l'on risque de faire avancer les choses. Ni les mentalités dans ce cas. » J’avais failli en rater une marche. Mais qui parlait de fuite ? Grimpant les dernières marches comme un automate, j’étais bien contente de ne pas lui faire face. Cette conversation aux premiers balbutiements légers s’était transformée en quelque chose qui ne me plaisait plus vraiment. Non pas parce que, comme il le croyait, il avait dépassé les limites mais parce que ses propos venaient heurter la croûte bien dure d’indifférence de la vie que je m’étais construite au fil des années. Les ragots, ce monde de sang-purs aigris, ces culs-terreux tous plus soporifiques les uns que les autres… Je faisais comme si ça m’en touchait une sans même faire balloter l’autre. Pourtant, si ça ne me touchait pas, ce n’était pas pour les bonnes raisons : c’était parce que j’attendais patiemment le jour où j’allais me tirer de terre pour de bon. J’attendais le moment où les miens n’auraient plus besoin de moi pour lancer un Salut tonitruant et prendre le large. Avalon, ce n’était pas chez moi. Cette poussière qui sortait du cul des montagnes, ça n’était pas mon berceau. Il y avait un dicton chez nous : Tu es écume et tu redeviendras écume. Ces connards de moldus à la con disent que c’est à eux et que ça vient de la poussière. Mon cul ouais : ça venait des pirates des mers et océans. Tout venait de la mer. Même ce con de Merlin avait atteint son apogée grâce à Viviane sortant de sa mare à crapauds. Je ne fuyais pas, j’attendais. J’attendais mon heure. Ces mentalités ne m’intéressaient pas parce que je n’étais pas chez moi. Mais qui me disait que j’aurais un jour l’occasion de repartir ? Est-ce que je ne me voilais pas la face en faisant comme si cette situation était temporaire ? Quinze ans ou presque… Quasiment la moitié de mon âge. Combien d’années encore ? Et si jamais je devais crever à cause des terroristes ? Ou de la justice arriérée de ce pays ? J’étais loin d’être la courageuse gourgandine que je me plaisais à incarner : j’étais une âme en attente d’un renouveau qui ne viendrait sûrement jamais mais je me voilais la face pour ne pas avoir à essayer de vivre dans ce monde de cons. Sûrement parce que je refusais d’admettre que ce serait à moi de courber l’échine si je devais vraiment décider d’être une vraie britannique. Foutu Shafiq. J’avais préféré sentir mes dessous s’humidifier avec les idées charnelles qu’il avait fait naître en moi plutôt que l’humidité de ma nuque naissant de la terreur que m’inspirait la réalité de ma condition. Arrivés sur le pont, je réussis à retrouver mon sourire de circonstance et poursuivis la visite, comme s’il ne venait pas d’entraîner la révélation de ma vie avec ses idées à la noix. « Les appartements n’ont pas pour seul intérêt de nous permettre de dormir : on y garde les pièces les plus coûteuses de nos traversées dans des coffres de manufacture unique. » Le regard qu’il posa sur moi me détendit enfin et les images salaces revinrent s’installer dans mon esprit. Fiou, j’avais frôlé l’apparition de mon premier cheveu blanc avec ces conneries… Je ne savais pas encore si j’accepterais réellement cette invitation à dîner mais, une chose était sûre, Ajay Shafiq et moi nous reverrions. Foi de Sabordage. |
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