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Vivienne McKay
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Vivienne McKay
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Age : 52 ans
Sang : pur
Statut : mariée à Amadeus McKay
Métier : rentière
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Family damage control
ce message a été posté Dim 25 Mar - 23:33
Vivienne était nerveuse. Cela faisait plus de vingt-cinq ans maintenant qu'elle partageait avec plus ou moins d'assiduité le quotidien des McKay, mais elle n'était jamais parvenue à se sentir parfaitement à son aise parmi eux. C'était ce château. Ces murs de pierre effroyablement austères qui ne laissaient presque pas entrer la lumière et ces longs couloirs inchauffables remplis de courants d'air. Il flottait sur la bâtisse une atmosphère sévère qui déteignait de manière assez étonnante sur ses occupants. Exceptions mises à part, il fallait bien avouer que les McKay n'étaient pas connus pour leur caractère enjoué ou leur extravagance, et malgré l'aspect clanique qui régissait l'organisation de la famille, il était rare qu'ils se retrouvent tous autour d'une seule et même table. C'était bien ce qui inquiétait Vivienne, d'ailleurs. Si elle en avait eu le courage, elle se serait bien passée de cette réunion improvisée, mais Sir Andrew n'était pas le genre de sorcier auquel l'on pouvait dire non. Alors quoi ? Qu'est-ce qui l'avait poussé à les convoquer au grand complet ? La raison devait être importante pour que le vieil homme soit passé outre son côté misanthrope. La dernière fois qu'il s'était prêté à l'exercice remontait déjà à août 2045, après que Mervyn Kark ait reformé les Mangemorts...

Vivienne lança un regard circulaire autour d'elle et devina la même appréhension chez ses pairs. Les regards étaient préoccupés. Les épaules tendues. Ils étaient arrivés rapidement, les uns après les autres, mais personne n'avait osé dépasser le stade des sourires polis et des salutations de convenance. Vivienne s'était elle-même contentée du strict minimum avant d'abandonner son fils entre les mains de son oncle et d'aller s'asseoir à la place la plus éloignée de Mordred qu'elle ait pu trouver. Elle détestait se retrouver dans la même pièce que lui quand son mari était également présent. Cela avait le don de la stresser en plus de faire peser un désagréable sentiment de culpabilité sur ses épaules. Comme si la situation n'était pas déjà assez pesante comme ça ! Mais l'attente devait bientôt toucher à sa fin. Une porte s'ouvrit sur le côté et les silhouettes du couple patriarcal apparurent enfin. Fidèle à son tempérament bienveillant, Edna McKay prit la peine d'accorder un regard à chacun d'entre eux, quand Sir Andrew se contenta d'aller prendre place au bout de la longue tablée trônant au milieu de la pièce. Il attendit alors que chacun ait trouvé un siège avant de poser les coudes sur la table et de joindre les mains devant lui.

_ Je vous remercie d'avoir répondu à mon appel. Croyez bien que j'aurais préféré vous laisser le loisir de vaquer à vos occupations respectives, malheureusement ce que j'ai à vous dire ne pouvait pas attendre. À moins de vous laisser apprendre la nouvelle dans les journaux...

L'homme se redressa légèrement, ménageant le petit effet que cette simple allusion pouvait avoir sur son auditoire. Faire les gros-titres n'était clairement pas une ambition familiale. Malgré leur nom prestigieux, les McKay n'avaient jamais cherché le feu des projecteurs. Vivienne soupçonnait même son beau-père de nourrir un profond mépris à l'égard de ceux qui s'abaissaient à de telles pratiques, ce constat lui faisant d'autant plus redouter l'épée de Damoclès qui semblait peser au-dessus de leur tête.

_ Ce matin, j'ai reçu un hibou signé de la main de Wilfric Mulciber. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il était retenu par l'Ordre du Phénix jusqu'à il y a peu encore. Grâce à l'intervention de valeureux sorciers comme notre cher Mordred ici présent, il a toutefois pu être secouru et transmettre des informations importantes sur son temps passé en captivité. L'une d'elles concerne notre famille, j'en ai peur. Il s'agit de Victoria. Contrairement à ce que son mari a cherché à faire croire au monde entier, il semblerait qu'elle soit bel et bien vivante.

Victoria ? Vivienne papillonna mollement des paupières l'espace de cinq ou six secondes, le temps de comprendre de qui il était question. C'était donc ça la terrible annonce du jour ?! Tout d'un coup, la sorcière se sentit libérer d'un poids. Son soulagement était tel qu'elle failli laisser échapper un grand éclat de rire. Sa bouche commençait déjà à se fendre d'un large sourire quand elle réalisa soudain le silence de mort qui planait autour d'elle, et que toute envie d'ironiser ne la déserte précipitamment. Victoria ne signifiait rien pour elle. Elle ne lui avait jamais adressé la parole, ne l'avait même jamais rencontré, mais pour les McKay, elle restait encore une épine profondément plantée dans leur chair, la cause d'une opprobre qu'ils croyaient appartenir au passé et revenait les hanter au moment où ils s'y attendaient le moins.

_ En respect pour l'amitié qui nous lie depuis de nombreuses années, Wilfric tenait à m'en informer avant que des mesures ne soient prises à l'encontre de Nicolas Avery pour son parjure, et que la rumeur ne s'ébruite. Comme je tenais à ce que chacun d'entre vous le soit également. Victoria a fait un choix il y de nombreuses années de ça. Elle a décidé, de son plein gré, de tourner le dos à notre famille et aux valeurs que nous défendons, de se ranger du côté de ceux qui venaient d'assassiner sa propre mère et sa propre sœur, et conduit son père à se laisser dépérir. « Plutôt la mort que la souillure. » Ce sont nos mots. Notre devise. Le Lord m'est témoin, je ne suis pas prêt de l'oublier. Et j'ose espérer qu'il en ira de même pour vous si jamais vos routes devaient un jour croiser celle de cette traître à son sang.

Une chose est sûre : Vivienne n'aurait pas aimé se trouver à la place de Victoria McKay.
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Re: Family damage control
ce message a été posté Sam 31 Mar - 18:16
Je suis entrain de passer un peu de temps avec Kieran, profiter du calme après la tempête, du sauvetage de Wilfric, de la trahison des moldus, ici aussi il y avait eu un écrémage, mais là, je suis avec Kieran à profiter d’un petit moment rien qu’à nous deux. Les petits étant occupés pour une fois, je veux rester juste dans les bras de mon mari, et oublier un peu en restant niché contre lui. Mais je crois que le Lord ne veut pas d’autre héritiers du Sang Pur. Réunion du clan. Je fronce les sourcils et Kieran me prend la main. Il n’est pas question de louper ça. Même si j’ai un très mauvais pressentiment, mon époux m’entoure un instant de ses bras pour m’embrasser dans le cou avant de se diriger vers le lieu de rendez-vous.

Nous arrivons dans les premiers, Vivienne arrive quelques temps après, je salue de loin, sans oser trop m’approcher, tous ceux qui arrivent. Ce n’est pas que j’ai peur, mais je n’aime guère cette atmosphère. Kieran et moi, nous nous installons proche du bout de la table, le statue d’héritier de Kieran lui permettant d’être proche de ses grands-parents. Je repousse en arrière ma longue tresse qui me tomba dans le dos.

Je salue Edna et Sir Andrew lorsqu’ils rentrent. Sir Andrew s’installe à sa place, et je sens sous la table Kieran me prendre la main, le regard rivé sur ses grands-parents, je lui serre doucement en retour. J’avale péniblement ma salive en l’écoutant. Je n’aime pas du tout l’introduction que le patriarche nous donne. Un message de Wilfric ? Je note au passage que seul mon père est cité, mais je m’en fiche un peu. Le reste semble plus important. Victoria ? Je sens ma bouche devenir sèche comme-ci j’avais mangé une poignée de coton. Elle … est vivante ? Je sens une colère se mettre à bouillir en moi. Ces phénix … Il n’y a qu’un moyen de sauver Victoria : la tuer. Plutôt la mort que la souillure. Je suis d’accord. Je hoche la tête sans rien dire, et de ma main libre je viens serrer ma baguette. Si je croise Victoria : je la tuerais sans aucune pitié. Elle a trahit, elle doit mourir. Kieran baisse les yeux sur moi et hoche la tête. Je me rends compte que je lui broie plus ou moins la main. Je relâche doucement mon étreinte. Il n’y aura pas de souillure sur notre arbre. Je me jure qu’au besoin je ramènerais sa tête et son cœur à Sir Andrew. Ou alors elle vivante. À voir.
Amadeus McKay
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Célébrité : Jamie Bamber
Crédits : Dezbaa

Age : 58 ans.
Sang : Sang-pur.
Statut : Marié à Vivienne McKay.
Métier : Entraîneur de l'équipe nationale de duellistes.
Baguette : Bois de tremble, ventricule de dragon, 33 cm, légèrement souple.
Epouvantard : Un être qui lui est cher atteint d'une maladie mortelle.
Dialogue : #a3bad1
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(2004-2011) Poudlard, Gryffondor · (2011) Début de sa carrière de duelliste · (2018) Rejoint les Héritiers ; mort de son frère aîné, Absalom · (2020) Rejoint la Brigade Magique · (2023) Mariage avec Vivienne Lestrange · (2027) Naissance d'Absolam ; quitte son travail pour aider sa femme · (2029) Naissance d'Eleanor · (2030) Retrait des combats à cause du projet FDD ; se consacre aux duels · (2041) Mort de sa meilleure amie, Alice ; se questionne de plus en plus sur la politique mangemort ; dépose des vivres dans des endroits fréquentés par des fugitifs, en secret · (2045) Ne répond pas à l'appel de Mervyn Kark ; reste éloigné des combats · (2046) Rencontre avec sa cousine Victoria, désormais Phénix, ce qui ajoute à son trouble. · (2047) Deuxième rencontre avec sa cousine, se sent de plus en plus glisser sur une pente qu'il redoute. · (2048) Les attaques et les exécutions le décident : il doit rejoindre l'Ordre du Phénix ; en avril, retrouve sa cousine, qui accepte de se porter garante ; intègre l'Ordre. · (2049-2050) Opère sur le sol britannique pour l'ODP ; bien qu'il doive mentir à sa famille, sa vie retrouve équilibre et tranquillité. · (2051) Retour de l'Ordre du Phénix en territoire britannique le réjouit ; comprend la menace que représente la Nouvelle Inquisition, même s'il reste mitigé quant à l'alliance avec les Bâtisseurs.
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Re: Family damage control
ce message a été posté Lun 2 Avr - 21:25
Les convocations du patriarche n'avaient rien d'habituel. Il s'agissait d'événements extrêmement ponctuels, pour ne pas dire rares. Rien ne justifiait, cette fois-ci, une telle réunion - du moins, la réponse ne se trouvait pas (encore) dans les gros titres des journaux. Amadeus en avait donc été surpris. Sa curiosité, aussi, était piquée. Que pouvait donc bien vouloir son père ? Qu'y avait-il de si pressant, grave ou inquiétant - car il n'avait pas souvenir d'avoir été expressément appelé pour fêter une quelconque bonne nouvelle, on traitait toujours de sujets sérieux - pour qu'il requît, à tous, leur présence ? Il traversa le long couloir avec cette question agrippée à l'esprit. Lorsqu'il poussa la porte, il constata que plusieurs de ses pairs attendaient déjà. Brièvement, il observa Vivienne, avant d'embrasser l'assemblée du regard et de hocher la tête en guise de salut. Il alla s'asseoir rapidement. Une tension palpable modelait l'atmosphère. La pièce lui paraissait plus étroite qu'à l'accoutumée.

Bientôt, ses parents firent leur apparition. Tandis que les derniers arrivés prenaient place, il les suivit des yeux. De sa voix grave, qui imposait toujours un certain respect, Sir McKay prit la parole, et ses mots coulèrent en un frisson dans le dos d'Amadeus. Il s'inclina doucement vers l'avant et, à l'instar de son père, joignit ses mains sur l'antique table. Wilfric Mulciber. Peu de temps auparavant, le vieux sorcier avait en effet été arraché aux griffes des Phénix. Le McKay pensa alors que le patriarche allait leur communiquer des informations pratiques et logistiques sur la situation dans le camp adverse - quoi qu'il se fût lui-même retiré des combats, il avait la sensation que certains, dans un élan qui se voulait raisonnable, persistaient à essayer de raviver une flamme morte. Pourtant, toutes ses expectations furent réduites à néant. Victoria ? Il eut la sensation de prendre une gifle et d'en demeurer sonné. Il sentit son cœur bondir dans sa poitrine, cilla plusieurs fois, serra les dents. Tenta de reprendre le dessus.

Ses émotions bataillaient. L'étonnement face à cette situation qu'il n'avait jamais osé véritablement imaginer, la crainte d'être découvert, la nécessité pressante de rester serein, le besoin insistant de cacher ses pensées ; tous picoraient l'assurance du lion, comme de petits poissons avides de chair, dont l'éclat d'argent faisait miroiter dans les yeux une étincelle d'appréhension. Mais personne ne le sait. Personne ne le sait, se rassura-t-il. Ses pupilles, jusqu'alors dilatées sous l'effet de la frayeur, s'étrécirent. Il fronça les sourcils. Un pli soucieux, toutefois, barrait son front. Tous ignoraient qu'il avait déjà croisé sa cousine. Mieux, tous ignoraient ses activités clandestines, cette cape de justicier bancal qu'il enfilait à la tombée de la nuit. Cet apparat de traître, traître à son sang - parce que, bien qu'il évitât de se renseigner, mû par une répulsion évidente, il était certain que les vivres qu'il distribuait se retrouvaient dans des mains impures. Il écarta hâtivement cette pensée.

Il jeta un regard circulaire à l'assemblée. Les expressions stupéfaites avaient laissé place à des yeux remplis d'animosité et de détermination. « Plutôt la mort que la souillure. » Nicolas paierait pour son mensonge. Victoria paierait pour son choix. Les McKay ne toléraient pas les pas de côté. Une seule voie était valable et estimée : la leur. Le reste ? Le reste n'avait pas le droit d'exister. La chasse à la sorcière était lancée. Et lui ? Lui qui tentait d'afficher une expression aussi outrée que ses comparses, que ferait-il ? Autrefois, Victoria avait compté. Ses iris papillonnèrent jusqu'à Kieran, et le souvenir de son frère, vieux fantôme inséparable des murs anciens, flotta en sa mémoire. L'idée - folle - de la prévenir lui traversa furtivement l'esprit. Non. Elle devait s'en douter. Au fond, elle n'aurait jamais dû les trahir. Elle aurait pu, comme lui, simplement tourner le dos aux camps qui s'écharpaient, et rester fidèle à sa famille. Elle n'avait même pas vengé sa mère et sa sœur - elle avait trahi leur mémoire -, et avait abandonné son père à une mort lente et pénible. Dans ce cas, pourquoi, pourquoi, n'avait-il jamais rien dit de ce qu'il savait ? Pour se protéger des propres chassés-croisés de son cœur et de sa raison, premiers pas d'une danse honnie. Du moins, il s'en convainquait plutôt bien.

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Re: Family damage control
ce message a été posté Mer 9 Mai - 14:28
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Remettre les pieds ici était à chaque fois une épreuve au mieux dérangeante au pire...Froidement désagréable. Glaciale. De cette glace qui vous paralyse tout en vous mordant la chair, petit à petit, tout en vous laissant vous rendre compte de ce qu'il se passe.
Les souvenirs de sa mère, de son enfance, des disputes souvent silencieuses, parfois orageuses. Des maigres rayons de soleil qui n'existaient plus, éteints par tout le reste. Même les festivités de Noël et autres joyeuseté n'abrogaient jamais ce sentiment désagréable qui lui étreignait le cœur en posant les pieds dans la demeure écossaise. La nostalgie doucereuse en était peut-être le pire des pièges.

Mais on ne refusait pas une convocation du patriarche. Cette idée n'avait même pas effleuré l'esprit du potionniste un seul instant même s'il n'avait pu s'empêcher de frissonner. Pourquoi? Pourquoi les appeler maintenant? De manière aussi imprévue et dans l'urgence? Forcément quelque chose d'important dont toute la famille se devait d'être le témoin. Ou l'acteur? Quelqu'un avait-il découvert ses...égarements? Non. Il se devait au moins d'être honnête avec lui-même, il n'était pas égaré. Plus maintenant. Il savait exactement ce qu'il faisait même s'il avait toujours autant de difficultés à se considérer réellement lié à tout ça. Mais impossible de le nier sans se mentir à soi-même, et ça, il l'avait bien assez fait pendant tant de mois, d'années.

Quelque soit la raison derrière cette convocation, il fallait faire face. Et se préparer au pire.

Embrassant sa fille sur le front - Sir Andrew n'avait pas explicitement parlé des enfants, et oh hasard malencontreux, merci petite potion, Aileen s'était étrangement retrouvée un peu fiévreuse le jour-même, juste de quoi permettre à Jézabel de la laisser chez eux - le couple partagea un petit sourire crispé mais confiant, avant de transplaner. Jézabel n'avait pas besoin de cacher autant de choses que son mari pour se sentir stressée par l'invitation.

Le visage de chacun dans la grande pièce reflétait un état d'esprit similaire, un partage commun presque rassurant. Tout en prenant le temps d'en saluer tout à chacun avec de s'assoir aux côtés de Mordred en bon fils unique de l'Architecte, Eoin avait doucement sourit sous le regard légèrement réprobateur de sa jumelle. Oui, il était encore sous potion lénitive mais l'heure n'était pas à ce genre de discussion. Et quelque soit son avis sur la question, il ne comptait pas s'en passer avant un moment. Encore moins parler de dépendance comme elle le lui avait balancé au visage il y avait peu de temps.

Les premiers mots du patriarche ne manquèrent pas de lui assécher la bouche. Il sentit sa femme se crisper à ses côtés, son père se retenir de murmurer quelque chose. Malgré les années passant, peut-être même grâce à elles, il fallait avouer que l'ancien savait ménager ses effets, accrocher l'attention et pétrifier tout à chacun. Peut-être même plus spécialement sa propre famille.

Et Eoin ne put s'empêcher d'imaginer les possibilités qui allaient suivre malgré la potion qui courait dans ses veines. Si le moment de le mettre au pilori était arrivé... Il avait de quoi éviter ce qui en suivrait. Il laisserait les conséquences de ses actes et pensées aux vivants, il..

Sa main de fer brisa l'avant de l'accoudoir alors que le nom de Victoria résonna. Avant même qu'il ne comprenne vraiment. Son cœur sembla manquer plusieurs battement, ses cils papillonnèrent comme perdu dans le vide avant de revenir à la réalité.

Petit papillon sauvage ne battra plus impunément de ses ailes. Le vent de la tempête va se lever pour lui.


Avait-il été à ce point soulagé de savoir que tout ça n'était pas pour lui? Qu'il n'était encore qu'un McKay comme un autre dans l'ombre de leur nom et de son sang? Ou au contraire entendre à nouveau le nom de sa cousine dépasser les lèvres si desséchées d'Andrew McKay avait été un choc aussi important? Il la savait en vie depuis longtemps, en avait presque enfuis cette information trop profondément en lui jusqu'à il y a peu. Mais l'entendre dire autour de cette table...C'était différent.

Au moins sa réaction involontaire aurait de quoi donner le change.

D'un coup de baguette silencieux, le siège reprit son intégrité tandis que les murmures s'élevaient autour de la table.

Eoin avait presque envie de rire. De peur, de soulagement, d'absurdité.

Les McKay avaient toujours un train de retard fallait-il croire. Si même Nicolas avait réussit à garder cela secret...

Vouloir du mal à quiconque n'était clairement pas son genre, mais pour le coup, savoir que le politicien allait en souffrir était plaisant, quelque part. Même si c'était là pour un moindre mal par rapport à ses véritables crimes, Eoin apprécia penser un instant au sorcier, souvent à la limite de l'épiscopal avec son égo démesuré et son caractère désagréable, descendre enfin de son pied d'estale et sans douceur.

Au moins un sujet dont il pourrait discuter en toute honnêteté avec les autres.

Quand à Victoria...Il doutait que cette information change grand chose à sa vie chaotique et militante.

Tout en croisant le regard d'Amadeus de l'autre côté de la table, sur lequel il ne fit que passer, comme n'importe quel membre de sa famille, il espéra avoir raison. Apprendre prochainement que sa cousine avait finalement atterrit au bout d'une baguette McKay ne serait pas agréable, loin de là. Mais il ne pouvait rien de plus pour elle, non?
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Re: Family damage control
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