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❝ Nothing breaks like a heart - ft. Armel ❞
 :: Royaume-Uni :: Avalon :: Les fiefs Sang-pur
Juliet H. Evans
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Juliet H. Evans
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Age : Vingt-quatre ans
Sang : Moldue
Statut : Célibataire
Métier : Domestique d'Armel Zabini
Dialogue : #336699
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• Envoyée en école de domestique à l'âge de six ans. • Ses premiers maîtres s'en sépare à cause de sa taille - une moldue qui les regarde de haut très peu pour eux. • En vérité c'est pour éloigner leurs deux fils - dans la fleur de l'âge - de cette ravissante adolescente. • Adversaire principale de Damian Petrovic au titre du moldu le mieux traité d'Angleterre - quelles gentilles personnes sont les Zabini. • Elle est recrutée par la Nouvelle Inquisition et, pensant pouvoir aider les moldus qui ont eu moins de chance qu'elle, s'engage dans de nombreuses actions. • Les radiations de l'environnement ambiant lors d'une mission ont dû lui monter à la tête car début 2048, après la chute d'Eden et une arrivée dans un bunker secret, elle décide de fuir et d'abandonner les Inquisiteurs. • Elle parie sa vie elle-même pour rejoindre son maître et lui avouer toute la vérité. • Repentie dans le plus grand des secrets, elle n'a eu de cesse depuis ces dernières années de servir avec passion et dévouement complet son maître et ses proches. •
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Nothing breaks like a heart - ft. Armel
ce message a été posté Dim 24 Fév - 19:03

FÉVRIER 2048

C'était une ville transformée qui prenait place sous ses pieds. Voilà des jours qu'elle n'avait pas foulé ce sol du fief des sang-purs. Le monde entier avait été condamné par les attaques. Moldus, Mangemorts, membres de l'Ordre, Inquisiteurs, tous avaient été touchés. Et si comme souvent il y avait des gagnants et des perdants il n'en restait pas moins que le quotidien de chacun venait de profondément changer. Juliet n'était pas encore au fait de tout ce qui avait bien pu se produire durant son absence. Elle avait malgré tout ouvert les yeux et avait appris assez de choses pour savoir que son destin n'était plus au sein de l'Inquisition.

« Tu te rends compte! Ils ne vont rien faire pour eux! Ils les abandonnent! Ils les laissent pour mort! C'est dégueulasse! Je ne comprends pas. Je ne comprends plus. » Depuis des heures Juliet ruminait dans son coin. Profondément choquée par la découverte de ce lieu secret et de la décision de laisser chacun se débrouiller avec sa chance pour survivre, la jeune femme s'énervait en silence. Pestant contre elle-même à défaut de pouvoir exprimer son aberration à quelqu'un d'autre qui la comprendrait. Car oui, la moldue se sentait bien seule. Elle ne pouvait rester ici à ne rien faire, elle devait aller aider les autres.

Et finalement ce n'était pas vraiment une surprise. Une brume illusoire. Des idées et croyances. Or jamais. Au grand jamais, n'avait-elle vraiment fait partie de la résistance. Elle les suivait. Tentait de sympathiser avec eux. Participait même à des missions. Aujourd'hui, toutes ses actions du passé n'avaient plus aucun sens. Pourquoi avait-elle agit de la sorte si ce n'était pour croire pouvoir aider les autres. Elle ne se satisfaisait finalement que pour répondre à un besoin égoïste de faire son lot de bonnes actions.

De la manipulation. Pure et dure. Un pantin, une marionnette parmi tant d'autres qu'Oliver avait utilisé. Si  Juliet avait le prêtre dans le viseur, elle s'inquiétait aussi de toutes ces personnes qui agissaient encore plus dans l'ombre que le leader officiel. Naïve, point bête, la rousse avait compris. Exterminer la magie. Les mots avaient été clamés comme une bonne nouvelle. La moldue entendit plutôt, tuer Armel. Son seul protecteur. Son unique référent dans ce monde si barbare. Protecteur qui d'ailleurs devait avoir décidé de la renier suite à sa disparition. Car cela faisait déjà quatre jours que la Evans se sentait prisonnière de ce Bunker. Le rejoindre était l'unique solution. Fuir était le seul moyen de parvenir à ses fins.

Bonnes actions qui n'avaient mené à rien si ce n'était de promettre une mort certaine aux centaines de moldus sous le joug sorcier. Contrôler la magie, pensaient-ils tous, avait été leur meilleure arme. Mais que pouvaient-ils espérer vraiment? Personne ne la connaissait vraiment cette magie et jouer avec le feu offrait son lot d'incidents. Comme avec les événements d'Eden. C'était à cause des Inquisiteurs que Juliet était dans un si sale état. Elle se demandait elle-même comment elle avait pu arriver jusqu'ici en un seul morceau. Traverser le pays entier dans un unique espoir de pardon.

La jeune femme n'avait pu glaner que deux informations utiles. D'une, le bunker se situait quelque part en Ecosse. La seconde, des vélos étaient entreposés quelque part dans la bâtisse. Le soucis étant que se rendre jusqu'à Avalon à pied lui prendrait plusieurs semaines et que le temps n'était pas sa ressource dont elle disposait le plus. Le vélo avait donc été désigné comme un moyen de locomotion de choix. Elle ne connaissait pas la route mais elle savait qu'elle devait se diriger vers le sud puis suivre du mieux possible les vestiges moldus qui indiquaient la direction de Londres. De là elle pensait pouvoir s'orienter un peu mieux vers Avalon. Sauf que Juliet ne savait pas faire du vélo. Encore moins avec des palmes à la place des mains. Car oui, personne n'avait été capable de l'aider et de lui rendre de véritables doigts.

« Et puis merde! » C'est en fin d'après-midi qu'elle pris son courage à deux mains et se décida à fuir pour de bons. Depuis deux jours elle avait fait des stocks de nourriture et d'eau comme elle pouvait, avait étudié comment sortir du bunker sans se faire repérer et comment était censé fonctionner un vélo.


Ce qui l'avait sauvé c'était ce petit moteur qui ne payait pas de mine au niveau du pédalier. L'électricité était encore et toujours source de découvertes. Les premiers coups de pédales furent chaotiques ou plutôt dévastateurs. Combien de fois chuta-t'elle lourdement avait de réussir à enchaîner plus de cinq mètres en équilibre sur la selle? Pendant combien d'heures - sept - tenta-t'elle d'apprendre à dompter la machine. Le résultat était peu académique mais suffisant pour se déplacer. Oui le vélo électrique l'avait sauvée durant la première journée. C'était devenu son compagnon jusqu'aux abords d'Avalon. Jamais elle n'aurait pensé remettre un pied dans cette ville. Elle l'espérait, ne vivait plus que pour ça et malgré tout lorsqu'elle arriva à destination, c'est un profond soulagement qui s'invita dans son esprit.

Pédaler. Tomber. S'emmêler les palmes. Tomber. Tourner. Tomber. Mais continuer, se relever, encore et toujours. Avec une unique idée en tête. Rejoindre son maître. Retrouver Armel et... Tout lui dire? Lui mentir? Chaque minute passée à galérer était une minute de plus qui la séparait du Zabini. Et donc une minute qui la séparait de l'idée de survivre lorsqu'elle arriverait enfin jusqu'à lui. Elle aurait pu choisir de mourir. Mourir ne l'effrayait plus à présent. Mais garder le secret pour l'éternité de qui elle était, de ses actes, de ses fautes, de ses regrets, de sa traîtrise à Armel lui donnait des cauchemars. Elle lui devait au moins la vérité avant de pouvoir espérer mourir en paix.

Juliet avait délaissé sa monture à l'entrée de la ville, sachant qu'elle ne pouvait se permettre de se faire repérer. Pas si proche du but. C'est donc à pied qu'elle se faufila dans les rues relativement désertes lorsque la nuit fut tombée. Longeant les murs, sa cachant dans l'obscurité, se protégeant de la pluie lorsque cette dernière s'invita pour parfaire le tableau. La moldue reconnut facilement le chemin qui menait au manoir où elle avait emménagé peu de temps avant la chute d'Eden. La vue du manoir la faisait trépigner d'impatience. Elle n'avait pas peur de son maître car il avait toujours été droit et juste avec elle. Sur la retenue de temps en temps pensait-elle. Mais s'il voulait la dénoncer alors ce serait juste et elle l'accepterait. Si elle devait mourir, elle lui demanderai de lui prendre de ses propres mains son dernier souffle. S'il avait des questions elle lui répondrait. Seule l'option de l'ignorance la terrifiait. Se faire renier sans discours, sans même un regard. Mise à la porte comme un vulgaire déchet.

La jeune femme n'osa pas tout de suite se rendre sur le pas de la porte du manoir. Préférant attendre les premières lueurs du soleil, sans pour autant attendre le plein jour. C'est qu'elle se devait de rester discrète, d'autant plus étant donné son allure de monstre. Des traces de brûlures étaient encore vives, son corps était jonché d'égratignures, son corps épuisé, assoiffé, ses jambes ne répondant plus à un seul des ordres de son cerveau suite aux efforts effectués ces derniers jours. Et ses mains qu'elle aurait coupées elle-même si elle n'en avait pas eu besoin pour se rendre jusqu'ici. L'orage passa sur les coups de cinq heures. La pluie, elle, continua son déluge inlassablement.

Il devait être tout juste huit heures lorsque Juliet entreprit de se présenter à la porte du manoir. Glacée jusqu'aux os, les cheveux dégoulinants mais le regard prêt à affronter son destin. Trois coups de coudes dans la porte massive. Trois coups puis un, puis deux et pas un de plus. Son code d'identification. Dans l'espoir que celui qui lui ouvrirait la porte serait la bonne personne.
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Ainé des 6 enfants Zabini-Lancaster •• Petit-fils de feu Amleth Zabini, couturier renommé et créateur de la marque de haute couture éponyme •• Sourire Colgate évidemment plus charmant et éclatant que le tien •• Gentil garçon (y compris avec les basiques et les moldus) et pacifiste, engagé pour la sécurité les siens •• Père depuis avril 2050 de Nina et Leah, dont il est absolument raide dingue •• Beaucoup trop attaché à sa moldue
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Re: Nothing breaks like a heart - ft. Armel
ce message a été posté Dim 24 Fév - 22:34
2048

Le premier jour - le premier soir plutôt -, Armel était rentré à point d’heure : le temps de retrouver les siens, qu’on lui explique au moins deux ou trois fois les attaques qui avaient été menées, de s’assurer que personne parmi les siens n’ait rien de grave (la blessure mortelle de son grand-père quelques mois plus tôt à peine suffisait amplement), et puis de laisser repartir Olivia avec le gang de Médicomages qui lui servait de famille. Ses affaires étaient restées chez Marion, puisqu’elle était supposée y rester jusqu’à son retour des Bahamas – et puis se reposer quelques jours supplémentaires, le temps de se remettre de ses quelques blessures et de ses émotions, semblait être une proposition raisonnable. Lui n’avait pas eu le moindre contre-argument : aussi était-il rentré tout seul chez eux, comme un con, sans sa fiancée.
Il était alors très tard, il avait très rapidement troqué sa chemise beaucoup trop légère de pur touriste contre un bon feu de cheminée et avait veillé à ne surtout pas réveiller Juliet.  

Le deuxième jour, il était resté au calme, loin de la tornade que constituait Echo après chaque bataille sanglante (la redescente émotionnelle face à l’idée que quiconque atteigne un jour ses petits, probablement). Cette fois, il avait été surpris de ne pas trouver Juliet tout sourire et apprêtée dès le moment du petit-déjeuner.

Le troisième jour seulement, alors qu’il réalisait à peine l’ampleur des événements qu’il avait royalement ratés, il avait entendu parler de ces putains de traitres de Moldus – ceux-là même qu’on aurait dû exterminer dès le départ, à qui on n’aurait jamais dû offrir la moindre liberté, et surtout pas celle de trahir leurs généreux maîtres. Ces Moldus-là qui s’étaient tirés, assassins, sans autre explication qu’un vent sanglant de rébellion.
Olivia n’était toujours pas rentrée à la maison. Mais Olivia allait plutôt mieux.
Juliet non plus… Et Juliet n’avait pas donné de signe de vie. Pas d’explication aux elfes de maison non plus, pour le peu de confiance qu’Armel pouvait accorder à leurs esprits maladroits.
Mais lui-même n’était pas supposé être à la maison (plutôt encore en train de dorer son corps de rêve au Soleil armé d’un cocktail allégé en sucres), alors peut-être s’était-elle absentée également ? Surprenant, mais peut-être pas tout à fait improbable. Si ?

Le septième jour, un trip improvisé de la part de la Moldue n’était définitivement plus une possibilité envisageable. Le huitième jour, Olivia était enfin rentrée. Et il avait fallu imaginer mille excuses pour la contenir un peu, retenir les injures de haine et autres menaces, et laisser encore un peu le bénéfice du doute à Juliet. Rien que quelques jours de plus. Et il irait… Ferait quelque chose. Sans trop savoir quoi, mais dans quelques jours seulement. Juliet finirait bien par rentrer à la maison.

Le quinzième matin, Olivia avait eu la douceur de lui faire confiance sans lui balancer trop violemment à la figure combien il était aveugle. Ce jour là justement, sa fiancée avait justement un milliard d’affaires à rattraper et des dossiers retardés par les événements récents : elle avait réservé sa sa journée dès très tôt pour le travail – et lui était censé profiter du calme des aurores et de leur manoir presque entièrement rénové pour avancer dans ses propres créations. Incapable de dormir comme les matins précédents.

Il n’avait rien dit. A personne.

Il n’avait pas d’autre hypothèse. Peut-être aurait-il été préféré que Juliet se soit trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment – qu’on lui envoie un hibou en recommandé pour l’informer qu’on avait trouvé sa Moldue répondant au patronyme de « Juliet Evans » morte quelque part, désolé. Ou mieux, blessée. Mais pas disparue. Pas disparue sans laisser le moindre indice – il avait osé entrer dans sa chambre parfaitement rangée, au lit parfaitement plié, et même avait-il fini par se payer le culot de vider quelques tiroirs. Mais rien ! A quoi s’attendait-il ? Une de leurs armes de mort, peut-être ? Pas Juliet.

Rien du tout ! Rien d’autre que ces Moldus qu’on traitait de tous les noms cruels, loin de toute humanité. Et Juliet. Juliet parmi eux ?
Non. Si. Bien-sûr, que Juliet était parmi eux. Ca avait fini par s’imposer comme une évidence à laquelle il refusait toujours de croire, alors il n’était même pas en droit d’établir la « déclaration de perte » de sa Moldue. On lui demanderait pourquoi il ne l’avait pas eu d’avantage à l’œil, on embêterait sa précédente maîtresse en date – sa mère.

Il n’avait rien dit, pas cherché officiellement. Olivia lui rappellerait bientôt le délai dépassé de ses illusions… Et puis quoi ?

Il n’avait jamais détesté quelqu’un si fort. Le Phénix qui d’un morceau métallique avait condamné son grand-père, il n’avait aucun visage, pas de nom. C’était plus difficile.

Mais Juliet avait eu droit à sa protection pendant des mois et des années, à une voix jamais agacée, à des attitudes toujours dénuées de toute violence, à une tolérance à toute épreuve, à une inquiétude véritable quand elle s’était blessée dans les escaliers, à une exigence plus basse pour elle que pour le reste du commun des mortels, à un sourire bienveillant tous les matins et tous les soirs pour lui souhaiter une bonne nuit, à sa confiance absolue et à ses confidences.

Juliet le connaissait mieux qu’aucun sorcier, lui avait fait changer d’avis sur bien des sujets – parce qu’en plus d’être rayonnante et belle comme un cœur, Juliet était habile, logique, structurée dans ses raisonnements, brillante et amusante, loin des Moldus binaires et écervelés incapables de se prendre intelligemment en main sans eux. Il pouvait indécemment cracher sur les sorcières indifférentes qui visitaient le magasin, laisser glisser quelques interrogations à haute voix, Juliet n’était jamais-là à le regarder avec de grands yeux crétins sans oser répondre. Elle était l’une des présences qu’il préférait au quotidien – pas comme un meuble intemporel dont on ne se lassait pas, mais pour de vrai. Il l’aurait protégée envers et contre tout, parce qu’il lui devait au moins ça (Juliet valait mieux qu’une vie en condition d’esclave, elle était mal née et ça n’était pas sa faute).

Tout cela était très vrai. Pour lui. Sans jamais qu’il n’y ait réfléchi, mais c’était authentique, c’était naturel. Pour lui seul, visiblement.

Sinon Juliet ne se serait jamais tirée sans laisser la moindre explication. Comment, par Merlin, avait-il pu être aussi idiot ? Aussi aveugle ? A quel point s’était-il trompé, en la laissant s’introduire dans sa tête sans méfiance aucune, à chaque instant partagé de leur quotidien ?

Il la haïssait de toutes ses forces, de tout son cœur, et le parfum amer de la trahison n’en finissait pas de lui couper l’appétit.

Et l’inspiration aussi, comme en témoignaient les parchemins noircis de ses ébauches de dessin mais fades et sans audace.

On frappa à la porte. Trois fois. Ca n’était pas le hibou recommandé qu’il n’attendait plus (Juliet n’était pas morte, Juliet avait disparu volontairement en se foutant royalement du cataclysme émotionnel qu’elle pourrait déclencher – elle s’en foutait). Son ventre se serra pour de bon alors qu’il posait lentement ses esquisses sans vie sur la table basse du salon, devant la cheminée vide. Les elfes étaient plus loin dans la maison, et pour une fois c’était mieux comme ça.

La porte était trop loin, trop lourde, et sa tête hurlait trop fort pour qu’il ait la moindre idée de la conduite à adopter là, tout de suite. Il lui fallut semble-t-il une éternité pour enfin l’ouvrir (elle ne frappa pas une deuxième fois, parce qu’elle se doutait pertinemment qu’il l’avait bien entendue).

Il ne fut pas surpris de la trouver sur le pallier. Il avait juré à Olivia qu’elle reviendrait (sans y croire un instant depuis des jours à présent, mais il fallait bien quelque chose à dire pour défendre ses naïves illusions). Il se contenta de planter ses yeux bien droit dans les siens, avec dans ses iris sombres tout le poids de l’incompréhension et de la colère et de la douleur, croisant lentement ses bras sur son pull épais. Elle était trempée, la lumière du couloir derrière-lui laissait deviner des traits tirés et sales, un visage meurtri et écorché, elle était glacée et tremblait doucement dans l’hiver mordant. Pour la toute première fois de sa vie, il n’eut pas envie de précipiter autour de ses grêles épaules d’un coup de baguette un plaid chaud. Son regard ne se posa nulle part ailleurs que dans ses yeux à elle, où il ne trouva aucune réponse à ses milliers de question. Juliet était-là, bien vivante, sur le pallier de son manoir vide. Il la haït plus fort encore, parce que la seule pensée qui lui traversa l’esprit fut qu’il était censé l’abattre froidement. Là, tout de suite, sans discuter ni sourciller. Il n’en avait ni la force, ni l’envie, ni le courage.

« Entre » : après une éternité, sa voix brisa la première l'atmosphère glacée. La porte claqua derrière eux et le silence s’installa à nouveau jusqu’au salon, lourd. Sans qu’aucune réflexion censée ne lui monte jusqu’au cerveau. « Assieds-toi » Cinglante, sa voix, pour la toute première fois de sa vie, alors qu’il ne lui avait pas lancé le moindre coup d’œil supplémentaire.

Il fit dix, vingt, cent pas furieux sur le parquet impeccable, de long en large à travers la pièce. Ses mains furieuses alors que ses dix doigts s’emmêlaient sans aucun sens, les lèvres pincées, le silence seulement brisé par le bruit de ses talons impatients, et pourtant sans jamais avoir l’envie de dégainer sa baguette magique. Il s’arrêta enfin d’un seul coup d’un seul, face à elle :

« J’en suis venu à me dire que j’aurais préféré te savoir morte, pour avoir au moins de quoi te laisser le bénéfice du doute. Sa voix était incertaine, plutôt difficilement contenue pour ne pas monter haut dans les décibels. Je t'écoute »
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• Envoyée en école de domestique à l'âge de six ans. • Ses premiers maîtres s'en sépare à cause de sa taille - une moldue qui les regarde de haut très peu pour eux. • En vérité c'est pour éloigner leurs deux fils - dans la fleur de l'âge - de cette ravissante adolescente. • Adversaire principale de Damian Petrovic au titre du moldu le mieux traité d'Angleterre - quelles gentilles personnes sont les Zabini. • Elle est recrutée par la Nouvelle Inquisition et, pensant pouvoir aider les moldus qui ont eu moins de chance qu'elle, s'engage dans de nombreuses actions. • Les radiations de l'environnement ambiant lors d'une mission ont dû lui monter à la tête car début 2048, après la chute d'Eden et une arrivée dans un bunker secret, elle décide de fuir et d'abandonner les Inquisiteurs. • Elle parie sa vie elle-même pour rejoindre son maître et lui avouer toute la vérité. • Repentie dans le plus grand des secrets, elle n'a eu de cesse depuis ces dernières années de servir avec passion et dévouement complet son maître et ses proches. •
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Re: Nothing breaks like a heart - ft. Armel
ce message a été posté Lun 25 Fév - 18:15
Les secondes furent des minutes. Les minutes des heures. La porte finit par s'ouvrir, Armel se tenant dans l'encadrement de cette dernière. Juliet avait presque oublié les traits de son visage lorsqu'il était fatigué ou embêté par quelque chose. Elle reconnut cependant ses iris sombres qui plongèrent dans les siennes. Ce contact visuel qu'elle ne se permettait jamais de maintenir d'habitude. La rousse voulait baisser son regard mais son maître n'en démordait pas, la fixant comme jamais il n'avait fixé quelqu'un auparavant en sa présence. Ses yeux cherchaient à décrypter quelque chose dans ceux de Juliet, mais que pouvait-il y trouver si ce n'était encore plus de questions et d'interrogations de la part de la moldue? Qu'allait-il faire? Allait-il lui claquer la porte au nez? Allait-il la faire rentrer à l'abri? Car oui, la jeune femme tremblait de froid et de fatigue de son périple.

« Entre » Elle ne reconnut pas cette voix si froide à son égard, s’exécutant malgré tout sans sourciller, sans même hésiter. Juliet le suivit jusqu'au salon où une fois de plus elle obéit, s'asseyant sur l'un des canapés. Droite, les mains cachées sous ses cuisses, les yeux suivants inlassablement les pas du Zabini. Elle aurait dû en avoir la nausée de l'observer virevolter de la sorte. Elle aurait dû baisser le regard car c'était une sentence de mort pour trahison qu'elle attendait de voir s'écraser sur son épaule. La rousse n'en fit pourtant rien, ne voulant pas lâcher son maître, le regard toujours interrogateur. Persuadée qu'il n'y avait qu'en affrontant son destin et la réalité que tout irait au mieux. Soit courageuse et responsable pour une fois se répétait-elle depuis plusieurs jours déjà.

« J’en suis venu à me dire que j’aurais préféré te savoir morte, pour avoir au moins de quoi te laisser le bénéfice du doute. Je t'écoute. » Un frisson parcouru son dos, préférait-il vraiment conserver le doute à tout jamais? L'épargner elle et paraître con devant tout ceux qui essaieraient de lui ouvrir les yeux? Le naïf et trop gentil Armel qui défendrait sa moldue même si elle l'avait trahi, avait fuit, très loin d'ici, envers et contre tous, finissant par la haïr mais sans jamais le dire à voix haute. Il méritait autre chose et qui de mieux que Juliet elle même pour remettre à plat cette confiance sordide, cette dévotion sans faille qui était réciproque jusqu'alors.

Tout avait commencé il y a un peu moins de deux ans. Lorsque la moldue avait été confiée à Armel. Elle connaissait à peine le sorcier en tant que maître. Et Juliet a déraillé. C'était une gamine, paumée, sensible, influençable et très empathique. Une fille qui ne s'est jamais méfiée et qui pleine d'excitation à l'idée de vivre autre chose avait cédé à la tentation. La domestique déglutit avant de prendre une grande inspiration et de se lancer. Ne cherchant pas de réponses, ni de réactions de la part d'Armel. « Le 29 mars 2046, pour la première fois depuis mes six ans, un moldu que je connaissais pas m'a adressé la parole. Je n'ai su que plus tard qu'il m'observait depuis plusieurs jours. Il m'a espionnée, m'a étudiée et lorsqu'il a choisi son angle d'attaque il m'a approchée. — La rousse prit d'un coup un air froid, détaché et grave. Pesant chaque mot. Répétant à voix haute ce qu'elle s'était murmurée des centaines de fois ces derniers jours. — Cet homme m'a conté un monde. Un monde bien différent de celui dans lequel je vivais. Il ne m'a pas parlé de mon confort. Il ne m'a pas parlé de misère non plus, mais d'espoir. C'était un optimiste. Un gentil optimiste. Ses yeux brillaient avec tellement de passion que je lui ai dit oui presque uniquement pour lui faire plaisir. Rien ne m'engageait alors, mais je me sentais déjà liée à cette cause qui m'était encore inconnue. »

Ça sentait déjà mauvais, rien qu'avec les prémisses. Aujourd'hui, la rousse avait le recul pour se rendre compte que ses actes passés étaient totalement délirants et irresponsables. Nullement courageux, seulement débiles. Elle se voulut donc rassurante. Après tout, au début elle n'avait rien fait de grave si ce n'était parler avec des résistants, des hors-la-loi. « Je n'avais rien à faire. Pas d'ordres, pas d'obligations. Ce n'était finalement que des mots en l'air. Et puis il y a eu cette jeune fille qui un jour s'est confiée sur ce qu'elle subissait chaque jour. Elle m'a paru si courageuse d'avoir trouvé la force de se battre que je me suis sentie privilégiée. Trop privilégiée. Je ne me suis pas enrôlée pour moi mais pour eux. » La domestique détacha son regard de son maître, comme pour se souvenir - revoyant l'attitude de cette adolescente - et ses yeux se perdirent à travers l'une des fenêtres. Mais elle se reprit, inspira un bon coup et se replongea dans son récit, cherchant cette fois-ci, plus que jamais, les iris du Zabini. Car à présent tous les événements qu'elle conterait seraient graves et ne feraient que signer un peu plus son arrête de mort. « Dans la nuit du 30 au 31 octobre 2046 j'ai découvert ce que voulait dire le mot horreur. On m'a parlé de paix et d'idéaux, je n'ai vu que de la violence et de la souffrance. J'étais une gamine qui n'avait rien à faire là-bas. Je me suis vu mourir. Et je me rappelle avoir regretté. Cette nuit-là on m'a arraché un orteil. J'ai accepté la douleur comme punition pour mes actes. » Sur ces mots, le Zabini tente de l'interrompre. Elle le sent dans son attitude mais elle l'en empêche, préférant enchaîner avec la suite plutôt que de subir ses commentaires, ses interrogations dont elle n'avait pas les réponses. Juliet ne pouvait s'arrêter maintenant, ne sachant pas si elle aurait après la force de reprendre. Elle tient à parler, tout dire. Tout ou rien. Mais pas à moitié. « Puis, ça a été le calme plat. Toujours rien à faire, toujours rien à dire. Un pion parmi d'autres. Le 1er octobre 2047, j'ai participé à une mission qui a permis de ramener l'électricité à Eden. La radioactivité des moldus a créé des monstres. Des mutants qui ont eu raison d'une de mes côtes. J'ai failli me faire rafler. J'ai failli vous déshonorer Armel. Ce jour là, j'ai compris que je n'avais plus rien à faire avec eux. Sauf que je m'y étais fait des amis... Un père de substitution aussi. Des personnes à qui je dois la vie. » Sa voix dérailla à la fin de sa dernière phrase. Si elle ne regrattait pas sa fuite de la NI, ses membres eux lui manqueraient pendant un certain temps.

« Je suis malgré tout devenue faible. Cette chute dans les escaliers n'était qu'un exemple supplémentaire de mon manque de courage. Une lâche qui refusait de souffrir. » Repenser à ce jour où pour la première fois elle avait véritablement mentit à son maître. Ce jour où il avait pris si soin d'elle. Juliet revoyait encore l'inquiétude qui avait traversé les yeux du Zabini. « J'étais présente le 28 janvier 2048 à Eden. Les circonstances ont fait que j'ai dû défendre la ville dont je faisais partie. Ce soir là, pour la première fois j'ai tué quelqu'un. Pas un ami. Pas un ennemi. Un être humain. On a fuit. Pour notre survie. On m'a emmenée, loin, très loin de Londres. Je me suis retrouvée comme captive, prisonnière d'un bunker à l'autre bout du pays... J'avais tout pour survivre. Mais je suis officiellement une traître qui a fuit pour retourner auprès de son maître. » Son discours achevé, la rousse se mordit si fort les joues, qu'un goût ferreux d'invita dans sa bouche. Combien de temps avait-elle pris pour réussir à tout déballer? A faire finalement le point sur sa vie, sa situation. Sa séance de psychologie pour comprendre pourquoi elle était assise ce jour-là ici, face à Armel, dans cet état, au bord du vide, prête à tomber dans le ravin.
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Re: Nothing breaks like a heart - ft. Armel
ce message a été posté Dim 3 Mar - 23:07
Privilégiée. Trop privilégiée. Il n’en fallut pas plus au Zabini pour reprendre ses allées et venues à travers la pièce. Ses doigts le démangeaient, sa poitrine et sa gorge grondaient et sa langue était à un fil de se délier pour lui hurler dessus aussi fort que ses mots étaient aberrants. Lui avait trouvé plus juste (plus humain) de la laisser vagabonder un peu pendant son temps libre, ne mettre aucun verrou à sa porte ou à sa fenêtre pour s’assurer qu’elle ne se fasse pas la malle au beau milieu de la nuit. D’ailleurs même pouvait-elle lui faire confiance pour satisfaire à chacun de ses besoins élémentaires, et régulièrement se souciait-il du fait qu’elle ne manque de rien.

Il n’était pas fichu de parler de travers au moindre botruc qui passait par-là ! Alors Juliet ! A Juliet, il aurait été incapable de poser sèchement le moindre interdit ! Comment aurait-il pu faire autrement que la privilégier, et de trop ?

C’était de la folie pure et simple – il notait chacun de ses mots au rythme de ses talons claquant sur le parquet sombre, à la fois totalement furieux et avançant en plein délire. Elle s’était même fait arracher un orteil. Un orteil, par Rowena ! Et il n’y avait vu que du feu ! Ca avait dû faire un mal de chien ; et plutôt que d’imaginer sa réaction si la demoiselle avait eu à cette époque le courage de lui avouer ses mensonges, il bouillonna plus fort encore. Voulu la traiter tout fort d’idiote pour s’indigner librement de toutes ces inepties. A la place, elle enchaina très vite : lui se contenta de lever un regard agité au plafond sans trouver aucune utilité à relever le courage qu’il fallut à la jeune femme pour lui couper très nettement la parole et poursuivre, le temps à peine d’une inspiration saccadée.

Ses côtes. Ses côtes cassées. Il avait fait un scandale à la pauvre infirmière d’accueil de Morgane pour qu’on lui dégote un Médicomage pas totalement incompétent en urgence absolue. Souvent le soir, quand elle fatiguait et qu’elle affirmait le contraire, Armel en venait à se demander s’il ne lui en demandait pas trop. Ca n’était pas ça du tout. Sa Moldue, sa douce Moldue, sa petite protégée qu’il aurait défendu bec et ongles contre le moindre petit aléa de l’existence, car courageuse et méritante, était une Inquisitrice. Qu’il avait entretenue, logée, nourrie, cajolée -  une sale terroriste (pas juste une traitre, une putain de terroriste), juste parce qu’elle avait été privilégiée. Trop privilégiée.

Elle s’arrêta enfin. Lui, pas immédiatement. Le temps de tout écouter, difficilement entendre, sans assimiler rien du tout.

La fin lui arracha un rictus désagréable, en coin, sur ses lèvres pincées pour ne pas détonner dans l’immédiat. Avant, il voulait finir d’organiser ses pensées. Trouver un semblant de logique.

C’était trop facile ! Elle n’avait pas le droit !

Elle n’avait pas le droit de lui donner toutes ces justifications à la con qui faisaient d’elle une garce de traitre, et puis lui rappeler le premier constat abracadabrant : oui, mais elle était revenue.

« PUTAIN, JULIET ! » Il se stoppa net dans son élan, incapable de ne pas s’emporter plus longtemps. Un seul coup d’éclat et sans contrôler quoi que ce soit, le lourd miroir posé sur l’étagère à côté de la cheminée, celui auquel Olivia tenait tant, se brisa en mille morceaux de verre qui s’écrasèrent jusqu’aux pieds de la Moldue. Il voulu enchainer avec cent questions à la fois, mais aucune ne se précipita finalement avant les autres, alors il marqua un temps supplémentaire de pause, le temps d’enrouler ses doigts impatients sur le sommet du dossier du fauteuil face à elle. Il la détailla froidement des pieds à la tête, sans plaindre son visage marqué, ses joues creusées par plusieurs jours de jeun, ses cheveux emmêlés, ses genoux écorchés à travers le tissu élimé, et de la tête aux pieds, insistant sur ses grands yeux suppliants – ceux-là même par lesquels il s’était fait avoir mille fois. Et puis une première question, articulée sèchement alors que le sang tapait dans sa tête à un rythme effréné, la seule qui vaille vraiment, la seule raison pour laquelle il avait pu se faire berner si aveuglement, parce qu’il avait désespérément besoin de savoir qu’il ne s’était pas planté sur tous les points  : « A quel point m’as-tu pris pour un idiot pendant toutes ces années ? »
Indubitablement; il avait été abruti au point de s’attacher beaucoup trop fort, et à sens unique. On l’avait pourtant mis en garde – les moldus…

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• Envoyée en école de domestique à l'âge de six ans. • Ses premiers maîtres s'en sépare à cause de sa taille - une moldue qui les regarde de haut très peu pour eux. • En vérité c'est pour éloigner leurs deux fils - dans la fleur de l'âge - de cette ravissante adolescente. • Adversaire principale de Damian Petrovic au titre du moldu le mieux traité d'Angleterre - quelles gentilles personnes sont les Zabini. • Elle est recrutée par la Nouvelle Inquisition et, pensant pouvoir aider les moldus qui ont eu moins de chance qu'elle, s'engage dans de nombreuses actions. • Les radiations de l'environnement ambiant lors d'une mission ont dû lui monter à la tête car début 2048, après la chute d'Eden et une arrivée dans un bunker secret, elle décide de fuir et d'abandonner les Inquisiteurs. • Elle parie sa vie elle-même pour rejoindre son maître et lui avouer toute la vérité. • Repentie dans le plus grand des secrets, elle n'a eu de cesse depuis ces dernières années de servir avec passion et dévouement complet son maître et ses proches. •
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Re: Nothing breaks like a heart - ft. Armel
ce message a été posté Lun 4 Mar - 12:04
Juliet ne pouvait se permettre de bouger d'un millimètre car elle faisait face à un véritable tigre en cage en train de faire les cents pas. Pourtant, qu'est-ce qu'il pouvait lui donner la nausée avec ses allers et retours dans un salon qui paraissait d'un coup bien petit, étouffant au possible. La rousse ne cherchait plus le regard de son maître, elle l'avait perdu il y a déjà bien longtemps. La regarderait-il de nouveau avant de la tuer sur place? « PUTAIN, JULIET ! » Ça, la moldue ne l'avait pas vu venir. Était-ce vraiment la première fois qu'elle entendait la voix du Zabini avec une telle intensité? Oui c'était une certitude. Sous la surprise, elle sursauta comme jamais auparavant, bondissant de quelques centimètres au-dessus du canapé - replaçant surtout le plus vite possible ses mains en lieu sûr sous ses cuisses. Ce ne fût pas la seule à réagir, dans l’atmosphère pesante, un grand miroir tomba au sol et se brisa en centaines de morceaux. Par réflexe, la jeune femme tourna la tête de peur de se recevoir des débris qui avaient été projetés jusqu'à ses pieds tout de même.

Juliet ne le regarde plus. Ne le fixe plus, préférant projeter son regard sur le sol face à elle où des bouts de miroirs reflètent les zones les plus abîmées de son visage. Elle a honte. Qu'est-ce qu'elle a honte. Entre-temps, son maître s'est arrêté et s'est posté derrière un fauteuil non loin devant elle. Il la détaille du regard, elle le devine, sentant ses yeux se poser sur chaque détail affligeant de son apparence. Elle se rappelle de cette manière dont il avait de la regarder lorsque l'heure était venue de renouveler sa garde robe et que le sorcier veillait à ce que tout soit parfait. Dans ces jours là, elle se sentait belle, mise en valeur. A présent seule sa laideur ressortait au grand jour. Ses blessures dissimulées par le passé émergeaient pour montrer qui elle était vraiment.

« A quel point m’as-tu pris pour un idiot pendant toutes ces années ? » L'heure était venue aux explications, aux vraies. Au diable les faits, Juliet avait des comptes à rendre. Sur l'interrogation de son maître, Juliet se déroba, relevant immédiatement le regard, déclamant comme l'évidence. « Armel! Pas une seule seconde je n'ai... » Etre concise mais avant tout dire la vérité. Rien que la vérité. Ce n'était pas à elle de ménager le sorcier. Ni lui ni elle n'avaient besoin de prendre des pincettes ou de faire dans la dentelle. Voilà longtemps que leur équilibre si unique avait été rompu.

Elle s'était précipitée, n'avait pas pris le temps de réfléchir car la question du Zabini lui paraissait particulièrement absurde. Tout du moins jusqu'à ce que ses premiers mots sortent de sa bouche. Car automatiquement ses yeux se fermèrent, sa mâchoire se serra et Juliet eut du mal à déglutir. C'était faux même si elle pensait le contraire la seconde d'avant. Bien sûr qu'elle avait déjà pensé que c'était un idiot lorsqu'elle s'était retrouvée dans un excès de confiance lors de missions menées à bien avec la Nouvelle Inquisition. Même si personnellement elle avait préféré le terme naïf, moins péjoratif, qui rendait ses lettres de noblesse à la  gentillesse et l'attention d'Armel. D'ailleurs, rarement l'avait-elle vraiment pensé. Elle espérait plutôt qu'il l'ait été dans les moments où elle risquait de se faire démasquer. Elle en a profité aussi de sa confiance. Mais peu de fois l'a-t'elle pensé véritablement. « J'ai prié pour que vous le soyez avant de me jeter dans les escaliers » Puis, prenant une grande inspiration, rouvrant ses paupières, elle ajouta fataliste : « J'ai prié aussi avant que vous m'emmeniez voir un médicomage – C'était la folie et la douleur qui parlaient à ce moment là. – « Mes pensées n'ont jamais été malveillantes, ça je peux vous le promettre » Je suis incapable de vous vouloir le moindre mal voulait-elle conclure mais elle se retint car c'était bien ce qu'elle venait de lui faire en le trahissant, en revenant : du mal. C'était malgré tout pour ce dernier argument qu'elle était revenue. Car elle était incapable de lui souhaiter le pire, détail qui avait provoqué sa rupture avec les Inquisiteurs et Oliver.
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Re: Nothing breaks like a heart - ft. Armel
ce message a été posté Lun 4 Mar - 14:11
Pas une seconde tu n’as quoi ?

A nouveau, Armel manqua d’exploser mais la Moldue eut la bonne idée de se raviser et de prendre le temps de chercher ses mots. Il s’impatienta alors que ses doigts pianotaient à toute vitesse sur le dossier en cuir  - qu'elle cherche. Une autre explication, une autre excuse, un nouveau mensonge – mais qu’elle le fasse sciemment, intelligemment et en le regardant droit dans les yeux. Bien évidemment, qu’elle l’avait pris pour le dernier des cons : elle n’oserait pas prétendre le contraire. Elle avait failli, spontanément : mais non. Le Zabini était terriblement naïf, avait l’égo un peu trop grand et fragile (et Juliet était l’une des mieux placées pour le savoir), mais pas un sombre abruti qu’on flattait si aisément. Pas tout le temps, du moins.

La réponse eût au moins le mérite d’être honnête.

Une qualité qu’il avait jusque-là volontiers prêtée à Juliet (pas tant que ça, en fait) – mais finalement était-elle peut-être simplement suffisamment habile pour toujours trouver comment l’aborder.

Inattendue et agaçante, mais honnête. Les autres cadres suspendus aux murs ne bougèrent pas d’un cheveu. « Félicitations, bravo. Tu m’as eu » Siffla-t-il du tac au tac d’un ton dégoulinant de sarcasme. Il la pensait candide au point d’être incapable de jamais mentir… Elle était douée. Elle était terrible. Il avait oublié depuis des années ce qu’on leur avait sagement expliqué sur les Moldus et qui elle était elle, d’où elle venait, ce qu’elle avait vécu, appris ou au contraire pas oublié – il avait été bêtement crédule et elle, tout sauf une blanche brebis sauvée par les sorciers du propre joug que s’étaient infligés les Moldus. Il posa un regard distrait et brûlant sur les éclats du miroir, certains reflétant la pâleur de son visage ou les éclats de ses cheveux sous les premiers rayons du jour. Et tant d’immobilité lui donnait le tournis, alors il cessa de torturer le dossier sous ses doigts et repris ses aller et retour. Une fois puis deux. Dans sa tête bouleversée, un flot de pensées désordonnées et tourneboulées.  

Souffrait-elle régulièrement depuis ces vingt ans passés, ressassait-elle régulièrement ce qu’elle avait bien pu vivre, alors que lui était né dans un château doré sans jamais manquer de rien ? Avait-il été nombriliste au point d’imaginer qu’elle puisse être simplement heureuse ? L’avait-il sous-estimée ? Evidemment. N’était-elle qu’une vulgaire moldue sanguinaire, comme ceux qu’on pouvait décrire dans les ouvrages les plus tranchés ? Non, Juliet était une… Une belle personne ? Ou juste avait-elle la rage au ventre depuis tout ce temps, mais poliment contenue ? Donnait-elle l’air de rien pour profiter du train de vie le plus doux que les domestiques puissent oser imaginer ? C’eût été intelligent – à sa place, il aurait fait pareil. Qui avait-elle tué ? Non, peu importait. Sorcier ou Moldu, c’était du pareil au même – dans sa façon à lui de concevoir la vie, peu importe ses différentes formes. De sang froid ? Par pure défense ? Pourquoi diable lui cherchait-il des excuses ? Se fichait-elle encore de lui ouvertement, là, tout de suite ? Son égo meurtri hurlait à ses oreilles que c’était-là une possibilité tout à fait envisageable.  A quel point avait-elle été seulement faible comme elle l’avait décrit elle-même, au point de se laisser embarquer dans de telles monstruosités ? Où commençaient et s’arrêtaient ses convictions, à elle ? Les domestiques n’avaient pas à croire en quoi que ce soit – sauf à leurs maîtres. Armel n’avait jamais été naïf au point de croire que ce soit le cas de sa protégée – quant à imaginer qu’elle irait jusqu’à disparaitre cruellement du jour au lendemain…

Quel sort réservait-on à ce genre de traitre ?

Cinq, six allées et venues. Sur ce point précis, il ralentit l’allure et soupira discrètement. Il connaissait la réponse, il savait pertinemment ce qu’il était censé faire et ce qu’il allait faire, qu'importent les heures qui suivraient. Il détestait cela, mais c’était tout vu. Tout tracé. Assurément.

Putain, Juliet !

Après un nouveau silence interminable, il traversa les quelques mètres qui les séparaient depuis  qu’il l’avait froidement invitée (contrainte) à entrer et s’asseoir. Il se plaça juste à côté d’elle, sans rien laisser paraitre. Il attendit qu’elle relève le menton vers lui et, pourtant absolument furieux après elle, lui tendit très calmement sa propre paume de main : « Montre-moi tes mains » A peu près franchement certain qu’il allait encore faire une superbe découverte supplémentaire, puisque la demoiselle se tenait toujours bien droite, et jamais les doigts dissimulés sous ses cuisses.

Après, il ressentirait sans doute le besoin de tonner que ses pensées avaient été malveillantes qu’elle le veuille ou non – qu’elle l’avait trahie sur bien des points et qu’elle n’avait plus aucune légitimité à lui faire aucune promesse. Après.

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Re: Nothing breaks like a heart - ft. Armel
ce message a été posté Lun 4 Mar - 15:17
Était-il sérieux? Était-il vraiment sérieux?! Le constat qu'Armel émit à voix haute, chacun de ses mots, lui donnait envie de vomir. Comment pouvait-il lui dire ça? Il croyait quoi? Que ce n'était qu'une manipulatrice égocentrique qui n'avait fait que profiter. Le comble pour la gamine à qui on a lavé le cerveau à six ans. Six ans merde! Oui, Juliet prit cette réflexion particulièrement mal. Car si elle avait failli par moments, elle avait toujours été à son service et ce dès le premier jour où elle fût mise entre ses mains. Ses actes avaient toujours été effectués avec une pensée concernant la réaction de son maître s'il l'apprenait. Elle revenait aujourd'hui non pas pour elle mais pour lui. Pour qu'il sache la vérité le premier avant qu'un clampin vienne se foutre de sa gueule en lui annonçant la nouvelle. Pour qu'il puisse prendre ses dispositions, ses décisions en connaissance de cause et que pour une fois il ne soit plus le maître - con de service - aux yeux de ses proches. Car la moldue se doutait bien que les autres lui reprochaient toujours d'être trop gentil, trop attentionné, trop confiant envers sa domestique. Ce qui était vrai, effectivement. Mais jamais elle n'aurait été capable de monter un tel stratagème. Son but n'était pas de devenir une terroriste dans sa vie. L'esprit furieux, la vue brouillée, elle se retint de faire tout commentaire à voix haute. Dans le fond, la rousse savait qu'elle passerait un sale quart d'heure, elle s'éait rendue d'elle-même jusqu'à Avalon. Elle avait traversé la Grande-Bretagne du nord jusqu'au sud pour vivre cet instant. Et elle n'avait pas prévu de regretter à un quelconque instant sa décision.

Et voilà qu'il s'était remis à tourner en rond le bougre! La jeune femme savait qu'il avait besoin de s'exprimer pour se libérer de toute la colère et de tout le désarroi qu'il pouvait ressentir. Elle savait aussi qu'il s'étalait peu, mesurant ses mots. Les grands discours c'était rarement lui. Et pourtant, elle n'attendait qu'une chose, un indice, une phrase, un regard même qui lui permettrait de savoir ce qu'il comptait faire d'elle. Une véritable torture à l'état brut que de ne pouvoir anticiper le futur - elle pour qui ça avait été son travail durant toutes ces années. Anticiper. Les moindres envies, les moindres projets, ne pas se laisser surprendre pour ne pas risquer de décevoir ses maîtres. Pour ne surtout pas décevoir Armel car il était son assurance vie dans ce monde. Rendue folle par ce que leurs retrouvailles impliquaient sur le présent, court, moyen et long terme, Juliet voulait s'arracher les cheveux. Partir se recroqueviller dans un coin le temps que la tempête passe. Sauf que la tornade c'était elle, et la maison qui essayait de résister aux bourrasques de vents c'était le Zabini. Et le couturier était bien plus fort qu'elle à ce petit jeu. Si elle n'avait pas encore fondu en larmes, si elle n'avait pas renoncé, si elle n'avait pas explosée de colère lorsque les dires de son maître lui avaient paru insoutenables c'était parce qu'elle faisait face à Armel, et rien qu'à Armel. L'unique personne sur Terre que parfois elle pensait être son Dieu. Son sauveur, son détracteur, son bourreau. Le seul qu'elle laisserait lui faire du mal sans se défendre. Et ce même si la douleur physique ou psychologique était insoutenable.

Et c'est ce qu'il se passa lorsque le sorcier s'installa à ses côtés. Ne lui laissant aucune chance de deviner ce qu'il s’apprêtait à faire. Seulement lucide pour avoir conscience que rien de meilleur ne pouvait se produire à l'instant présent.

Juliet ne le regardait pas. Elle se le refusait. Mais le souffle d'Armel était si calme, une patience à toute épreuve. La moldue serait la première à céder c'était écrit. Elle releva donc sa tête et par la même son regard qui lui permit de voir la main de son maître se rapprocher dangereusement d'elle. Paume ouverte, prête à recevoir la sienne. « Montre-moi tes mains » Une torture pour son cerveau. Bien obligée de les lui montrer à un moment mais pas maintenant. Pas maintenant qu'elle se sentait particulièrement en position de faiblesse.

Sauf qu'elle n'avait pas le choix.

Armel était son maître. Et comme une personne qu'on hypnotise, c'est son inconscient qui l'obligerait à lui obéir. Juliet ravala, sa colère, sa peur, sa honte. Fixa droit dans les yeux le Zabini - suppliant dans un dernier espoir qu'il abandonne sa requête. Et le cœur lourd, extirpa ses deux mains le plus lentement du monde. Ce qu'elle déposa dans sa paume n'avait rien à voir avec une main humaine. Le carpe affiné, de la peau s'invitant entre chacun de ses doigts qui ne ressemblaient même plus à de vrais doigts d'ailleurs. Refusant de regarder ce qu'elle venait d'offrir à la vue du couturier. Obligée cependant d'effectuer sa requête les yeux dans les yeux. C'était la moindre des choses. La moindre des politesses envers son maître. « S'il-vous-plaît. Retirez moi ça. »
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Sang : Sang-pur
Statut : Marié à Olivia Zabini
Métier : Couturier et co-directeur de la marque de haute couture Zabini
Baguette : Bois de bouleau et griffe de Boogeyman, 30 cm, plutôt souple.
Epouvantard : Sa famille anéantie et lui, seul et invisible
Dialogue : #99cc66
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Ainé des 6 enfants Zabini-Lancaster •• Petit-fils de feu Amleth Zabini, couturier renommé et créateur de la marque de haute couture éponyme •• Sourire Colgate évidemment plus charmant et éclatant que le tien •• Gentil garçon (y compris avec les basiques et les moldus) et pacifiste, engagé pour la sécurité les siens •• Père depuis avril 2050 de Nina et Leah, dont il est absolument raide dingue •• Beaucoup trop attaché à sa moldue
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Re: Nothing breaks like a heart - ft. Armel
ce message a été posté Lun 4 Mar - 22:47
C’était son travail, d’avoir un sens aiguisé du détail : alors plus elle essayait de lui dissimuler ses doigts l’air de rien, plus c’était évident. Il ne broncha pas, ne s’impatienta pas (pas cette fois-ci) : comme un enfant à la mine déconfite, elle hésita d’abord, puis obtempéra finalement, libéra une main maladroitement dissimulée jusqu’alors et déposa la seconde dans la sienne. « S'il-vous-plaît. Retirez moi ça. » Armel se contenta d’arquer un sourcil pour le moins surpris en effleurant doucement l’extrémité de sa domestique, mais pas dégoûté. Ca n’était plus véritablement une main : ses phalanges semblaient avoir été étirées en plusieurs longs morceaux, recouvertes (palmées) d’un tissu cutané épais et rugueux, marqué par quelques écorchures qui témoignaient qu’elle avait déjà essayé de se les arracher.

« Non, trancha-t-il en reprenant un masque de neutralité et en libérant la paume abimée, c’est plutôt mérité »

Là encore, cent questions agacées s’imposaient : comment s’était-elle retrouvée avec les dix doigts fusionnés ? Qui avait-elle eu en face d’elle, pour qu’on lui inflige cela ? Un sorcier, celui qu’elle avait abattu ? De sang froid, par légitime défense ? Et bon sang, comment avait-elle fait pour traverser si rapidement la moitié du Royaume-Uni sans mourir de faim ou de froid, les mains réduites à l’inutilité la plus totale ?

Pourtant, Armel ne s’étala pas plus – et s’il savait pertinemment qu’il était fichtrement incapable de la torturer bien longtemps alors qu’un simple Finite incantatem suffirait très probablement, il tenait-là une forme de minuscule vengeance. Elle attendrait. Il n’était pas pour les jeux de pouvoir, elle Moldue sans pouvoirs très dépendante de sa magie à lui, mais là, c’était bien fait. Il hésita même un instant à invoquer une forme de magie inconnue aux oreilles de la Moldue et prétexter qu’il y aurait des séquelles évidentes, mais le cœur n’était pas à l’ironie. Il n’avait aucunement envie de rire, y compris si c’était pour se moquer d’elle : un « non » suffirait amplement, sous-entendu non pas maintenant, peu importe comment elle pouvait l’entendre. Le tout agrémenté d’un coup d’œil la mettant au défi d’essayer de presser un peu les choses. Qu’elle insiste, pour voir.

Soudain très las, usé d’essayer de la détester pour de bon ou d’imaginer mille scénarios à venir alors que le cœur était simplement à obtenir un peu de vérité rassurante, il s’assit dans le canapé luxueux tout à côté, soupirant doucement. Changeant d'attitude assez drastiquement, laissant tomber le masque de colère qui lui collait très mal à la peau. « Juliet… » Il le répéta une fois encore, en passant une main dans ses cheveux bruns d’un geste machinal. Mais cela ne l’aida pas à réfléchir efficacement, ni à trouver une solution miracle. Alors laissant pour la première fois transparaitre un ton sincèrement tourmenté (et blessé, et vexé, et contrarié, mais aussi affligé par la pensée qu’elle ait pu disparaitre pour de bon) : « Bon sang, pourquoi ne m’as-tu pas parlé de tout ça avant ? » Parce qu’elle aurait été considérée comme la même espèce de terroriste ? Comme le même genre de menteuse ? Sans doute bercé d’illusions, il se disait là qu’il aurait pu l’entendre, qu’il aurait pu tout entendre… Mais au final Juliet n’aurait jamais eu raison au point de la laisser partir et agir comme s’il était sourd et aveugle de tout. La question était somme toute relativement idiote, mais bien réelle. Avec des « si », ils changeaient tout à la situation présente – sauf la volonté sincère, possessive et égoïste de la garder dans son quotidien. « Enfin tu ne peux pas juste disparaitre quinze jours sans laisser la moindre trace et revenir pour toutes tes raisons qui m’échappent encore, alors que les dénonciations pleuvent et que… Mais bordel de scroutt, Juliet ! Tu sais que je suis bien incapable de te souhaiter le moindre mal ! » Enfin, pas plus que de galérer vingt-quatre heures supplémentaires avec des palmes à la place des mains : voilà, c’était dit. Exaspéré, blessé, éreinté d’avoir passé tant d’énergie à s’acharner à répéter qu’elle reviendrait.
Juliet H. Evans
HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ?
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Double compte : Nathaniel Windsor

Age : Vingt-quatre ans
Sang : Moldue
Statut : Célibataire
Métier : Domestique d'Armel Zabini
Dialogue : #336699
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• Envoyée en école de domestique à l'âge de six ans. • Ses premiers maîtres s'en sépare à cause de sa taille - une moldue qui les regarde de haut très peu pour eux. • En vérité c'est pour éloigner leurs deux fils - dans la fleur de l'âge - de cette ravissante adolescente. • Adversaire principale de Damian Petrovic au titre du moldu le mieux traité d'Angleterre - quelles gentilles personnes sont les Zabini. • Elle est recrutée par la Nouvelle Inquisition et, pensant pouvoir aider les moldus qui ont eu moins de chance qu'elle, s'engage dans de nombreuses actions. • Les radiations de l'environnement ambiant lors d'une mission ont dû lui monter à la tête car début 2048, après la chute d'Eden et une arrivée dans un bunker secret, elle décide de fuir et d'abandonner les Inquisiteurs. • Elle parie sa vie elle-même pour rejoindre son maître et lui avouer toute la vérité. • Repentie dans le plus grand des secrets, elle n'a eu de cesse depuis ces dernières années de servir avec passion et dévouement complet son maître et ses proches. •
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Re: Nothing breaks like a heart - ft. Armel
ce message a été posté Sam 4 Mai - 20:57

MAI 2033

A chacun de ses pas, l'ombre du sorcier ne faisait que grandir sur le sol froid de l'établissement. Lorsqu'il arriva à la hauteur de la petite nouvelle, il faisait presque trois fois sa taille. Un monstre à l'apparence humaine - ce qui terrifiait encore plus Juliet. Seuls quelques reflets roux et ses deux iris ressortaient de la pénombre. « Donne moi ça. » Ordonna l'homme d'une voix calme. Les bras sagement croisés dans le dos, la petite fille dissimulait assurément quelque chose. Tout du moins, c'est ce que pensait le sorcier car l'enfant ne détenait rien. Qu'aurait-elle pu avoir en sa possession d'ailleurs? Les maigres affaires confiées par sa mère avaient été détruites à son arrivée à l'école de domestique.

Rien ne pouvait appartenir à Juliet Evans car c'était elle qui était la propriété du gouvernement sorcier à présent.

« Tu caches quelques chose derrière ton dos. » L'homme commençait à s'impatienter. La moldue, elle, ne le perdait pas du regard une seule seconde. « Tu me prends pour un imbécile? » L'enfant riait si fort intérieurement qu'elle risquait à tout moment de faire exploser ses émotions à la figure du sorcier. Mais elle se retint. Car c'était tellement plus drôle. Car sa mère lui avait appris à bien se tenir devant des inconnus.

« Donne. Moi. Ça. »

Et en une fraction de seconde, l'hilarité secrète de Juliet se stoppa. Car à présent c'était l'homme qui trahissait un regard pétillant. Il dégaina sa baguette et la pointa en direction de la petite fille. La rousse eut à peine le temps de fermer les yeux, qu'un sort la frappa de plein fouet. Cependant à sa grande surprise, elle était toujours là. Sur ses deux pieds. Ni douleur, ni sensation étrange. Mais lorsqu'elle voulut ouvrir les yeux pour comprendre ce qui lui arrivait, elle ne vit que l'obscurité. L'infinie. La terrifiante.

Son supplice dura plusieurs heures avant que des pas ne se fassent entendre. Ils se rapprochèrent dangereusement d'elle et la moldue se mit en boule instinctivement. Elle sentit l'extrémité d'une de leurs baguettes se poser sur sa nuque. Elle entendit deux mots, comme murmurés. Et sa punition prit fin.

Finite incantatem.


« Non, c’est plutôt mérité » La jeune femme ne réussit à contenir une larme qui tentait de s'échapper depuis plusieurs secondes. Celle-ci roula sur sa joue avant de finir sa course dans une rigole formée par une plaie à la base de sa mâchoire. Il avait raison après tout, elle l'avait bien mérité. Cependant, avait-il conscience depuis combien de jours elle se traînait ce fardeau? Elle qui avait finit par croire qu'elle serait tuée avec ses deux mains palmées... Personne au bunker n'avait tenté de véritablement l'aider.

Finite incantatem.

Armel avait dit non. Il ne l'aiderait pas non plus. Tout du moins, il ne souhaitait pas l'en débarrasser. Ainsi, Juliet compris que son maître connaissait un moyen de la libérer de ce maléfice. Il finit par relâcher les mains de la rousse de son emprise et c'est presque instinctivement que la moldue les planqua de nouveau sous ses cuisses. Honteuse. Ne supportant pas le regard que pouvait porter le Zabini sur ses deux excroissances. Une honte qui laissa place à la surprise lorsque le sorcier s'affala presque dans le canapé. A peine à quelques centimètres d'elle, si proche qu'elle put sentir le soupir de son maître jusque dans ses cheveux.

« Juliet… » Oui maître? Que puis-je faire pour vous? Aurait-elle pu répondre du taco-tac, comme un automatisme, comme si elle avait retrouvé un Armel d'avant, l'Armel qu'elle connaissait. Ou plutôt une version perdue et déboussolée de son maître. Ce qui, immédiatement, la rendit inquiète. Non pas de son sort - car elle s'y était préparée - mais du sien, de son avenir et de sa vie future avec le poids de la trahison sur les épaules. « Bon sang, pourquoi ne m’as-tu pas parlé de tout ça avant ? » Était-elle surprise? Oui, assurément. La moldue tenta un regard en direction de son maître pour tâter le terrain. Était-il vraiment sérieux ou jouait-il encore avec elle? La rousse n'avait jamais imaginé le Zabini comme étant un homme tortionnaire. Alors pourquoi réagissait-il ainsi? Était-ce une véritable question qu'il venait de lui poser? Peut-être. Mais dans le doute, Juliet n'osa répondre. Préférant rester dans le silence et ne pas lui déballer tout ce qu'elle pouvait penser ou ressentir.

Pourquoi lui aurait-elle parlé de tout ça? De sa vie clandestine et illégale. Elle avait confiance en Armel mais tout de même, elle n'était ni suicidaire, ni bête. Son passé lui avait appris à utiliser sa tête, à être obéissante mais avant toute chose maline pour survivre. Et c'est justement parce qu'elle avait un instinct de survie surdimensionné qu'elle ne lui balançait pas pour réponse que sa question était tout bonnement débile. Ce qui lui redonna contenance et force cependant, fût la suite des paroles du couturier. Il n'était plus question de se défendre. L'important, à l'instant présent était de raisonner son maître. Lui expliquer pourquoi ça c'était passé comme ça et pas autrement. Et surtout, qu'il ne se sente jamais responsable d'une manière ou d'une autre des faiblesses de sa moldue. « Moi aussi monsieur Zabini. J'étais incapable de vous faire souffrir par mes erreurs. Je ne pouvais risquer de gâcher votre vie, votre statut pour ma bêtise. » Ce n'était que des murmures, des pensées qui s'échappaient et qui prenaient vie.

Et puis, ce n'est pas comme si j'avais décidé de disparaître pendant si longtemps Armel. Rien ne m'indiquait que je me retrouverai à l'autre bout du Royaume-Uni. J'ai été dans un tank! J'ai même été dans un hélicoptère! J'ai volé! Pour de vrai! vous vous rendez compte un peu! - Bon elle s'emportait un peu trop. Son esprit et son corps, épuisés tout deux faisaient de leur mieux pour ne se souvenir que de l'incroyable qu'elle avait pu vivre - je sais même faire du vélo maintenant! J'ai appris toute seule. Et c'est, perdue dans ses raisonnements sordides, qu'un éclair la frappa de plein fouet. Finite incantatem. Ces deux mots de délivrance. Pourquoi personne n'avait essayé ça? Elle avait toujours eu la solution dans sa tête, avec elle, depuis tant d'années - ayant seulement besoin de magie pour mettre fin à cette souffrance psychologique.

« Si je peux vous quémander une ultime faveur Armel... Débarrassez moi  de ces mains avant de me mettre à la porte. » Elle ne se permit pas de lui soumettre l'idée du Finite, se doutant que son maître avait largement les capacités de la sauver de la honte éternelle sans son aide. Oui, elle était faible en réitérant sa demande, mais Juliet n'était plus à ça près que de se soumettre encore un peu plus au sorcier... avant de disparaître pour de bon de sa vie.
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Re: Nothing breaks like a heart - ft. Armel
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