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❝ Black tea ❞
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Invité
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Anonymous
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Black tea
ce message a été posté Dim 10 Mar - 17:36
Tu devrais mettre une teinte de bleu.

Non, une teinte de violet irait beaucoup mieux… ou même du rouge. Ça manque toujours de rouge, ces tableaux.

Pourquoi mettre du rouge dans une mer ?

La passion… le courage… le sang…

Je n’en peux vraiment plus de toutes ces allusions morbides. Tu es malade. Si ce n’était pas d’Isidore et de notre très cher mari, je pense qu’on devrait se faire envoyer à Azkaban juste pour que tu crèves lentement jusqu’à la fin des…

On se calme lapine, tu vas me faire peur avec tes livres de recette…


« Mais allez-vous vous taire à la fin ? On ne peut plus s’entendre penser, quelle disgrâce pour une activité requérant autant d’intellect ! Si je ne m’abuse, c’est moi qui manie le pinceau et je choisirai la couleur. »

Du rouge.
Du bleu.


« Ce sera du mauve… sur le ciel étoilé. Ne croyez pas que je le fais pour vous faire plaisir, j’avais prévu de le faire de toute façon… », réplique Anti-Theresa dans la pièce vide de son atelier, en mélangeant une peinture mauve à un peu de noir et de bleu pour créer la teinte recherchée. Isidore gigote dans un coin : elle l’a nourrie il y a une trentaine de minute, elle se dit que ça devrait le faire. Elle continue son art durant dix, vingt, quarante minutes… Tu oublies quelque chose. « Quoi donc ? » Pas facile tous les jours d’entendre des voix. Nilhem arrive bientôt… regarde l’heure. C’est bientôt celle du thé. « Ah bah génial, interrompre le génie pour se préoccuper d’un… » Arrête. Nilhem est mon ami. Je ne le renverrai pas chez-lui. Anti-Theresa soupire, un tantinet frustré par l’arrêt de sa passion. Elle lance un dernier jet rageur dans le ciel avant d’envoyer, grâce à un tourniquet de la baguette, les pinceaux au nettoyage. Elle retire son béret. « J’espère bien qu’il aura de l’esprit, aujourd’hui… », murmure-t-elle en retirant ses vêtements d’atelier.

Son regard se pose sur Isidore, qu’elle prend dans ses bras. Sa mine se transforme en celle de la mère angélique. « Ah, mon petit… Tu sais que maman t’aime n’est-ce pas ? Ça oui, elle t’aime beaucoup ! », susurre-t-elle à son enfant en le berçant.

***

Theresa s’est préparée à la hâte, si bien que ses manches demeurent légèrement retroussées. Trop préoccupée à l’idée de préparer la table, sortir les collations, se changer, se coiffer, changer vite fait son petit et retirer la moindre poussière survivante à la salle à manger, elle en oublie ce qu’elle cache… au moins cela n’est pas trop évident, mais plus évident qu’à l’habitude oui. Sa blessure serpente son bras droit comme, au mieux, un serpent ou alors pareille à des veines noires s’allongeant à la façon des racines.

Tandis qu’elle dispose les assiettes, elle entend la sonnette. Elle insiste pour ouvrir, alors elle se lance (mais avant, elle s’assure que son petit reste dans son berceau, faut pas déconner). L’albinos débarque à l’entrée à vitesse grand V et ouvre. Elle tombe sur Nilhem, une fois de plus. « Toujours à l’heure. » Elle lui sourit. Le Kark peut entrer comme chez-lui. S’il y a un homme qui peut entrer au manoir en l’absence de Rodolphus, c’est bien lui. L’épouse Lestrange, quant à elle, se dirige tout de suite vers la salle à manger. « J’ai fait des muffins aux bleuets hier… j’espère que tu les aimeras, j’ai changé la recette. » Blablabla bavardage de bonne femme, Theresa… Elle ignore l’insulte et prend place à sa chaise habituelle, près de son poupon. « Allez, Isidore, dis bonjour à Nini ! » Le bébé répond par un gazouillis. Good enough. « Alors, comment vas-tu ? Pardonne-moi pour ce désordre, j’ai été prise par la peinture. » La salle est impeccable, à l’exception du bébé qui a jeté sa peluche de dragon par terre.
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