Les parents d’Agapanthe ont mis six ans avant d’avoir leur deuxième enfant. Ils ont essayé avec acharnement usant sortilèges, plantes et potions dont on ignore encore tous les effets secondaires. Il était important d’avoir le plus d’enfants possible, pour perdurer la ligné de sang-pur. Leurs efforts furent récompensés avec la naissance, le 2 mai 2011, d’Agapanthe. Ils la nommèrent ainsi grâce à la plante qui selon eux les rendit féconds. Ils auraient préféré un garçon pour perpétuer le nom de Kirke, mais ils l’avaient tellement attendu qu’ils ne purent s’empêcher de l’aimer au premier regard. Leurs efforts pour avoir leur second enfant les avait affaiblis et ils surent qu’ils devaient s’arrêter là, ils surent aussi en l’entendant pousser son premier cri, ressemblant plus à celui d’une mandragore que d’un bébé, que leur démarche ne serait pas sans conséquences.
Elle grandit dans une famille aimante et fière. Fière d’avoir enfin purifier le nom de Kirke. En effet, Agapanthe et son frère Warrick sont les deux premiers sang-pur de la famille Kirke. Ses parents l’ont donc choyé, leurs enfants étaient ce qu’ils avaient de plus cher, ils voulaient pour eux qu’ils fassent un beau mariage, qu’ils soient invités dans toutes les soirées mondaines, qu’ils habitent une grande maison, mais ils voulaient avant tout que leurs enfants soient heureux.
Le jour de ses sept ans, Lord Voldemort mourut. Cette journée qui devait être pour elle la plus belle de l’année se transforma en drame familial. « Il n’aurait pas dû mourir » entendait-elle à longueur de journée. Elle sentait que quelque chose d’anormal se passait, quelque chose qui changerai leur vie, la face du monde. Ils avaient surement raison : il n’aurait pas dû mourir. Alors pourquoi était-ce arrivé ? Cette question la turlupina jusqu’à son arrivée à Poudlard. Afin de lui montrer leur amour dans ce moment dramatique, ses parents lui offrirent une agapanthe qu’elle planta dans le jardin. Elle la bichonna comme personne : elle était persuadé qu’il s’agissait là de la réincarnation de l’âme de Voldemort.
En 2022, elle fut admise à Poudlard où elle intégra la maison Serdaigle pour son imagination débordante et sa curiosité. C’est là qu’elle fit la rencontre du fantôme de Helena Serdaigle avec qui elle eut enfin de grandes discussions sur la mort.
Durant son enfance, elle fut bercée par les récits de voyage de ses ancêtres. Elle profita de ses années à Poudlard pour chercher des informations sur la magie ancestrale à travers le monde. C’est là qu’elle découvrit la magie Amérindienne. Elle eut comme une fulgurance. Son amour des plantes, des animaux : tout était lié ! Elle était en fait issue d’une lignée d’Amérindiens et elle allait faire perdurer les traditions de ses ancêtres. Sa famille ne démenti pas. Après tout, vu le caractère aventurier de la famille, rien ne prouve le contraire. Mais ils n’abondèrent pas dans son sens non plus.
Elle ne se renseigna pas d’avantage sur la culture des sorciers indiens : vu qu’elle avait ça dans le sang, ça ne servait à rien de se documenter, elle savait déjà tout. Elle savait qu’elle était au service de l’Univers. Elle savait que chacun, sorcier, moldu, animal, plante devait vivre, puis mourir. Elle savait que tout avait sa place, et que seul l’Univers pouvait choisir ce qui arriverait. En fait, l’Univers était le plus grand sorcier du monde et c’était à lui/elle qu’elle devait donner sa vie et son amour.
Son enfance et ses premières années à Poudlard furent des périodes difficiles à cause de la guerre civile. Est-ce que ses délires étaient liés aux absences prolongées de ses parents partis au combat, à la tension palpable, au fait de se sentir inutile en ces moments de trouble ou juste était-elle complètement folle… Qui pourrait le dire ?
Depuis lors, elle passe pour une gentille folle. Elle s’intéresse énormément à la botanique et aux animaux, car ils font partie du Grand Tout. Elle s’intéresse aussi en secret aux Moldus, mais lorsqu’elle découvre qu’ils scient des arbres pour faire des meubles Ikea, ça la met en rogne. Comme tout le monde, l’Univers a pu faire des erreurs… Les moldus en sont une. (Faut pas le dire trop fort, l’Univers peut être susceptible des fois.)
A Poudlard, elle n’a pas beaucoup d’amis, surement à cause de son caractère atypique, mais elle tend la main à quiconque l’accepte, sauf les sang-de-bourbe : ils ont tout de même des parents moldus, des parents qui tuent impunément du persil pour le mettre dans leurs salades… Ses parents ne voient pas d’un très bon œil son copinage avec des sorciers impurs. Rappelons qu’ils souhaitent pour elle un beau mariage.
Le temps du Grand Pardon a été un moment d’euphorie pour Agapanthe, chaque vie reprends son importance, ils reprennent leurs droits dans le Grand Tout. On a vu souvent à cette époque Agapanthe se balader avec des pancartes « l’absolution aussi pour les Verracrasse ».
Encore un anniversaire particulier que celui de ses 19 ans, avec la mise en place du projet Filet du Diable. C’est à ce moment-là qu’elle accepta dans sa vie la marque des ténèbres, pour aller bouter du moldu. Cependant, elle était chiffonnée par les manières barbares qu’utilisaient ses compères pour les tuer. Pour son vingtième anniversaire, ses parents lui offrir vingt moldus qu’elle put tuer à sa manière : en leur demandant leur avis sur leur mort, en leur expliquant qu’ils feraient un bon engrais pour le Grand Tout, en les sacrifiant pour l’Univers, sans utiliser de magie, juste en les égorgeant. Puis elle demanda pardon à l’Univers, et se trancha une veine pour rétablir l’ordre du Grand Tout. C’était un beau moment.
Quelques années passèrent tranquillement. Sa famille déménagea dans une maison sans prétention à Avalon. Ses parents avaient un moldu-esclave. Elle le tua, pour le geste, jusqu’à ce que ses parents lui disent qu’ils peuvent être utile. Ah bon ? Un moldu utile ? L’idée lui traversa l’esprit. C’est troublant, ils ressemblent en tout point à un sorcier, sauf qu’ils font des choses bizarres, à l’encontre du Grand Tout. Mais c’est vrai… Comment l’Univers aurait pu se tromper en les créant ? Lui/elle qui a fait tant de choses merveilleuses et cohérentes entre elles. Peut-être avait il/elle un projet pour eux. Un projet qu’eux-mêmes n’avaient pas compris. C’est là qu’elle décida de traquer et faire un élevage de moldus et faire plein de tests bizarres sur eux. Comme les enfermer dans le noir pendant un mois sans eau et sans nourriture, juste avec des baguettes : ce fut un échec. Ou tester ses nouvelles découvertes botaniques sur eux : pas mal d’overdose, mais quelques-uns ont survécu.
A cette période, ses parents cherchèrent aussi à la marier. Ils organisèrent à la maison de somptueux diners, invitant tous les sang-purs célibataires d’Angleterre à la recherche de l’homme qui pourrait aimer leur fille. Ses dîners se terminaient inlassablement de la même manière : L’invité s’enfuyait à toutes jambes dans les rues d’Avalon pendant qu’Agapanthe sirotait son jus de citrouille : « Ben, quoi ? ». Sentant que ce genre de fête ruineraient la famille, ses parents abandonnèrent l’idée de la marier, en espérant tout de même qu’un jour, quelqu’un serait assez fou pour l’aimer.
Entre les dizaines de moldus dans la cave, ses plantes si imposantes qu’on ne pouvait se déplacer dans la maison sans une machette et les nombreuses plaintes de son frère « Maman ! Il y a encore un griffon sur mon lit !! ». Ses parents l’incitèrent fortement à se prendre une maison à la campagne. Ils lui offrirent donc une petite chaumière dans les bois, qu’elle renomma « Bourg-caca » juste parce qu’elle trouvait ça drôle, au grand désespoir de sa famille qui n’a jamais pu se résigner à dire « allons à Bourg-caca ».
Aujourd’hui, elle vit paisiblement à Bourg-caca, entouré de ses moldus, animaux et plantes. Elle retourne souvent voir sa famille, bien-sûre jamais seule. Ses parents, la voyant dépenser les quelques galions qu’ils lui donnent tous les mois dans les soins à ses créatures et plantes et non à son propre soin l’invitent à se trouver un travail. C’est là qu’elle crée son propre journal : Le genêt à balais. Elle y parle de ses plantes, ses animaux et ses moldus et la place de chacun dans le Grand Tout. Elle s’occupe de l’écriture de tous les articles seule et de la diffusion. Elle doit envoyé un exemplaire au ministère de la magie avant impression, et elle a vu bien des fois certains articles légèrement modifiés. Bien sûre, le contenu du journal étant assez loufoque, ses seuls lecteurs sont sa famille et quelques sorciers illuminés. Ça lui suffit, elle n’aspire pas à la richesse, mais à une vie tranquille entouré de tout son petit monde.
Après l’incident de Tinworth, Agapanthe sent la marque des ténèbres se réveiller. C’était un jour d’ennuie à Bourg-caca. Ça l’amusera surement de repartir à la chasse. C’est décidé, si les mangemorts se reforment, elle en sera ! Oh, bien sûre, elle n’est pas idiote et se doute qu’elle ne fait pas partie des plus attendus. Mais elle est persuadée qu’elle a des connaissances qui pourraient être utiles, et puis, elle sait comment bien tuer un moldu. Voilà comment Agapanthe décide de reprendre du service et répondit présente à l'appel de Mervyn Kark. Allez, un peu d’aventure, ça ne peut pas lui faire de mal.