Les ordres d'Oliver étaient de plus en plus illogiques et irresponsables, mais pourtant Tadhg les suivait sans se poser de questions. Des années habitué à suivre les directives sans doute, mais aussi l'incapacité, pour lui aussi, à abandonner un quelconque esclave dans les tunnels morbides de la mine. Ils étaient venus pour les sauver et en laisser quelques uns à leur sort n'était pas envisageable. De toute façon Tadhg voyait difficilement comment ils pouvaient s'en sortir autrement si ce n'était combattre l'ennemi, à moins qu'ils ne trouvent une autre sortie mais pour le moment il n'en voyait aucune.

Le hurlement de Savannah lui avait glacé le sang et il avait ralenti le pas. Elle et Jackson et toutes les autres victimes de leur âge ou plus jeunes encore, toute cette génération n'avait connu que l'asservissement et l'humiliation. La liberté était un concept étranger pour eux. Il arrivait même que Tadhg l'oublie à son tour. Il s'était posé la questions plusieurs fois Tadhg. S'il le voulait, il savait qu'il pouvait fuir. Retrouver une certaine liberté, quelque part, en tant que fugitif membre de l'Ordre. Mais l'organisation avait pour le moment plus besoin de lui asservi que le contraire, et il acceptait cette nécessité. Il ne voulait pas non plus abandonner Lenny et risquer de ne pouvoir plus jamais le revoir. Plus que tout également, Tadhg ne voulait pas fuir à cause de ce qu'il était. Il voulait renverser le régime et observer les Zabini et ses anciens propriétaires être traînés dans la boue et purger leur peine. Il voulait voir la tête de Kark sur un piquet.

Il a la rage jusqu'au bout des ongles, Tadhg, mais Adem est plus rapide que lui et il ravale sa colère alors que l'autre homme pousse Savannah vers lui. Il la rattrape promptement, lançant un regard soudainement sombre à Adara. Il sait qu'elle ne pense pas à mal mais elle n'a de toute évidence pas connu ce genre de torture. « ça va aller Savannah, appuie toi sur moi je vais t'aider. » Il est presque sûr qu'elle ne sait pas qui il est et c'est sans doute mieux comme ça. Presqu'en même temps, Adara lance un sort de soin qui a l'air de fonctionner car la jeune femme se redresse plus facilement à ses côtés. Tadhg remercie la sorcière d'un regard avant d'entraîner rapidement Savannah à sa suite, continuant de la soutenir légèrement. « Restez pas là, ramenez vous !!!» lance-t-il rapidement en direction d'Adara et de l'autre moldu ayant déjà protégé Savannah (et pour ça il méritait son respect). Les tunnels sont plus sombres encore et Tadhg n'est pas réellement rassuré quant à leur réelle sécurité. Il hésite à tirer à l'aveuglette derrière lui et se ravise au dernier moment. Il ne veut pas gâcher les quelques balles qu'il possède encore et il est presque encore sûr de louper son coup, d'autant plus en soutenant Savannah. Ils sont trop loin et l'obscurité s'est accru les minutes passant.

la balle d'Oliver:

le sort d'Heather:

Ex tenebris lux

Event

Avancer, perséverer. Ne surtout pas lâcher prise, malgré les coups de feu, malgré la propre brûlure à son épaule et celle qui fait jaillir le sang d'Heather Blackburn. Avancer, continuer, les rattraper et ne plus craindre les balles, quitte à mourir au combat, se dire que le Père sera fier et qu'il n'y a que cela qui compte. Se dire que leur monde doit être défendu de ces racailles, de ces moldus qui, de leurs armes de fer et de poudre, se croient soudain tout permis.

Et haleter, se retrouver en sueur, le poids de la cape sur ses épaules, râler mentalement qu'il faudrait reprendre le sport ou ne pas oublier les potions la prochaine fois. Les bien utiles, qui soigent les blessures, soulagent la douleur, galvanisent les muscles et l'aideraient sans peine à les tuer – tous, les tuer et sentir la rage monter, faire exploser son coeur, la baguette fermement ancrée dans ses mains.

Vouloir en découdre et se planter là, à quelques mètres d'eux et des nouveaux mineurs. Détailler leur regard, un à un, qui hésitent. Et serrer les dents, serrer les poings. Les serrer à en briser la colère, à la laisser escalader son échine et monter dans ses cheveux. La concentrer en un point fixe presque entre ses deux yeux, se rappeler des cours de sortilèges, de chacune des brimades, des difficultés, du visage même de la Mère. Pousser.

« ENDOLORIS ! » Et voir le trait fuser, frapper l'un des ennemis. C'est trop brutal, pas assez contrôlé pour lui faire mal comme elle voudra mais ça la pincera, oh oui ça la pincera assez pour faire reculer les moldus peut-être. Pour leur faire comprendre qu'il n'y a qu'eux qui dirigent dans ce monde, eux les sorciers. Que le simple fait de croiser son regard est une erreur. Une erreur infâme.

Carmen relève la tête, baguette pointée sur les mineurs. Sans comprendre qu'à débarquer ainsi, furie malgré le masque, elle ne parviendra qu'à nuire à son propos, à les pousser à changer, se défendre, coûte que coûte.

« Ne vous avisez même pas de joindre leurs rangs, moldus médiocres ! Vous appartenez à ces mines, à leur propriétaire et à la société qui vous nourrit, tout être minable que vous êtes. Le premier que je vois déguerpir de sa fonction ou lever sa pioche, je l'avada sur le champ, c'est clair ? Aucun rebelle ne quittera ces mines vivant avec moi pour croiser sa route. »

Résumé : Oliver tire une balle dans l'épaule d'Heather et la fait stopper son sort sur Tadhg. Oliver remarque des mineurs qui viennent d'arriver, les interroge et prévient les autres de son groupe qu'ils vont repartir vers la surface. Les mangemots se sont pendant ce temps rapprochés du groupe. Première à les rattraper, Carmen comprend aussitôt la scène. Lance un doloris semi-raté à Adara (moins violent que le fameux, plus court aussi) et menace les mineurs de les tuer s'ils trahissent.  

Code by Joy

Spoiler:

Le sort semble le frapper de plein fouet alors qu'une douleur vive traverse son bras pendant plusieurs secondes qui lui paraissent une éternité, lâchant Savannah sur le coup. Heureusement, cela semble s'estomper brusquement quelques instants plus tard – grâce à Oliver – mais une douleur sourde subsiste et le fait grogner, sifflant entre ses dents. Il cligne des yeux un instant, tâchant de garder la tête froide et de rester concentré sur l'objectif de la mission, il aura bien le temps de se plaindre plus tard. Il espère seulement ne pas se prendre d'autres sortilèges dans la tronche d'ici là, mais c'est sans doute trop demander.

Durham s'approche de lui et Savannah, semblant s'apprêter à leur dire quelque chose, et Tadhg est sur le point de lui faire signe de s'écarter d'un signe de main  – il n'est pas d'humeur à entendre ses conneries, même s'il est quand même reconnaissant de son aide pour être tout à fait honnête. Mais le leader de la nouvelle Inquisition est coupé dans son élan, apercevant un groupe de mineurs non loin, dans un autre tunnel débouchant sur le leur. Tadhg sent le soulagement l'envahit pendant un moment. Au moins ils n'ont pas fait ça pour rien et il y avait en effet encore quelqu'un à sauver. Durham avait raison.

Les mineurs étaient divisés et ne semblaient pas décider à les suivre – et si cela l'agaçait au plus haut point, Tadhg ne pouvait que les comprendre. Quand bien même ils leur faisaient confiance (et après des années passés sous le joug de sales enculés qui n'hésitaient pas à les piéger à la moindre occasion ce n'était pas évident), ils n'étaient même pas assurés de s'en sortir vivant. Cela faisait réfléchir à deux fois. Un peu plus loin derrière les mineurs, mais qui s'approchaient dangereusement, arrivaient les mangemorts. Il fallait faire quelque chose, et vite.

Il ouvrit la bouche pour tenter de raisonner les mineurs mais l'incantation du Doloris résonne dans la galerie et lui glace le sang. Adara est frappée de plein fouet et se tord de douleur. Pendant quelques secondes, il ne fait rien, l'effroi lui tordant les boyaux, accélérant son rythme cardiaque. La lueur d'épouvante de son regard se reflète dans celles des mineurs. Les cris s'arrêtent brusquement et c'est ce qui pousse Tadhg à réagir. Ses muscles se tendent, sa mâchoire se serre brutalement, et c'est une colère violente qui l'envahit. Il a subi trop de fois cette ignominie de sortilège de torture dans son passé pour garder son sang froid. Il l'a subi trop de fois pour savoir que c'est inhumain et qu'Adara est peut être ignorante sur beaucoup de trucs mais est LOIN de mériter une telle chose. C'est une Phénix et c'est sa partenaire et il est hors de question qu'il laisse passer ça.

« putain mais quelle SALOPE » crache-t-il élégamment. Il n'attend pas pour lever son arme et viser avec précision deux fois en direction de la coupable. En plus de perdre son sang froid, il perd par la même occasion deux précieuses balles, qui, de plus, n'ont aucunement l'effet escompté apparemment. « sa mère la pute bordel » Les insultes fusent, alors qu'il se baisse pour aider Adara, passant son bras blessé autour de sa taille pour l'aider et la pousser à se relever, ignorant la douleur qui traverse son bras à ce geste. « come on ma tigresse ça va aller. » lui lance-t-il à demi-mots, utiliser l'humour pour dédramatiser, arme ultime dont il doute fortement de l'utilité à cet instant.

« l'écoutez pas les mecs ! Vous en avez pas marre d'être des numéros ? Sérieusement, vos conditions d'esclavage ? Baisser la tête et trimer à longueur de journées pour des enculés ? C'est pas une vie ! » il reprend son souffle. « c'est pas une vie ! La « société » ne vous nourrit pas elle creuse votre tombe ! Déconnez pas et ramenez vous putain. »

Mercurokruuuuum:

Loup y’es-tu ?:

Jacques a dit:

Et une armée de dés, une !:

Est-ce que Savannah sait viser ?:

les dés:

Ex tenebris lux

Event

L’obscurité finit par envahir le tunnel, sous les propos menaçants des mangemorts et injectifs des phénix, exhortant les moldus à les suivre. Était-ce la peur, l’espoir, ou l’idiotie, qui poussèrent ces derniers, dans un mouvement de silhouettes innommables, à suivre la folie et non la voix de la raison, sous le regard effaré et sans voix de l’espagnole. Elle ne le saurait sans doute jamais. Et lorsque le coup de feu parti dans sa direction, après l’injure d’un homme qu’elle ne put discerner clairement, Carmen eut un simple sursaut. Comme réveillée.

Pas éraflée mais ayant senti le souffle de la balle presque contre sa hanche, ce ne fut qu’en levant le pan de sa cape qu’elle s’aperçut du trou rond formé par l’impact. Et incrédule, finit tout de même par se mouvoir quand la rafale suivit les paroles aberrantes de leur meneur.

Si Carmen avait pu s’offrir le plaisir d’une lecture toute aussi saine et logique qu’un discours phénix, elle aurait pu plonger son nez dans la Bible et rire à gorge chaude des exploits magiques d’un être prétendument invisible mais assez orgueilleux pour se croire capable de dicter des lois, mener des guerres et abattre des civilisations  entières qui se prenaient le plaisir de le narguer. Elle se serait moquée de cette Inquisition qui haïssait tant la magie quand cela ne portait pas le nom de « miracle » et aurait hurlé à mort d’hilarité en apprenant l’existence de leur messie, qui avait dû avaler une quelconque potion préalablement préparée par un sorcier digne d’un druide pour ressusciter au bout de trois jours.

Fort heureusement pour son esprit étroit et combatif, elle ignorait tout de ces clairvoyances imbéciles. Et ne pensait à cet instant qu’à une chose : remettre la main sur ces moldus, les écarteler et apprendre ainsi aux phénix, à ces traîtres, ce qu’il en coûtait d’user de la magie pour de mauvaises actions.

Ce fut donc d’un nouveau pas alerte qu’elle leur emboîta le pas, toussant malgré la poussière. Et suivant son tracé, en première ligne, vit arriver sur elle le chariot lancé par Oliver.

Quand l’explosion la souleva, elle ne sentit aucune douleur. Mais quand la roche du tunnel la frappa, d’un coup brutal comme celui d’un Troll, en plein sur son épaule gauche, elle sentit cette dernière céder, pencher vers le bas dans une brûlure telle qu’elle hurla. Hurla à s’en arracher les cordes vocales. Avant de retomber au sol et de lever sa baguette, tremblante et essoufflée de mal, vers le second chariot.

Son sortilège pour se soigner, ou tout du moins, essayer de recaler son épaule à sa bonne fonction, crépita à la pointe de sa baguette sans opérer sa mission, manquant de la faire chialer. Mais ce qu’elle ne rata néanmoins pas, les yeux humides de larmes, ce fut les silhouettes procédant à leur fuite. Et l’un des hommes qui, peut-être, s’était amusé à lui tirer dessus. Alors plutôt que de retenter sa chance, laissant les sangs-purs opérer efficacement peut-être, pour une fois, elle visa son dos.

« Manus ! » Et le frappa, le frappa jusqu’à ce qu’il ne puisse que sentir le même coup qui lui avait coûté son épaule. Cela ne le tuerait certainement pas et pire, il ne risquait sans doute pas d’avoir quoique ce soit de cassé.

Mais sur le moment, ce fut assez satisfaisant pour la faire sourire. Avant d’essayer de se redresser et le front contre la roche, souffrir. Souffrir de son épaule déboîtée.

Résumé : Oliver laisse éclater sa rage et tire une salve de balles dans le vide. Il rallie les mineurs à sa cause et ceux-ci lui indiquent qu'il existe une autre sortie. Ils marchent mais se font rapidement rattraper par les Mangemorts malgré l'écran de fumée. Oliver envoie un chariot plein d'Ensiris sur les Mangemorts, et provoque une explosion derrière eux. Cependant un autre chariot, devant le petit groupe cette fois, manque de se renverser et de provoquer une autre explosion.
Soulevée par l'explosion, Carmen finit par avoir l'épaule gauche déboîtée. Ratant son sort de soin sous la douleur, elle ne parvient pas à immobiliser l'autre chariot. Mais arrive à frapper Tadhg d'un manus bien senti.

Code by Joy

Spoiler:

Adara sert à quelque chose:

“ex tenebris lux”

(⚡)

Banzai: