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❝ Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro ❞
 :: Royaume-Uni :: Avalon :: Les fiefs Sang-pur
Scylla N. Kark
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Double compte : Lizzie O'Meara & Joaquim Cervera-Bernal & Calypso Layibadé & Beverly Salamander

Age : Vingt-sept ans
Sang : Sang-pur
Statut : Bolosseuse à vie de Nero Callaghan
Métier : Ancienne acrobate-funambule et dresseuse de créatures magiques pour le Chimeria Horror Show. Aujourd'hui, fugitive dont on veut la tête sur une pique.
Baguette : Bois de châtaigner, poil d'Ayala doré, ; 18,5 cm & rigide
Epouvantard : Son fils lui étant arraché, conduit à la potence où l'on ferait couler son sang ... Mêlé.
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Possède le don du Chuchoteur ¤ Porte la Marque des Ténèbres ¤ Mangemort repentie en 2047, elle est désormais membre de l'Ordre du Phénix, fugitive avérée et recherchée. Comme traîtresse à son rang & à son sang. ¤ Mère d'un petit sang-mêlé, Niallàn Callaghan. « Bébé chou », pour les intimes.
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Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Sam 24 Fév - 20:09
Ain't no sunshine when he's gone
Nero & Scylla

« Merci, Rose. » La moldue venait de ranger les dernières affaires dans la commode, tandis que sa maîtresse restait plantée au milieu de la pièce, les bras ballants. Inexpressive. Comme toujours. « De ... De rien, Madame Scylla. » Sa chambre. Sa maison. Enfin. Après près de deux semaines à devoir arpenter les couloirs du Manoir Lagides, elle avait pu réintégrer le sien avec moins de discrétion que la bienséance ne l'aurait voulu. De ... De rien. L'écho de la phrase de sa domestique résonna enfin jusqu'à son esprit. Cette dernière semblait toujours éprouver des difficultés à se faire à l'idée que la dresseuse la remercie pour son travail. Elle tourna la tête vers la rousse, la dévisageant un instant en silence. Impassible, évidemment. Sa gamme d'expressions, déjà peu étendue, s'était encore drastiquement réduite ces quinze derniers jours. Contrairement à la population de la demeure, laquelle avait soudain augmenté. La faute à la destruction du Château Kark. « Je dois recevoir plusieurs entretiens pour du nouveau personnel demain, n'est-ce pas ? »  « Oui, Madame Scylla. » La jeune femme tira sur le cordon en soie de sa cape d'hiver. Rose s'empressa de venir l'aider à la retirer. « J'aimerais que tu m'assistes. Tu devras prendre des notes et me donner ton avis sur les candidats. » La fourrure entre les bras, la moldue parut se figer. « Excusez-moi ? » « Je ne me suis pas exprimée assez clairement ? » « Si, Madame Scylla, bien sûr. Mais ... Vous avez demandé uniquement des sorciers et ... » La Lagides balaya cette remarque d'un revers de la main. En effet, elle n'avait pas souhaité acheter de nouveaux esclaves, ses domestiques seraient donc sang-de-bourbe ou basiques. Ainsi en avait-elle décidé. « Et bien quoi ? La magie a-t-elle un quelconque rapport avec le fait de savoir passer correctement une serpillère ou composer un repas correct ? » « Non, Madame Scylla. » « Il me semblait bien. De fait, il apparaît que dans cette maison, tu es la personne la plus désignée pour composer une équipe de travail compétente. » « Si ... Si vous le dites. Oui, Madame Scylla. » La circassienne esquissa enfin un sourire. Un peu forcé, toutefois, l'intention était là. « Parfait. Avant de disposer, prépare-moi mes vêtements de dressage. Je me rends au Cirque. » Tandis que sa maîtresse s'installait à son secrétaire afin de traiter une partie de la montagne de courrier - pour la plupart, des vœux de prompts rétablissement obséquieux et pompeux -, Rose s'exécuta. Cependant, quand elle entendit la porte s'ouvrir, signe que la rousse disposait avec sa discrétion coutumière, Scylla se retourna. « Rose ? » « Avez-vous encore besoin de moi, Madame Scylla ? » La concernée secoua la tête. « Non. Je voulais simplement t'exprimer ... Te dire que j'étais navrée. Pour ce qu'il s'est passé. J'aurais voulu qu'il en fut autrement. Sincèrement. » Le massacre des domestiques Kark n'était malheureusement un secret pour personne. Sa tante avait tenu à faire un exemple. Si elle ne préciserait pas sa pensée, elle pensait connaître suffisamment sa femme de chambre, à présent, pour être persuadée qu'elle comprendrait. Et en effet, cette dernière acquiesça mollement. S'apprêta à sortir après un « merci » soufflé difficilement. Se ravisa. Scylla avait déjà repris sa posture initiale. « Moi aussi je le suis pour vous, Madame Scylla. » Un ange passa. La porte claqua doucement. La jeune femme relâcha la respiration qu'elle avait retenu, forte de toutes les peines qu'à l'image de Rose, elle s'efforçait de contenir.

¤¤¤


Ses Bébés s'étaient montrés étrangement dociles. Enfin, pas au début. Lorsqu'elle avait pénétré dans la tente, certains avait renâclé, voire grondé à son approche. Ils l'avaient senti, tout comme elle pouvait le faire. Ils savaient qu'elle revenait pour eux et s'étaient sentis abandonnés. De même, derrière sa carapace, ils avaient également senti une faiblesse. La loi du plus fort, archaïque mais si bien ancrée dans leurs gênes animaux, menaçait d'engloutir leur maîtresse. Grio lui-même avait montré les crocs. « Calmez-vous. Tout de suite. » Le murmure avait claqué, dur et sévère, de même que la lanière de son fouet. L'étincelle s'était ranimée dans ses yeux verts et on n'avait plus entendu que des expirations vaincues. Elle restait la reine de ce royaume-là, elle le savait à présent - qu'importe qu'elle ait dû l'apprendre à un tel coût.

Néanmoins, elle regrettait de n'avoir pas autant de prise sur son sommeil. Les insomnies étaient reparues et elle s'attendait à chaque instant à ce que l'ombre diaphane de son oncle revienne la hanter, son rire hantant ses oreilles, à l'image de ses paroles mêlant douceur et aigreur. Mais il n'était pas là. Elle était seule. Abandonnée aux cauchemars qui profitaient de son épuisement pour, eux, serpenter jusqu'à son inconscient. Tant pis. De retour chez elle, une fois débarrassée des effluves de sa soirée passée dans les cages, elle se glissa dans son lit, espérant que son harassement puisse vaincre les forces démoniaques de ce traître de Morphée. En vain. Quelques minutes plus tard, Arutha Kark se faisait un plaisir de lui adresser en rêve son air le plus meurtrier, tandis qu'il dépeçait vivant un certain Phénix dont elle dut probablement hurler le nom dans son sommeil.


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Nero Callaghan
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Nero Callaghan
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Age : 27 ans
Sang : Sang-mêlé
Statut : Conjoint de Scylla Kark, père de Niallàn Callaghan.
Métier : Fugitif
Baguette : 30 cm, souple, bois de cornouiller, ventricule de dragon
Epouvantard : Un classique parmi les parents, le cadavre de son rejeton.
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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Dim 25 Fév - 1:16
18 février 2047
Paupières lourdes. Closes. Un sursaut de conscience, un éclat de douleur, un éclair de violence. Juste assez pour comprendre qu’on le manipule, s’accrocher à quelques paroles confuses.
« Il a quoi au juste, Callaghan ?
- Il s’est pris un sectumsempra. Cadeau d’Arutha Kark apparemment.
- Un quoi ?
- De la magie noire. En gros, ça lui a fait comme trois coups d’épée en plein dans la poitrine.
- Aie ! Et, il n'est pas mort ?
- Non. Pas encore. »

24 février 2047
« Maman… » Croassement pathétique échappé d’une gorge trop sèche, d’une bouche pâteuse. Ses yeux sont grand ouverts pour la première fois. Il fait jour. Depuis quand ? Combien de temps s’est-il écoulé depuis l’attaque ? Une nuit ? Deux jours ? Un an. Tout s’embrouille dans les brumes de douleurs qui l’ont parfois réveillé. Des rayons de soleil accrochent les fils d’argents nichés dans l’épaisse chevelure brune de Scarlett Fuller. Pelotonnée dans un fauteuil ses longs bras enserrées autour d’elle comme une armure, sa mère lui semble d’un coup fragile, vieillie de plusieurs années.  « Maman » appelle-t-il plus fort. Elle ne dort pas, jamais. Quand les tourments s’invitent, elle fuit le sommeil et les démons qui l’accompagnent. Les sillons noirs sous yeux le lui confirment. Ses bras se délient en même temps que ses jambes qui la porte avec promptitude jusqu’à lui. Une main caressante se pose sur son front, avant qu’elle approche doucement son visage du sien, pointant du doigt le coin d’un de ses yeux. « En voici une nouvelle…  » Un léger creux, ridicule vallon, une nouvelle ride que le garnement a tracé sur le visage de sa génitrice. « Pardon, Maman. » Une ébauche de sourire fait craquer les gerçures de ses lèvres, il aurait bien ri, si le simple fait de respirer ne lui vrillait pas déjà le torse toute entier. « Tu sais quand même que tu restes plus bonne que la plus bonne de toutes les mamans ?» La Fuller lui rendit son sourire, alors que déjà elle réajustait son oreiller pour qu’il soit mieux installé. « Et Lizzie ? » Nero sentit bien avant de le voir le corps de sa mère se tendre comme la corde d’un arc. « Elle est en sécurité.» En sécurité, c’était encore la seule chose positive concernant sa sœur que Scarlett pouvait décemment lui dire, sans le bercer de mensonges. « Quand est-ce que je pourrais la voir ?
Bientôt, mais pas tout de suite. Elle a encore besoin de soin, et toi aussi. »

***

26 février 2047
« Vous m’avez plombé les jambes ?!! » parvient-il à brailler. Il s’est redressé trop vite, sa tête tourne, dans sa poitrine pulse une douleur qui n’a rien à voir avec son cœur. Il se déteste pour cette faiblesse, et surtout il déteste ces deux soigneurs.
« Oui.
-Mais c’est dégueulasse de faire ça ! À un blessé en plus ! À un type à qui on a chouré sa baguette ! »
- Bah justement, on n’a pas envie que notre blessé se fasse la malle. »
- On te connaît.  »
- C’est faux !  »
- Certes, mais ta mère nous a filé des consignes. »
« Laquelle de mère ? »
« Les deux ! Elles étaient unanimes !
-Allez tous vous niquer ! » Sur ces belles paroles, les deux médicomages tournèrent les talons, prêts à abandonner leur malade maintenant qu’ils avaient changé son bandage, administré ses potions, et essuyé sa mauvaise humeur. Ernie qui aurait bien volontiers plongé dans le coma le pupille de Jane Callaghan, tant il l’insupportait, ajouta un peu plus bas, mais pas assez : « Pas étonnant avec ce genre d’attitude qu’il se mange des sectumsempra.
- J’ai entendu ! » Nero se saisi de son oreiller pour mieux le balancer sans succès sur les médicomages.  L’épisode le laissa seulement, perclus de douleur, sans aucun support pour sa tête et avec seulement une seule personne à blâmer.

***

1 mars 2047

« Je veux pouvoir retourner dans ma tente. J’en ai ma claque d’être ici. » Se maintenir assis dans son lit, ne lui faisait désormais presque plus mal, ne constituant qu’un simple effort. Nero allait mieux physiquement, mais le carcan de son lit était une prison dont il voulait s’évader. Scarlett ne prit même pas la peine de lever les yeux de la Gazette du Sorcier qu’elle lisait bien calée dans son fauteuil. « Tu peux aller pisser tout seul sans t’évanouir ? » Seule une moue boudeuse lui répondit. « Non ? » Nero se fendit de soupires hargneux. Une fois !  C’était arrivé une seule fois !  Hier ! Et aujourd’hui, il allait bien mieux ! « Bah voilà, t’as la réponse à ta question. Maintenant, termine ta potion. » Le sang-mêlé avisa le gobelet posé à son chevet. Le liquide noirâtre n’avait rien de ragoutant, sa texture autant que son amertume lui soulevait le cœur. Il en prit une nouvelle gorgée parant son visage d’une nouvelle grimace. « T’as bientôt fini ? » C’était la troisième fois en l’espace de dix minutes que Nero réclamait à sa mère la Gazette du Sorcier. Les nouvelles concernant Avalon et sa société étaient rares, la paranoïa ayant atteint son paroxysme les allers-retours à Vivecime étaient déconseillés. Alors pour s’informer, il restait plus qu’à mettre la main de temps en temps sur une gazette. Ce fut à Scarlett cette fois-ci de soupirer, un pli de contrariété barra son front, alors qu’enfin elle levait les yeux vers Nero. « Oui. Mais encore une fois, ils n’en parlent pas de ta rouquemoute. Pas de nouvelle, bonne nouvelle. Crois-moi, s’il était arrivé le moindre pet de travers à la fille d’Arutha Kark, ça serait marqué en gros sur la première page. Mais ?! » Son regard inquisiteur se porta de nouveau sur le verre à moitié plein qu’il tenait dans sa main. « Je croyais t’avoir demandé de terminer ta potion !! Allez cul-sec ! Comme des shooters un soir de Saint-Patrick ! Rends ta mère un peu fière, autrement qu’en flanquant des doigts d’honneur à un sociopathe Kark ! » Le sang-mêlé s’exécuta de mauvaise grâce en se pinçant le nez. Le gobelet vidé, il secoua doucement la tête comme pour chasser de sa bouche le mauvais goût. « Quand est-ce que je peux retourner voir Lizzie ? » Les épaules de Scarlett s’affaissèrent, alors que déjà elle arborerait un air désolé qui ne lui ressemblait pas. Cette question aussi Nero lui avait mainte fois posée, lui répondre était à chaque fois un crève-cœur. « Laisse-lui encore un peu de temps. Elle en a besoin. » Comme sous l’emprise d’un reducio, elle vit son fils se ratatiner sur lui-même, se renfonçant dans son lit. « Sinon, bonne nouvelle, je t’ai trouvé une nouvelle infirmière pour s’occuper de tes plaies. » Ernie et son compère refusant désormais avec une certaine opiniâtreté de s’occuper de lui, il avait fallu trouvé une bonne âme supportant les insultes du Callaghan en souffrance. « Elle est très mignonne. Tout à fait ton genre. »


***

7 mars 2047
Comme tous les êtres trop obstinés, Nero comprenait assez lentement ce qu’on tentait de lui expliquer. Mais cette nuit, alors que ses pieds foulaient l’herbe humide, le Callaghan avait vite compris pourquoi on lui avait formellement interdit de transplaner. Un frisson glacé qui n’avait rien à voir avec les caprices de la nuit hivernal, le parcourut tout entier. Une sueur froide glaçait son échine, alors que son corps se remettait avec une lenteur effarante de la distorsion provoqué par le transplanage.  Au moins, il ne s’était pas désartibulé. Toujours ça de gagné. Le sang-mêlé aurait pu se complaire dans l’idée que désormais le plus dur était fait, mais c’était un leurre auquel son optimisme en déroute ne pouvait se raccrocher. Il s’était évadé de sa prison de Vivecime, il lui restait encore tout un périple avant de retrouver celle pour qui il avait abandonné soin et geôlier : Scylla. Sa Scylla , dont le visage tuméfié lui apparaissait presque chaque heure. Sa Scylla , qu’il revoyait disparaître dans les eaux sombres dans un sillon de sang. Sa Scylla , inanimée dans les bras de son jumeau. Sa Scylla , dont il ne savait plus rien depuis maintenant presque vingt jours. Dans la bataille, il avait perdu le jolie poudrier en forme de cygne qui lui permettait de lui envoyer quelques nuages de fumée à défaut de mots. Un pas grand chose qui lui manquait cruellement, un pas grand chose qui aurait eu le mérite de les rassurer tout deux. Car aussi bien Scarlett que Jane avaient été catégoriques, impossible de contacter Scylla Lagides, trop dangereux. Les infiltrés dans la société sorcière faisaient profil bas, quant à utiliser un hibou c’était prendre le risque d’exposer aux yeux de tous la traitrise de la jumelle Kark. Un risque que Nero n’était pas prêt à lui faire prendre. Il avait rongé son frein, repris des forces, entrepris de récupérer sa baguette. Le sang-mêlé avait usé de tout son charme pour persuader Mindy sa jolie infirmière de lui rapporter sa baguette, le tout dans le plus grand secret. Si, Jane, Scarlett ou Obbie avaient eu vent de la manoeuvre, ils l’auraient encore une fois attaché à son lit de convalescent. Sa baguette en main, le Callaghan n’avait plus eu qu’à attendre que la nuit étendent ses ombres, et transplaner. Son plan pour retrouver Scylla, il avait eu des centaines d’heure d’ennuis pour l’élaborer. La circassienne avait accaparé son esprit, non seulement parce qu’il aimait terriblement, mais parce que se focaliser sur la sang-pure le distrayait d’une peine plus insondable que le noir d’encre nocturne qui le recouvrait. Lizzie.

Reprenant son souffle, que le transplanage avait rendu court, le Callaghan en profita pour asséner quelques insultes silencieuses bien senti à son corps défaillant. La suite lui sembla interminable. Après plus de deux semaines alités, avec des plaies partiellement guéries chaque pas étaient effort coûteux. Il traversa pourtant le jardin de Scylla comme une ombre, charma les runes de protections pour ouvrir la porte de service sans qu’aucune alarme ne se déclenche, et arpenta les corridors déserts baignés d’obscurités. À maintenant plus de 3h du matin passé, Nero avait espéré ne croiser aucun des habitants du manoir. Pourtant, certains signes ne le trompaient pas. D’autres sorciers avaient élu domicile dans la demeure de Scylla, renforçant son inquiétude grandissante, et sa prudence. Mais enfin, ENFIN, il touchait au but. Doucement, pour ne n'émettre aucun bruit il rabattit la porte de sa chambre. Ses yeux identifièrent dans le noir immédiatement la silhouette endormie, et il y eut comme une explosion dans sa poitrine. Mais cette fois-ci, pour la première fois depuis ce qu’il semblait une éternité ça n’avait rien à voir avec les foutus stigmates laissés par Arutha Kark. Elle était bien là. L’inquiétude grandissante d’avoir peut-être fait tout ça pour rien s’évapora, ne laissant derrière elle une pure trainée de joie sauvage. Nero crut-il entendre, et ses jambes pourtant fatiguées avalèrent en trois fois rien la distance qui les séparait. Il la pensait réveillée à la façon qu’elle avait de se tortiller et dans ces murmures qu’il croyait percevoir. Ce n’est qu’en découvrant son visage faiblement éclairé par la lueur des étoiles qui perçait à travers la fenêtre que Nero comprit son erreur. Avec une douceur, que sa brusquerie excluait bien souvent, il pressa son épaule pour l’éveiller. « Scyl-la.» nichait-il dans le creux de son oreille. Lorsqu’enfin il vit ses paupières se soulever, battre pour l’observer, un sourire s’erigea éclatant et triomphant sur un coin de son visage. « Tu m’as appelé, alors me voici. »

Scylla N. Kark
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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Dim 25 Fév - 20:01
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Le décor changeait d'une nuit à l'autre. Un coup, elle se trouvait au Château, l'autre au Cirque, une fois encore chez elle, chez les Yaxley, à Azkaban ... A l'image du paysage, les techniques de torture différaient également. La Kark ne doutait pas que son père eut suffisamment d'imagination pour varier à ce point les plaisirs. Car s'il était bien un paramètre immuable, c'était bien sa présence à lui. Les mêmes obsidiennes embrasées de rage et de délectation morbide à faire couler le sang. Celui d'Hélios, parfois. Ou encore de Salomé, Varian, Nilhem ... Nero. Souvent. Majoritairement Nero. Le variable préférée d'Arutha Kark, le grand amour de sa garce de fille réduit à l'agonie, obligeant cette dernière à observer la scène dans l'impuissance la plus totale. Le plus fréquemment, elle se réveillait moite de terreur avec pour ultime vision les yeux grands ouverts du Callaghan qui la fixaient, sans vie.

Bien sûr, son subconscient avait la délicatesse de se renouveler de temps à autre. Lorsqu'elle ne rêvait pas d'un enfant imaginaire qu'on lui retirait des bras ou qu'elle se trouvait à chercher dans d'interminables couloirs sombres, douleur sourde pulsant dans son bassin, elle inventait parfois un éclair de lumière verte frappant le fils de Mervyn. Le sien. Son avada. Ou son diffindo creusant si profondément dans la poitrine d'Arutha que son cœur en dégringolait - littéralement - de sa cage thoracique. Les brumes de plaisir qui suivaient ces actes barbares ne l'auraient pas plus terrorisées que si elle avait mangé l'organe en question après ses méfaits ! La violence lui paraissait déjà un quotidien suffisamment oppressant sans qu'elle ne vienne aussi saccager ses nuits. Elle n'avait pas besoin qu'on lui rappelle celle qui sommeillait en elle et n'aspirait qu'à se déchaîner au moindre prétexte. En somme, Scylla était terrifiée. Davantage par elle-même que par l'homme - pour peu qu'on puisse encore le qualifier d'être humain - qui l'avait créé, façonné à son image. Elle le haïssait. Et se détestait.

Réveille-toi. Elle se l'intimait dès que possible, dès que sa conscience parvenait à transpercer le cauchemar. RÉVEILLE-TOI. Ses paupières s'exécutèrent brusquement, sa poitrine se soulevant au rythme effréné de sa respiration saccadée. Le dessin des iris vides de Nero était toujours imprimé dans son esprit, si bien qu'elle ne comprit pas immédiatement qu'elle était bel et bien éveillée et que ces yeux qui la fixaient ne faisaient pas partie de ses songes. Elle finit par se redresser lentement en position assise, le drap glissant au rythme de ses mouvements incertains. Puis, elle jeta une œillade toute aussi fraiche à la main sur son épaule. Je la sens se dit-elle bêtement. Elle ne parvenait jamais à toucher son oncle quand il lui rendait visite. Ses hallucinations étaient, heureusement, parfaitement inconsistantes. Elle répéta cette dernière phrase une seconde fois, sa raison tentant de lui imposer la réalité. « Tu es là. » asséna-t-elle d'une voix rauque. Aucune expression. Aucune émotion. Pas un geste. Elle restait là, à le fixer, comme si elle ne le reconnaissait pas vraiment. Comme s'il était un inconnu. « Tu es vivant et tu es là. »

Il n'avait pas fallu moins de deux auto-suggestions et autant de secondes de silence pour qu'elle prenne la mesure de ce qu'il se passait. Oui, Nero était vivant et oui, il était bien là, dans sa chambre, en pleine nuit, à lui parler, son sourire canaille au coin des lèvres. Statue de glace qui fondit aux pulsations d'une intense vague de chaleur. Soudain, la circassienne combla le maigre espace qui les séparait pour presque se jeter contre le sang-mêlé en une étreinte passionnée - pour ne pas dire brusque. « Par le Lord ! Tu es vivant ! Et tu es là ! Merlin soit loué ! Tu es vivant ! » Un grognement souffreteux lui répondit. Elle l'avait probablement heurté. Il devait être blessé. Idiote. Bécasse. Elle recula légèrement. Des larmes creusaient des sillons humides sur ses joues blêmes. « Pardon. Excuse-moi. Je suis désolée. Pour tout. Absolument tout. Je t'aime. J'aurais dû te le dire avant. Pardonne-moi. J'ai eu tellement peur. Mais tu vas bien. Tu vas bien, n'est-ce pas ? Tu n'aurais pas dû venir, c'est dangereux. Ils ont mis des pacificateurs partout. Ils tuent tous ceux qu'ils pensent être des traîtres au régime. Si on t'avait reconnu ...» Et ainsi de suite, d'une voix forte, trop forte, entre deux sanglots, ses doigts caressant le visage du Phénix, ses narines inspirant son odeur familière qui lui avait tant manqué.

Les trois petits mots lâchés au hasard de sa logorrhée pleine de trémolos ridicules, sortaient autant du cœur que toutes les angoisses et autres émotions toutes aussi intenses qu'elle distillait sans aucune parcimonie. Sans aucune retenue. Il avait suffi qu'elle le touche pour que la digue qu'elle avait si bien érigé cède comme si elle était faite de parchemins. Il lui avait horriblement manqué.


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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Lun 5 Mar - 14:55
Tais-toi... “ À peine un murmure, pas un ordre, tout juste une supplique, alors qu’il mettait fin à sa litanie d’un baiser. Forcément maladroit, sa posture penché au-dessus de la silhouette de Scylla était d’un inconfort cuisant. Mais Nero s’en souciait peu, tant il lui semblait essentiel de la retrouver d’une façon que les regards et les mots n’auraient pu exprimer. Un baiser au goût de sel, écho des larmes qui continuaient de rouler sur les joues de son aimé. Cueillant son visage entre ses paumes, ses pouces eux jouaient à interrompre le roulement de ses pleurs.“Arrête de pleurer, bébé.“Les deux syllabes avaient franchi ses lèvres avec un naturel déconcertant pour un homme rustre qui n'avait jamais appelé rien ni personne de la sorte. Bébé . Plus qu'un surnom, c'était l'inflexion dans sa voix, la légère fêlure dans son souffle qui trahissait les trois petits mots abrités derrières deux syllabes. Trois petits mots qui avaient tintinnabulé à ses oreilles, quand ses yeux s'évertuaient encore à guetter la moindre trace de blessures sur la peau diaphane de la sang-pure. Son regard rivé sur la cicatrice laissé par le couteau sur son épaule, il avait relevé les yeux avec une violence à la mesure du grondement satisfait qui l'avait parcouru tout entier. L'amour l'affranchissait de toute honte que sa propre mièvrerie aurait due lui insuffler. Dans un coin de sa tête, il pouvait pourtant entendre sa mère soupirer. Dans un autre, voir Lizzie, sa Lizzie pas cette chose qu'on leur avait rendu, se pencher en avant pour faire semblant de vomir. Mais ça n'avait aucune importance, car dans la pale clarté des astres, Scylla lui apparaissait comme plus belle que tout et quiconque. De quoi regretter l'insistance avec laquelle il avait lorgné le décolleté de Mindy, et le certain plaisir qu'il avait pris lorsque le médicomage attardaient ses mains un peu trop longtemps sur lui quand il s'agissait de lui changer son pansement. 


Personne ne m'a vu, personne ne m'a intercepté. Et puis si ça va été le cas, et bien...J'aurais fait d'un coup économiser un sacré paquet de potions à l'Ordre du phénix. Tout va bien.“ Pieux mensonge auquel le Callaghan espérait insuffler un peu de vérité par un sourire. Sourire transformé en grimace tant ses larges cicatrices le lançaient. La chaleur suffocante de la pièce n'aidait en rien, rendant moite un visage rendu pâle par l'enfermement. Avec la précaution de ceux qui apprennent dans la douleur à économiser leurs gestes, le sang-mêlé se redressa, pour se délester de l'hideuse doudoune qu'il arborait encore alors. “Maintenant, j'ai juste besoin de m'asseoir un peu, alors je veux bien que tu fasses un peu de place dans ton lit de millionnaire sang-pure au pauvre gigolo sang-mêlé que je suis.“ D'un mouvement trop sec pour ses blessures, il ôta ses chaussures dans une grognement, avant de s'allonger avec une certaine délectation dans le lit de la circassienne. Ses muscles engourdis de fatigue semblèrent un à un le remercier, alors que ses paupières s'étaient closes le temps de savourer cette onde de confort. Satisfaisant un besoin à la fois, il chercha rapidement un point de contact d'ancrage avec sa Scylla, la maintenant tout proche de lui. Il fallait désormais au Callaghan régler un autre problème : réparer ce visage encore striée de larmes, et soucieux. Il voulait revoir sa Scylla esquisser l'ébauche d'un sourire, la voir rouler des yeux à chaque sottise qu'il lui assenait. Son plus beau sourire niché au coin de son visage, il demanda : “Pourquoi est-ce que tu présentes tes excuses, comme ça ? “ Dans son ton badin se percevait une forme d'amusement, comme si tout ce qui s'était joué n'avait été que plaisanterie et non sens. “J'espère quand même que tu réalises, que c'est complètement inutile, n'est-ce pas ? “ Ses yeux s'écarquillèrent, alors que de ses pores suintaient la malice. “Non ? Une fille comme toi ? Bien éduquée, et tout et tout, et çà tu ne le sais pas ? T'as pourtant été à Poudlard, non ? Mais on vous apprend quoi là-bas ? J'ai peut-être bien fait de ne pas y aller dans cette école... “ Marquant une pause pour mieux capturer d'un regard la mine indéchiffrable de sa Scylla, il poursuivit d'un ton faussement conciliant. “Tu te rappelles pourtant bien de ce que je t'ai écrit, non ? Eh bien Scylla pour des gars comme moi, du genre simple... “ Nero se coupa de lui même en posant un index sur les lèvres de la Kark, comme faire mine de l'empêcher de parler, alors que la sang-pure n'avait visiblement pas l'intention de prendre la parole. “Non tu as raison... c'est assez éloigné de la réalité... Pour des crétins comme moi, ça veut tout simplement dire qu'il n'y a rien que je ne puisse pas te pardonner. Non, non, laisse-moi être un peu plus spécifique. Ça veut dire que tu n'as même pas d'excuses à me présenter. Tu peux me doloriser, me lancer un incarcerem, te marier dix fois si tu veux avec toutes les têtes de nœud sang-purs du pays, ton père peut encore essayer de me découper en morceaux... Eh bien, je finirais toujours par revenir en rampant vers toi, sans que tu ne me doives quoi que ce soit. Et ça, on vous l'apprend pas à Poudlard ? Vraiment ? Pourtant on doit bien vous dire que les sang-mêlés dans le genre vermine, c'est insistant ? Tenace. “ 

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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Mar 6 Mar - 0:42
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Elle hoquetait. Elle était pathétique, la poupée Kark-Lagides, avec sa bouche désarticulée qui avait échappé à son contrôle et vomissait chaque parole trop longtemps retenu. Forcément, après des années d'entraînement à la contrition, la libération ne pouvait être qu'un torrent bouillonnant et sirupeux. “ Tais-toi... “ Heureusement, parfois, deux mots et un baiser pouvaient suffire à refermer les vannes. De sa tirade décousue, en tout cas. Car ses sanglots continuaient à enfler dans sa poitrine ainsi qu'à dévaler son visage déformé par un mélange de soulagement et de douleur. Cette beauté qu'on lui attribuait, à défaut d'une tête bien faite, s'en retrouvait bien dépourvue, maintenant que la crise de larmes était venue !

Seulement, la dresseuse s'en moquait. Complètement. Chaque caresse, chaque murmure, jusqu'au plus petit regard que lui lançait son compagnon, allégeaient un peu plus le poids qui avait élu domicile dans ses entrailles depuis la débâcle du Château. Depuis qu'elle l'avait cru vaincu par la hargne folle de son cher géniteur. Bébé. En d'autres circonstances, elle aurait marqué un temps d'arrêt, arqué un sourcil et aurait intimé à Nero d'user d'un sobriquet un peu moins rustre. Mais sur le coup, elle crut niaisement n'avoir jamais rien entendu de plus adorable sorti de cette paire de lèvres qu'elle aurait pu embrasser encore et encore, chaque minute que Merlin faisait. C'était dire dans quel désespoir elle avait vécu ces maudits vingt derniers jours. Et à quel point elle était tombée amoureuse de lui, également.

Enfin, l'orage semblait retomber aussi soudainement qu'il avait éclaté. Sans doute la circassienne avait-elle évacué le plus gros de la tempête ... Ou alors, les traits tendus du Phénix s'étaient chargés de lui rappeler que des deux, elle n'était sans doute pas la plus à plaindre ce soir. Lui, au moins, la retrouvait en bonne santé - physique, en tout cas -, bien au chaud sous ses draps brodés. Il avait beau la jouer bravache, sa dérision ne pouvait rendre des couleurs à ses joues ni éponger la transpiration due à l'effort. « Laisse-moi t'aider. » Elle s'était évidemment décalée pour lui laisser toute la place dont il avait besoin, retirant avec lui l'infâme vêtement molletonné passé de mode depuis au moins un siècle. Elle eut soudain une pensée pour Rowena et la mine horrifiée qu'elle aurait arboré en découvrant la doudoune. Nul doute, Nero aurait eu droit à un cours sur le style et possiblement aurait-elle brûlé cette chose, ainsi qu'elle l'aurait qualifié. Adjointe aux paroles du sang-mêlé, cette perspective fit naître l'esquisse d'un sourire en coin. Lequel ne tarda pas à retomber quand il reprit soudainement : “Pourquoi est-ce que tu présentes tes excuses, comme ça ? “ Front plissé, la jeune femme ne savait pas vraiment quoi répondre. Devait-elle lui rappeler les sortilèges qu'elle lui avait asséné lors de leurs plus violentes confrontations ? Appuyer sur ses blessures pour qu'il se souvienne du petit traitement de faveur d'Arutha ? Lui agiter son annulaire sous le nez en mémoire de celui vers qui elle avait marché jusqu'à l'autel et qui ne s'appelait pas Nero Callaghan ? Au hasard, elle avait mille et une raisons de lui demander pardon, qu'importe son rang, son sang ou tout ce qu'il avait pu faire de maladroit pour encourager certaines de ses décisions. « Et bien, je ... » “J'espère quand même que tu réalises, que c'est complètement inutile, n'est-ce pas ? “ Silence. Allongée contre lui, elle se redressa sur un coude, leurs regards se heurtant tout à fait. Celui du garçon arborait une espièglerie qu'elle jugea, pour bien le connaître, de mauvaise augure. Ainsi donc, il lui préparait une petite plaisanterie de son cru. Toute moue abandonnée, elle attendit patiemment qu'il en vienne au fait. Parée à l'impact de l'humour dévastateur du Phénix.

Toutefois, s'il avait cette merveilleuse manie de savoir lui couper le souffle comme personne, elle n'avait pas anticipé pour autant l'estoc qu'il lui préparait. Stoïque, elle accueillit son discours d'une inspiration contenue, la tête légèrement penchée de côté. Puis, ses paupières clignèrent et le sourire qu'il avait attendu remplaça la mine impassible de la sang-pure. « Je présume que tu confirmes l'hypothèse du fossé entre la théorie et la pratique. » De sa main libre, elle effleura sa joue mangée par une barbe de plusieurs jours, avant de se pencher pour l'embrasser. « Tu n'es pas une vermine. Et sache que je te préfère debout. Et entier. » souffla-t-elle contre ses lèvres. Elle avait retrouvé sa retenue coutumière, néanmoins, ni les étoiles dans ses prunelles, pas plus que le ton ému de sa voix ne trompait qui que ce soit. La déclaration qu'il lui avait offerte la touchait bien davantage que n'importe quel caillou à quelques centaines de galions. Non, en réalité, ce qu'elle ressentait en cet instant était incomparable. Elle mourrait d'amour pour cet idiot et son sens du timing discutable.

L'instant d'après, elle se redressait. Ses derniers mots avait attiré son attention sur quelque chose de beaucoup moins sirupeux. « Je veux voir ce qu'il t'a fait. » Nero hésitait. L'idée ne paraissait pas brillante mais elle refusait de revenir sur sa décision. Elle devait voir. Son assentiment résigné reçu, elle releva lentement et avec moult précautions la chemise du Callaghan. Son regard s'attarda longuement sur les trois lignes sanglantes qui lui barraient l'abdomen tandis que ses mâchoires se contractaient. Une haine brûlante embrasa ses iris, laissant craindre une combustion spontanée. « Il paiera pour ça, fais-moi confiance. » cracha-t-elle tout en relâchant le tissu avec une douceur qui constrastait avec son ire. Cependant, elle ne prit pas la peine d'étayer sa menace. Le moment ne lui paraissait guère propice à parler du petit arrangement passé avec Dolohov. En premier lieu, il aurait fallu en expliquer l'origine et ... Il a le droit de savoir, Scylla. A cette pensée, un combat à armes inégales éclata dans son esprit. Avouer ou se taire ? Devait-elle vraiment partager à son compagnon le tragique évènement qui nourrissait les commérages de la bonne société ? Cela avait-il seulement la moindre importance ? Elle avait tellement utilisé cette perte inattendue ces trois dernières semaines, prétexte à tous les caprices, qu'elle n'en avait finalement, pas la moindre idée. « Il faut que ... Je te parle de quelque chose. » Son ton était soudain moins assuré qu'elle ne l'avait espéré. Elle se racla légèrement la gorge et quitta le giron rassurant de son amant pour s'assoir. Ce n'était pas une annonce qu'elle voulait murmurer au creux de l'oreille, comme pour dresser le Fauve en lui. L'artifice aurait été aussi malhonnête qu'irrespectueux. « L'autre soir, au Château, après qu'il ait ... Avant que Louisa ne l'arrête ... » Nouveau silence douloureux. Elle inspira profondément. Il a le droit de savoir. se répéta-t-elle. Dis-le. « J'ignorais qu'il était là mais ... J'ai perdu un enfant. Le tien. Je suis désolée. » Une mèche que l'on repousse nerveusement derrière l'épaule, la bouche pincée, crispée. Le plus difficile ? Retenir l'aveu de culpabilité que l'on pouvait lire sur ses traits. Ça aussi, parviendrait-il à le lui pardonner ?


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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Mar 6 Mar - 23:30
"Le miens ? "  Ses traits s’étaient chiffonnés en une parfaite interprétation de l’hébétude. Comment en étaient-ils arrivés là ?

Il n'y avait pas eu de pop et pourtant Nero l'avait senti voler en éclat sa petite bulle de bonheur. L'éphémère cocon s'était déchiré avec une précocité désarmante. Le sang-mêlé s'y était lové dans ce confort de cette intimité enfin retrouvé, abandonné au point de rendre dérisoire les tumultes des mois passés. De nouveau allongé dans ce lit qu'il connaissait si bien, le phénix avait la sensation que l'été n'avait jamais pris fin. Pas d'aigreur, pas de larmes de colère, les deux sorciers se satisfaisaient béatement, amoureusement de la simple présence de l'autre.

Nero l’avait pourtant su qu’il faudrait les ternir ces retrouvailles, des questions l'avaient hanté pendant toute sa convalescence. Des interrogations aux teintes violacées sur un fond de nacre. L'hématome qu'il avait entraperçu des mois plus tôt, presque un an auparavant, le narguait. Amer souvenir, terreaux d'une culpabilité bien réelle, elle. Ce petit bout de chair meurtri, par colère puis par facilité il l'avait pris pour le stigmate d'une quelconque mission. Elle était mangemort, après tout non ? Plus nauséabond encore, Nero se rappelait s'être dit que c'était sans doute bien fait pour elle. Plus maintenant.   Merlin non , plus maintenant qu'il connaissait la cause de ces stigmates : Arutha Kark. Pendant la mission de sauvetage, le sang-mêlé avait eu un aperçu de tout le déchainement de haine et de cruauté dont le sang-pur était capable. Le sectumsempra dont il avait écopé lui semblait dérisoire face au sort qu'il avait réservé à Scylla. À sa fille. Il avait osé faire ça, à sa propre fille. Pourtant Nero connaissait la brusquerie, parfois la rudesse dans l'éducation. Les taloches d'Obbie lui avaient bien souvent remis les idées en place, mais ça n'avait jamais été aussi brutal. Arutha avait escaladé avec une rapidité terrifiante chacun des barreaux de l'échelle de la monstruosité. De brutal, à violent, pour n'être finalement que cruel. Les belles paroles, ces jolies phrases toutes faites que Nero aimait à répéter, telle que " On a toujours le choix" avaient désormais dans sa bouche un désagréable goût de bile. Le choix elle ne l'avait pas. Ne l'avait sans doute jamais vraiment eu. C'était une conversation qu'il faudrait avoir, parce que le Callaghan l'éprouvait ce besoin presque compulsif de savoir, de connaitre les moindres sévices qu'elle avait enduré. De même, il l’avait su qu’il lui faudrait lui avouer la perte du poudrier d’Esmé Selwyn dont il avait promis de prendre le plus grand soin, pire le phénix devrait expliquer ce qu’il était advenu de sa sœur. Mais d’abord, il avait voulu s’octroyer encore la faiblesse de se sentir juste bien.

L’éloignement soudain de Scylla avait sonné comme un glas inévitable, menace silencieuse d’un nouveau coup de théâtre. Le Callaghan avait pourtant essayé de la garder contre lui, pour éviter l’inéluctable et aussi – voir surtout – parce qu’après des semaines sans la voir son corps tout entier réclamait quelque chose de plus ardent que de la tiède compassion et des promesses de vengeances glaciales.   Trop faible pour tenter quoique ce soit, le sang-mêlé avait laisser les révélations de la Kark couler sur lui comme un seau glacé. La surprise, suivie de sentiments qu’il était incapable de nommer tant ils lui semblaient entremêlés, l’avaient assailli, paralysé. "Je.. euh…que… com " Comment ? Comment c’était possible avait-il failli demander dans un concerto de balbutiement. Ils ne l’avaient fait qu’une fois, peut-être qu’ils n’avaient pas été ultra consciencieux. Mais Merlin… juste une fois ! Quelles étaient les chances ? Et puis comment est-ce qu’elle pouvait affirmer qu’il était le siens ? Pour autant qu’il sache, cet «  enfant  » pouvait très bien être celui de son mari…Nero se méprisa aussitôt pour cette pensée. "Je ne sais pas quoi dire. " Cet aveux, le phénix l’avait formulé bien avant qu’il ne se fasse un chemin dans son esprit. Ce redressant à grand renfort de grognements, il se redressa pour enlacer avec la maladresse des estropiés sa Scylla. "Enfin si, il y a rien à pardonner. Ce n’est pas de ta faute, ça ne le sera jamais, d’accord ? " Conscient de ne pas être à la hauteur, il s’éclaircie la voix, pour mieux formuler le tourbillon de mots qui se pressait dans sa caboche secouée. "Ça te rend triste, ça ? Parce que moi, je ne sais pas. Je ne sais pas trop ce que je ressens à propos de ça. Je ne me sens pas vraiment triste, pas vraiment en colère, juste bizarre. On ne peut pas vraiment regretter la perte de quelque chose qu’on a jamais eu, non ? Pourtant j’ai l’impression qu’on a été spolié de quelque chose. Un peu comme quand… " … il avait appris dans le même temps avoir engrossé Margaery, et que cette dernière avait avorté sans le consulter. Le Callaghan avait été partagé entre soulagement, et impuissance terrible. Le sang-mêlé échouant déjà à remonter le moral de la Kark, avait eu la présence d’esprit de ne pas mentionner la grossesse avortée d’un de ses anciennes conquêtes. "Oublie. " Il soupira en quête d’inspiration pour souffle un mal que seul le temps pouvait dissiper.  "De toute façon, on aurait sans doute pas pu le garder. Je veux dire, s’il était bien de moi, ton mari aurait tout de suite repéré l’imposture en découvrant un bébé blanc. Quant à passer fugitif… ce n’est pas tellement une vie que je souhaite à un enfant… Alors peut-être que… "

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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Mer 7 Mar - 1:10
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« Alors peut-être que quoi ? Peut-être que ça n'a pas d'importance ? Peut-être que c'est pour le mieux ? Sans doute. Je n'en sais rien non plus, Nero. » Si la jeune femme avait accepté, ainsi que rendu, l'étreinte réconfortante - et un brin maladroite - du Phénix, le fait était que cette proximité représentait également une menace. Une digue avait cédé lors de leurs retrouvailles inespérées, toutefois, il en restait d'autres, auxquelles elle tenait bien plus que de raison. Pour ne pas perdre cette dernière, justement. Elle rompit l'élan tendre avec le plus de douceur possible. Il ne devait pas croire qu'elle était en colère contre lui. A dire vrai, sa hargne s'était muée en fièvre vengeresse dès l'instant où elle avait repris conscience dans cette maudite chambre conjugale et il était loin d'en être le destinataire. Non, elle ne lui en voulait pas d'ignorer quelle conduite à tenir face à une telle révélation. Elle refusait tout simplement de craquer une seconde fois en l'espace de quelques minutes. « Je n'ai pas vraiment laissé de place à ça, comme tu l'appelles. Je pensais t'avoir perdu et vois-tu, c'est ce qui a hanté mes jours et mes nuits ces trois dernières semaines. » Cet aveu-là en valait certainement mille autres, au diable les certitudes de Scarlett Fuller ou de leurs autres détracteurs.

Évidemment  elle mentait. Par omission, cependant. Consciemment, elle ne s'était pas interrogée sur ce que représentait cette petite chose qui ne verrait jamais le jour, voilà pourquoi ses songes avaient pris le relai, voulant l'obliger à faire face à ce qui était, en réalité, un traumatisme. Arutha n'avait certes que précipité d'inéluctable, Sevastian avait été clair sur ce point lors de ses auscultations. Mais il n'empêchait que les circonstances entourant sa fausse-couche n'avaient rien eu d'idéal. Absolument rien. Prise entre deux feux, elle avait dû décider pour quoi elle devait se battre ce soir-là. Et par extension, contre qui. Notons que Saïmen n'avait pas représenté un réel obstacle, pas plus que cette imbécile de Sabordage à qui elle souhaitait encore que le venin de sa magie se rappelle à elle de temps à autre. Non, le problème avait, bien sûr, était son frère. Sa jumelle avait été effrayée par le Kark que la Russie lui avait rendu, entouré de cette aura aussi sombre que cette magie qu'il avait eu tant de loisir à explorer durant un an. Quand elle ne l'évitait pas, elle le défiait de retrouver la place qu'il avait, croyait-elle, perdu. Puis, le Château avait été attaqué et elle avait retrouvé le jeune homme dont l'amour fraternel transcendait toute soif de pouvoir ou d'apprentissage. Plutôt que de la rassurer, cette perspective avait tendance à l'inquiéter. Car ce qu'elle fomentait excluait toute forme de faiblesse affective.

« Rallonge-toi. Tu es pâle à faire faire fuir un Détraqueur. » Tandis qu'elle lui intimait le repos, elle-même se levait. Une nervosité aussi soudaine que multiple l'avait assailli et elle ressentait un besoin irrépressible de bouger. Qu'importe que ce fut seulement pour marcher jusqu'à la commode où une nouvelle carafe avait remplacé celle brisée quelques semaines plus tôt. Quand le sang-mêlé était revenu. Quand elle l'avait attaqué en retour, craignant une violence qu'elle avait créé toute seule, en définitive. Sa main resta suspendue dans les airs, son esprit assailli par la réminiscence de cet épisode malheureux. Un pas en arrière. Elle fixait bêtement le liquide ambré, son bras retombé le long de son corps. « Tu sais, je t'ai déjà dit que je n'avais pas envie de me marier. Le fait est que je ne voulais pas d'enfant non plus. J'ai pris les précautions nécessaires - et somme toutes, assez illégales - pour qu'un accident ne se produise pas ... Sauf, et bien, cette nuit-là. Avec toi. » Elle pivota finalement vers le Phénix. La circassienne arborait une mine pensive, considérant des éléments qui paraissaient lui avoir échappé jusqu'ici. « Ma mère n'a jamais voulu l'être, mère. La seule raison de notre naissance, à Hélios et moi, était dans le but de satisfaire les ambitions avortées d'un couple qu'on avait puni en les liant l'un à l'autre. Nous sommes le résultat d'un échec. » Peu émue par ce qu'elle considérait comme des faits, ce fut plutôt la suite qui tendit ses traits : « Mais toi, tu n'es pas ma punition. Je crois que je t'ai voulu plus que n'importe qui ou quoi d'autre dès que tu es venu me trouver dans ce bar, en Colombie. Alors ... Alors, oui, ça aurait encore plus tout compliqué. Ça aurait peut-être été malheureux et tellement, tellement d'autres choses aux relents pessimistes. Mais je crois ... Je crois que j'aurais simplement aimé avoir le choix. »


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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Sam 17 Mar - 11:03
« Alors peut-être que quoi ? Peut-être que ça n'a pas d'importance ? Peut-être que c'est pour le mieux ? » Scylla avait eu le courage d’achever une phrase, que lui regrettait déjà d’avoir entamé. Méprisable, honteux et démuni. Non armé face à la détresse silencieuse de son amante. La circassienne à l’instar des eaux noirs du plus profond des lochs demeurait insondable. L’onde de ses traits étaient lisses, n’offrant aucune piste quant aux démons qui l’habitaient, la hantaient. Il la sentit se dégager, s'échapper, encore. Une fuite dont Nero n'avait pas le droit de faire grand cas en cet instant, mais force était de constater que par deux fois en l'espace de cinq minutes la sang-pure avait désertée l'étreinte de ses bras. Il n'aurait pas dû s'en formaliser, ne pas y accorder la moindre importance, et pourtant le Callaghan tenait un décompte silencieux. Des semaines sans la voir, et tout l'ennui de la convalescence l'avait fait se languir plus encore. Lui cherchait le moindre contact, le moindre frôlement pour apaiser le manque et ses tourments. Scylla quant à elle se lançait dans un jeu du chat et de la souris, dans lequel Nero ne pouvait physiquement pas la suivre. L'attente, l'euphorie des retrouvailles, lui avait fait idéaliser une relation loin d'être parfaite, et plus encore loin d'être simple. Cette dissonance résonnait en lui attisée par une fatigue que le rendait un brin mauvais. Fallait-il vraiment que même ça , cela soit si compliqué ? Connard se morigena-t-il silencieusement, alors que Scylla continuait de tenter de mettre des mots sur son ressenti. « Je pensais t'avoir perdu et vois-tu, c'est ce qui a hanté mes jours et mes nuits ces trois dernières semaines. »


«   Pardon… je… » Non ce n’était pas le moment de lui avouer qu’il avait perdu l’un de ses cadeaux d’Esmé auquel Scylla soit attaché. Il faudrait bien faire cet aveu, mais toute tentative d'aborder autre chose que l'amas de cellule rependu sur le sol des caves Kark semblait déplacée. Ignorant, les recommandations de la circassienne, le phénix s'était redressé tout à fait, pour s'asseoir au bord du lit en laissant choir ses pieds sur le moelleux tapis. Il avait voulu la suivre, il s'en sentit tout bonnement incapable. Putain de Kark.

Pensif, le Callaghan la laissait aller au bout de sa réflexion, conscient que plus que de lui expliquer quoi que ce soit, la Lagides exorcisait un mal qui la rongeait. Le sang-mêlé avait essayé de contrôler les traits de son visage, quand il avait été question de potions. Loin de réprouver leur usage, leur évocation avait seulement ramener dans l'équation Saïmen "tête de bite" Lagides. Le choix , ils en revenait toujours à ce même mot, ces cinq petites lettres  au pouvoir ravageur, à ceci près que Scylla aspirait à l'avoir le choix. Près d'un an auparavant, la rousse lui était apparue si engoncée dans ses carcans, qu'elle semblait avoir renoncé à tout volonté de choisir quoique ce soit. Force était de constater que ce soir l'ancienne Scylla avait raison : On n'avait pas toujours le choix. Nero quant à lui n'était pas certain d'avoir les mots, tant il lui semblait être éloigné de ce que la sang-pure proposait. L'allusion à un potentiel enfant le mettait mal à l'aise tant elle lui semblait éloignée de sa réalité à lui. Mais en même temps, n'était-il pas le premier à scander qu'il assumerait tout bébé qu'il eut enfanté ? Obbie ne l'avait pas élevé pour être un salaud, ni Jane, Scarlett c'était encore autre chose. Mais un bébé avec Scylla, c'était tout bonnement inenvisageable. Un léger silence s'était installé, mis à mal par les expirations rauques du phénix. Il ne savait pas quoi dire, et refusait de lui mentir, même pour la consoler. 

«  Viens-là.  »  intima-t-il finalement avec douceur. Arrête de fuir un instant, faillit-il souffler, une chance que le râle de douleur qu’il avait laissé échapper lui ait offert les secondes nécessaires pour reconsidérer ses pensées stupides. Scylla avec sa grâce caractéristique se planta devant lui, qui toujours plus balourd avait glissé deux mains caressantes le long de sa taille. La sang-pure toujours debout le surplombait tout à fait, obligeant le sang-mêlé à relever le menton pour planter son regard dans le sien. Cette position résumait tout à la fois la place de chacun dans la société sorcière, tout en représentant à la perfection le rapport de force dans leur relation.   «  J’aimerais que ce que je puisse dire ou faire puisse t’aide à te sentir mieux. Mais je crois que rien ne pourra vraiment réparer le tort qui t’as été fait, Scylla. J’aimerais pouvoir te dire que je comprends pleinement ce que tu ressens, mais ça serait te mentir. Je ne pense pas qu’il y ait énormément de différences entre les genres, mais ça , parce que c’était profondément ancré en toi, je doute être capable de l’éprouver un jour de la même façon.  » L’aveu lui avait fait courber l’échine, alors que les mots s’embrouillaient un peu plus dans sa caboche malhabile.  Vassal perdu dans sa servile vénération, chevalier lige prêtant serment, il finit par souffler en relevant les yeux: «  Je peux seulement te promettre, Scylla, que moi je bâterai toujours pour que l’ais le choix, pour qu’on ne te le vole plus ce droit.    » De ses plaies s’échappèrent un éclair de douleur, comme le rappel physique du tyran qui avait longtemps dirigé la vie de son amante. «  En commençant peut-être par faire enfermer le bâtard-de-fils-de-ses-morts qui te sert de père…   » La colère avait animé chacun des traits de son visage, il dut serrer les dents pour le contenir. Au fond, Nero lui en voulait bien moins pour le sectumsempra que pour les torts causés à Scylla. «  Ce n’était pas la première fois qu’il te frappait, n’est-ce pas ?  Je me rappelle d’un hématome que tu avais essayé de cacher. Depuis combien de temps ça dure ? »

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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Lun 19 Mar - 0:56
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Nero & Scylla

L'ange qui passa humait des relents de souffre directement exhalés de son enfer personnel. Prononcer ce discours à voix haute plutôt que de le remuer dans son esprit torturé, là où une pichenette suffirait à le renvoyer dans des tréfonds inaccessibles, était au moins aussi douloureux qu'elle l'avait craint. Car la Lagides se surprenait à un optimisme maternel qu'elle ne se soupçonnait pas. Qu'elle n'était pas certaine de vouloir non plus. Pire, elle prenait toute la dimension de son attachement au Phénix et donc, ce qu'elle pouvait réellement perdre si on venait à le lui ravir pour de bon. Naturellement, il y avait aussi l'aveu de l'indifférence de ses géniteurs à son égard, ainsi l'enfant en elle ne pouvait réprimer la violence du sentiment d'abandon. Une plaie qu'elle avait colmaté tant que possible, jouant des forces qu'elle avait déployé cette dernière année, mais que la moindre pique suffisait à raviver.

«  Viens-là.  » La tendresse du Phénix eut le mérite d'apaiser sa fébrilité naissante, autant que le contact de ses doigts sur son buste. Toutefois, la menace du barrage en proie à la tempête grondait toujours en elle. A chaque preuse syllabe de celui qui lui promettait le ciel et toutes ses étoiles, elle entendait comme un craquement intérieur. Les fissures grandissaient, la bile noire de l'amertume, de la dépression et de la colère, mélange âcre et méphitique, suintait. Aussi émue qu'elle fut par la déclaration de son amant, elle ne pouvait s'y abandonner au risque d'annihiler des mois d'efforts. De redevenir la petite princesse Scylla, le vilain petit canard méprisé et chouineur qui, pour seules défenses, n'avaient que des paires de bras masculines dans lesquelles se réfugier. Sauf que la rousse se l'était promis : Hélios n'essuierait plus les dégâts de ses infériorités. Il ne serait plus une vulgaire béquille, un objet de consolation ou un rempart derrière lequel se protéger. Quant à Nero, il n'avait pas vocation à le remplacer. Au contraire, elle souhaitait préserver au moins autant l'un que l'autre, quitte à s'étourdir dans une lutte acharnée. Aussi se contenta-t-elle d'une caresse sur la joue de celui-ci, le remerciant d'un pâle sourire.

Soudain, alors qu'il évoquait son père - avec sa grâce habituelle -, elle vit le faciès du sang-mêlé se tordre d'une hargne qu'elle lui avait rarement vu. Malgré elle, elle anticipa les questionnements qui ne pouvaient qu'en découler. Dans son incapacité totale à maîtriser quoi que ce soit - ou qui que ce soit - autrement que par la violence, Arutha Kark avait révélé au grand public ce dont beaucoup, déjà, se doutait. Ce que certains savaient et avaient dissimulé avec au moins autant d'habilité sous couvert de « non ingérence » au mieux. Au pire, d'indifférence. Elle se remémora parfaitement la scène dans sa loge, leur première dispute alors qu'ils n'avaient échangé que quelques furieux baisers et que rien ne les liait. Cela semblait remonter à plusieurs décennies et en même temps, elle en sentait encore la fureur comme si c'était hier. Tu sais que tu peux lui mentir ... murmura la Bête, jamais bien loin, toujours tapie dans l'attente de son heure de gloire. « Parles-tu des coups ou des brimades ? Les premiers, et bien ... Depuis le départ de ma mère. Ou sa disparition. Ce point reste à éclaircir. » Non, il n'y aurait pas d'omission. En revanche, le Callaghan eut droit à son ton le plus neutre et indifférent. Pragmatique. « Les seconds, depuis toujours, je dirais. N'en sois pas étonné, ses sautes d'humeur ne sont pas un secret, pas davantage que sa brutalité. Pensais-tu qu'il nous épargnait, sous couvert de notre lien de parenté ? Au contraire, nous étions ses boucs émissaire préférés. Quoi que ... Pourquoi parler au passé ? J'oserais avancer que je le reste mais qu'il lui est tout simplement plus difficile de m'atteindre. » Légèrement pensive, elle affichait son apathie comme on arbore un masque moulé à même sa peau diaphane. Un artifice, donc. Chaque confession la heurtait, brusque, implacable. Il y avait une raison, peut-être mille, pour qu'elle ne se soit pas livrée jusqu'ici. Le parfait syndrome de la victime qui refuse d'en porter l'étiquette. Comme pour se rappeler à elle, son instinct de protection lui fit esquisser un pas en arrière. Tu le rejettes encore. A cause de lui. Il risque de ne plus s’accommoder longtemps de tes pirouettes malignes. Elle ignora la voix, tout en s'affairant à changer de sujet : « Mais cela n'a aucune importance, au regard du reste. Dis-moi plutôt, comment ... Comment va Elizabeth ? » Et cette fois, l'intérêt, réel, eut le bon goût de percer. Cette émotion-là, elle pouvait se la permettre.

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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Lun 19 Mar - 16:06
Ses yeux se rivèrent sur le sol, comme pour évaluer du regard la distance que le séparait de la Kark. Un pas, pas même un mètre. Pourtant avec ce nouveau mouvement de recul, Scylla lui paraissait avoir quitté la Terre. Sans brutalité aucune, la sang-pure avait repoussé avec ce qui ressemblait à du tact et une certaine méthode chacune de ses attentions. Nero avait pourtant voulu la consoler, l'enserrer plus fort, la faire se perdre dans un étau de tendresse pour lui rappeler qu'il existait d'autre réalité que les horreurs auxquelles l'avait habituée sa famille. Mais la nouvelle rebuffade avait stoppé son élan aussi sec. Ses mains étaient restées un instant bêtes et gourdes à ne palper que le vide, alors que son échine s'était de nouveau courbée. Blessé pour de bon, il sentit la colère gronder en lui encore une fois, tonner en quelques éclats qu'il pouvait encore contenir. 

Il voulait seulement l'aider, même après qu'elle ait utilisé ce petit ton péremptoire, qu'il détestait la voir adopter tant il le faisait se sentir stupide et insignifiant. Ce que Scylla lui avait rapporté lui apparaissait trop infâme pour que cela en soit autrement. Les révélations sans être une réelle surprise après ce qu'il avait vu la nuit au manoir Kark, avait été comme une couleau d'eau glacée le long de son échine. Le Callaghan connaissait les méfaits de la famille Kark, les horreurs perpétrées au nom d'une pseudo hiérarchie du sang, le fanatisme raciste et furieux de la lignée. Mais pourtant avant de voir Arutha Kark vomir sa haine sur ses enfants, Nero ne s'était douté que sa violence il la réservait aussi aux siens. Même les monstres ont un cœur avait-il toujours cru naïvement.  Au-delà de ce visage de putain de Kark , cette parfaite illustration de la suffisance sang-pure, Nero le devinait ce chagrin indicible.

Mais peut-être qu'il se faisait des idées...comme il s'en était faites en pensant naïvement que la Lagides avait besoin de lui. La vérité, c'est que la mangemort n'avait pas envie d'être consolée, ou en tout cas pas par lui. Sans doute c'était-on chargé de la soulager de ses peines bien avant lui. Ses mangemorts d'amies s'étaient sans doute empressées d'aider leur Sissi, son psychopathe de jumeau réconforté, et pour ce qu'il restait encore à consoler, elle avait un mari pour ça. La colère sous contrôle, l'amertume prit le pas. Nul doute qu'elle eut été plus facile à faire refluer, si le rejet de Scylla avait été le seul auquel il avait été confronté ces dernières semaines. Et comme pour enfoncer le clou : «Comment va Elizabeth ? » Le coup d'estoc lui fit relever la tête. Touché en plein cœur. Nero demeura coi un instant, le temps de trouver la réponse adéquate à cette question somme toute simple. Que dire ? Qu'au mieux il l'avait la sensation que Lizzie était encore prisonnière, mais que souvent le spectre qui n'avait plus rien de sa sœur lui faisait se dire, qu'Elizabeth O'Meara était morte. Dans son lit de convalescent, le sang-mêlé avait tout le loisir de ressasser ses sombres pensées, teintée d'un désespoir que chaque nouvelle visite à Lizzie ne faisait qu'accroitre. Il ne la retrouverait sans jamais sa sœur. Cette intime conviction, le faisait se dire au plus profond de son chagrin, que faire le deuil de Lizzie aurait été plus facile si elle avait été vraiment morte, pas juste cet hominidé osseux qui le traitait en étranger, en ennemi. Avouer ses états d'âme à Scylla avait quelque chose d'inconcevable, pas après ses propres confessions. Il y avait quelque chose d'indécent à ramener sur l'échiquier son propre malheur. Et puis il y avait l'attitude de la Kark en elle-même qui n'invitait pas à la vérité et encore moins à la vulnérabilité. 

«Lizzie va mieux. On s’occupe bien d’elle, alors elle a déjà repris un peu de poids, quelques couleurs. » Voilà c’était tout ce qu’il pouvait dire de l’état de sa sœur, sans sentir son corps tout entier se nouer, se recroqueviller. Ce n'était pas un mensonge, alors sa voix n'avait pas tremblé, il avait parlé avec la même assurance, avant de laisser échapper un nouveau soupir. Fatigue, douleur tout pouvait expliquer ce nouveau râle, l'agacement aussi. Loin de chercher le regard impénétrable de la chuchoteuse, ses yeux se posèrent sur la petite horloge ouvragée qui se trouvait sur un des guéridons de la chambre. 4h30 du matin. Seulement. Le phénix venait de se surprendre à vouloir partir dès maintenant. L'air ici le suffoquait, et tout dans l'attidude de Scylla manquait de le faire exploser. Or la dernière chose que la Callaghan s'était de se transformer en le "sale con" dont la Kark avait dressé le portrait ici même, il y a plusieurs mois de cela. Mais avant de mettre les voiles, il fallait que lui-même offre son lot de confession. «Il faut que je t'avoue un truc.  » Nouveau soupire, alors que des deux mains il frottait ses joues barbues. «J'ai perdu le poudrier en forme de cygne que tu m'avais confié. Il était dans une de mes poches quand l'autre rouquine a mis le feu à mes fringues. Sur le moment je n'y ai plus pensé, et je l'ai abandonné avec le reste. Je suis désolé. Je sais que tu tenais vraiment à ce cadeau de ta mère. C'est pour ça que je n'ai pas pu te donner de nouvelles pendant tout ce temps. Pardon. » La gêne Nero n'avait pas besoin de la feindre, tant il s'en voulait d'avoir perdu un objet à haute valeur sentimentale. «Avant que je ne m'en aille, il faudrait donc qu'on trouve un autre moyen de communication.  »
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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Lun 19 Mar - 17:53
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Nero & Scylla

« Lizzie va mieux. On s’occupe bien d’elle, alors elle a déjà repris un peu de poids, quelques couleurs.» Percevant la pointe de douleur dans cette maigre révélation, la dresseuse se contenta d'acquiescer. Elle aurait voulu en savoir davantage, lui demander si les deux billes sans fond qui avaient croisé son regard quelques semaines auparavant avaient retrouvé un semblant d'éclat de vie, si son retour « chez elle », ou que ce fut, avait pu commencer à effacer les sévices perpétrés durant près de trois mois ... Mais pourquoi cela l'intéressait-elle, au juste ? Certes, elle était la sœur de Nero, toutefois, en réalité, elles ne s'étaient confrontées que deux fois et somme toutes, dans des circonstances peu enviables - euphémisme. Elle ne la connaissait même pas. Et après tout, n'avait-elle pas brûlé le cadavre encore chaud de son oncle adoré ? Un instant seulement après que Jane, sa mère, l'ait abattu de sang-froid ? Oui, sauf que c'est une guerre, Scylla. Et de ce que tu sais, de ce que tu en as vu de toi-même et dans les souvenirs d'Esmé, le coupable n'est pas toujours celui que l'on croit. A quelques mots près, c'était ce qu'elle avait affirmé à son frère, quand il était venu la sauver du giron des Lagides. Elle qui n'avait jamais été réellement à l'aise avec la vision manichéenne de ce monde que lui enseignait la propagande, avait pu mettre à profit un temps précieux à remettre en cause maintes certitudes. Ainsi ne parvenait-elle pas à définir la leader de L'Ordre du Phénix telle une simple « terroriste meurtrière » ou assimiler sa fille à l'image unique d'une profane ayant mérité son sort. Elle aurait pu, si elle ne les avait pas rencontré, si elle n'avait pas regardé tout ce qui l'entourait d'un œil nouveau, froidement analytique, tous paramètres pris en compte. Sans parvenir à déterminer encore si cette réalité était bénéfique ou son contraire.

Toute à ses considérations, elle faillit manquer le regard impatient que le sang-mêlé jetait à la pendule. Ses sourcils se froncèrent légèrement, une intuition irraisonnée lui grondant que quelque chose clochait. Cependant, avant même qu'elle ait pu envisager d'éclaircir ce point auprès de son amant, il avait repris la parole. «Il faut que je t'avoue un truc.  » Le Cygne. Elle l'avait complètement oublié. Dans les tourbillons de leurs retrouvailles, elle avait passé sous silence l'objet qu'elle lui avait confié et qu'elle savait qu'il avait laissé derrière lui. Loin d'être devin, si elle était au fait, c'était pour une très bonne raison. « Ne t'excuse pas, je suis au c... » « Avant que je ne m'en aille, il faudrait donc qu'on trouve un autre moyen de communication.  » Moins que l'interruption, ce fut la signification de ces derniers mots qui lui glacèrent le sang. Elle qui s'apprêtait à lui révéler que son père avait retrouvé l'objet dans le Château avant qu'il ne soit envoyé par le fond eut soudain une toute autre priorité. Ainsi donc, tel qu'elle le craignait, il pensait déjà à partir. Pourquoi ? Il avait fait un laborieux voyage pour la rejoindre et ... Quelques minutes seulement, pour s'envoler comme il était apparu ? Un instant, elle pensa qu'il craignait qu'on ne remarque sa disparition, néanmoins, elle le connaissait suffisamment - ou du moins, en était-elle persuadée jusqu'ici - qu'il aurait fallu bien davantage qu'une Scarlett Fuller en colère ou la perspective d'un chapelet de remontrances pour qu'il se prive de plusieurs heures en sa compagnie. Une seule déduction s'imposait donc : il ne voulait pas rester. Si elle l'avait mieux observé, elle aurait compris ses réticences. Au lieu de ça, encore plus blessée qu'elle ne l'était déjà, elle claqua avec une certaine fermeté, pour ne pas dire de la virulence : « Avant que tu t'en ailles ? Tu n'y penses pas. Dans l'état dans lequel tu es, tu n'iras nul part avant d'avoir repris des forces. » Ordonner, imposer, dressée sur ses ergots, voilà ce qu'elle faisait encore le mieux. Cela dissimulait si bien son affliction. « Et nous venons à peine de nous retrouver ... Je ne comprends pas. » Loin d'user d'un ton chagrin, l'accusation perçait dans sa voix, de même qu'une colère naissante qu'elle ne parvenait pas à faire refluer, pas plus qu'à cacher.


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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Lun 19 Mar - 18:46
« Accio chaussures. » Nero avait sorti sa baguette dès l’instant où Scylla, plus Kark que jamais, avait commencé à donner ses ordres, renforçant avec acuité son envie de partir. Ses godillots plus vieux que le projet Filet du Diable, et aussi fatigué qu’un mineur dans un filon d’ensinis, voltèrent doucement jusqu’à lui sous le nez froncé de la sang-pure. Ultime provocation. Sa mâchoire était serrée pour tenter de contenir le fiel qui lui montait aux lèvres. Reste calme. Soit compatissant. Elle a vécu des trucs moches.  se répétait-il, dernières incursions d’amour dans un crâne de plomb chauffé à blanc par une sourde colère. Il la détestait quand elle était comme ça, dans cette posture impérieuse, l’incarcerem au bout des lèvres. S’il avait été vraiment injuste et cruel, Nero aurait pu lui cracher qu’en cet instant la ressemblance avec son père était frappante.

Devant le nouveau regard courroucé que son amante lui lança, il finit par lâcher : «  Il y a rien à comprendre.  » Mensonge qu’il ne voilait même pas tant la colère qu’il ne parvenait plus à faire refluer perlait dans sa voix. Il aurait pu se lancer dans de longues explications sur ce que les rejets et le ton Scylla lui faisait éprouver, mais les mots sonnaient creux dans sa tête. Il ne parvenait pas à les formuler sans juste avait l’air con. D’ailleurs con, c’était ce qu’il se sentait là maintenant. Tous ces efforts pour ça ? Se retrouver face au numéro parfait de Princesse Scylla ? Plus odieux encore que les ordres de la Kark, fut la petite voix de sa mère s’insinuant en lui : Je t’avais bien dit que c’était une mauvaise idée de t’entêter avec la rouquemoute.

Il se plia en deux pour essayer de mettre ses chaussures, mais l’éclair de douleur émanant de l’abdomen stoppa son geste, comme pour donner raison à une Scylla dont il sentait le regard noir lui brûler la nuque.   « Putain de Kark.  » cracha-t-il alors qu’il se redressait avec difficulté. Ça aussi, ça le foutait en rogne, cette faiblesse physique, cette incapacité à faire le moindre mouvement sans qu’il ait envie de pleurer sa mère.   Putain de Kark.

Il soupira à nouveau, mais c’était la fatigue que l’agacement qui s’échappait de ses narines en un souffle furieux qui lui donnait faux airs de dragon contrarié. « J’ai mal, j’suis fatigué, je veux juste rentrer chez moi. Si on s’aperçoit que je me suis barré, on va encore me confisquer ma baguette, et franchement ça me casserait sévèrement les couilles. Dans une heure et demi, Min- » Il se stoppa net, pour ne pas achever de prononcer le nom de sa médicomage. Mindy exerçait toujours à Sainte Mangouste, et n’était toujours pas fichée comme terroriste par le ministère.  Scylla avait beau les avoir aidés récemment, elle n’était toujours pas dans leur camp, et il n’appartenait pas à Nero le droit de lui révéler la moindre information. « Ma médicomage va passer m’apporter la potion dont j’ai besoin pour ne pas me remettre à pisser le sang.  Si elle s’aperçoit que je ne suis pas là, je suis bon pour avoir les jambes lestées de nouveau, et ça aussi Scylla ça va me faire profondément chier. Presque autant que ton petit numéro de Princesse sang-pure.  Je peux très bien transplaner, et t’inquiète pas je réveillerai pas tes nouveaux petits colocataires.  » Scylla le fixait avait une intensité un peu folle, sans rien dire, alors il lâcha le coup de grâce. « Quoi ?! Qu’est-ce que tu vas faire ? Me lancer un nouvel incarcerem ?   »
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ce message a été posté Lun 19 Mar - 21:19
Ain't no sunshine when he's gone
Nero & Scylla

Rien à comprendre, vraiment ? La prenait-il pour la dernière des idiotes, à l'image des trois quarts de cette fichue société et l'essentiel de ses proches ? Cette image savamment travaillée lui collait décidément trop à la peau, si même le Phénix se prenait à espérer lui faire avaler une telle couleuvre. Ses joues se colorèrent d'une menaçante teinte carmin, signe annonciateur de cet orage dont il avait déjà plusieurs fois été victime. Même ses râles douloureux ne parvinrent pas à balayer le début de la tempête et aucune compassion n'anima ses traits chiffonnés. Pas davantage que l'aveu du traitement qu'il avait subi ces dernières semaines - de toute façon, elle se serait penchée sur la question qu'elle n'aurait pas douté un instant que les mesures prises était absolument légitimes, considérant l'animal hyperactif qu'était Nero. Non, la Lagides s'embrasait tandis que les secondes s'égrainaient, son silence transpirant les prémices d'un de ces disputes dont ils avaient le secret. Et cela aurait été si bon. Si simple. Tout son ressentiment verrouillé sur une seule cible, déchaîné en une horde de hurlements. Son petit numéro de Princesse sang-pure, elle le lui ferait avaler, puis digérer avant qu'il ait le temps de la régurgiter pour de bon. Il aurait une bonne raison d'aller retrouver en beuglant sa chère génitrice et son langage aussi châtié que celui de son engeance. Ou sa médicomage. Une femme, évidemment. Dans toute l'étendue de sa mauvaise foi fielleuse, elle imaginait le Phénix lui faire croire qu'il avait été trop faible pour profiter d'un tête à tête aussi pratique - le fait qu'elle ignora tout à propos de la soignante susmentionnée, comme son âge ou ses mensurations, n'enlevant rien à la jalousie qui l'habitait. Il aurait fallu qu'il ose ne serait-ce qu'un mot plus haut qu'un autre à propos de Salomé, Hélios ou Nilhem et enfin, enfin, elle aurait pu éclater. Cercle vicieux de leurs conflits-réconciliations passionnés.

A une paire de mètres seulement, le paravent que dissimulait mal le baldaquin reconnut la tension dans l'air, tremblant face à ce changement de climat soudain. Oui, cela aurait si bon et si simple ... « Quoi ?! Qu’est-ce que tu vas faire ? Me lancer un nouvel incarcerem ? » Comme un ballon qu'on dégonfle, toute l'ardeur folle de ses pensées retombe d'un coup. Ses traits s'affaissèrent et sa moue se fit douloureuse. Un peu piteuse, à vrai dire. Pour une fois, c'était elle qui ressemblait à une enfant prise la main dans le pot de confiture. Pour ne pas dire de déconfiture. Il l'avait désarmé avec encore plus d'efficacité que s'il avait tenté un expelliarmus. « Je ... Non. Bien sûr que non ! » Pivoine, mais non de colère désormais, elle se détourna. Moins pour le fuir que pour se diriger vers la table de chevet d'où elle extirpa le fameux Cygne. Ses reflets argentés miroitaient dans les rayons lunaires. Quand elle revint vers le Callaghan, c'était pour le lui tendre. « Mon père m'a rendu visite chez les Lagides et me l'a donné. Il l'a trouvé avant que le Château ne coule définitivement. Son esprit étriqué n'a pas pensé une seule seconde que ma mère me l'avait donné depuis des années déjà et il pensait me faire un cadeau précieux. » Elle échappa un petit rire sans joie, de nouvelles larmes menaçant de déborder. Encore. Non. Plus jamais. Arutha Kark n'aurait plus le moindre de ses sanglots.

Son tour était venu de se sentir harassée. Ils se battaient déjà chaque jour, l'un pour rester envie, l'autre pour en obtenir une. Et pourtant, alors qu'ils s'aimaient à en sacrifier leurs sécurités, ils compliquaient tout. Encore plus. Elle compliquait tout. Trop fière, trop maladroite, trop inexpressive, trop mal élevée - au sens littéral du terme. Naturellement, la nature sanguine du sang-mêlé n'arrangeait rien, toutefois, elle devait bien l'avouer, elle était à l'origine de la plupart de leurs conflits. Alors, lentement, elle s'agenouilla devant lui, ses mains venant se poser sur les cuisses du Phénix. Signe de reddition, d'inversion des rôles, qu'elle ne parvint pas à percevoir comme une faiblesse de sa part. « Nero, tu dois comprendre que si je met ne serait-ce qu'une once d'affect dans les réponses que je te donne ... Si je prends pour comptant tes promesses ... Je sombre. Je ne parviendrai pas, pas encore, à tenir debout face à tout ça. Ma famille, la fausse-couche, la guerre, ma trahison et tout le reste  ... Me donner des objectifs, c'est ce qui m'a permis de tenir quand je te croyais mort. » Elle déglutit péniblement, son masque d'indifférence ayant presque disparu pour révéler la réalité, à savoir ses traits tendus, les cernes, ses membres fébriles et la ride d'inquiétude entre ses sourcils. Tout ce qu'elle cachait avec tant de soin. « J'ai conclu un accord avec Sevastian Dolohov. Non, attend avant de t'indigner. Je sais ce qu'il est, ce qu'il a fait, je le connais depuis toujours. Varian et Rowena font partie de mes amis les plus proches. Je travaille avec lui depuis des années. Il n'a aucune morale, seulement de l'ambition personnelle. Voilà pourquoi je l'ai choisi lui pour ... Qu'il me déclare officiellement stérile. Cela me permettra de faire annuler mon mariage avec Saïmen. » Ses doigts se crispèrent légèrement alors qu'elle terminait : « Je l'ai quitté, Nero. » Est-ce que cela ferait la moindre différence ? Est-ce que cela suffirait, au moins pour cette nuit, à apaiser le quart de ses tourments ? Elle l'ignorait. Au compte-goutte, la rousse tentait de le rassurer, de s'épancher un peu plus. Un pas après l'autre.


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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Jeu 22 Mar - 22:53
«Putain » Il n’y avait aucune hargne, aucun Kark pour ponctuer l’insulte, les deux syllabes avaient été expulsées en un mélange de soulagement et de sidération. Sans pour autant parvenir à se réjouir, Nero dévisageait incrédule Scylla. L’annonce rassasiait en lui le monstre de jalousie qu’il avait laissé se tapir au plus profond de lui près d’un an plus tôt. Combien d’autres annonces tonitruantes avaient-elles à lui faire encore ? Il n’était pas certain de survivre à une de plus.

Son visage était encore tiré par une colère qui avait perdu en puissance après avoir manqué d’exploser en vol. Scylla avait rendu injustifié sa hargne, pire la mangemort avait atteint l’exploit de la rendre méprisable à ses yeux. Sale con s’était-il dit aussitôt en la voyant se transfigurer à la vitesse d’un lumos. Vraiment, qu’un sale con. Le curseur s’était déplacé, pointant désormais un hère qu’il était plus facile de détester, mais la colère était demeurée, tendant encore ses traits fatigués. Réveillé le monstre de fureur en Nero n’était pas malaisé, le rendormir prenait du temps. Son ire s’appuyait sur une aigreur cultivée depuis des mois, sur une fatigue et une douleur tant physique et morale bien réelle. Elle n’était pas un maléfice pouvant être levée d’une formule, ni même d’un geste. Les paroles de son aimée, et changement de ton l’avait empêché de ruer comme un éruptif. Ses gestes et sa nouvelle position offraient une porte de sortie à ses démons, tout en libérant le passage pour d’autres succubes.  D’une fièvre à l’autre, le phénix n’avait jamais eu besoin de grand-chose pour se laisser consumer par des désirs plus luxurieux que destructeur. Nero empêtrés dans les drames, et dans sa propre colère, ne pouvait empêcher une partie de son esprit de se dédier entièrement à ces deux mains posées négligemment le long de ses cuisses. Scylla en l’espace de quelques minutes avait attisé les feux entre lesquels le Callaghan était éternellement coincé.

D’un geste nerveux, Nero se frotta de nouveau le visage, comme si par ce geste physique il pouvait réellement remettre de l’ordre dans idées.  Sa conduite eut au moins le mérite de lui faire relever les yeux du décolleté que l’inclinaison de la Kark offrait en pâture. Il eut un nouveau soupir, avant d’enfin déglutir. «Parfois, j’aimerais vraiment savoir comment tout ça fonctionne,il tapota doucement du bout des doigts la tempe droite de son amante là-dedans. » Son ton moins vindicatif, trahissait toutefois sa lassitude, et les résidus de colère qui n’avaient pas pu éclater dans l’air. Plus que son sang, sa famille, son engagement chez les mangemorts, c’était plus souvent Scylla en elle-même le challenge à relever. « Quand tu dis des choses comme ça, j’ai vraiment la sensation qu’on vient de deux planètes différentes. » Et le fait est que pendant l’essentiel de leur vie, ils avaient été chacun dans deux mondes distincts. « Je ne comprends pas. Je ne te comprends pas. Tu crois sincèrement que de te transformer en espèce de monstre sans cœur ça va t’aider ? Mais Merlin, Scylla ! Si tu es triste, pleure ! Hurle ! Evacue ! » Facile à dire pour quelqu’un qui brayait la moindre de ses émotions pour en rendre témoin l’univers tout entier. « Mais ne me repousse pas… » Sa voix s’était faite moins assurée, avant qu’il ne déglutisse. « Ne me traite pas comme si tu pouvais à peine tolérer ma présence… » À sa mauvaise foi, Nero accordait l’absolu de la vérité, sa vérité. Aux rejets de la circassienne le Callaghan superposait la moue d’horreur que la belle mariée avait eu en apprenant l’ascendance de son amant. Il les avait pourtant acceptées ses excuses, il l’avait pourtant pardonnée pour ça, mais ils demeuraient bien là, bien ancré les stigmates de cette ancienne dispute.

« Laisse-moi t’aider, prendre soin de toi, comme moi, je te laisserai prendre soin de moi. C’est ce que les gens qui s’aiment font. Enfin, je crois… En fait, franchement Scylla, je sais pas ce que les autres gens font ou pas, et je m’en fous. Je voudrais juste qu’on fonctionne comme ça. Parce que putain, ça serait tellement plus simple ! Tu veux pas, toi, qu’au moins une petite chose dans notre relation soit un peu simple ? » Il marqua une pause, le temps de lancer un regard implorant à son amant. Mais ses traits se chiffonnèrent bien vite, irrité par quelque chose de plus nuisible que l’instinct de préservation de la Kark. « Et puis ce plan avec Dolohov. Do-lo-hov. » Il appuya sur chaque syllabe comme pour percevoir toutes les teintes d’horreur qui accompagnait ce nom. « Je mentirai en disant que ça me rend pas content que tu quittes l’autre tête de bite, mais Dolohov. Le type est responsable de la mort de milliard de personnes. Ma grand-mère était une moldue, Scylla. Tu pouvais savoir ça, parce que c’est pas le genre de chose qu’on peut dire quand on se fait passer pour un australien basique de rang 4. Mais son horrible virus, c’est ce qui l’a tuée. Ça a pris des jours, peut-être même des semaines… Je garde que des souvenirs confus de 2030, mais je me rappelle que son agonie a été longue, parce que ce type il ne voulait pas seulement tuer efficacement, il voulait les faire souffrir en plus de ça… Et toi, tu veux vraiment remettre ton destin entre ses mains ? Quelle certitude tu as qu’il ne va pas te trahir ? Il y a une solution plus simple, si tu veux vraiment quitter ton mari, Scylla. » Il n’osa pas la formuler cette solution, tant elle semblait évidente au vu du regard qu’il lui lançait encore. Trois fois, il lui avait soumise, cette quatrième fois il était trop fatigué, trop déçu pour la laisser s’échapper de ses lèvres.
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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Ven 23 Mar - 1:31
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« Ne me traite pas comme si tu pouvais à peine tolérer ma présence… » La jeune femme ressentait la honte, douce compagne familière, s'imprimer dans tous les pores de sa peau. Comme souvent, lorsqu'elle voulait bien faire, elle trouvait le moyen de prendre l'intention à contre-pied. Lui qui l'avait accusé de ne pas suffisamment s'épancher en réclamait encore. Plus que des mots, il voulait arrêter d'embrasser le vent quand ils étaient supposés être l'un près de l'autre. Je te l'avais dit, qu'il finirait par se lasser de ton ballet, petit cygne. Elle n'eut pas le courage de repousser la voix pernicieuse, trop occupée qu'elle était à capter celle du sang-mêlé. Et à contenir les relents de colère qui s'échouaient sur les rivages de son esprit fatigué. « Tu veux pas, toi, qu’au moins une petite chose dans notre relation soit un peu simple ? » Bien sûr qu'elle le voulait. Plus que tout, elle aurait souhaité retourner en Colombie, à cet été d'insouciance où le seul engagement qu'ils avaient pris était celui de l'entrelacs de leurs corps, où demain n'existait pas encore. Mais à la chaleur du soleil avaient succédé les feuilles mortes de l'automne, puis la rigueur de l'hiver. Malgré tout et envers tous ces changements de saison, la passion n'avait pas disparu, avec ses avantages et surtout, ses inconvénients. Cela ne pouvait pas être simple. Pas encore. Nero avait l'ardeur de l'impatience quand Scylla avait l'impression de mener son existence sur un échiquier géant, calculant son prochain coup, armée de pied en cape afin de ne pas être renversée tel un simple pion. Ni le Fou ni le Roi n'auraient sa tête. Elle était bien décidée à la leur couper la première.

A l'évocation de Sevastian, de ses crimes et plus particulièrement, de la manière dont son compagnon avait été personnellement affecté, elle ne put retenir l'esquisse d'une grimace réellement peinée. Naturellement, en bonne élève de la propagande, elle savait tout du projet Filet du Diable. Comment les sorciers, les braves, avaient éradiqué la menace moldue, ces destructeurs, ces êtres inférieurs et indignes de leur planète, pour ne les réduire qu'à une poignée soit-disant inoffensive. Elle en connaissait les étapes et de manière tout à fait évidente, le rôle du Dolohov. Le rôle essentiel du mage. Supposait-elle que Rose avait perdu parents et proches durant le génocide. Toutefois, elle n'y avait jamais réellement pensé sous un autre angle que celui du passé. Lointain et tellement hors de son monde. Alors, entendre le Phénix lui confier comment cela l'avait affecté lui broya le cœur. Elle s'empara de sa main pour la serrer avec douceur, élan de compassion aussi réel que l'intérêt qu'elle avait eu pour la O'Meara quelques minutes plus tôt. Mais que dire ? Je suis désolée pour toi ? C'est terrible ? Oui et ensuite ? Cela ne les ramènerait pas. Aucun d'entre eux. Elle ne pouvait plaider coupable pour l'un des rares crimes qu'elle n'eut pas commis.

Quant au reste de sa tirade ... Elle expulsa un soupir, reprenant enfin la parole alors que celle de son amant mourrait d'épuisement : « Je sais et ma réponse n'a pas changé. » Elle se tortilla légèrement sur ses jambes pliées. Mais ne chercha pas à fuir. Pas cette fois. « Tu sembles penser que mon refus t'est directement adressé, que c'est à un avenir pour nous que je dis non. Alors qu'au contraire, c'est ce à quoi j'essaie de participer en continuant de mener ma vie comme si de rien n'était - ou presque. Soyons réalistes, Nero, en tant que fugitive, je n'aurais aucune espèce d'utilité. Mes compétences se résument à la gestion d'une entreprise - et encore - et auprès des créatures magiques. En quoi cela nous aiderait-il ? En quoi, Nero ? En rien. Tu l'as vu toi-même au Château, me pensant toujours fidèle, les Mangemorts n'ont eu d'autre choix que de modérer leur hargne. Tu l'as vu car c'est en me croyant sa gentille nièce servile et affectée que ma tante a accepté de me laisser rencontrer Elizabeth. Ce qui te déplaît tant chez moi, mon ... Manque de cœur, comme tu l'appelles, mes calculs et mes pondérations, voire parfois ma réputation, c'est ce qui ouvre des portes auxquelles vous n'avez pas toujours accès. Et il est nécessaire que je l'exploite tant que je le peux car cela ne durera pas éternellement. Tu dois l'accepter si tu veux que ce soit plus simple pour nous deux. Tu dois accepter que nous sommes différents, parce que tu transformes ce qui pourrait être une force en faiblesse. Et de mon côté, je te promets que je ferai tout pour que tu n'aies plus l'impression que je te rejette. Je te le jure et je te l'assure, je t'aime tel que tu es. » Elle serra un peu plus ses doigts entre les siens, soucieuse de marquer par le geste l'ancre de son discours. « Quant à Sevastian, à l'image de mon père, c'est une pourriture. Nombriliste, avide de pouvoir, capable du pire ... Mais c'est aussi un lâche. Ce que je lui ai promis en échange de ce diagnostic, à savoir un Kark sur lequel mener ses petites expériences de médicomage fou, achète parfaitement son silence. Pour le moment, en tout cas. S'il devait arriver qu'il tente de me poignarder dans le dos, je serai déjà loin pour que sa lame ne trouve que le vide. Fais-moi confiance. Je veux annuler ce mariage, malgré toutes les conséquences que cela aura. Je veux que cette démarche soit un coup de pied donné dans la fourmilière. Je veux qu'on reconnaisse ma liberté, que la société se délite de l'intérieur. Même si je ne serais qu'un tout petit pavé dans leur mare, crois-moi quand je te dis que cela pourrait provoquer bien d'autres remous. » Ses prunelles s'étaient faites brillantes. L'entreprise était pour le moins ambitieuse et pouvait aussi bien mourir dans l'oeuf. Peu importe, la lueur de détermination prouvait qu'elle était prête à prendre le risque. Excès d'estime ou espoir stupide, les mois qui suivraient le lui diraient. Elle pensait à Salomé, enfermée dans un mariage qu'elle exécrait, à son frère, engoncé dans les carcans, menaçant chaque jour un peu plus de s'y étouffer. Et à tous ceux et toutes celles qui se plaignaient sans oser élever la voix. Ceux à qui l'on avait promis des privilèges mais qui n'en satisfaisaient pas vraiment. Sa posture finissant par la faire souffrir, elle se redressa et vint s'assoir près du sang-mêlé, sa main libre trouvant ses cheveux bruns en bataille. Quant à ses lèvres, elles caressèrent sa joue jusqu'à remonter au creux de l'oreille de son amant. « J'aimerais revoir Jane Callaghan. Il est temps. Peux-tu m'arranger ça ? » Un souffle. Une autre promesse. Bien plus tangible, celle-ci. Oui, le moment était venu de poser la dernière pierre de cette passerelle qu'elle s'échinait à construire.


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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Jeu 5 Avr - 21:59
« Je sais et ma réponse n'a pas changé. »
Pas plus que sa propre déception, quatre tentatives plus tard, elle demeurait indemne. La voix de la circassienne avait beau être caressante, ses mots mesurés, rien dans ses gestes ou ses propos ne parvenait à dissiper son irritation. Aigre de fatigue, de lassitude surtout, Nero opposait aux réserves avisées de la sang-pure son impatience intolérante. Lui voulait tout, tout de suite, maintenant. Le Callaghan avait mille arguments pour contrer ce plan, mille façon d'employer les talents que la fille d'Arutha Kark décriaient. Quelqu'un capable de gérer une entreprise telle que le Chimeria avait toute sa place à Vivecime. Du support d'un point de vue logisitque n'aurait certainement pas été du luxe, surtout au vue de l'afflux de réfugiés et autres fugitifs ces derniers mois. Quant à son don concernant les créatures magiques, avait-elle oublié les ravages qu'une telle habilité avait pu causer lors du projet Filet du Diable. Quelqu'un capable de dompter animaux et autres bêtes étaient un atout dont l'Ordre ne pouvait pas vraiment se priver. Mais non, elle préférait " changer les mentalités". En d’autres circonstances, le sang-mêlé aurait loué cette intelligence, cette capacité à voir au-delà qui lui faisait cruellement défaut. Mais cette nuit il préférait se draper dans une mauvaise foi toute personnelle, défaut qu’il préférait prêter à la Lagides pour justifier ses propres bouderies.

Plus assez furibond pour exploser, Nero se contentait d’arborer la mine crispée d’un enfant boudeur. Scylla avait tout prévu, tout planifié, elle n’avait pas cherché à recueillir son avis. Non, tout juste lui faisait elle la grâce de partager son plan. Lui, il n’avait plus qu’à s’y faire accepter. Cette pensée alimentait sa muette exaspération. Il aurait pu tonner, crier, laisser exploser la colère toujours présente bien que dompter. Mais pourquoi faire ? Ses mots qu'il lui avait adresser avec un sourire mutin, Nero les pensait, même maintenant. C'était une certitude assez pathétique de se savoir épris au point de tout accepter, de ravaler orgueil, et fiel. Quoique qu'elle fasse, quoi qu'elle dise, le sang-mêlé finirait toujours pas revenir ramper aux pieds de Scylla. Il ne lui restait donc pour seule arme que la bouderie.

Mais cette défense là, elle-même était mise à mal. Sous l'effet des caresses prodigués le Callaghan ployait. Comme un petit animal, il courbait doucement l’échine pour capter chaque grain de tendresse. Déjà encore un peu moins en colère, Nero se laissait apprivoiser. Une souffle rauque s'échappa de ses lèvres, entre le soupir de capitulation, et le râle. Abandonné à l'instant, la question sussurée de sa Scylla lui arracha un trésaillement de surprise. Comme bien souvent, excluant toute mesure, ou instinct de préservation, son esprit s'échauffa à la vitesse d'un éclair de feu. Déjà son cerveau prêtait à cette interrogation sybilline, un sens que la sang-pure n'avait - comme toujours - pas pris le temps d'expliquer. D'un mouvement trop brusque pour son corps, le Callaghan se recula légèrement pour observer la Kark, percer le mystère qu'abritait ses traits qu'il aimait tant."Pourquoi ?! " avait-il aussitôt dégluti avec la diplômatie d'un troll qui rencontre un dragon. Ses yeux exorbitées témoignaient toujours de sa surprise, et sans même laisser l'occasion à la rousse de formuler une réponse, il enchaina avec la question bien moins ouverte, qui lui brûlait les entrailles :  "Tu veux rejoindre l'Ordre du Phénix ? " L'éclat qu'elle avait terni dans son regard avait ressurgi, brute d'espoir armé d'une once de joie aussi sauvage que naive. "Genre pour de vrai ? Parce que oui, je peux arranger une rencontre, si c'est pour ça. "
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Re: Ain't no sunshine when he's gone ¤ Scyro
ce message a été posté Sam 7 Avr - 0:07
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L'humain était une créature comme une autre. Magique ou non, si l'on savait comment s'y prendre, il était possible de le dresser à l'image de n'importe quelle créature. Une ambition assez inconnue pour la Lagides, laquelle, face à ses pairs, avait plutôt eu pour habitude de plier et ployer face à eux que le contraire. Du moins, ainsi en avait-il été jusqu'à récemment. Depuis, elle était parvenue à manipuler son père afin qu'il la soutienne dans l'annulation de son mariage et, dans une moindre mesure - et avec moins de difficultés - à convaincre la société que la perte de son « enfant » l'avait complètement abattu. Était-il seulement utile de rappeler l'épisode de soit-disant impero au Château ou de la scène enfantine faite à sa tante, quelques semaines auparavant, celle lui avait permis d'accéder à la cellule d'Elizabeth avant d'en vendre l'emplacement à Jane Callaghan ? Sa mère, pour peu qu'elle ignora ses réels objectifs, aurait été fière de constater que tous les enseignements qu'elle avait tenté de lui prodiguer, portaient enfin leur fruit. Probablement Esmé aurait-elle esquissé un sourire satisfait à la vue de sa digne héritière apaisant l'ire de son amant par le délicat de son attitude. De son côté, Scylla en éprouvait un soulagement conscient, heureuse d'avoir trouvé, enfin, la manière. Pour un instant, en tout cas. A peine avait-elle murmuré sa demande que Nero s'était écarté, toute hébétude dehors.

Il lui était décemment difficile d'en vouloir au Phénix, dans la mesure où jusqu'ici, bien qu'elle ait aidé la rébellion dans la mesure de ses possibilités, elle n'avait jamais exprimé le désir de la rejoindre. Pas plus qu'une antipathie affichée pour certains Mangemorts, ou leurs actes, ne justifiait qu'elle renie la Marque qu'elle avait accepté que Mervyn lui-même lui appose. Malgré tout, ce fut un hochement de tête approbateur qui répondit au Callaghan tandis qu'elle rivait son regard au sien. « Il est temps. » répéta-t-elle d'une voix assurée. L'hésitation n'avait pas sa place dans l'aboutissement d'un processus de près d'un an. Elle avait eu le loisir d'y réfléchir et de prendre cette décision en connaissance de cause. Et étrangement, alors qu'elle s'engageait sur l'une des voies les plus dangereuses qu'il fut ces temps-ci, la rousse sentit comme un poids se retirer de ses épaules. Naturellement, ça ne réglait pas tout. Scylla Lagides née Kark n'allait pas soudain s'avérer une amoureuse des moldus - le fait qu'elle les considéra était déjà un grand pas en soi - ou sacrifier tous ses proches sur l'autel de ses idéaux justiciers. Disons qu'elle ferait au mieux et que c'était, somme toute, déjà plutôt bien.

Au comble de l'extase et oubliant la douleur qui devait irradier dans la moindre de ses cellules, Nero combla la maigre distance qui séparaient leurs lèvres pour lui asséner un baiser fiévreux. Lui qui voulait que les choses soient un peu plus simples était servi ! Enfin, ils seraient dans le même camp. La jeune femme elle-même s'en sentait quelque peu transcendée. Leur échange passionné rompu, elle murmura ce qui serait sa dernière question de la nuit : « Combien de temps te reste-t-il avant ton traitement, déjà ? » murmura-t-elle contre sa bouche, un sourire dans la voix. Si l'horloge ne s'était pas arrêtée pour eux, au moins pouvaient-ils profiter de l'heure restante avant qu'il doive la quitter. Mais sur une note agréable, cette fois.

Ses cauchemars non plus ne purent résister à cette musique inédite, boutés hors du sommeil qui l'envahit en vingt minutes à peine après qu'ils se soient allongés. Quant à l'aube, elle lui apporterait certes la solitude, mais également un espoir qu'elle croyait emporté par les eaux du Château Kark.


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