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❝ It's not where we had wanted to be | Vivienne ❞
 :: Royaume-Uni :: Avalon :: Les fiefs Sang-pur
Amadeus McKay
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Age : 58 ans.
Sang : Sang-pur.
Statut : Marié à Vivienne McKay.
Métier : Entraîneur de l'équipe nationale de duellistes.
Baguette : Bois de tremble, ventricule de dragon, 33 cm, légèrement souple.
Epouvantard : Un être qui lui est cher atteint d'une maladie mortelle.
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(2004-2011) Poudlard, Gryffondor · (2011) Début de sa carrière de duelliste · (2018) Rejoint les Héritiers ; mort de son frère aîné, Absalom · (2020) Rejoint la Brigade Magique · (2023) Mariage avec Vivienne Lestrange · (2027) Naissance d'Absolam ; quitte son travail pour aider sa femme · (2029) Naissance d'Eleanor · (2030) Retrait des combats à cause du projet FDD ; se consacre aux duels · (2041) Mort de sa meilleure amie, Alice ; se questionne de plus en plus sur la politique mangemort ; dépose des vivres dans des endroits fréquentés par des fugitifs, en secret · (2045) Ne répond pas à l'appel de Mervyn Kark ; reste éloigné des combats · (2046) Rencontre avec sa cousine Victoria, désormais Phénix, ce qui ajoute à son trouble. · (2047) Deuxième rencontre avec sa cousine, se sent de plus en plus glisser sur une pente qu'il redoute. · (2048) Les attaques et les exécutions le décident : il doit rejoindre l'Ordre du Phénix ; en avril, retrouve sa cousine, qui accepte de se porter garante ; intègre l'Ordre. · (2049-2050) Opère sur le sol britannique pour l'ODP ; bien qu'il doive mentir à sa famille, sa vie retrouve équilibre et tranquillité. · (2051) Retour de l'Ordre du Phénix en territoire britannique le réjouit ; comprend la menace que représente la Nouvelle Inquisition, même s'il reste mitigé quant à l'alliance avec les Bâtisseurs.
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It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Jeu 5 Avr - 9:15
« When you reach the end of your rope, tie a knot in it and hang on. » - Franklin D. Roosevelt

La main sur la poignée de la porte, Amadeus jeta un regard par-dessus son épaule. Le ciel avait depuis longtemps cessé de flamboyer. Le grand bûcher éteint, il ne demeurait, accrochées à la voûte, que des cendres au rougeoiement glacé. Les nuages dansaient avec la lune ; de temps à autre, un rayon d'argent frappait le métal des portails. Il était tard. Il avait traîné plus qu'à l'accoutumée. Le duel s'était terminé aux alentours de vingt heures. Son débriefing n'avait pas duré plus d'une heure. Cependant, il s'était laissé convaincre de prendre un verre dans un pub des Sept Quartiers. C'était une victoire, ça se fêtait - et il le méritait bien, non ? Les discussions avaient duré, il avait ri à oublier, il s'était rappelé, il avait préféré rester. Seuls les départs égrenés de ses compagnons - duellistes et affiliés - l'avaient finalement convaincu de mettre les voiles. Forcé à, en tout cas. Néanmoins, sur le trajet du retour, un sourire avait déridé ses traits. Cela avait été une bonne soirée. Plus encore, une bonne journée, ce qui expliquait qu'il avait souhaité la prolonger autant que possible. La prolonger au point d'être certain que chacun, dans la maison d'Avalon, dormait déjà, et qu'il n'aurait qu'à se glisser en catimini jusqu'à sa chambre. Il aurait tout aussi bien pu rentrer au château, où il aurait assurément été tranquille, cependant, l'ambiance qui y régnait ces derniers temps lui pesait. Victoria trottait dans les esprits : la souillure, large, indéniable, barrait les bouches et les fronts. L'annonce avait estampillé les animosités et les véhémences déjà tenaces, si bien qu'il lui semblait ne plus pouvoir échapper à ces combats qu'il avait abandonnés de longues années auparavant. Mad n'avait plus l'ambition de se battre. Pas pour ça. Il tourna la poignée et entra, prêt à saisir au vol l'illusion de sérénité qui lui tendait les bras.

Une lumière, dans le salon, attira son attention. Il arqua un sourcil et s'inclina en arrière pour mieux voir. Il aperçut alors un elfe de maison, qui passait dans le couloir, les bras chargés d'une panière à linge. « C'est ma fille, qui est dans le salon ? » lui demanda-t-il. Les vacances avaient commencé depuis quelques jours. Il n'était pas rare qu'Eleanor profitât de la présumée absence de ses parents - ou de la négligence complaisante de sa mère, lorsque celle-ci était dans ses bons jours - pour veiller plus tard qu'elle n'en avait l'habitude. Elle s'asseyait dans l'un des grands fauteuils, un livre entre les mains, et plongeait si bien dans sa lecture qu'elle peinait à en sortir le nez. L'elfe s'approcha, la tête basse. « Non, maître, c'est la maîtresse Vivienne. » - « Ah. » Le quinquagénaire hésita. Ses prunelles, rivées à la lumière diffuse émanant du salon, tremblaient doucement, secouées par son indécision. Finalement, il déposa nonchalamment sa cape sur le premier meuble qu'il trouva, en glissant « il faut la laver » au serviteur qui patientait docilement, avant de se diriger vers les escaliers. Cependant, une voix faible retentit, qui le fit s'arrêter - comme un grognement, ou un gloussement, un son presque inaudible dont il n'aurait su caractériser correctement la teneur. Sa main se crispa sur la rampe ouvragée. Il aurait voulu - comme il aurait voulu - pouvoir s'en moquer ! Comme il aurait voulu pouvoir se draper d'indifférence, et monter les marches pour enfin se reposer d'un sommeil sans défaillance ! Se soustraire à l'état de belligérance qui cristallisait leurs peines et leurs folies outrancières ! Il lui suffisait de se détourner, et d'avancer. C'était simple, d'une simplicité évidente.

Pourtant... pourtant, rien n'y faisait. Il se sentait comme un cognard, qui se propulsait avec puissance, que la batte frappait de toutes ses forces, qui revenait à toute vitesse. Dans un soupir, les épaules soudainement plus voûtées, il fit marche arrière, et se dirigea vers le séjour. Vivienne n'avait pas besoin de lui. C'était lui qui avait besoin de savoir si elle allait bien. C'était lui qui s'inquiétait, en dépit des fatalités et de son échec patent, lui qui savait l'avoir perdue mais qui s'accrochait à un amour fantomatique ; à des miettes de bonheur, vieux souvenirs chéris par le cœur, qu'on aime autant qu'on les abhorre. Il se glissa dans la pièce. La brune était bien là, le buste échoué contre l'accoudoir du canapé. Dans sa main, un verre, au fond duquel ondulait un liquide transparent. Il jeta un bref coup d'œil à la table basse. Une bouteille de Gin y trônait, qui paraissait le défier, quoi qu'elle fût bientôt à l'état de cadavre. Le sorcier reporta vite son attention sur son épouse, mais ne dit mot - il n'y avait plus de quoi s'étonner. Il s'approcha et se pencha pour récupérer la bouteille, mais tandis qu'il l'attrapait, une main s'agrippa à son poignet. Il planta son regard dans les iris sombres de la femme. « Il est tard. » fit-il sur un ton dans lequel sifflait doucement un reproche incontrôlé, tandis que sa phrase sous-entendait faiblement qu'il n'avait aucune envie de batailler. Il resserra ses doigts autour de la bouteille.

©️ Dezbaa
Vivienne McKay
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Re: It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Sam 14 Avr - 13:02
Vivienne fronça les sourcils. Affalée dans le canapé du salon, la tête renversée vers l'arrière, cela faisait déjà un moment pourtant qu'elle fixait cette drôle de petite fissure en forme d'éclair lézardant le plafond au-dessus d'elle, mais elle venait tout juste de véritablement remarquer sa présence. Son cerveau lui donnait l'impression de tourner au ralenti. Elle se sentait à la fois ici et ailleurs, son esprit dérivant paresseusement d'une pensée à une autre, de la plus sérieuse – la constellation de la Boussole pouvait-elle vraiment avoir une incidence sur la pratique de la magie selon son axe d'inclinaison avec Mercure ? – à la plus anodine – était-ce un cheveu blanc ou un vulgaire poil de chat qu'elle avait aperçu sur la robe de Salomé la dernière fois qu'elle l'avait croisée ? Aucun lien apparent ne semblait émailler ce monologue intérieur en tout cas, et la bouteille de gin à moitié vide trônant fièrement sur la table basse n'y était sans doute pas pour rien. Qu'à cela ne tienne. Cela faisait longtemps que Vivienne ne se souciait plus de savoir si sa consommation d'alcool était raisonnable ou non. Raisonnable ! Comme si ce mot pouvait encore avoir la moindre consistance dans le monde dans lequel ils vivaient ! Tout partait à vau l'eau. Depuis la mort de Mervyn Kark, Vivienne ne trouvait plus aussi amusant le retour de l'Ordre du Phénix et l’émergence de cette soi-disant Nouvelle Inquisition. Si cela n'avait tenu qu'à elle, elle aurait ordonné l'exécution immédiate de tous ces moldus vivant au crochet de la société et trouvant encore le moyen de faire preuve d'ingratitude. Que le génocide soit enfin total. Cela aurait toujours eu le mérite de faire un problème de moins.

Ses rêves de carnage furent cependant interrompus par l'agitation discrète qui lui parvint depuis le hall. Amadeus. L'identité du nouvel arrivant ne faisait aucun doute. Eleanor était montée s'enfermer dans sa chambre depuis belles lurettes déjà, Absolam, Isis ou ses neveux n'avaient pas le mauvais goût de débarquer à l'improviste, et Mordred pointait rarement le bout de son nez quand son adolescente de fille était dans les parages. Au-delà de ça... La probabilité pour que qui que ce soit d'autre lui rende visite à une pareille était pour ainsi dire inexistante. Ne restait que Maddox, qui l'avait déjà prévenu être indisponible ce soir, et son mari. Amadeus, donc. Vivienne n'aurait su dire si cela la réjouissait ou non. Les choses étaient toujours tellement si compliquées entre eux. Elle ne put toutefois s'empêcher de tendre l'oreille, guettant à distance le son de ses pas, devinant l'incertitude avec laquelle il se dirigea vers l'escalier avant de rebrousser chemin. Vivienne fut alors prise d'un sursaut en comprenant qu'il venait dans sa direction, et tenta de se redresser. Elle avait complètement oublié le verre qu'elle tenait à la main, cela dit, et dut se jeter sur le côté, en travers de l'accoudoir, pour l'empêcher d'aller s'écraser par terre. En vain. Un juron passa ses lèvres, bien vite suivi par un adorable petit gloussement tandis qu'Amadeus pénétrait dans le salon. L'alcool la rendait d'humeur euphorique, au final, et n'avait pas encore eu le temps d'amoindrir tous ses réflexes. Elle fut prompte à saisir le poignet de son mari lorsque celui-ci fit ainsi mine d'attraper sa bouteille de gin.

_ Il est tard.

_ Et alors ? Ce que tu peux être rabat-joie parfois, soupira la sorcière avant de lever les yeux au ciel.

Cela n'était pourtant pas un reproche. Pas vraiment. Comme pour le lui prouver, et avant qu'il n'ait le temps de monter sur ses grands chevaux, Vivienne glissa alors sa main libre dans sa nuque et le ramena brusquement vers elle pour l'embrasser à pleine bouche. Il avait bon goût. Sa langue était sucrée d'alcool elle aussi et ce simple constat suffit à lui faire échapper un grondement appréciateur. Un désir ardent lui brûlait les entrailles. Elle avait envie de lui. Là. Tout de suite. Maintenant. De manière aussi soudaine qu'inattendue. Et la sorcière se mit alors à jouer avec le col de sa chemise comme un chaton avec une pelote de laine tandis qu'elle continuait de lui dévorer le visage. Impatiente et précipitée.
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Re: It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Sam 28 Avr - 23:22
Autrefois, il aurait peut-être ri de la configuration des choses. Autrefois, il se serait peut-être joint à elle. Autrefois, il n'aurait pas été las de cette situation avant même qu'elle ne démarrât. Il avait perdu le goût du rire. Oubliée, la saveur euphorique du vibrato qui dévale la gorge ? Il parvenait encore à s'esclaffer franchement, pourtant. Mais pas à rire des folies de Vivienne. Lorsqu'elles étaient encore inoffensives, d'une douceur d'enfant, il les avait sans doute un peu trop aimées, et elles l'avaient un peu trop amusé. Désormais, il ne pouvait s'empêcher de s'en inquiéter. Elles avaient grandi, voraces, insatiables, dévoreuses ; elles avaient gagné en imprévisibilité – ou du moins, il en avait l'impression. Elles jouaient une mélodie qu'il ne connaissait plus que vaguement. Un air effréné au rythme duquel il n'arrivait plus à caler ses pas. Ils étaient en discordance. Et cette discordance essoufflait sa patience qui, épuisée, réveillait ses pires humeurs. Alors, rabat-joie, sûrement un peu. Elle aussi, non ? Il ruinait tout, mais pas seul. Ils ruinaient tout, irraisonnablement dévoués à cette tâche insensée, comme si elle était devenue un but à part entière, dont ils auraient conscience ; comme s'il s'agissait là de la clé de leur absolution. La voie vers tous les pardons ; l’absurdité féroce de la perdition.

Pourtant, parfois, ils se retrouvaient. Ils se percutaient, dans un éclair ; brutal, vif, lumineux. La réunion délicieusement impromptue bouleversait toujours Amadeus. Elle râpait de vieux souvenirs et remuait de vastes plaies ; il aimait cela, sans pouvoir s'empêcher de le détester. Elle lui rappelait, inlassablement, son attachement à sa femme, son amour, son désir, son cœur. Ils se séparaient, et les différends insatisfaits reprenaient leur place de tyrans. C'était un duel éreintant – à la différence que, en duel, il était doué. Avec Vivienne, il finissait toujours par commettre un faux pas, par s'emporter, par se laisser déborder par ses sentiments. Il ne réussissait pas à être stratège ou tactique ; cependant, il n'y avait probablement aucune place pour la raison dans ces échanges allumés. Alors rabat-joie, sans doute, mais pour une bonne raison. Il s'apprêtait à riposter, quand la retrouvaille le prit de court. Saisi par la nuque, il plongea vers l'avant, pour s'arrêter contre les lèvres de son épouse. Elles étaient tendres. Mues par une sauvagerie ardente, qui n'avait rien de délicat. Amadeus oublia presque son grief ; celui-ci, en tout cas, était passé au second plan. Il se rapprocha de la brune, jusqu'à se coller tout à fait contre elle. Il tenait toujours fermement la bouteille - en dépit de ses pensées diluées, son entêtement ne flanchait pas. Elle avait une saveur qui le rendait fou, une fougue qui ébranlait tous ses muscles, un musc qui le forçait à lui accorder ses faveurs. L’alcool achevait d’exciter ses ardeurs. Sa bouche se mit à courir sur sa mâchoire.

Pourtant. Il peina à mettre ses pensées en ordre. Mais il y parvint. Il resserra encore sa prise sur le whisky et réussit à le tirer des mains de Vivienne. Dans le même temps, il se détacha d’elle. Il plongea son regard azuré, encore éclaboussé d’une flamme de désir, dans le sien. « Tu es saoule. » lâcha-t-il, sans s’expliquer plus amplement. Rabat-joie. Le lion était de ces personnes qui brisaient les élans au nom d'une droiture suprême – ou pour les beaux yeux des restes d’une fierté mal placée. Quelle importance aurait eu l’état de son épouse, des années auparavant ? Tant qu’elle était certaine de ce qu’elle souhaitait, il n’y avait aucune réticence à avoir. Les choses avaient changé, lui aussi – il s’était sans doute un peu aigri. Obtenait-il sa considération parce qu’elle avait l’esprit flouté par l’éthanol ? Diable, cela revêtait-il seulement une once d’importance ? Devait-il s’en soucier ? S’en souciait-il ? Il n’en avait strictement aucune idée. Mais il n’était pas une chose dont on pouvait disposer à sa guise ; de ça, il était certain, il en avait toujours été certain. Et c’était l’impression que la situation lui donnait – d’être une chose à disposition. Le blond poussa un grognement avant de se redresser définitivement, puis de contourner la table basse. A la réflexion, il aurait peut-être mieux fait, dans sa condition présente, d’aller dormir dans la demeure familiale. « Pourquoi tu buvais ? C’est quoi, le problème ? Est-ce qu’il y a un problème, d’ailleurs ? » demanda-t-il tandis qu’il s’éloignait vers la table de la salle à manger. Il claqua la bouteille de whisky dessus. « Ou quelque chose à fêter ? » L’amertume, dans sa voix, s’était estompée rien qu’à cette idée. Son cerveau bouillait, ses neurones le grattaient. Tout crépitait dans un joyeux capharnaüm étourdissant. Il lui avait semblé avoir raisonnablement bu ; néanmoins, c’étaient bien les effets – sans doute un poil tardifs – de l’alcool qui embrasaient son système. Amadeus jeta un regard par-dessus son épaule à Vivienne, la toisa, l’observa, la scruta. Enfin, il se détourna, et déboucha la bouteille. « Donne-moi ton verre. » Au diable la raison. Il pivota vers le vaisselier, l’ouvrit et prit un autre verre, pour lui-même. Il y avait bien de quoi en remplir deux avec ce fond, non ?
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Re: It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Sam 26 Mai - 19:17
Et le désir niché au creux de ses entrailles s'embrasa, envoyant une véritable décharge électrique à travers l'ensemble de son corps. Il n'y avait que dans ces instants que Vivienne oubliait sa rancune. Quand l'avidité de la chaire prenait le pas sur toutes les tromperies, les non-dits et autres déceptions ayant fini par gangrener son mariage de l'intérieur. Quand son mari se souvenait enfin ce que cela signifiait d'être né homme et qu'il la saisissait brutalement pour la serrer contre lui comme en cet instant. Contre ce corps puissant, brûlant de désir. Elle ne l'aurait jamais avoué avec des mots, mais Vivienne aimait qu'il la domine de la sorte, qu'il l'écrase entre ses bras et lui impose sa virilité. Parfois, elle se disait qu'Amadeus avait été trop gentil avec elle. Trop coulant. Que s'il n'avait pas laissé ses beaux principes l'aveugler et avait osé lever la main sur elle quand elle avait commencé à défier son autorité, ils n'en seraient pas là aujourd'hui. Il n'avait pas su la tenir, et c'était précisément cela qu'elle n'était jamais parvenue à lui pardonner, au fond. Il l'avait abandonné. À ses caprices, ses lubies et ses folies. Ce soir, pourtant, la sorcière était à des lieux de cet étrange raisonnement. Enivrée d'alcool et de désir, elle se laissa glisser un peu plus profondément encore dans le canapé, afin de venir enrouler ses jambes autour des hanches de son mari, dégraffant déjà d'une main experte les boutons de sa chemise. Elle finit même par lui abandonner volontiers sa bouteille de gin, croyant qu'il ne la lui retirait que pour mieux profiter de leur ébat, mais, une fois de plus, Vivienne alla au devant d'une amère déception. Aussitôt son trophée arraché, Amadeus se détacha en effet d'elle, la laissant seule avec ce feu qu'elle avait initié mais qu'il avait grandement participé à attiser.

_ Tu es saoule.

Pardon ? Vivienne papillonna bêtement des yeux l'espace d'un instant. Qu'est-ce que cela pouvait avoir à faire avec quoi que ce soit ?! Prise de court par la vitesse à laquelle la situation avait évoluée, la sorcière ne trouva pourtant rien à redire sur le coup. Elle était sidérée. Mais la frustration que venait de lui imposer son mari ne tarda pas à modifier l'expression de son visage et son regard déconcerté céda rapidement la place à une colère difficilement contenue.

_ Pourquoi tu buvais ? C’est quoi, le problème ? Est-ce qu’il y a un problème, d’ailleurs ? Ou quelque chose à fêter ?

_ Parce que j'ai besoin d'une raison peut-être ? cracha-t-elle, mauvaise. Et toi ? Qu'est-ce que c'est ton problème ? Sur combien de femmes est-ce que tu es déjà passé dernièrement pour ne plus avoir l'énergie de baiser ta propre femme ?

Il empestait les relents d'une quelconque taverne, après tout. Celles-là même qu'il écrémait sûrement en compagnie d'Ajay Shafiq, ce dépravé libidineux auquel il osait donner le nom d'ami. Du temps de sa jeunesse, Vivienne avait aimé la tendresse de son époux. Sa patience et la façon qu'il avait de toujours veiller sur elle, de ne jamais la brusquer. Aujourd'hui, elle ne supportait plus ces instincts de preux chevalier, tout en continuant de les vanter à qui voulait bien l'écouter. Elle ne savait plus ce qu'elle attendait de lui, en vérité. Quoi qu'ils fassent, il semblait qu'ils en arrivaient toujours au même point. Là. À se déchirer plutôt que d'oser s'aimer. Vivienne était fatiguée de cette valse cruelle à laquelle elle ne pouvait s'empêcher de donner le tempo, revenant constamment aux mêmes reproches, aux mêmes accusations qu'une infime partie d'elle devait pourtant savoir sans fondement. Elle était incapable de l'admettre, malheureusement. Il était trop tard, se convainquait-elle. Mieux valait croire en un mensonge qu'elle avait appris à apprivoiser plutôt que d'affronter la réalité. Quand Amadeus lui demanda son verre, ce dernier fusa alors à travers la pièce, passant à quelques centimètres à peine de son visage avant d'aller s'écraser contre un mur. Comme une ultime provocation tandis que Vivienne soutenait son regard. Pourtant, l'ancienne serpentard finit par ciller. Ses grands yeux noirs s'embuèrent soudain de larmes et elle baissa la tête dans ses mains, éclatant en sanglots.

_ Je suis... désolée. C'est de ma faute si... si tu ne me... désires plus. Je suis lamentable. Je suis une épouse lamentable ! Une mère... pire... encore. Je... je...
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Re: It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Sam 9 Juin - 18:02
Sur combien de femmes est-ce que tu es déjà passé dernièrement pour ne plus avoir l'énergie de baiser ta propre femme ? La phrase claqua dans la pénombre du salon, détonation brusque aux allures de déjà-vu, et vint se ficher en plein dans le cœur d'Amadeus. Il la connaissait, cette phrase. Elle se parait, parfois, de mots différents, ondulait sous les inflexions d'un ton moins âpre, cependant, elle portait toujours le même reproche. Reproche infondé. Un sentiment d'injustice l'envahissait toujours. Il essayait de le contenir, pour ne pas s'énerver, pour ne pas exploser, mais si celui-ci ne pouvait le prendre tout entier, alors il rampait insidieusement, le grignotait à chaque fois qu'il se rappelait de ces moments, froissait son estime et sa patience. Ses doigts se serrèrent autour de la bouteille. Il baissa le regard dessus. Ses jointures blanchirent. Puis, il se tourna, scruta Vivienne, lui demanda son verre. Comme s'il n'avait rien entendu. Parce que se battre contre les mensonges que sa femme affectionnait tant était un combat perdu d'avance. Il l'avait mené pendant des années. C'était terminé. Il avait abandonné. Toutes ses éventuelles protestations ne semblaient se faire jour que pour la forme.

Le courant d'air créé par le verre filant à travers la pièce chatouilla son visage. Dans des sons d'éclats brisés, le contenant, après avoir heurté le mur, s'éparpilla sur le sol. Le sorcier observa les miettes brillantes - il espéra que le vacarme n'avait pas réveillé leur fille -, puis tourna la tête vers son épouse. Un air de défi dansait dans les prunelles de la femme. L'agacement et la fatigue enflaient dans les siennes. Il eut envie de partir, et il était prêt à le faire, peu désireux de s'empêtrer plus longtemps dans cette situation douloureuse, lorsqu'elle cligna des yeux. Sous la lumière faible, il les vit luire. Avant qu'il eût pu faire un pas, un sanglot secoua le dos de Vivienne, penchée, le visage entre ses mains. Il eut une pensée d'une anormalité alarmante : était-ce un piège ? Un jeu visant à le rendre fou ? Il se crispa. Puis, elle parla, d'une voix hachée par les pleurs qui harcelaient sa frêle silhouette. Les défenses du McKay semblèrent s'écrouler. Elles s'écroulèrent. « Viv... » souffla-t-il, les épaules affaissées, un pli soucieux barrant son front, une lueur peinée accrochée à la rétine. Ils les entendaient rire de lui : faible ! Ils n'auraient jamais osé, avant. Mais avant, tout allait bien. Son mariage était merveilleux, il ne doutait de rien, tout allait bien. Et puis, il avait vieilli, et les fondations s'étaient effritées, et la flamme était morte. Il s'était empoisonné, et désormais, c'était ainsi ; devant Vivienne, il arrivait qu'il tombât à genoux.

Le quinquagénaire lâcha la bouteille et le verre, puis s'approcha. Il s'assit à côté de son épouse et passa un bras autour de ses épaules. Il voulut avoir une parole réconfortante, mais tout ce qui lui venait lui semblait trop niais ou résonnait d'une étrange manière. Peut-être la situation l'exigeait-elle ? « Aucun parent n'est parfait, on fait tous des erreurs. » finit-il par dire, en caressant ses cheveux bruns. « Les enfants t'aiment quand même. Ils savent pardonner, et maintenant, ils sont assez grands pour comprendre. » Il repensa aux paroles, parfois dures, que Eleanor avait pu avoir, dans des accès de colère, coincée entre un sentiment d'injustice et son amour filial, entre la désillusion de la jeune adulte qui comprend les travers de sa mère et la naïveté de l'enfant qui s'accroche à un idéal espéré. A l'inverse, Absolam éprouvait pour sa mère un amour si fort qu'il en oubliait ses torts. Les deux l'aimaient, chacun à leur manière. Vivienne n'était certainement pas la meilleure mère qui fût, mais il ne se souvenait pas qu'elle eût commis quelque chose d'irréparable, d'impardonnable. « Et puis, malgré nos erreurs, je crois qu'on peut dire qu'ils sont devenus des... de bonnes personnes. » Longtemps, il s'était questionné : le déséquilibre du couple aurait-il des conséquences catastrophiques sur la construction des enfants ? Il avait fait son possible pour éviter cela. Sa femme aussi, peut-être, dans des éclairs de lucidité maternelle. Leur seule réussite ?

Amadeus la dévisagea. Parfois, l'ancienne Vivienne réapparaissait. « Et ce n'est pas que je ne te désire plus, c'est... » C'est quoi ? Hein, quoi ? C'est que c'est tellement compliqué de gérer tout ça, tous ces sentiments contradictoires qui se martèlent et s'effleurent. C'est que c'est tellement compliqué de suivre la danse de la diablesse. « C'est que c'est difficile de savoir où on en est. De te suivre. » acheva-t-il avec franchise ; une franchise si peu édulcorée qu'elle pouvait avoir l'air brutale. « Pendant un instant, c'est tout, et la seconde suivante, rien. »
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Re: It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Sam 16 Juin - 20:32
Bientôt, Vivienne fut incapable de poursuivre ses lamentations. Un nouveau hoquet dramatique lui échappa et elle redoubla de sanglots, se jetant littéralement contre le torse de son mari lorsque celui-ci vint s'asseoir près d'elle et passa un bras autour de ses épaules. Ce qu'il disait n'avait aucun sens, mais elle s'agrippa malgré tout à sa chemise comme une noyée à sa bouée, mue par une nécessité aussi soudaine qu'inattendue de se raccrocher à lui. Vivienne n'avait jamais pensé que ses enfants l'aimaient. Pas au sens pur du terme en tout cas. Eleanor avait trop à lui reprocher, quant à Absolam... l'affection qu'il éprouvait pour elle était intimement liée à la culpabilité que les circonstances de sa naissance avaient fait naître dans son cœur. Vivienne le savait. Elle ne se faisait aucune illusion à ce sujet et prétendre qu'elle en souffrait n'était qu'une excuse supplémentaire à ses simagrées. Mais Amadeus, lui, croyait en ces concepts nobles, en l'amour filiale et toutes ces belles idioties que l'on avait un jour inventé afin de distraire le peuple. Il oubliait qu'ils étaient des sang-pur, que ce qu'il appelait leur famille était avant tout une firme et que l'amour n'avait pas grand-chose à voir là-dedans même s'ils avaient eux-mêmes eu la chance de savourer un mariage que personne ne leur avait imposé. Vivienne renifla alors bruyamment tandis qu'elle se redressait, sa main droite venant embrasser tendrement la mâchoire de son mari.

_ Oh, Amadeus, bien sûr qu'ils sont devenus de bonnes personnes, cajola-t-elle, comme si les rôles avaient été inversés et qu'il était soudain devenu celui ayant besoin de consolation. Absolam est un garçon si prometteur, et Eleanor... Eleanor une jeune fille si atypique.

L'adjectif était sûrement maladroit mais elle avait du improviser pour en trouver un au pied levé, qui soit à la fois assez neutre pour qu'Amadeus y entende ce qu'il voulait et assez singulier pour ne pas trahir le cruel manque d'intérêt que Vivienne éprouvait pour sa cadette. Mère et fille étaient devenues des expertes à ce petit jeu, avec le temps. Eleanor ne faisait pas dans la sensiblerie. À bien des égards, elle était loin d'être aussi naïve que son père et son frère réunis, et Vivienne devait bien lui reconnaître cette qualité. Mais la sorcière n'avait aucune envie de songer à l'adolescente dormant à poings fermés quelque part au-dessus de sa tête. Finissant de réduire la distance qui la séparait de son mari, elle vint poser son front contre le sien et caresser ses joues du bout du nez, appréciant la rugosité de sa barbe de trois jours sur sa peau.

_ Tu n'es pas facile à suivre non plus quand tu m'embrasses puis me rejettes la seconde d'après... Ses lèvres effleurèrent sa bouche. L'espace d'un instant, elle sembla même sur le point de l'embrasser à nouveau, mais elle n'en fit rien et se détacha de son étreinte avant de laisser échapper un petit rire presque embarrassé tandis qu'elle essuyait rapidement ses yeux. Regarde-moi, c'est absurde. Se mettre dans des états pareils, franchement ! Oublie ça, tu veux bien ? Nous devrions trinquer ! Comme n'importe quel couple ordinaire ! Parce que c'est ce que nous sommes, après tout, n'est-ce pas ? Ordinaires ? C'est ce que tu penses, ou ce que tu espérerais en tout cas. Si seulement j'avais une femme ordinaire ! Qui ordinairement m'accueillerait à la maison après une longue journée de travail ! Si seulement elle pouvait se comporter comme n'importe quelle... n'importe quelle...

Elle avait fini par se lever et arpentait le salon de manière erratique, à l'image d'une abeille à laquelle on aurait ôté tout sens de l'orientation. Elle ne savait même pas pourquoi elle s'était soudain mise à babiller comme une lunatique mais semblait incapable de s'arrêter. Plus elle essayait, plus il lui en venait et Vivienne se sentit à nouveau sur le point de fondre en larmes, ce constat réveillant une vague de fureur dans le creux de ses entrailles.

_ Non ! rugit-elle alors avec véhémence. Ne m'approche pas ! Sers-nous un verre. Sois un mari ordinaire.
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(2004-2011) Poudlard, Gryffondor · (2011) Début de sa carrière de duelliste · (2018) Rejoint les Héritiers ; mort de son frère aîné, Absalom · (2020) Rejoint la Brigade Magique · (2023) Mariage avec Vivienne Lestrange · (2027) Naissance d'Absolam ; quitte son travail pour aider sa femme · (2029) Naissance d'Eleanor · (2030) Retrait des combats à cause du projet FDD ; se consacre aux duels · (2041) Mort de sa meilleure amie, Alice ; se questionne de plus en plus sur la politique mangemort ; dépose des vivres dans des endroits fréquentés par des fugitifs, en secret · (2045) Ne répond pas à l'appel de Mervyn Kark ; reste éloigné des combats · (2046) Rencontre avec sa cousine Victoria, désormais Phénix, ce qui ajoute à son trouble. · (2047) Deuxième rencontre avec sa cousine, se sent de plus en plus glisser sur une pente qu'il redoute. · (2048) Les attaques et les exécutions le décident : il doit rejoindre l'Ordre du Phénix ; en avril, retrouve sa cousine, qui accepte de se porter garante ; intègre l'Ordre. · (2049-2050) Opère sur le sol britannique pour l'ODP ; bien qu'il doive mentir à sa famille, sa vie retrouve équilibre et tranquillité. · (2051) Retour de l'Ordre du Phénix en territoire britannique le réjouit ; comprend la menace que représente la Nouvelle Inquisition, même s'il reste mitigé quant à l'alliance avec les Bâtisseurs.
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Re: It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Mar 19 Juin - 23:00
Une femme ordinaire. Si Amadeus avait voulu une femme ordinaire, il n'aurait jamais posé les yeux sur Vivienne. Il en était certain. Dès qu'il l'avait vue, il avait su qu'elle était spéciale. L'univers comptait des centaines de femmes ordinaires. Aucune n'avait su attirer son œil comme elle l'avait fait. Toutefois, il aurait pu freiner sa passion, et décider de se marier avec une femme ordinaire. Elle aurait porté ses enfants, élevé ses enfants, préparé les fournitures de ses enfants pour Poudlard, connu les meilleurs sortilèges de nettoyage et de cuisine - il aurait peut-être tout aussi bien fait d'épouser un elfe de maison, à ce compte-là -, pris la peine de considérer et de supporter ses amis, été aux petits soins, organisé des promenades dominicales, et surtout, par-dessus tout, elle aurait profondément ennuyé le McKay. Sa famille ne s'était jamais contentée de l'ordinaire, du banal ou du médiocre - que ses membres avaient promptement tendance à associer. S'il tenait quelque chose de ses pairs, c'était a minima cela. Cette horreur de la petitesse, du désuet et de l'inintérêt. Vivienne avait éveillé son intérêt. Avec une femme ordinaire, sa vie aurait été assurément bien plus tranquille. Elle n'aurait pas été si changeante, si vacillante, si vivante. Elle n'aurait pas ri, n'aurait pas hurlé, n'aurait pas pleuré, n'aurait pas souri avec autant d'intensité que Vivienne. Elle ne l'aurait pas obsédé jour et nuit pendant des semaines, et il ne l'aurait jamais aimée comme il l'avait aimée, elle, ni comme il l'aimait désormais. Il se serait engourdi dans la fadeur d'une existence morose et accablée par la grisaille.
Ils n'étaient pas un couple ordinaire. Pour le meilleur comme pour le pire. C'était ce que stipulait tous les contrats. Le meilleur semblait passé - il gardait toujours l'espoir mélancolique qu'il revint -, il devait se préparer au pire. Toujours rester sur ses gardes ; il l'oubliait trop souvent. Il était toujours prêt à fermer les yeux sur les sursauts fous de son épouse, à la croire quand elle mimait la repentance, à lui courir après quand elle agitait le mirage d'un amour mort. Immanquablement, lorsqu'il réalisait sa méprise, il se trouvait sot. C'était toujours la même musique : il aurait dû la connaître. L'amour a ses raisons que la raison ignore.

« Je n'ai jamais dit que-... » Mais elle ne l'écoutait pas. Le sorcier scruta son regard. Il y vit une lueur qu'il connaissait bien. Il ferma les yeux un instant. Elle lui échappait toujours. Il se sentait démuni. Il la laissa délirer, les deux bras étendus sur le haut du canapé, le regard fixé au plafond, sur lequel zigzaguait une petite fissure, en se maudissant d'avoir été si bête, et de s'apprêter à l'être plus encore. Lorsque les mots ne s'écoulèrent plus en un flot continu de colère, il redressa la tête et observa sa femme. Elle s'était levée et déambulait, incohérente, intraçable, incompréhensible. Il ramena ses bras contre lui, poussa sur ses mains et se mit debout. Il voulut s'approcher, sans doute dans une dernière tentative idiote et désespérante, cependant, elle l'arrêta avec une virulence qui le figea sur place. « Un mari ordinaire ? » répéta-t-il en détachant ostensiblement chaque syllabe. Fierté piquée. Quelque chose grondait dans sa voix, une émotion enfouie, qu'il avait toujours essayé de refouler en sa présence, une colère qui aurait pu lui causer du tort quand il ne voulait pas lui faire de mal. « Tu veux jouer au petit couple parfait, maintenant ? Tu as pourtant eu des années pour le faire. » Il regretta presque aussitôt ses paroles, en même temps qu'il s'en délectait - et l'alcool rongeait sa raison. Dans ses plus grands moments d'abattement et d'amertume, Amadeus se demandait si elle l'avait jamais aimé, ne serait-ce que quelques secondes. C'était important, pour lui. D'aimer, de se sentir aimé. Il avait donné tout ce qu'il avait eu d'amour en lui, elle l'avait vidé, et puis, désormais, elle brûlait tout. Le feu était lent et patient. Lui, il serrait les dents. « N'importe quel mari ordinaire serait déjà parti, Vivienne. » En réalité, ils n'auraient même jamais formé un couple parfait. Elle l'aurait si bien tiré vers le bas que leur existence n'aurait été qu'un vaste cauchemar, une mauvaise tragédie, une farce avortée. Lui, il restait. Pendant un instant, il laissait couler ; la seconde suivante, il se révoltait. Et toutes ses rébellions finissaient dans le néant de son impuissance. Il le savait ; mais c'était une mécanique à laquelle il était vain de tenter d'échapper. C'était la danse, leur danse. « Un mari ordinaire aurait demandé une séparation, aurait mis les voiles sans prévenir, n'importe quoi ! Il serait parti avec les enfants, et il ne serait jamais revenu. » Il s'emportait. Il se rappelait, désormais, comme la colère était douce au cœur. Il avait presque oublié que la culpabilité chevauchait derrière. « Vous en seriez peut-être même venus aux baguettes à cause de ta bêtise ! » Il s'était planté devant elle et la toisait fixement, ses iris bleus amarrés aux siens, si sombres. « Tu veux toujours d'un mari ordinaire ? » La pensée fugace et agaçante que ce n'était peut-être pas d'un mari ordinaire dont on parlait, mais d'un homme un peu moins sot, un peu moins borné, un peu moins nostalgique, un peu moins amoureux, sans doute, et un peu plus courageux, peut-être, le percuta. Il la chassa immédiatement. Il n'était pas l'inverse de cet homme.
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Re: It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Jeu 28 Juin - 18:14
Les deux billes noires que lui avait offert mère nature en guise de regard brûlaient avec une intensité rare, comme si elles avaient voulu réduire le monde en cendres autour d'elles, et l'espace d'un instant, comme à chaque fois qu'elle se laissait submerger par sa propre folie, Vivienne se surprit elle-même. Elle se sentit perdre pied et dut lever une main à la hauteur de sa tempe pour tenter de se raccrocher à la réalité présente. Pour reprendre contact avec son corps et empêcher son esprit de sombrer encore un peu plus loin dans le gouffre qui venait de s'ouvrir devant lui. Trou béant dévorant tout sur son passage, jusqu'à l'amour qu'elle avait un jour éprouvé pour son mari. Car elle l'avait aimé, oui. Véritablement aimé. De cet amour adolescent, à la fois tendre et sincère, qui parvenait même encore aujourd'hui à la faire rougir quand elle n'y prenait pas garde. Et c'était certainement cela le plus triste dans toute cette histoire. Elle n'avait jamais cessé de l'aimer, mais était devenue incapable de ne pas le détester. Elle avait fait d'eux un paradoxe, une équation insolvable à deux inconnus, comme le ciel et la terre, séparés par un fossé trop grand pour être comblé, comme le jour et la nuit, condamnés à se chasser l'un l'autre pour l'éternité, avec toujours ce drôle de souvenir dans le cœur, cette réminiscence donnant envie de jeter un coup d'œil par-dessus son épaule afin de s'assurer que cette rencontre avait pourtant bien eu lieu, un jour, qu'ils ne l'avaient pas rêvé. Mais Vivienne ne se risquait plus à ce petit jeu. Elle avait cessé de regarder en arrière et de regretter le passé. De se souvenir comme il était beau dans son costume trois pièces le jour de leur mariage, des matinées entières qu'ils leur arrivaient de passer au lit, à rire et se serrer l'un contre l'autre, ou de la façon qu'elle avait de se dresser sur la pointe des pieds pour frotter son nez contre le sien. C'était plus simple ainsi. Moins douloureux. Pourtant Amadeus savait encore décocher des flèches capables de l'atteindre en plein cœur.

_ N'importe quel mari ordinaire serait déjà parti, Vivienne. Un mari ordinaire aurait demandé une séparation, aurait mis les voiles sans prévenir, n'importe quoi ! Il serait parti avec les enfants, et il ne serait jamais revenu.

_ Tu ne peux pas. Tu ne peux pas faire ça, répéta-t-elle, d'une voix plus blanche qu'elle n'aurait voulu le laisser paraître.

C'était interdit. Le divorce n'existait pas chez les sang-pur. "Jusqu'à ce que la mort nous sépare" n'était pas qu'une parole en l'air mais une fatalité pour les gens de leur caste. Vivienne était cependant bien placée pour savoir que la vie s'accommodait souvent avec la loi. Ne vivaient-ils pas déjà plus ou moins séparés ? N'avait-elle pas déjà fuit le domaine familial officiel pour venir se réfugier ici, à Avalon ? Elle avait essayé pourtant. Après le Projet Filet du Diable, elle avait cru que la victoire des Mangemorts aurait apaisé quelque chose en elle, que l'ordre naturel du monde étant à nouveau rétabli, elle serait libre de reprendre sa vie en main et de se conformer enfin à son rôle de mère et d'épouse. Mais elle s'était fourvoyée. La fin des combats ne l'avait pas libérée de ses névroses. Elle n'avait fait que les reporter ailleurs, et Vivienne avait fini par jeter l'éponge. C'était la première fois pourtant que Amadeus lui renvoyait le souafle de la sorte. Qu'il verbalisait clairement la menace d'une séparation face à elle. C'était elle qui avait le plus souvent eu le monopole des déclarations fracassantes, il faut dire, et que les rôles soient soudain inversés la choqua tant que Vivienne se sentit brusquement revenir les deux pieds sur terre.

_ Tu veux toujours d'un mari ordinaire ?

La sorcière vint alors se pincer l'arrête du nez avant de secouer doucement la tête de droite à gauche. Aussi surprenant cela soit-il, elle ne rentra pas dans une rage folle, ne chercha pas à rouer de coups ce torse puissant bombé devant elle, ni même à lui rire au nez. De quoi la menaçait-il vraiment, au juste ? De ce qu'elle lui avait déjà plus ou moins fait ? Vivienne se détourna alors simplement de lui. D'un coup de baguette, elle répara le verre qu'elle avait brisé un instant plus tôt et revint s'asseoir face à la table. Puisque Amadeus ne semblait pas décidé à le faire lui-même, elle remplit leur verre puis fit glisser le sien dans sa direction, attendant qu'il revienne prendre place à son tour avant de daigner s'exprimer à nouveau.

_ J'aurais voulu être plus ordinaire. Parfois. Moi. Comme ces insupportables bonnes femmes de l'Union des Sang-Pur Actives. Cela m'aurait simplifié la vie. Mais je ne suis pas aussi dérangée qu'on le croit. Je sais ce qu'il se dit, je sais ce que l'on raconte, comme j'ai depuis longtemps abandonné l'idée de jouer au petit couple parfait. Il faudrait déjà que l'on en soit encore un pour ça, n'est-ce pas ? Et ne monte pas encore sur tes grands hippogriffes, je t'en prie, je ne fais qu'établir une vérité et tu le sais très bien. Hors de ces murs, je ne dis pas, il convient de faire bonne figure, mais ici ce n'est franchement pas la peine. Alors dis-moi ce que tu es venu cherché au juste, hum ? Puisque ma compagnie ne semble pas être la bonne réponse.
Amadeus McKay
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(2004-2011) Poudlard, Gryffondor · (2011) Début de sa carrière de duelliste · (2018) Rejoint les Héritiers ; mort de son frère aîné, Absalom · (2020) Rejoint la Brigade Magique · (2023) Mariage avec Vivienne Lestrange · (2027) Naissance d'Absolam ; quitte son travail pour aider sa femme · (2029) Naissance d'Eleanor · (2030) Retrait des combats à cause du projet FDD ; se consacre aux duels · (2041) Mort de sa meilleure amie, Alice ; se questionne de plus en plus sur la politique mangemort ; dépose des vivres dans des endroits fréquentés par des fugitifs, en secret · (2045) Ne répond pas à l'appel de Mervyn Kark ; reste éloigné des combats · (2046) Rencontre avec sa cousine Victoria, désormais Phénix, ce qui ajoute à son trouble. · (2047) Deuxième rencontre avec sa cousine, se sent de plus en plus glisser sur une pente qu'il redoute. · (2048) Les attaques et les exécutions le décident : il doit rejoindre l'Ordre du Phénix ; en avril, retrouve sa cousine, qui accepte de se porter garante ; intègre l'Ordre. · (2049-2050) Opère sur le sol britannique pour l'ODP ; bien qu'il doive mentir à sa famille, sa vie retrouve équilibre et tranquillité. · (2051) Retour de l'Ordre du Phénix en territoire britannique le réjouit ; comprend la menace que représente la Nouvelle Inquisition, même s'il reste mitigé quant à l'alliance avec les Bâtisseurs.
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Re: It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Mar 3 Juil - 21:32
Il y avait eu du soleil. Tous les cieux gris ont un jour été azurés d'or. Il y avait eu du soleil. Étincelant, réchauffant, aveuglant, brûlant. Toutes leurs illusions de cire avaient fondu. Ils avaient arraché le firmament bleuté et hissé une nuit éternelle, dépourvue d'étoiles, privée de lune - trop sombre pour être supportable. Ils avançaient à tâtons, lentement, sans autre choix ; et lorsqu'ils se précipitaient, ils se heurtaient si vite et si fort qu'ils en perdaient pied. Amadeus se précipitait. Il courait sur ses ressentis fortifiés par l'alcool. Il ne regardait pas où il allait, il ne tendait pas les mains pour appréhender les virages, les excroissances ou tout autre obstacle. Il avançait, sans même chercher à se débattre contre sa cécité. Il avançait, écrasait, piétinait, frappait. Cela n'arrivait pas souvent - sinon, jamais. Généralement, il faisait profil bas, il la laissait délirer, il essayait de la calmer sans la brusquer, il partait, il changeait de sujet ; il ne se précipitait pas, il ne répliquait pas, il n'avançait pas. Il restait debout, immobile, d'un bloc, et il endurait. Parfois, il reculait même. Pas ce soir ; pourtant, ce soir n'avait rien d'exceptionnel. C'était un soir comme les autres.

Il jetait ses mots avec une ferveur qu'il ne réservait plus qu'aux duels. Tu ne peux pas. Non, elle avait raison, il ne le pouvait pas, il le savait pertinemment, mais parfois, oh oui parfois, il y pensait terriblement, à ce divorce. Ou juste au fait de partir. De quitter la maison, un jour, et de ne jamais revenir. Cela, aucune loi n'aurait pu l'empêcher. Il s'en voulait toujours, d'imaginer une vie loin d'elle, parce qu'il avait fait de Vivienne sa responsabilité. Il s'en était inlassablement défendu, mais elle l'avait si souvent répété qu'il avait certainement fini par l'accepter inconsciemment : c'était de sa faute. « Personne ne peut m'empêcher de partir. » clama-t-il néanmoins, le menton relevé et les yeux criblés d'étincelles. C'était cela, un mari ordinaire, et peut-être qu'il aurait mieux fait de l'être, en effet... Peut-être que Vivienne aurait préféré qu'il partît. Elle avait bien décampé du château familial. Elle lui tourna le dos. Il serra les dents. Une veine battait sur sa tempe. Puis, à son tour, il pivota pour faire face à la baie vitrée du salon, qui donnait sur le jardin endormi et, un peu plus haut, les astres brillants. Les bras croisés, les pieds ancrés dans le sol, le dos raidi, il demeura ainsi jusqu'à ce qu'un raclement de chaise ne vînt perturber le silence. Il osa alors un regard par-dessus son épaule.

Le verre rempli glissa jusqu'à l'extrémité de la table la plus proche de lui. Il hésita un instant. Ses pupilles oscillèrent entre Vivienne et la boisson. Finalement, il rangea sa fierté : il fit volte-face et la rejoignit. Assis, le verre entre les mains, il l'écouta dès qu'elle prit la parole. Ses yeux scrutèrent ses traits ; doux, fins, presque enfantins sous la lumière basse - une candeur réveillée par certaines expressions bien à elle, qu'il avait apprises par cœur, au fil du temps. L'Union des Sang-Pures Actives... En aurait-il supporté une autre que Vivienne, dans ce lot de grandes femmes du monde, qui pavanent et jouent aux charitables ? Des faux-semblants, des draps blancs jetés sur des vérités plus sombres, des sortilèges illusoires. Et les racontars, qui rampaient dessus, incapables de creuser la surface, condamnés à toujours l'effleurer. Amadeus fronça les sourcils. « Pourquoi tu d- » Cependant, elle coupa court à sa tentative d'insurrection. Tu le sais très bien. Il le savait. Il détourna le regard et pianota nerveusement des doigts sur la table. Savoir, c'était une chose. Comprendre, assimiler, accepter, c'en étaient d'autres. L'espoir subsistait et se débattait comme un cheval fou.

Son doigt suivait le contour circulaire du rebord du verre, machinalement. Il s'arrêta lorsqu'il arrima ses iris à ceux de son épouse. Il eut envie de rétorquer rien, d'un ton sec, encore piqué par sa tirade - qui avait réveillé le souvenir d'autres mots amers -, mais se retint. Cela aurait été idiot et inutile. « Un peu de tranquillité. » Il eut une grimace fugace. Elle devait trouver cela bien ironique ; ça l'était. « L'ambiance du château est pesante, ces jours-ci. » confessa-t-il en se reculant dans sa chaise. Il leva son verre et en but une grande gorgée. « Avec l'annonce au sujet de Victoria... » Il n'eut pas besoin d'en dire plus. Vivienne tirerait sûrement des conclusions - les mauvaises. Elle s'imaginerait certainement que, parce que son lâche de mari s'était retiré des combats, en entendre parler plus souvent, avec une véhémence toute familiale, chamboulait sa couardise et ses petites habitudes bien rangées d'incapable. En un sens, elle n'aurait pas tort ; entendre les conversations au sujet de la trahison de sa cousine et des mesures à prendre contre celle-ci le gênait, car il ne voulait pas y prendre part, et préférait sans doute, au fond, ne rien en savoir. Cependant, il y avait aussi quelque chose qu'elle ignorait : il avait vu Victoria, vivante, et il n'avait jamais tiré le signal d'alarme. C'était son secret depuis près d'un an.

Amadeus reposa son verre sur la table et regarda Vivienne. « Il faut croire que ma famille aura fini par nous avoir tous les deux. » Il ne se faisait pas d'illusion. Si le départ de sa femme avait été motivé par les battements d'ailes fébriles de leur couple, sa famille n'y était pas non plus pour rien. Leur mode de vie en commun, très clanique, ne pouvait pas convenir à tout le monde. Ceux qui aimaient leur tranquillité, ceux qui chérissaient leur indépendance, ceux qui adoraient leur liberté ; et certainement d'autres encore. Les coudes sur la table, il glissa ses mains de son menton à son front dans un geste las. « Ce n'est pas vraiment une famille ordinaire. » se moqua-t-il doucement. Puis d'ajouter : « Enfin, on aurait sans doute moins ri sans ça. » Il se rappelait d'après-midis passés allongés dans l'herbe caressant les collines, à rire des manies et des bêtises de chacun, des caractères sulfureux et des regards noirs. Souvenirs fanés ; mais parfois, le passé avait du bien. Un vieux baume à appliquer sur le présent.

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Re: It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Mer 18 Juil - 18:01
Un peu de tranquillité... Sa réponse lui parut si incongrue, si inattendue au regard des quinze dernières minutes qui venaient de s'écouler, que Vivienne ne put s'empêcher d'éclater de rire. Elle ne faisait pas cela pour le blesser, contrairement à ce qu'il s'imaginait peut-être, simplement il la prenait tellement au dépourvu ! C'était sorti tout seul. Très vite, la sorcière leva d'ailleurs une main devant sa bouche pour se forcer à reprendre contenance, et eut un geste discret en direction de son mari pour lui signifier de ne pas prêter attention à elle. Si on lui avait dit qu'un jour Amadeus considèrerait une soirée avec elle plus reposante que de rester claquemuré dans ses appartements du château McKay... Un sourire amusé étira ses lèvres à cette pensée, et elle échangea un regard attendri, presque complice, avec l'homme qui lui faisait face. Son homme, se corrigea-t-elle intérieurement. Elle avait parfois du mal à le considérer comme tel encore, surtout après le genre d'esclandres dont ils venaient à la fois d'être les témoins et les acteurs, mais en cet instant, cet instant précis, elle sentit une bouffée d'affection lui étreindre la poitrine en le voyant se passer la main sur le visage. Si las. Si fatigué par tous les obstacles que la vie semblait prendre un malin plaisir à mettre sur son chemin. Dans un éclair de lucidité, Vivienne se paya même le luxe de se sentir responsable d'un certain nombre de rides venues marquer le front de ce lion autrefois si resplendissant et plein de panache, et tendit alors une main par-dessus la table pour venir la poser sur la sienne.

_ Tu te souviens, cette fois où Absolam et Eleanor avaient inversé la salière et la sucrière ? rebondit-elle en laissant échapper un petit rire nostalgique. J'ai bien cru que ton père allait les assassiner du regard après que tout le monde en ai recraché son café.

Absolam et Eleanor avaient été pris d'un tel fou-rire qu'il aurait été compliqué d'accuser les elfes de maison d'une pareille farce – en plus de ne pas coller à leur tempérament profondément servile – mais Vivienne se souviendrait éternellement du regard outré de Sir Andrew, de la grimace silencieuse de Mordred ou de l'air déconcerté d'Eoin. Elle s'était mordue l'intérieur de la joue jusqu'au sang ce jour-là, pour s'empêcher de rire aux éclats avec ses enfants, et prétendre jouer le rôle de la mère autoritaire qu'elle n'était pas. Alors oui. Malgré leur famille respective, malgré les difficultés qu'avait rencontré leur couple, ils avaient tout de même eu de bons moments. Quant à Victoria McKay... Vivienne ne savait pas quoi dire, en vérité. Elle ne l'avait pas connue, et bien qu'elle portât aujourd'hui le même nom qu'elle, elle ne se sentait pas personnellement concernée par cette histoire. Sa trahison ne l'atteignait pas plus que celle de n'importe quel autre renégat. Parce qu'elle n'était pas sa famille et qu'aucun Lestrange n'avaient jamais eu le mauvais goût de se parjurer de la sorte. Mais Vivienne plaignait la honte et la colère qu'elle imaginait peser sur les épaules de son mari, sans se douter une seule seconde qu'il puisse éprouver des sentiments très différents.

_ On l'aura. Cette traître-à-son-sang est démasquée maintenant. Elle ne pourra plus se cacher éternellement, crut-elle alors bon d'encourager son mari en serrant brièvement sa main. Mais... Amadeus... Cela serait tellement plus simple pour toi de laver cet affront si tu reprenais la Marque. Je comprends que tu n'appréciais pas spécialement Mervyn Kark – moi non plus pour tout te dire – mais il est mort aujourd'hui et notre Cause est plus importante que n'importe quelle question d'ego, non ? Tu ne crois pas ?

Ses grands yeux noirs bourrés d'espoir plongés dans les siens, un petit sourire contrit vint courber ses lèvres. Elle avait menti concernant Mervyn Kark, sa mort l'avait rendu hystérique, mais Amadeus n'avait pas été là pour le voir et son plaidoyer méritait bien un pieux mensonge.
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(2004-2011) Poudlard, Gryffondor · (2011) Début de sa carrière de duelliste · (2018) Rejoint les Héritiers ; mort de son frère aîné, Absalom · (2020) Rejoint la Brigade Magique · (2023) Mariage avec Vivienne Lestrange · (2027) Naissance d'Absolam ; quitte son travail pour aider sa femme · (2029) Naissance d'Eleanor · (2030) Retrait des combats à cause du projet FDD ; se consacre aux duels · (2041) Mort de sa meilleure amie, Alice ; se questionne de plus en plus sur la politique mangemort ; dépose des vivres dans des endroits fréquentés par des fugitifs, en secret · (2045) Ne répond pas à l'appel de Mervyn Kark ; reste éloigné des combats · (2046) Rencontre avec sa cousine Victoria, désormais Phénix, ce qui ajoute à son trouble. · (2047) Deuxième rencontre avec sa cousine, se sent de plus en plus glisser sur une pente qu'il redoute. · (2048) Les attaques et les exécutions le décident : il doit rejoindre l'Ordre du Phénix ; en avril, retrouve sa cousine, qui accepte de se porter garante ; intègre l'Ordre. · (2049-2050) Opère sur le sol britannique pour l'ODP ; bien qu'il doive mentir à sa famille, sa vie retrouve équilibre et tranquillité. · (2051) Retour de l'Ordre du Phénix en territoire britannique le réjouit ; comprend la menace que représente la Nouvelle Inquisition, même s'il reste mitigé quant à l'alliance avec les Bâtisseurs.
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Re: It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Mer 29 Aoû - 23:24
Parfois, les individus ont la fantaisie de s'imaginer quelque chose qu'ils pensent impossible. Juste pour effleurer ce qu'ils pourraient ressentir. Pour une hypothèse. Pour voir, pour savoir, si leur hypothèse ferait plus de bien que de mal. S'ils en seraient capables. S'ils pourraient commettre l'action, puis endurer son souvenir au quotidien. C'est juste une fantaisie : comme toutes les spiritualités, elle n'implique rien tant qu'elle n'est pas présentée au monde du tangible. Elle fait frissonner l'âme, simplement. Il aurait été si facile, d'une facilité haïssable, de se montrer un jour à Vivienne, baguette à la main, et de jeter le sort qui la rendrait à la Mort. C'était l'idée qui l'avait traversé lorsqu'elle s'était esclaffée en réponse à ses dires, et qu'un sursaut de colère avait secoué sa poitrine. La fantaisie était aussitôt repartie : il ne s'en sentait pas capable, il ne pouvait pas faire ça à leurs enfants, il ne pouvait pas se mettre plus à dos les Mangemorts, il ne pouvait pas bien d'autres choses. Il ne le pouvait pas, et il ne le voulait pas. Les sourcils froncés, son front se stria d'un pli inquisiteur lorsqu'elle porta une main à sa bouche. Amadeus se dérida tandis qu'elle lui signifiait de ne pas faire attention à cela. Les impulsions débordaient souvent les volontés. Il baissa le regard sur son verre, et rumina la pointe de culpabilité, distillée par sa fantaisie, qui lui rognait le cœur. Il but une gorgée et, relevant ainsi son port de tête, croisa le regard malicieux de sa femme. Elle revenait parfois, avec une acuité troublante. Il se passa les mains sur le front, fatigué.

Le contact des doigts de Vivienne lui parut presque surréaliste. Le lion écarta ses paumes pour observer sa femme. La danse se poursuivait ; il fallait changer de pied. Autrefois, il aurait pris sa main dans la sienne ; désormais, il craignait trop que son humeur ne se révoltât et que la caresse ne se transformât en morsure. Quelques minutes plus tôt, ils se disputaient ; la méfiance vaporisée par le conflit n'avait pas fini de s'estomper.
La brune évoqua un souvenir, un vieux souvenir, de ceux qu'ils chérissaient. Il hocha la tête : il se rappelait. Il avait tant eu envie de rire avec ses enfants qu'il n'avait pas eu le cœur de les sermonner - et au fond, c'eut bien été dans son rayon de plaisanteries lorsqu'il avait leur âge. Les chiens ne font pas des chats. Et cet échantillon de mémoire prouvait bien ce qu'il venait de dire, presque défait : si les McKay avaient été une dynastie plus ordinaire, et s'étaient ainsi montrés moins outrés par le geste des enfants, Vivienne et Amadeus auraient moins ri de leur bêtise.
Si les McKay avaient été une dynastie plus ordinaire, ils se seraient aussi épargnés bien des problèmes. Comme la trahison de Victoria - quoi qu'elle ne dût pas tout à la famille, il le devinait. « C'est vrai... » souffla-t-il aux virulentes paroles de son épouse. Malgré lui, il dut réprimer un frisson. Honte, culpabilité, peur, haine : peu importait le sentiment, il n'avait pas le droit de s'exprimer.

Mais... Amadeus... Il connaissait ce ton. Il glissa ses prunelles dans celles de Vivienne. Et quand ses mots coulèrent jusqu'à lui, il eut le sentiment d'avoir posé lui-même le piège qui venait de se refermer sur lui. Il fallait rester campé sur sa position, en affirmant que c'était une question d'honneur - quand il savait pertinemment que l'honneur aurait été mieux défendu s'il avait repris la Marque -, en laissant les autres dire que c'était une bêtise. Ou reprendre le rôle du mari exténué et faible - si c'était encore un rôle. Un mensonge ; pas la vérité. Il ne pouvait lui dire qu'il avait été écœuré par le projet FDD, par ce massacre, ce génocide, qu'il avait été horrifié par sa dévotion, qu'il avait, malgré tout, été influencé par la décision d'Alice. Il ne pouvait pas lui dire que les actes qu'il avait pu commettre le répugnait. Il ne pouvait pas lui dire, parce que ce serait signer son arrêt de mort, et parce qu'il n'osait pas se l'avouer à lui-même. Toutes ces pensées lui encombraient l'esprit, cependant, il remarquait le regard qu'elle lui adressait, ce regard qu'il avait pu lui donner tant de fois : gorgé d'espoir. Le gouffre de la déception s'étendait entre eux : il pouvait sauter par-dessus ou la tirer dedans.

« Vivienne... » Amadeus soupira doucement. Il devait titrer. « Crois-moi, savoir que Victoria sert la cause des Phénix me hérisse les poils. » Ce n'était qu'un demi-mensonge. Il se demandait comment sa cousine avait pu en arriver , s'abaisser à ça, tout en comprenant qu'elle eût pu se détourner des agissements mangemorts et des idéaux familiaux, tous sûrement trop extrémistes et radicaux. « Mais tout ça... la Marque, la Brigade Magique, les combats qu'on a menés, c'est du passé. » Il scruta ses yeux noirs, attentif. « Je n'ai plus l'âge de combattre des décérébrés. » Il n'avait jamais eu l'envie, dans sa jeunesse, de faire un jour partie du passé. Il ne voulait pas nécessairement resplendir au premier plan, néanmoins, il désirait, à l'époque, être capable de construire son présent et l'avenir des siens, et cela, sans se trouver ralenti par l'accumulation des rides. Le passé, c'était une autre fausse excuse, qu'il avait peut-être déjà utilisée. On le questionnait - ou fustigeait - régulièrement sur sa position apparemment neutre. « Je me rends bien plus utile en entraînant des jeunes au duel. Tu ne penses pas ? » De temps à autre, il songeait que ce qu'il leur apprenait serait peut-être réutilisé sur un champ de bataille, contre un autre sorcier ou contre un moldu. Il décidait toujours de se moquer de cette possibilité : ce qu'ils faisaient de ce qu'il leur enseignait, en dehors des salles de duel, ne le regardait pas. Neutralité et effacement. « C'est à eux de se battre, maintenant. Moi... » Il laissa sa phrase en suspens, parce qu'il ignorait comment la compléter. Il soupira à nouveau, puis reposa doucement ses deux mains sur la table. « Et à quoi bon se battre quand nous n'obtenons le pouvoir que pour quelques années ? Depuis toujours, c'est un roulement perpétuel. C'est lassant. Non ? » crut-il bon d'ajouter, pour mieux adhérer au personnage qu'il avait bâti.
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Re: It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Mer 26 Sep - 20:27
Alors c'était donc ça. L'honneur, le courage, la détermination, tout cela appartenait au passé. Le regard de Vivienne se rétrécit jusqu'à ce que ses yeux ne forment plus que deux fentes suspicieuses résolumment braquées sur son mari, comme si elle suspectait un plaisantin culotté d'avoir usurpé son identité. Parce qu'il ne pouvait pas en être autrement. Parce qu'elle ne voyait pas d'autres explications aux absurdités qu'elle était en train d'entendre. L'homme qui se tenait à ses côtés ne pouvait pas être celui dont elle s'était si naïvement éprise il y a des années de ça. Le garçon au port fier et au sourire étincelant qui n'avait qu'à ouvrir la bouche pour que tous l'écoute. Le duelliste connu pour ne jamais baisser les bras. L'éternel optimiste qui lui promettait des lendemains meilleurs même au plus fort de la guerre civile. Aujourd'hui, Vivienne regardait ses épaules voûtées, son regard terni, et elle finit par échapper une moue écoeurée tandis qu'elle ramenait sa main à elle. Cela faisait longtemps pourtant qu'elle se plaisait à traiter Amadeus de lâche et de bon à rien – pour passer ses nerfs ou le faire réagir, peu importait les raisons au final – mais jamais encore il ne lui avait donné aussi explicitement raison. À avouer crûment l'étendue de sa faiblesse.

_ Lassant ? Lassant ?!

Un rire sans joie passa les lèvres de la sang-pur, qui dut se lever et traverser la moitié de la pièce avant de juger la distance entre elle et son mari suffisamment sûre. Elle se connaissait. Si elle était restée près de lui, elle aurait probablement été tentée de l'étrangler. Par sécurité, elle s'arrima même des deux mains au manteau de la cheminée devant laquelle elle s'était arrêtée, cherchant dans le contact solide du marbre la réserve capable de raisonner la colère qu'elle sentait bouillir dans ses veines.

_ À t'entendre on croirait que tu es déjà mort ! Que ce monde pourrait bien sombrer dans le chaos, cela ne te concernerait en rien ! Mais tu fais encore partie de ce monde, Amadeus !

Vivienne pivota sur ses talons pour planter son regard dans le sien, ce qu'elle regretta aussitôt. Elle ne supportait plus de le voir là, prostré, si impuissant et résigné. Son détachement face à la gravité que représentait la menace terroriste était insupportable. Une insulte crachée sur la tombe de tous ceux qui avaient déjà péri et périraient encore à cause de leur pseudo idéal d'égalité et de fraternité. Il était fatigué de se battre ? Il avait passé l'âge ?! À la bonne heure ! Elle n'avait pas encore réalisée qu'elle était mariée à un vieillard plus décrépit encore que Sir Andrew ou Wilfric Mulciber ! Ces jeunes chiens fous qui trouvaient encore la force de se dresser face à l'adversité ! Elle aurait voulu le gifler comme jamais elle ne l'avait giflé pour lui remettre les idées en place et lui faire prendre conscience d'à quel point son discours était ridicule. Mais, les coups, Vivienne savait qu'Amadeus les encaissait sans broncher. C'était des mots dont il avait peur. Les mots qui le blessaient le plus, et elle était passée maître dans l'art de trouver la meilleure des combinaisons.

_ À quoi bon se battre ? C'est vrai, à quoi bon ?! Après tout, la nouvelle génération est là pour reprendre le flambeau et nous avons justement deux merveilleux enfants pour mourir à notre place ! Excuse-moi, je n'avais pas réalisé que tu avais mieux à faire avec le reste de ta misérable petite vie, lui rit-elle une dernière fois au nez avant que son visage ne prenne une expression on ne peut plus sérieuse. Tu es pathétique... Mais tu as raison, les Mangemorts n'ont pas besoin d'un poltron dans ton genre. Moi non plus d'ailleurs. Reste ici ou rentre la queue entre les jambes chez ton père, je m'en fiche, mais la prochaine fois que tu te retrouves face à un miroir, évite de regarder dedans, tu risquerais de voir ce que tu es devenu.
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Re: It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Lun 1 Oct - 23:28

Son cœur, ce n'était sûrement plus que de petites miettes. Éparpillées. Aux coups donnés, elles rebondissaient et vibraient, mais ne bondissaient pas assez haut pour se souder à nouveau. Amadeus détestait devoir prétendre qu'il était lâche et las - parce qu'il avait toujours honni le manque de courage et de vigueur. Surtout quand la prétention semblait lentement se muer en vérité éclatante. Il se sentait défait, parce qu'il était perdu ; et doucement, il se savait glisser sur la pente du désamour de soi. Il ne vivait plus, il vivotait. La jeunesse était morte, la vieillesse ouvrait ses portes. Tout ce qu'il avait toujours refusé. Ne jamais sombrer, garder espoir, rester optimiste, lever la tête. Il se détourna et serra les dents, tandis qu'elle instaurait entre eux une distance nouvelle, mais pas inhabituelle. Lassant, oui. Dans ses jeunes années, déjà, il lui arrivait d'être frustré par ce vacillement infernal des forces. Sa frustration ne se transformait néanmoins jamais en lassitude : elle se métamorphosait en détermination enragée. Des efforts. Encore plus, toujours plus. Des morts. Encore plus, toujours plus. Jusqu'à ce qu'il commençât à réaliser l'horreur dans laquelle ils avaient plongé le monde. Si une chose était certaine, c'était que ce monde dont la sorcière parlait, il ne l'avait pas voulu. Pas comme ça, pas consciemment. Il ne s'y reconnaissait pas, il ne voulait pas de ça pour ses enfants. Ils étaient allés trop loin. Pour rien, comme il le lui disait, puisque la lutte continuait. Et s'ils avaient gagné, définitivement, qu'ils les avaient totalement écrasés, son avis aurait-il été différent ? La défaite lui laissait-elle un goût si amer en bouche qu'il en abandonnait tous ses idéaux ? Il connaissait déjà la réponse à cette question : non. Mais comment dire à Vivienne, si adoratrice des idées mangemorts, que certaines actions lui étaient restées en travers de la gorge ? Que s'il demeurait en Grande-Bretagne, c'était parce qu'il y avait sa vie, ses enfants, elle, sa famille, ses amis, ses valeurs, mais que s'il l'avait pu, il se serait enfui pour mener une existence dépourvue des vicissitudes britanniques ? Il se serait retiré, loin. Pour peu qu'il eût réussi à ignorer la révolte qui grognait dans ses entrailles - cependant, cela non plus, il ne pouvait le dire à son épouse. Elle ne l'aurait pas compris. Amadeus ne pouvait pas lui en vouloir : vingt ans plus tôt, il n'aurait pas compris non plus. Mais quand même. Par la barbe de Merlin, quand même. Il pivota vers elle et écarta les bras, désemparé : « Parce que ce monde, ce monde-là, c'est celui dont tu veux, Vivienne ? Il te plaît ? » Quoi qu'il parvînt à tenir le rôle qu'il s'était assigné, une irritation fatiguée faisait frissonner sa voix. A cet instant, il croyait pouvoir se contrôler ; pourtant, elle avait toujours su le mettre hors de lui. Elle avait toujours eu les mots pour ça.

C'est étrange comme quelques petites syllabes peuvent crever un cœur qui sait néanmoins si bien se pourvoir d'œillères. Ce ne sont que de petits sons, minuscules, pas plus longs qu'une inspiration, pourtant, ils résonnent en écho. La rage et la colère s'abattirent sur l'esprit du lion comme une crue. Le barrage avait cédé, les eaux se déchaînaient : elles dévastèrent tout sur leur passage. Elles emportaient dans leur course folle les débris de sa contenance et charriaient une rancune boueuse, qui avait été si bien tenue, toutes ces années, par les graines du pardon. Il se leva brutalement et s'avança vers la vipère. « Ce que je suis devenu ? Ce que je suis devenu ? » Il pointa sur elle un index accusateur. « Tu m'as rendu comme ça ! Toi ! Scroutt, toi et tes conneries ! Tu crois que je faisais quoi, quand tu te défoulais en découpant du moldu et de l'emplumé ? Je passais mon temps à m'occuper des gamins, parce que toi tu étais incapable de le faire ! Et quand ce n'était pas eux que je devais gérer, c'était toi. Alors désolé, putain, désolé, d'être fatigué ! » s'exclama-t-il en tapant vainement sur la cheminée de la tranche de son poing contracté. « Et le pire, c'est que tu sais pertinemment que s'il le faut, je défendrai les enfants, et je mourrai pour eux. Parce que j'ai toujours été là pour eux. Comment est-ce que tu peux insinuer le contraire une seule seconde ? J'ai tout fait pour eux, quand toi tu leur tournais le dos, bon sang ! Je les ai aimés pour deux et je continue à le faire aujourd'hui encore ! Alors n'essaie pas de me faire croire que tu te bats pour eux. Ça, tu n'en es pas capable, Vivienne. » C'était sorti tout seul. Tout. Trop vite, trop fort. Mais c'était vrai. Terriblement vrai. Quand elle se trouvait mauvaise mère, il avait si souvent essayé de lui remonter le moral. Parce qu'il l'aimait et qu'il ne voulait pas qu'elle fût malheureuse. Parce qu'elle avait besoin, croyait-il, de prendre confiance en elle, de s'aimer comme ça, comme mère. Il lui avait menti pour sauvegarder ce qu'il pouvait de son bonheur. Elle n'était pas une bonne mère - par moment, elle avait tenu son rôle à la perfection, mais elle avait toujours eu l'art de saborder son travail dans la minute suivante. Plus le temps passait, et plus il ne pouvait s'empêcher de se questionner. Aimait-elle réellement Absolam et Eleanor ? Les aimait-elle comme une mère chérit sa progéniture ? Il échouait toujours à s'en convaincre ; il se haïssait de se poser ces questions. « Tu sais ce que c'est, ton problème ? Tu manques cruellement d'humanité. Même pour ceux que tu aimes... que tu es censée aimer. Tu ne te sacrifierais jamais pour cette famille. Au fond, tu as peut-être raison : à quoi bon ? Quel intérêt, si toi, toi la Mangemort dévouée, tu défends si bien la cause ? Pendant que ton mari, ce lâche, se tourne les pouces ? Ce n'est pas ce que tu te plais à répéter inlassablement ? Alors pourquoi tu ne fais rien ? Allez, c'est vrai, tiens, autant que je crève, et les gamins avec moi, parce qu'ils pourraient avoir la même tare que leur père ; le monde, et toi, vous vous en porteriez tellement mieux, n'est-ce pas ? » Il avait emprunté le ton du défi, provocateur, aveuglé, inconscient.
Vivienne McKay
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Re: It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Jeu 25 Oct - 17:57
Elle n'eut aucun mouvement de recul. Au contraire. Lorsque le lion s'extirpa furieusement de son assise pour marcher droit sur elle, Vivienne se grandit et redressa la tête avec superbe, bien décidée à affronter sa juste colère. Moins d'un quart d'heure plus tôt, cela aurait pourtant pu suffire à l'intimider, la forcer à se recroqueviller sur elle-même, mais Amadeus avait perdu ce pouvoir à l'instant où il avait eu le malheur de lui dévoiler l'étendue de sa faiblesse. Il avait dépassé les bornes cette fois-ci, et la lueur farouche dansant dans le regard de sa femme le mettait au défi d'aller au bout de ce stupide coup d'éclat. Qu'il frappe donc puisqu'il en crevait d'envie ! Elle n'y croyait pas une seule seconde et renâcla avec mépris quand son poing s'abattit sur le manteau de la cheminée. Il en était incapable. Pauvre Amadeus. Si faible. Si lâche. N'importe qui aurait salué la retenue qu'il parvenait encore à exercer sur lui même en cet instant, mais pas Vivienne. Pire : elle la répugnait. Car ce n'était que du vent. Certains se laissaient peut-être toujours abuser mais elle voyait clair dans son jeu. Elle savait. Tous ces beaux principes sur lesquels le duelliste avait construit son image avaient sûrement eu du sens à une époque mais, aujourd'hui, ils n'étaient plus qu'une façade. Un mensonge derrière lequel cacher sa couardise. Il n'avait plus rien d'un homme droit ou juste. Il n'avait plus rien d'un homme tout court d'ailleurs, et Vivienne n'allait pas rater l'occasion de le mettre face à ce constat une fois pour toute.

_ ... J'ai tout fait pour eux, quand toi tu leur tournais le dos, bon sang ! Je les ai aimés pour deux et je continue à le faire aujourd'hui encore ! Alors n'essaie pas de me faire croire que tu te bats pour eux. Ça, tu n'en es pas capable, Vivienne.

_ Bouhou, ma femme est tellement horrible que j'en ai oublié d'être un homme ! l'imita-t-elle en prenant une affreuse voix de bébé. Arrête, tu vas me faire pleurer ! Ne me rejette pas la faute de ta médiocrité ! Et ne viens pas me dire ce dont je suis capable ou non ! Tu as été infichu de gérer cette famille ! Tu as baissé les bras !

Mais Amadeus n'avait pas fini de vider son sac. Plus il en disait plus il en venait et Vivienne aurait voulu lui arracher la langue ou lui crever les yeux. Les deux à la fois même. Elle en était capable, elle le savait. Poussée à bout, elle ne se contrôlait plus et pouvait se laisser dévorer par cette rage sanguinaire qui avait toujours fait partie d'elle. L'air de la pièce s'était d'ailleurs chargée en électricité tandis qu'elle était venue agripper sa tête entre ses mains et marmonnait un lancinant "Tais-toi, tais-toi, tais-toi..." Parce qu'il fallait qu'il se taise. Et vite. Avant que le sifflement infernal qui lui vrillait les temps ne finisse par avoir raison d'elle et n'enfonce les portes derrière lesquelles elle tentait désespérément de retenir le Monstre. Celui qu'elle ne l'avait jamais laissé voir malgré toutes les disputes qu'ils avaient pu avoir. Celui des champs de bataille, quand le sang de ses ennemis la recouvrait de la tête aux pieds et qu'il lui en fallait toujours plus, plus, plus. Ce Monstre là ne connaissait pas l'amour ni le pardon. Ce Monstre là lui aurait ouvert le ventre pour se repaître de ses entrailles plutôt que de l'entendre encore une seconde de plus le défier de le déchiqueter sur place.

_ TAIS-TOI ! VA-T-EN ! SORS DE CETTE MAISON ! finit alors par hurler la sorcière à s'en briser la voix, tandis qu'une onde de choc faisait voler en éclats l'ensemble des fenêtres du salon.
Amadeus McKay
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(2004-2011) Poudlard, Gryffondor · (2011) Début de sa carrière de duelliste · (2018) Rejoint les Héritiers ; mort de son frère aîné, Absalom · (2020) Rejoint la Brigade Magique · (2023) Mariage avec Vivienne Lestrange · (2027) Naissance d'Absolam ; quitte son travail pour aider sa femme · (2029) Naissance d'Eleanor · (2030) Retrait des combats à cause du projet FDD ; se consacre aux duels · (2041) Mort de sa meilleure amie, Alice ; se questionne de plus en plus sur la politique mangemort ; dépose des vivres dans des endroits fréquentés par des fugitifs, en secret · (2045) Ne répond pas à l'appel de Mervyn Kark ; reste éloigné des combats · (2046) Rencontre avec sa cousine Victoria, désormais Phénix, ce qui ajoute à son trouble. · (2047) Deuxième rencontre avec sa cousine, se sent de plus en plus glisser sur une pente qu'il redoute. · (2048) Les attaques et les exécutions le décident : il doit rejoindre l'Ordre du Phénix ; en avril, retrouve sa cousine, qui accepte de se porter garante ; intègre l'Ordre. · (2049-2050) Opère sur le sol britannique pour l'ODP ; bien qu'il doive mentir à sa famille, sa vie retrouve équilibre et tranquillité. · (2051) Retour de l'Ordre du Phénix en territoire britannique le réjouit ; comprend la menace que représente la Nouvelle Inquisition, même s'il reste mitigé quant à l'alliance avec les Bâtisseurs.
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Re: It's not where we had wanted to be | Vivienne
ce message a été posté Lun 29 Oct - 22:49
Ils avaient été si heureux. Ils avaient été si heureux, sous les auspices joyeux des jours lumineux, le sourire ancré à l'âme et le cœur enrobé d'insouciance. Dans des instants d'égarement, Mad se demandait comment ils en étaient arrivés à cela. A cet amour frustré, à cette colère douce-amère, aux cris insensés. Tout avait été si parfait ; pourquoi avait-il fallu que tout s'effondre ? Peut-être aurait-il dû faire preuve de la méfiance qu'exerce les plus négatifs des Hommes ? Il n'y avait que des incertitudes et des remords - n'aurait-il mieux pas valu faire comme ceci ou dire cela - qui se fracassaient contre l'implacable réalité. Personne ne referait leur histoire sabordée. Personne ne l'extrairait de cette rage qui le consumait. Il ne répondait plus de lui-même. L'alcool avait troublé ses sens ; la colère achevait de les diluer. A cet instant, il se fichait des conséquences ; il se fichait de blesser Vivienne ou d'empirer une situation qu'il avait si souvent tenté de sauver. Restait-il seulement quoi que ce fût à sauver ? Des débris, seulement des débris, comme les vitres de ces fenêtres éclatées. « Parce que tu crois que j'ai l'intention de rester ici ? » s’époumona-t-il à son tour. « J'ai déjà perdu assez de temps et d'énergie avec toi ! » A grands pas, il se dirigea vers l'entrée. Il voulut saisir sa cape mais se rappela qu'il l'avait donnée à l'elfe de maison pour qu'il la lavât. Agacé, il tonna : « Denky, apporte-moi une cape. » La créature apparut précipitamment, un long tissu dans les bras, soucieuse de ne pas subir les foudres de l'un de ses maîtres dans pareilles circonstances. « Voici, maître Amadeus. » Le sorcier attrapa la cape et la fixa à ses épaules. Il allait transplaner lorsqu'une pointe de lucidité creva sa colère. Il passa la tête par la porte du salon. « Et ne cherche pas Eleanor, elle vient avec moi. » Aussitôt, il grimpa les escaliers quatre à quatre. Comme aucune réponse ne se faisait entendre alors qu'il toquait à la porte de la chambre de sa fille, il l'ouvrit. « Eleanor. On s'en va. » Il essayait de contrôler le vibrato féroce qui modulait ses intonations, avec peine. La jeune fille sursauta et fit volte face. Elle dévisagea son père. Comme à son habitude lorsqu'une dispute éclatait entre ses parents, elle insonorisait sa chambre pour ne pas avoir à subir leur altercation. « Prends ce dont tu as besoin pour cette nuit. » L'adolescente ne posa pas de questions mais ne cessa de le dévisager à la dérobade tandis qu'elle réunissait quelques affaires. Elle avait rarement vu son père aussi énervé ; il s'en dégageait quelque chose d'écrasant, qui appelait à ne pas faire de vague et à ne pas discuter. « C'est bon. » Amadeus lui prit la main. Ils transplanèrent.

« On va où comme ça ? » - « Chez Ajay. » Ils venaient d'apparaître au bout de la rue dans laquelle se trouvait la maison de son ami. Suintant de colère, Amadeus n'avait pas eu l'occasion de se rappeler du numéro exact. Tout ce qu'il souhaitait, en disparaissant de la maison, c'était s'éloigner le plus vite possible de son épouse, avant que l'un ou l'autre ne commît l'irréparable. Le quinquagénaire commença à avancer d'un bon pas, sa fille sur les talons. « Il s'est passé quoi ? » osa-t-elle demander. Il haussa nerveusement les épaules. « C'est rien. Ça va s'arranger. » La jeune sorcière n'achetait plus depuis longtemps les histoires de son paternel ; elle savait que cela ne s'arrangeait jamais. Ou juste pour une soirée, un après-midi, quelques moments volés. Toutefois, elle n'insista pas, se contentant de chasser le sujet d'un haussement d'épaules, elle aussi. La relation de ses parents, d'aussi loin qu'elle s'en souvînt, avait toujours été chaotique. Plus petite, cela l'avait profondément perturbée. Aujourd'hui, elle l'envisageait avec une approche plus mature et moins dépendante. La plaie restait, cependant, elle savait au moins de quoi il s'agissait, et qu'il ne fallait pas trop la regarder. Amadeus, de son côté, n'avait jamais su quoi répondre aux questions que ses enfants lui posaient au sujet de leur mère et du lien qui les unissait. Il avait inventé de jolis mensonges pour préserver leur innocence. Désormais, tout cela ne faisait plus sens. Pourtant, il persévérait, comme si tisser des contrevérités pouvait le réconforter, ou au moins l'illusionner, alors même qu'il ne nourrissait plus d'espoir quant à cette situation. Arrivé devant l'habitation du Shafiq, il toqua à la porte. Ils avaient été si heureux, autrefois.

FIN
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