| Adara Dragenvann HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Who's a bitch, bitch ? ce message a été posté Sam 1 Oct - 11:04 30 septembre 2045 Adara aurait aimé pouvoir dire qu’elle se promenait. Déambuler dans Avalon encore toute neuve, ca pouvait être charmant. Particulièrement lorsqu’on était de Sang Pur et qu’on pouvait profiter de tous les lieux de loisirs qui leur étaient exclusivement dédié - bande d’élitistes coincés du fion. Cela étant, même une basique comme elle pouvait apprécier le soin apporté à la conception de la ville. Quant à savoir comment ce fleuron de l’architecture sorcière évoluerait dans les années à venir, c’était une grande question. Cependant, Adara n’était pas là pour effeuiller la sauge. Sa dernière acquisition pour la pépinière était un véritable défi qui donnait à notre sorcière l’impression d’être une de ces paralympiques Moldus - qu’elle avait vus dans un documentaire à la TVM - face à un escalier. Trouver le bon terreau avait déjà été une gageure, mais il semblerait que pour bien s’acclimater, il fallait couvrir le tronc de l’arbuste d’une couverture en auroudoudou non teint. Adara courait donc Avalon à la recherche de son précieux. Car si l’auroudou était loin d’être rare, les fibres non traitées étaient en revanche peu courantes. Elle commençait donc à en avoir assez de courir les boutiques et de faire chou blanc à chaque fois. D’autant qu’elle finissait par se persuader que dans ces boutiques Sang-puresques, elle aurait trouvé immédiatement. N’y avait-il pas une frange de ces privilégiés qui ne juraient que par le naturel, directement de l’animal au sorcier, ou presque ? Tout était bon pour se faire remarquer, quand on avait tous les droits… Autant mettre à chaque porte une pancarte avec écrit « rebellez-vous ! » La multitude n’était pas pure, comment pouvait-elle se laisser subordonner ainsi ? Ces questions, elle ne se les posait que depuis qu’elle avait rejoint l’ordre. Jusqu’à il y a peu, elle baignait dans une béate indifférence : elle avait un toit, la santé, et à manger. Ca suffit pour vivre, après tout... Ainsi allaient ses pensées alors qu’elle arpentait la rue tout en regardant les boutiques Sang-Pur d’un air peu engageant. Et surtout, sans regarder où elle allait. |
| Vivienne McKay HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Who's a bitch, bitch ? ce message a été posté Jeu 6 Oct - 12:17 Vivienne déglutit avec difficulté, comme si sa salive s'était métamorphosée en une pierre compacte qui lui comprima la gorge avant de tomber lourdement dans le fond de son estomac. Elle n'arrivait pas à en croire ses yeux. Les doigts tremblants et le regard abasourdi, elle s'était arrêtée net au beau milieu de la rue, incapable de détacher ses grands yeux noirs du Sorcière Hebdo qu'elle tenait entre les mains. Son cœur avait manqué un battement dans sa poitrine quand elle avait entendu le vendeur de journaux à la criée brailler le titre de la une. « La nouvelle muse d'Amleth Zabini aujourd'hui dévoilée ! » Elle avait alors rebroussé chemin et lui avait quasiment arraché l'exemplaire des mains. Mais ce qui n'était à la base qu'un pur élan de curiosité vis-à-vis d'un artiste qu'elle admirait toujours autant qu'au premier jour s'était rapidement mué en stupéfaction dès l'instant où elle avait posé les yeux sur l'image accompagnant l'article. Sur la robe arborée fièrement devant les flashs des photographes par la jeune femme au visage de papier. Comment avait-il pu ? Parce que c'était sa robe, la même que celle qu'il lui avait offerte voilà vingt-trois ans de ça, lorsqu'il lui avait demandé de devenir sa muse ! Oh, bien sûr, la coupe n'était pas la même et certains détails différaient, mais les couleurs, les plumes d'Abraxans, la fluidité du tissu... Prenait-il véritablement les gens pour des trolls ?! _ Excusez-moi madame mais, euh, vous comptez l'acheter ?Vivienne se sentit revenir à la réalité présente. La stupeur qui l'avait d'abord cloué sur place s'était dissipée, cédant la place à une rage sourde qui fit reculer d'un pas le pauvre vendeur de journaux lorsqu'elle releva les yeux vers lui. _ Ce torchon ? Un petit rire nerveux lui échappa, plus aigu qu'elle ne l'aurait voulu, et elle lui balança alors ledit torchon à la figure. Vous m'avez bien regardé ?!Le garçon baissa aussitôt le regard, comprenant qu'il avait affaire à une sang-pur et qu'il faisait mieux de faire profil bas. Vivienne ne lui accorda pas une seconde d'attention supplémentaire cela dit. Elle pivota sur ses talons et s'éloigna à grands pas. Elle était hors d'elle. Ce n'était pas tant le fait de se retrouver face à face avec la nouvelle égérie du Zabini qui la mettait dans cet état. Dix années s'étaient bien écoulées depuis le temps où elle avait cessé de tenir ce rôle, cela faisait donc un moment qu'elle ne ressentait plus la moindre pointe de jalousie envers ces idiotes qui défilaient les unes après les autres. Elle tirait même une certaine satisfaction à les voir aller et venir aussi rapidement que l'hiver cédait sa place à l'été et vice-versa. Elle seule avait su obséder le créateur aussi longtemps qu'elle l'avait fait. Treize ans, durant lesquels son visage de femme-enfant et ses yeux noirs avaient hanté le moindre de ses croquis. Jusqu'à ce que tout s'arrête. Du jour au lendemain. La presse s'était étonnée à l'époque de ce revirement de situation. Il y avait eu des rumeurs, mais aujourd'hui encore personne ne pouvait se vanter de connaître le fin mot de l'histoire. Personne ne s'en souciait plus de toute manière, et c'était mieux ainsi. Non, ce que Vivienne ne lui pardonnait pas, c'était de lui cracher ainsi au visage en affublant une de ses pimbêches d'une robe ressemblant presque trait pour trait à celle qui avait marqué le début de leur histoire. Toute à ses pensées, Vivienne ne prêtait aucune attention à ce qu'il se passait autour d'elle. Ce qui devait arriver arriva alors lorsqu'au détour d'une ruelle elle rentra brusquement en collision avec une jeune femme à la longue crinière châtain. Elle n'était pas bien épaisse, mais la sang-pur l'était encore moins et fut projetée contre un petit homme en redingote visiblement trop pressé pour boire son café en terrasse. La scène donna alors l'impression de se dérouler au ralenti. Le liquide brûlant jaillit hors de son gobelet et lévita un instant dans les airs avant d'arroser le devant de la robe de la McKay, qui poussa un couinement de douleur avant de se figer sur place. L'espace d'une poignée de secondes, chacun des protagonistes sembla alors retenir son souffle. Vivienne, la bouche légèrement entrouverte en un o muet, la tête rentrée dans les épaules et la mains levées à la hauteur de ses épaules, et les deux sorciers basiques, sidérés par l'effroi. Lorsqu'elle releva les yeux, le regard de la sang-pur tomba néanmoins nez-à-nez avec celui d'un seul d'entre eux. La femme. _ Espèce de sale petite sang-de-bourbe, gronda-t-elle sourdement sans se soucier de savoir si c'était bel et bien le statut de son sang. Habillée comme elle l'était, elle n'était pas de sang-pur en tout cas, c'était une certitude ! Est-ce que tu as la moindre idée d'à qui tu a à faire au moins?! |
| Adara Dragenvann HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Who's a bitch, bitch ? ce message a été posté Lun 24 Oct - 14:49 Pourquoi dès qu’on manquait d’attention il se trouvait un clampin pour rentrer dedans ? En l’occurence une clampine, de quoi ? Quinze ans d’age ? C’est en tout cas l’impression qu’eu Adara en voyant ces grands yeux noirs au milieu d’un visage d’ado pourrie gâtée. D’ailleurs, ce côté ultra chouchouté aurait du lui mettre la puce à l’oreille quant au statut de la clampine en question. Mais avant d’avoir le temps de réfléchir, Adara avait assimilé le spectacle : la clampine qui partait en arrière contre le pauvre homme qui passait là, le café planant apparemment intentionnellement jusqu’à la robe de la sorcière malmenée, son expression de princesse outragée choquée. Et le silence. De ces silences qui précèdent les typhons. Ces silences absolus dont la qualité n’a d’égale que la brièveté. Et en effet, la tempête ne manqua pas d’exploser. L’insulte qui fusa était somme toute modérée, compte tenu de la situation et du statut de sang évident de la clampine. Sang-de-bourbe, la basique 2 en avait vu d’autres à Poudlard. Même si bon… dans ce monde où le statut de sang était d’importance, ca faisait quand même mal. Même quand on appartenait à l’Ordre du Phénix qui militait pour sa disparition - rappelons-le, Adara cherche plus la vengeance que l’égalité de tout façon. Elle grimaça donc en marmonnant : « Je suis de rang 2, pas née de Moldus… » ajouta-t-elle d’un air un peu dégouté. Cela dit, vu le côté hystérique de la Sang-Pur - ca ne faisait aucun doute - elle n’était pas sure qu’elle ait entendu. Adara inspecta ensuite la robe de la dame. La tache était certes assez grande, mais ma foi, c’était du café. Un bon nettoyage et il n’y paraitrait plus. « Quand vous l’aurez lessivé, ca ne se verra plus... » Oui Adara, tu as raison… Une Sang-Pur va faire son linge elle-meme... « Vous ne vous êtes pas brulée, au moins ? » Allez, essayons d’être conciliante... |
| Vivienne McKay HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Who's a bitch, bitch ? ce message a été posté Ven 28 Oct - 22:00 La sang-pur leva les yeux au ciel, échappant une espèce de petit ronflement dédaigneux qui traduisait à lui seul toute l'insignifiance que les propos de son interlocutrice pouvaient revêtir à ses yeux. Qu'est-ce qu'elle croyait ? Qu'elle en avait quoi que ce soit à faire de son véritable statut de sang ?! Sorcière basique ou sang-de-bourbe, peu importe, c'était bien du pareil au même en ce qui la concernait ! Vivienne n'était pas née Lestrange pour entendre une vulgaire roturière la reprendre – en plus de finir de lui pourrir sa journée. Mais la jeune femme n'avait pas l'air de se rendre compte de la situation délicate dans laquelle elle venait de se fourrer. Elle n'avait pas flairé le danger, ni compris qu'elle aurait mieux fait de s'étaler en excuses plutôt que de chercher à raisonner la sang-pur indignée qui se tenait face à elle. Le petit sorcier en redingote, lui, en revanche, avait vite fait le calcul. Alors qu'un attroupement commençaient à s'agglutiner autour de l'esclandre, appâté par l'agitation et la perspective du spectacle, il en profita alors pour détaler rapidement parmi le flot des passants pressés, abandonnant sa semblable à son sort sans jeter un seul regard en arrière. La solidarité était en effet un luxe que peu de personnes s'autorisaient confrontées à la dure réalité de la hiérarchie du sang... _ Quand vous l'aurez lessivé, ça ne se verra plus...Le regard de Vivienne se plissa jusqu'à ce que ses yeux ne soient plus que deux fentes suspicieuses résolument braquées sur l'objet de leur courroux. L'espace d'un instant, elle sembla pourtant hésiter, comme si elle n'arrivait pas à déterminer le quotient intellectuel de la femme devant elle. Car soit cette dernière était franchement limitée, soit elle se payait sa tête ! Elle ne voyait pas d'autre explication possible à cette nonchalance insolente qu'elle lui servait depuis le début. C'est ce moment en tout cas qu'elle choisit pour faire un pas en avant et tendre la main dans sa direction. Peut-être que son intention n'avait jamais été de la toucher. Peut-être qu'elle avait simplement voulu attirer son attention sur la tache de café ornant dorénavant sa robe et lui faire prendre conscience que tout cela n'était pas aussi grave qu'elle semblait vouloir le faire croire. Toujours est-il que la réaction de Vivienne ne se fit pas attendre. Son bras jaillit en avant, sa main venant sèchement frapper celle de la basique pour l'écarter d'elle. _ Ne me touchez pas !Dans un autre monde, un monde meilleur, plus juste, où les sang-pur n'auraient pas été traité comme des enfants pourris gâtés pendant des décennies, cela aurait certainement pu s'arrêter là. Mais non. La respiration sifflante, Vivienne sortit alors brusquement sa baguette et la pointa sur la sorcière, arrachant une exclamation de surprise et un mouvement de recul à la petite foule désormais amassée autour d'elles. Personne ne se porta en avant pourtant. Personne ne vint prendre sa défense, pas même lorsque le visage de la basique se tordit soudain sous l'effet de la douleur et que de larges plaques rouges commencèrent à apparaître sur son torse, son cou, ainsi que le long de ses bras. _ Est-ce que je ne me suis pas brûlée ?! Et vous ? Est-ce que vous ne commenceriez pas à sentir quelque-chose ? |
| Adara Dragenvann HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Who's a bitch, bitch ? ce message a été posté Dim 13 Nov - 11:35 Si Adara avait eu l’espoir furtif que la sorcière qui lui faisait face avait un tant soit peu de bon sens, elle en fut vite pour ses frais. Regard au ciel, reniflement méprisant, air assassin… Elle réalisa bien trop tard qu’elle aurait du le voir venir. Elle n’était pas très haut placée dans l’échelle alimentaire de la société sorcière, et la probabilité que ses interlocuteurs, quels qu’ils soient, lui soient supérieurs, était bien plus importante que l’inverse. Et il semblait que rien de ce qu’elle ne pourrait dire ne pourrait sauver son cas. Si jusqu’à récemment, elle avait relativement bien vécu la hiérarchie du sang imposée par le gouvernement Kark - dans la pure suite des préceptes édictés par le Lord lui-même - , elle réalisait progressivement, depuis qu’elle avait rejoint l’Ordre du Phénix, que le monde n’était qu’injustices. Comme à présent, là : rien ne devait autoriser cette pintade favorisée à la traiter de façon si condescendante. Et pourtant le système le lui permettait. Pire, Adara serait mise en tort s’il lui prenait l’envie de s’en rebeller. Voila ce qu’il se passait quand on ouvrait une boite de Pandore… Le monde prenait un éclairage différent, plus sombre, et dont on aurait bien aimé se passer - tout en réalisant que c’était un mal nécessaire qu’il ne fallait pas regretter. En attendant, et bien qu’elle n’ait pas sciemment eu l’intention de toucher la Sang-Pur, Adara sursauta en l’entendant glapir, et la Basique ramena son bras à elle comme si elle s’était brûlée. D’ailleurs peut être que c’était le cas ? Alors qu’elle regardait, horrifiée, la baguette pointée sur elle, consciente des silhouettes inutiles autours d’elle, elle sentait une chaleur de plus en plus douloureuse se diffuser sur son corps. Elle ne voyait pas les plaques, mais à voir le regard des badauds, elle se doutait qu’elle avait quelque chose de louche sur le corps. Adara se plia en deux de douleur, semblant tenter de s’en débarrasser - comme si se frotter allait changer quelque chose - en jetant un regard accusateur et douloureux à Vivienne. Adara n’avait pas envisagé un sortilège informulé quand elle avait vu la baguette sortir, mais la pétasse n’y était pas allée de main morte. Adara ravala le vocabulaire fleuri qui lui venait à la bouche - inutile d’aggraver encore son cas, n’est-ce pas ? - et s’efforca de réfléchir dans les affres de la douleur. Et puis, soudain, l’illumination vint : elle tira sa baguette de ses robes. « Finite… Incantatem ! » réussit-elle à articuler, incertaine de l’efficacité du contre-sort. Elle ferma les yeux dans un soupir de soulagement en sentant refluer la douleur. Elle était légèrement tremblotante lorsqu’elle les rouvrit et ne parvint pas à réprimer le regard noir qu’elle lança à Vivienne. Le temps suspendit son cours. La foule autours d’elles se contracta et retint son souffle : l’impudente allait-elle riposter ? Ultime crime de lèse-majesté envers un sang supérieur, même avec un sortilège aussi banal que celui du hoquet ? Au prime d’un sublime effort, Adara baissa sa baguette. Elle qui était plutôt du genre à réagir à vif pouvait se féliciter de n’avoir pas répondu du tac au tac… La suite allait même lui arracher la bouche. « Je… vous remercie… de votre mansuétude... » En espérant que ca calmerait la princesse outragée qui lui faisait face... |
| Vivienne McKay HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Who's a bitch, bitch ? ce message a été posté Mar 13 Déc - 22:43 Un sourire carnassier vint ourler les lèvres de la McKay alors que la sorcière ployait enfin l'échine devant elle. Elle aurait pourtant pu prendre ombrage du regard accusateur que l'impudente parvint encore à lui lancer tout en combattant la sensation de brûlure qui devait se propager sur l'ensemble de son corps, mais un éclat de rire franchit plutôt ses lèvres en voyant son visage se tordre sous l'effet de la douleur. Ses petits halètements saccadés étaient tellement pathétiques ! C'était cruel. Injuste en plus d'être parfaitement disproportionné. Plusieurs badauds, gênés par la tournure que prenait la scène sous leurs yeux, détournèrent alors le regard, mais Vivienne, elle, ne cilla pas. Droite et fière, la supériorité de son rang semblait écraser la malheureuse de tout son poids sans que le moindre remord n’égratigne sa conscience. Et pourquoi aurait-elle du se sentir coupable de réagir comme elle le faisait ? Quel mal pouvait-il y avoir à obtenir réparation auprès d'une impure dont le premier réflexe n'avait même pas été de s'excuser après avoir manqué de l'ébouillanter vivante ? Sûre de son bon droit, aveuglée par les privilèges octroyés par la société qui l'avait vu grandir, Vivienne était incapable de prendre assez de recul pour voir son acte pour ce qu'il était vraiment. Une humiliation publique. Quand la sorcière tira sa baguette magique d'un repli de sa robe pour mettre fin au sortilège informulé qui l'avait frappé, la sang-pur eut un léger mouvement de recul. Son geste n'était pas dirigé contre elle, mais une lueur méfiante s'alluma tout de même dans la niche de son regard. Oserait-elle ? La même question sembla traverser l'esprit de tous les spectateurs et, l'espace d'un instant, une chape d'incertitude s’abattit sur la scène tandis qu'un silence pesant engloutissait jusqu'à la dernière rumeur de la rue. On pouvait presque sentir l'électricité crépiter dans l'espace séparant les deux belligérantes. Puis rien. La soumission, encore, même si les mots franchissant les lèvres de la sorcière, elle dut se faire violence pour aller les arracher à sa langue les uns après les autres. Un sourire victorieux éclaira malgré tout le visage de Vivienne. Un sourire qui s'étira comme le corps d'un serpent, rampant sur ses traits jusqu'à ce que ses yeux brillent d'un éclat de mauvaise augure. _ Mais je vous en prie. C'est toujours un plaisir de rappeler leur place à ceux qui en ont besoin. Je crois cependant que vos lacunes incluent également la plus élémentaire des politesses. Je ne vous ai toujours pas entendu dire le mot magique.Elle jouait. L’œil mutin et le ton minaudant, Vivienne poussait le vice jusqu'à l'amusement. Tout danger de rébellion était dorénavant écarté et elle se permettait ce dernier outrage avec une légèreté insolente. Un simple pardon. Une simple excuse. C'était tout ce qu'elle demandait avant de poursuivre son chemin comme si rien n'avait été. Était-ce vraiment trop demandé ? Non, bien évidemment, et elle savait déjà que l'impure ne la lui refuserait jamais. Mais le pire dans toute cette histoire, c'est que Vivienne aurait sûrement oublié l'incident d'ici la fin de la journée. L'excuse prononcée, elle s'en retournerait comme elle était venue, la tête haute et le port fier, sûre de son bon droit et de ses privilèges. |
| Adara Dragenvann HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Who's a bitch, bitch ? ce message a été posté Ven 6 Jan - 10:27 Elle était encore toute frémissante de la douleur que la Sang Pur lui avait fait subir. Si elle avait encore des doutes sur la nécessité de mettre un terme à la domination des Sang Pur, ce genre d’incident lui en démontrait l’importance. Quand n’importe quel quidam sans cervelle pouvait ainsi imposer sa volonté à ceux qui lui étaient dit inférieurs, ca ne pouvait pas être une bonne chose. Et très clairement, la pétasse face à elle ne devait pas avoir beaucoup de cervelle… Sérieusement, Adara n’était pas vraiment responsable de l’incident ! Bon ok, elle marchait le nez en l’air, mais ce n’est pas elle qui tenait le café ! Et puis il n’y avait pas mort d’homme - seulement de robe. Et encore… L’injustice criante de la situation aiguillait amèrement le sens de la justice d’Adara - en plus de la douleur réelle causée par la peste. Mais que pouvait-elle faire ? D’autant que la greluche avait visiblement l’intention d’enfoncer le clou. N’aurait-elle pas pu en rester là et continuer sa vie de petite précieuse élitiste ? Non, il fallait qu’elle continue à l’humilier, alors que la foule qui les entourait ne se dissipait pas et semblait même croitre de l’avis d’Adara ? Pour un peu, on se serait cru dans un hall de gare. Cette image évoqua immédiatement King’s Cross et Eclipse. La voie 9 3/4 avait été désenchantée avec la fin du secret magique, mais Adara avait raconté comment les choses se passaient. De son temps… Penser à sa fille la ramena à des considérations plus terre à terre : il n’était pas question de mourir, ou même plus simplement d’être fichue en prison pour une bêtise pareille. Si cela voulait dire courber l’échine, Adara se convainquit que ce serait pour prendre une revanche bien plus flamboyante plus tard.* Cela dit, le mot magique demandé par la Sang Pur démangeait Adara, et ce n’était certainement pas celui attendu. Un scare superficem ou même un endoloris lui paraissait parfaitement adapté. Ou mieux… Elle s’imagina brandir sa baguette en beuglant avada kedavra pour voir s’effondrer la peste dans un éclair d’un vert satisfaisant, sous le regard craintif des badauds. Sous son regard triomphant, ils se prosterneraient à ses pieds comme devant la nouvelle idole susceptible de briser leurs chaines. Et portée par la liesse populaire, ils monteraient ensemble jusqu’au ministère pour éliminer Kark avec la même efficacité. Aussitôt la foule la sacrerait reine et lui donnerait les pleins pouvoirs pour faire régner la paix et la justice sur le monde. Ou plus surement la dénonceraient, la conduisant directement à l’échafaud. Ou à Azkaban, et Adara ne saurait déterminer ce qui serait le pire. A la place de ce doux rêve donc, et gardant sa rancoeur pour plus tard, elle serra les lèvres. « Je m’excuse… d’avoir… heu… porté atteinte à votre personne. » En espérant que le ton serait suffisamment obséquieux... |
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