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❝ [Terminé] Notre relation est un travail de patience ❞
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[Terminé] Notre relation est un travail de patience
ce message a été posté Lun 17 Juil - 16:01


   
Travail de patience


Je n’ai pas toujours été esclave. Avant que le monde tourne au cauchemar, j’apprenais un métier. J’avais des notions juridiques, des techniques de recherches, des apprentissages quotidiens sur la façon d’exercer en tant que privé. Mon but était simple : comprendre la disparition de mes parents. J’espérais aussi venir en aide à d’autres victimes, retrouver des enfants disparus, expliquer certaines morts, et, pourquoi pas, élargir ma spécialisation. Etre détective, c’était presque devenu une suite logique à ma vie.
Puis tout a basculé. Ce qu’il en reste ? De vieux réflexes, des souvenirs estompés.

Assis sous le pont humide, positionné à un point stratégique parfait, j’attends. Lorsque Savannah va quitter le QG, je ne peux pas la manquer. Je sais qu’elle est venue aujourd’hui. J’avais la date, le créneau. Un ensemble d’informations d’horaires, d’habitudes, de permission. J’ai analysé le rythme de vie de sa famille et avec les connaissances personnelles dont je dispose sur la jeune femme : aujourd’hui était le jour parfait.
Depuis les récents évènements nous ne nous sommes pas revus. Juste croisés, mais je sais que je compte pour elle et, force est de constater que désormais elle compte pour moi. Ou pas. J’en sais rien. Je dois continuer d’étendre mon autorité sur elle pour la garder au sein de la NI malgré les traumatismes survenus.

La blondinette sort alors que j’attends depuis près d’une heure. Je la laisse s’éloigner des locaux, observe avec sévérité sa prudence. Ouais. Ca va. Comme tout hors la loi qui se respecte, elle s’applique et est discrète.
Je la rattrape en douce, débarquant en face d’elle au milieu de la petite ruelle empruntée.

« Bonjour Savannah. »

Mains dans les poches, tête haute et œil moqueur, j’entre dans ce personnage pénible mais attachant que je suis devenu. Quelque chose comme ça. Un grand frère, un modèle, un repère. Mentor ? Je ne sais toujours pas ce que je suis pour elle. Je teste des choses. Peut être qu’un jour je comprendrai où on va mais en attendant : ça m’amuse.
Le divertissement m’empêche de virer fou.

« On peut parler un moment ? J’ai pas eu le temps de prendre de tes nouvelles. »



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Re: [Terminé] Notre relation est un travail de patience
ce message a été posté Sam 12 Aoû - 12:23
Les jours s'écoulent, et se ressemblent. Tous. Ceux où elle reste enfermé dans la demeure des Yaxley, à trimer toute la journée. Ceux où elle a quelques courses à faire, où elle sort sur les marchés. Ceux où elle a même quelques heures de permissions, où elle peut croiser une connaissance où une autre, parfois même Jackson. Tous ces jours où elle doit juste faire semblant de ne pas avoir mal, que son corps n'est pas couvert de cicatrices qu'elle ne voit que comme plus infâmes les unes que les autres - qui ne sont, en réalité et grâce à la magie, loin d'être aussi visibles et nombreuses qu'elle ne veut bien le croire -. Tous ces jours où elle doute. Où les souvenirs viennent taper contre les parois de son esprit et lui font ressasser ses erreurs. Où elle voudrait juste les effacer, comme elle l'a plus ou moins consciemment toujours fait. Mais à croire qu'elles deviennent trop nombreuses... Où elle se demande, parfois, si leur lutte n'est pas simplement vaine.

Et puis il y a ces petits moments où elle a l'impression d'être encore en vie. Ces moments où elle se rend aux points de ralliement de son groupe. Où elle croise ses compagnons de luttes, esclaves ou en fuite, certains même bien moins lotis qu'elle. Ces moments où elle partage ses maigres expériences, où elle apprend des plus forts et conseille les plus faibles. Où elle peut parler un peu plus librement et se retirer des conversations en prétextant une quelconque excuse sans qu'on ne lui en tienne rigueur. Où elle n'est plus désormais regardé avec suspicion comme cela a évidemment était le cas au départ. Et parfois, parfois, elle arrive même à croiser le Père Durham, et elle en repart en général le coeur gonflé d'un espoir nouveau - qui s'étiolera au fil des heures suivantes, mais sur le coup, cela lui importe peu.  Ces moments où inconsciemment elle cherche son repère, son point fixe, tout en craignant tout autant qu'elle l'espère de le croiser au détour d'un couloir. Tous ces moments qui font qu'elle est membre de la Nouvelle Inquisition.

Et peut-être plus encore que les quelques minutes volées auprès des siens, il y a les moments où elle s'y rend, les moments où elle en repart. Ces pointes d'adrénalines, bien moins violentes que leurs interventions armées, mais bien plus appréciables pour ses nerfs. Ces moments où toute son attention est portée sur sa discrétion, sur sa propre sécurité et celles de ceux qu'elle rejoint ou vient de quitter. Où elle s'efforce de paraître naturelle tout en prenant absolument garde à ne pas être repérée. Où, en sommes, elle n'a pas le temps de penser au reste, à tout le reste, et où elle ne doit veiller qu'à l'instant présent.

Et c'est exactement à l'un de ces rares moments que la surprend Adem. Alors qu'elle vient de se retourner pour vérifier pour la troisième fois déjà si personne ne la suit. Elle ne l'a pas entendu approcher, elle ne l'a pas vu venir. Elle ne s'aperçoit en réalité de sa présence qu'au moment où il prononce son nom, où ses yeux se posent enfin sur lui. Et l'interpellation est pour elle si violente qu'elle sursaute, qu'elle laisse échapper un petit cri de surprise alors que son cœur fait un bond. Et elle le sent encore battre trop fort à ses oreilles, alors que sa main s'est portée à sa poitrine comme pour tenter de calmer un peu cet organe soudain si agité alors que ses yeux parcourent un instant les alentours pour s'assurer de leur sécurité. "Adem ! Tu m'as surprise." Les mots ont quitté ses lèvres avant qu'elle n'ait eu le temps d'y réfléchir et de les retenir, et aussitôt elle s'en veut. Ses dents viennent mordre lentement sa lèvre inférieur, mais il est désormais impossible pour elle de les reprendre. Pourtant, quel aveux de faiblesse, quelle erreur assumée devant celui qui pourtant s'efforce de lui apprendre à n'en commettre aucune ! Pour quelle petite idiote va-t-il encore la prendre ?!

Mais elle n'a pas le temps de s'y appesantir plus en avant que déjà, il poursuit, sans sembler lui porter rigueur pour cet écart. Pas pour celui-là, oui, mais pour les autres ?... Et ses mots la font blêmir. Alors qu'elle tente pourtant de garder contenance, qu'elle s'efforce de ne rien laisser paraître sur les traits de son visage, où si peu, elle sait que ses joues, qui la brûlaient d'une rougeur gênée la seconde d'avant, sont en train de perdre toutes couleurs. Il veut lui parler. Les mots sonnent durs, douloureux à ses oreilles, alors même que le ton n'a rien de mauvais. Mais il veut lui parler. De quoi ? Pour quoi ? Pour savoir comment elle va ? Pour parler de la dernière attaque ? Pour lui reprocher ses actions... ?

Et elle ne s'en rend pas compte, mais au moment de lui répondre, ses mains sont moites et elles les collent instinctivement contre son corps pour s'en cacher. Et elle ne s'en rend pas compte, mais au moment de lui répondre, son corps s'est mit à trembler, comme une feuille solitaire accrocher à la branche quasi nue d'un arbre et balayer par le vent. Et elle ne s'en rend pas compte, mais au moment de lui répondre, sa voix est aussi blanche que ses joues, alors qu'elle s'efforce pourtant de ne pas une seconde bafouiller. "J'ai encore un peu de temps, oui. On peut aller où tu veux." Et malgré son appréhension, malgré sa peur, oui, une chose ne change pas : elle le suivrait, jusqu'au bout du monde. Où qu'il veuille l'emmener. Quoi qu'il lui veuille. Même si, elle en est certaine, aujourd'hui, ce n'est que pour mieux la rejeter.
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ce message a été posté Jeu 17 Aoû - 19:07


 
Travail de patience


Je l'ai surprise, dit-elle. Je souris, faussement désolé de lui avoir fait peur. Personne n'aime être surpris. Il y a quelques années, pourtant, les surprises faisaient partie des bons côtés de la vie. On surprenait ses amis, sa femme, sa sœur. Anniversaire surprise, retrouvailles ou simples attentions du genre repas ou sorties ;
Aujourd'hui je l'ai surprise et je comprends qu'elle n'ai pas apprécié. Je déteste ça également. Une surprise aujourd'hui, c'est à coup sûr une mauvaise nouvelle. Est-ce pour ça qu'elle affiche cet air méfiant ? Pourtant, c'est juste moi.

"J'ai encore un peu de temps, oui. On peut aller où tu veux."

« Parfait... »

Dis-je, sceptique. Comment prendre ses réserves cette fois ? Savannah est une demoiselle difficile à déchiffrer - ok, je ne suis pas forcément doué pour déchiffrer les demoiselles. Toujours inquiète, rarement fautive, elle a cette capacité à détourner les yeux et/ou à rougir comme si elle était coupable de quelque chose ;
Je fais un tour sur moi-même et, sans doute avec trop peu de prudence, lui indique un banc cassé sur le trottoir non loin. Suffisamment éloigné des habitations.

« Mettons-nous là. »

Je la laisse me suivre et lui fais signe de s'installer là où une seule personne peut s'asseoir. Je vais rester debout. Certainement pas pour renforcer mon autorité. Craignant de l'intimider encore plus, je tente d'adopter une position moins...conventionnelle. Je ne suis pas flic de toute façon.

« T'as par l'air bien. »

Si je lui demande comment elle va, elle est capable de me dire que tout va bien. Je tends la main, en douceur, pour venir en poser le dos sur son front. Pas fiévreuse - mais je ne suis pas non plus médecin. Je l'interroge du regard, espérant avoir une explication. Quoique, ce serait surement mieux qu'il n'y en ai pas. Je ne veux pas qu'elle ait plus d'ennui que son statut d'esclave.

« ...Tu as encore été très brave, l'autre jour. Je suis fier de toi. »

Parce que si j'espère qu'aucun problème n'est responsable de cette mine déconfite qu'elle affiche, je sais que la dernière action de la NI fut traumatisante pour elle. Je le sais car j'y étais. Personne n'en est sorti indemne. Savannah et moi sommes vivants mais les images qui restent en mémoire sont autant de souffrances qui s'ajoutent aux blessures physiques que nous avons rapportés ;

Là, d'un coup d’œil à la jeune femme, elle a surtout l'air fatiguée. Effrayée aussi. Mais pas blessée.
Je finis par me poser au sol, à ses côtés, obligé de lever les yeux pour croiser les siens. Je souris. Je ne l'avais jamais regardée de si bas ... elle n'est pas plus impressionnante. Et toujours aussi fragile, d'apparence.

« Tu sais que tu peux tout me dire. Hm ? Ton frère va bien ? »

Dis-je en masquant toute amertume.
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ce message a été posté Ven 1 Sep - 20:20
Elle est tendue. Si tendue que ses muscles lui font mal. Que les cicatrices tirent sur sa peau et raidissent tout son corps. Et cela se traduit par des mouvements saccadés quand, après un regard rapide, elle se dirige vers le banc qu'il lui indique. Enfin, le banc... Les planches de bois assemblées qui ont du porter ce nom là un jour, et qui grincent d'un son inquiétant quand elle s'y assoit. Un bruit qu'elle assimile, alors que tous ses sens sont toujours en alerte, mais qu'elle n'entend pas tant elle est concentrée sur Adem. Sur toute la personne d'Adem. Sur la posture, alors qu'il s'approche mais ne s'assoit pas et qu'elle a presque douloureusement conscience de sa présence à ses côtés. Sur le ton de sa voix, alors qu'il s'adresse à elle et que, une fois n'est pas coutume, elle n'écoute que lui. Sur les expression de son visage, ou du moins de ce qu'elle peut en voir alors que, comme souvent, elle n'ose relever les yeux sur lui. N'ose pas croiser son regard. Et répond à peine, du bout des lèvres, lorsqu'il fait mine de s'inquiéter pour elle : "Non, non... Ca va, ça va...""

Elle est presque certaine qu'il ne l'a pas entendu et, quelque part, elle en serait presque soulagée si tel était le cas. Parce qu'elle n'a pas vraiment envie de lui mentir. Et qu'elle sait bien, au fond, qu'elle vient de le faire. Mais elle a peur. Peur, parce qu'elle sait ce qui va immanquablement suivre. Peur, parce qu'elle ne comprend pas pourquoi il agit ainsi. Pourquoi il se montre soudain si aimable alors qu'elle sait qu'elle ne mérite que réprimandes. Et c'est mille pensées qui passent dans son esprit en quelques secondes à peine. Est-ce qu'il joue avec elle ? Est-ce qu'il essaie de la mettre en confiance, simplement pour porter plus fort le prochain coup ? Est-ce qu'au contraire, il la ménage pour lui annoncer la mauvaise nouvelle de sa radiation de la Nouvelle Inquisition ? Car après tout, si c'est lui qui l'y a fait rentrer, ce ne serait que logique que ce soit à lui que le père Durham est demandé... Car c'est de cela dont il s'agit, n'est-ce pas ? Elle est trop instable, trop dangereuse, trop... "...brave..." ? La phrase, le mot, coupe aussitôt court à toutes ces pensées qui se percutent sous con crâne. Elle a été.. quoi ? Non. Non, il doit se tromper, très certainement. Et elle voudrait protester, ne serait-ce que bafouiller son incompréhension totale. Mais si elle ne l'exprime pas, celle-ci doit très certainement se lire sur ses traits. Dans ses yeux écarquillés. Dans sa bouche entrouverte qui ne laisse passer un mot. Dans ce regard qu'elle a enfin oser relevé pour seulement mieux le dévisager.

Et c'est parce qu'il l'a soufflé ainsi, parce qu'elle est à proprement parler abasourdie, qu'elle suit exactement son mouvement lorsqu'il se déplace. Qu'elle baisse même la tête, pour la première fois peut être, certainement, pour continuer à le garder en vue. Et ce n'est que lorsqu'il parle de nouveau qu'elle cligne des yeux, qu'elle arrive à sortir de cet état total de stupeur dans lequel il l'a plongé. "Je n'ai pas du tout été brave, j'ai été ridicule ! J'ai été dangereuse..." Elle ne devrait pas, elle ne devrait pas le dire ainsi, pas à lui. Il la complimente, lui reconnaît des qualités, et voilà qu'elle voudrait se discréditer ? Mais il doit comprendre. Il doit comprendre, parce qu'elle ne veut plus jamais être un poids pour lui. Plus être un danger. Ne plus le blesser, comme elle a blessé ce Phénix. Comme quand elle lui a tiré dessus, dans les mines...

Son regard se détache de lui, soudain. Ses mains se crispent sur ses genoux, avec une telle force qu'elle enfonce ses ongles dans le tissus rêche de son pantalon, qu'elle se blesse presque, sans même s'en apercevoir. L'image est revenue devant ses yeux, avec une rare violence. L'image est revenue devant ses yeux et lui a soulevé le coeur. Elle ne veut plus la voir, plus jamais ! "Je ne veux plus te faire de mal. Plus jamais..."

Inconsciemment, elle occulte la question sur Jackson, parce que qu'est-ce qu'elle pourrait répondre ? Que son frère est un traître, que son frère est un Phénix ? Non. Non, elle s'y refuse. Le dire serait bien la pire des choses. Cela rendrait les choses réelles.

Et les mots sont ceux d'un enfant, la voix trop aigue le signe qu'elle se retient. De quoi ? Elle ne sait pas elle-même. Qu'elle retient les tremblements, qu'elle retient son coeur qui bat trop vite. Qu'elle voudrait qu'il la blâme, pour qu'elle n'ait plus à le faire elle-même...
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Re: [Terminé] Notre relation est un travail de patience
ce message a été posté Mar 5 Sep - 18:06


 
Travail de patience


Je pensais que l'évocation de son frère - dont je ne me souviens plus le prénom, si je l'ai un jour su - pourrait l'aider à s'ouvrir un peu. Sans aller jusqu'à imaginer que Savannah puisse se détendre, j'aimerai qu'elle apprenne à souffler. Au moins en ma présence, je me fiche de son attitude face aux autres : je veux pouvoir discuter sans avoir à peser chaque terme avant de l'articuler ;
Peine perdue. Je la vois se crisper deux fois plus, cherchant en vain les choses à ne pas dire qui sont déjà sorties de ma bouche.

La jeune femme prend alors la parole et je cerne enfin son malaise.

"Je n'ai pas du tout été brave, j'ai été ridicule ! J'ai été dangereuse..."

« ...arrête, c'est faux. »

Si cela vous surprend, permettez-moi d'insister : je suis sérieux. Savannah n'a pas été ridicule, pas plus que tous les autres. Si j'ai abattu un sorcier, j'ai manqué de mourir une dizaine de fois et, de mémoire, je n'ai sauvé aucun de mes alliés. C'est à peine si je suis parvenu à sauver ma peau !

La jeune femme, de plus en plus perturbée après chaque action de la NI, semble cumuler les cauchemars et perdre confiance sans arrêt. Je fronce les sourcils, contrarié de la voir si dure avec elle-même.
Non Savannah n'est pas une guerrière amazone. Mais c'est l'union de nos petits courages qui nous permet d'intervenir et de faire parler de nous. De montrer, inlassablement, que les moldus ne resteront pas silencieusement soumis.

Je m'apprête à défendre ce point de vue - pour ce qu'il vaut - quand la blondinette me prend de vitesse.

"Je ne veux plus te faire de mal. Plus jamais..."

Machinalement je ramène une main à mon épaule. Ça va beaucoup mieux. Et je sais que j'aurai toujours mal, mais ce n'est pas si grave. J'observe Savannah avec tendresse, presque amusé de voir qu'elle se torture encore avec ça ;

« Tu ne m'as jamais volontairement fait de mal. Écoute, c'était un accident, ça arrive. Ça arrivera encore. Tu crois être la seule à faire des erreurs ? Tu crois vraiment que nous sommes tous sûrs de nous, efficaces et utiles sur le champ de bataille ? »

Je me redresse et me pose à côté d'elle - quitte à la bousculer sur le peu de banc qu'il reste - avant de passer mon bras sur ses épaules. Je la serre contre moi et fixe le paysage gris et citadin devant nous.

« Moi je suis fier de toi. A condition que tu apprennes à te faire confiance. Tu fais des erreurs alors tu doutes. Tu doutes, donc tu fais des erreurs. Il faut apprendre à assumer ce que l'on est, et admettre de dont tu es capable sinon ce cercle infernal ne s'arrêtera jamais. On dit qu'il faut savoir provoquer la chance. J'estime qu'il faut d'abord arrêter de provoquer la poisse. »

Je tourne le visage vers elle et, partagé entre le besoin de la secouer et l'envie de la rassurer, je souris et demande avec l'autorité qu'elle me connait :

« Tu saisis ? Tu vas croire en toi, d'accord ? »

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Re: [Terminé] Notre relation est un travail de patience
ce message a été posté Mar 3 Oct - 20:41
Heureusement, elle ne voit pas son mouvement à l'évocation de cette blessure qu'elle lui a infligée. Excellente nouvelle, car si elle s'était aperçu de son mouvement, elle se serait sans aucun doute laissé de nouveau submergé par la culpabilité sans vraiment écouter. Elle aurait sans doute même oublié tout le reste. Elle aurait peut-être même revu le sent, entendu le cri, senti les odeurs et la poudre et le poids de l'arme dans ses mains... Mais non, elle ne le voit pas. Elle est bien trop concentrée sur ses pieds. Ou, plutôt, elle se refuse à lever les yeux vers lui. Comme si échapper à son regard, à ce sourire qu'il lui adresse lui permet de mieux écouter les mots. De mieux les enregistrer. Un instant, pourtant, elle est tentée de protester. De nier ses affirmations, de se défendre de ses compliments. Mais elle ne le fait pas. Elle enregistre les mots, silencieuse et même immobile, presque sous le choc. Parce que ce qui sort de la bouche de Adem ne peut être que la vérité. Pas qu'elle le pense incapable de mentir, non - elle n'est ni naïve à ce point, ni idiote, et ils sont tous obligés de mentir pour survivre dans ce monde dominé par les démons, elle ne le sait que trop bien – mais elle sait, elle est persuadée qu'il ne lui mentira jamais, à elle. Il ne l'a jamais fait, et elle sait qu'il ne le fera jamais. Ou tout du moins en est-elle convaincue.

Mais en être si profondément persuadé ne change pas, bien au contraire, le choc que lui procure ces mots. Comme si son cerveau avait, comme tant d'autres choses, du mal à les imprimer. Personne ne lui a jamais dit de telles choses. Personne, et encore moins avec autant de convictions. Pour Jackson, elle est la petite sœur à protéger et, même si elle n'est désormais plus une enfant, elle se complet parfaitement dans ce rôle. Pour les autres membres de la Nouvelle Inquisition, elle est au mieux une amie, une oreille un peu attentive quoi que souvent distraite, au pire un boulet que l'on traîne dans des missions suicidaires – et une seconde, l'image d'une usine et des colonnes de moldus réduits en esclavages se dessinent devant ses yeux, qu'elle chasse aussitôt, renvoyant dans les confins de sa mémoire, s'attendant ce que comme le reste, elle soit purement et simplement absorbée dans le néant de ses souvenirs. Mais jamais on ne lui a parlé ainsi. Jamais on ne lui a dit qu'elle était forte, qu'elle était même plus que cela : qu'elle était utile. Qu'on comptait sur elle, personnellement. Qu'on la croyait capable de quelque chose. Pas comme simplement un soldat parmi d'autre. Et pas de n'importe qui.

Elle ne sait même pas rendu compte qu'il l'avait repoussé sur un coin plus étroit encore de son banc défoncé, pas même qu'il avait passé un bras autour de ses épaules. Pas vraiment consciente de son corps, elle ne s'est pas tendue, et c'est presque machinalement qu'elle l'a laissé faire, qu'elle s'est même, une seconde, appuyée sur lui alors qu'il l'a rapprochait. Pas de tensions, plus de tensions, juste sa présence, cette chaleur, et son odeur rassurante... Autant de sensations qui la rassurent, la calment, presque, et aident à faire passer la pilule des mots qui sont pour elle d'une brutalité évidente. Pas dans le sens où ils l'agressent, non. Mais ils sont tellement énormes à ses oreilles !

Et elle ne raccorde à la réalité physique que lorsqu'il s'éloigne, alors qu'elle n'avait même pas vraiment conscience de sa proximité. Une seconde, son corps se raidit, prêt à s'opposer à cet éloignement, si peu désireux à quitter ce confort offert, mais l'instant passe aussi vite qu'il est arrivé et c'est sans même s'interroger sur cela, elle relève enfin les yeux vers lui. Pour voir les lèvres d'Adem formuler les mots au moment où elle les entend, preuve supplémentaire que tout ceci est bel et bien réel. Qu'elle n'est pas en train de l'imaginer.

« Tu saisis ? Tu vas croire en toi, d'accord? »

Et elle hoche la tête. Elle hoche la tête, parce qu'elle ne peut pas faire autrement qu'approuver. Qu'approuver sans un mot, tout d'abord, alors qu'ils sont bloqués dans sa gorge par une émotion étrange, qui lui tord un peu l'estomac mais lui donne envie de continuer, continuer encore plus. Croire en elle. Croire en elle. Elle peut le faire. Elle peut le faire, parce qu'il le lui demande. Parce que depuis le départ, depuis leur toute première rencontre, il a cru en elle. Il la pousse, toujours, à se surpasser. A avancer. Et lorsqu'elle trébuche, il est toujours là pour la relever.

« Et toi, tu vas croire en moi ? » Une question essentielle, mais, étrangement, bien moins demandeuse que d'habitude. Même si la voix est légèrement rauque, enrouée, et qu'elle tremble un peu. Après ce qu'il vient de dire, elle ne doute pas et les mots sont plus de la rhétorique qu'une véritable demande. Il croit en elle. Assez pour l'avoir introduite dans le mouvement, assez pour lui avoir permis de les aider. Assez pour aujourd'hui encore, prendre sur son temps pour s'occuper d'elle. Alors elle va croire en elle aussi. Elle va le faire, vraiment. Et elle se promet, avec une force d'auto-conviction qu'elle ne se souvient pas avoir jamais eu, de continuer à croire en elle. Tant qu'il sera à ses côtés pour la guider, elle ne peut qu'aller sur le bon chemin.
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Re: [Terminé] Notre relation est un travail de patience
ce message a été posté Dim 29 Oct - 22:25


Travail de patience


L'exercice est difficile avec Savannah. Il le sera toujours. Sa complexité est un paradoxe, c'est un cercle vicieux, une épreuve que beaucoup auraient abandonnée je crois. Mais je n'en suis pas capable. Je me suis attaché à la jeune femme, bien qu'elle soit l'opposé des caractères qui ont tendance à retenir mon attention ;
Craintive, soumise, discrète, naïve. Et cette totale absence de confiance. Je sais pourtant que Savannah me suivrait au bout du monde - et je ne saurai pas expliquer pourquoi !

La serrant un peu plus contre moi, je laisse mes propos faire leur cheminement jusqu'à ses pensées. Je sais qu'elle m'écoute. Je sais qu'elle veut me croire car tout ce que je dis paraît important à ses yeux.

Si elle savait. Si elle savait ce que j'ai pu être. Si elle savait quelles sont les intentions qui me motivent vraiment : juste moi. Égoïste, calculateur, fourbe. Je ne suis qu'un survivant. Personne ne survit en restant innocent - surtout que je ne l'étais pas.
Personne, sauf elle sans doute.

« Et toi, tu vas croire en moi ? »

Ses yeux suppliants me dérangent mais je ne sais pas détourner le regard. Je lui trouve un courage nouveau, unique. Sav a cette pénible capacité à faire de moi un homme qui doute. Qui culpabilise. Qui s'inquiète.

Je m'inquiétais tant pour les miens. Pour ma sœur. Je suis tellement inquiet pour Savannah aujourd'hui, je déteste ça. Et je hais profondément sa façon de remettre en question mes talents de menteur ;

« ... je le ferai. Je te le promets. Je le ferai mais c'est important que tu sois la première à le faire. On ne gagne la confiance des autres que lorsqu'on a assez d'estime pour soi. »

Je suis dur, je l'ai toujours été. J'espère qu'elle a quand même conscience que je perds ce temps et ces paroles parce que je tiens à elle. Uniquement pour ça.

« Et puis, je crois déjà en toi. Sinon tu ne serais pas là. Je sais que tu es capable de surmonter tes démons. Quand ce sera fait, je ne douterai plus jamais. »

Difficile d'être réconfortant, je n'ai jamais su l'être. Je le veux, c'est déjà pas mal. Je frotte son bras dans un geste qui se veut encourageant et mes lèvres viennent se poser sur ses cheveux dans un geste sincère.

Ça ira. Elle y arrivera. Il le faut.
Je ne veux pas avoir à affronter sa perte ;

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Re: [Terminé] Notre relation est un travail de patience
ce message a été posté Jeu 9 Nov - 23:30
Une fois de plus, elle hoche la tête. Elle hoche la tête à ses mots, elle approuve chacune de ses paroles. Même quand ce n'est pas exactement ce à quoi elle s'attendait. Même quand ça écorche un peu ses oreilles, que ça râpe les recoins de son esprit. Même quand ce n'est pas exactement ce qu'elle voudrait entendre - parce que, non, ce n'est pas exactement ce qu'elle voudrait entendre - elle ne recule pas. Ne se tend même pas vraiment, dans cette étreinte qu'il lui offre, même maintenant qu'elle en a parfaitement conscience.

En réalité, elle a l'impression de digérer. De digérer, et d'accepter. D'accepter le fait que cela doit venir d'elle-même. Qu'elle ne peut pas que compter sur lui, qu'elle doit aussi apprendre à avancer, seule. A le suivre, encore, parce qu'elle ne saurait faire autrement ; mais qu'Adem n'avancera que toujours plus vite s'il n'a pas sans cesse à se retourner pour veiller sur elle. Mais qu'il ne cessera pas pour autant, parce qu'il tient à elle, et cette pensée la réchauffe bien plus que la main passée autour de ses épaules, bien plus que n'importe quel geste...

N'importe lequel, vraiment ? L'idée s'efface aussi vite que naît sur ces joues une soudaine rougeur au baiser qu'elle sent être déposé sur ses cheveux. Un geste que Jackson a fait des dizaines, des centaines, des milliers de fois, mais qui n'a jamais fait accélérer son coeur comme Adem vient de le faire. Ce n'est rien, ça ne dure qu'une seconde, mais c'est suffisant pour qu'elle ait l'impression que sa peau brûle soudain d'un feu qui n'a rien de désagréable si ce n'est la gêne qu'il lui procure. Une seconde. Parce que le moment est juste bon. Parce qu'elle se sent juste bien. Même si elle met quelques instants à se reprendre et quelques secondes de trop qu'il n'aurait fallut pour répondre sans l'émotion qui l'a prise à la gorge.

Pourtant, elle y parvient. Avec un sourire léger sur les lèvres, une légèreté dans la voix qu'il est bien le seul depuis des mois à pouvoir lui donner. Que seul Jackson avait pu lui donner, avant qu'elle n'apprenne... avant. "Je le ferai. Je vais prendre confiance en moi. Je vais avoir confiance en moi. Et tu n'auras plus à douter."

Il y a dans ces mots une force de conviction qu'elle ne pensait pas même avoir. Une force de conviction qu'elle n'est surtout pas certaine de pouvoir conserver. Mais elle n'y pense pas en cet instant. Parce qu'elle veut simplement avancer, toujours. Et qu'elle ne veut plus qu'Adem le pousse, mais qu'elle veut le suivre, l'accompagner, pour gagner leur combat. Qu'il continuera à veiller sur elle, parce qu'elle sait, elle comprend, enfin, qu'elle compte, au moins un peu, pour lui. Et qu'elle ne faillira pas. Qu'elle ne le trahira pas. Et qu'elle gagnera son entière confiance. Elle fera tout, tout pour ça...
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