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❝ Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut ❞
 :: Royaume-Uni :: Avalon :: Les fiefs Sang-pur
Salomé Yaxley
HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ?
Salomé Yaxley
https://filetdudiable.forumactif.org/t130-salome-yaxley https://filetdudiable.forumactif.org/t97-salome-yaxley https://filetdudiable.forumactif.org/t129-salome-yaxley
Messages : 528
Date d'inscription : 09/09/2016
Célébrité : Alice Englert.
Crédits : Wild life

Double compte : Sam Callaghan • Maddox Macnair • Maxime Sabordage

Age : Vingt-sept ans.
Sang : Sang pur.
Statut : Veuve, célibataire qui refuse d'avouer ses sentiments.
Métier : Chanteuse, potionniste pour arrondir les fins de mois.
Baguette : 27,2 centimètres, bois de charme et crin de licorne.
Epouvantard : Un homme léchant un couteau couvert de sang.
Dialogue : mediumpurple
your head on a platter
Dernière enfant de la fratrie Yaxley • Jeune fille bien élevée qui s'est émancipée du chemin tracé pour elle afin de poursuivre sa passion pour le chant et la musique • Vend quelques potions cosmétiques et de soin, en marge du chant • Jeune veuve depuis le 14 mai 2047, après moins d'un an de mariage à Murphy O'Ryan, elle ne s'est toujours pas remariée • Flegmatique et réservée, avec un côté mordant toujours présent
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Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
ce message a été posté Sam 19 Aoû - 5:51
Le 19 juillet 2046

La lune est belle, ce soir.

Croissant-faucille dans le ciel embrumé, cachée derrière quelques nuages joueurs. La brune a le nez levé vers les cieux, enfermée dans un bien artificiel silence. Isolée non loin des bassins de la cour de la maison Yaxley, depuis au moins une heure. Enfermée dans une magique bulle de silence, afin d’ignorer les bruits de la fête. Afin d’ignorer ses amis, sa famille, sa parenté plus ou moins éloignée, en train de fêter son mariage.

Salomé O’Ryan.

La jeune femme baisse la tête vers sa main gauche, y contemple l’alliance qui orne désormais son doigt fin. Simple anneau d’or blanc, sans diamant, sans fioriture, qui représente tous les voeux prononcés au cours de la cérémonie. L’excitation d’il y a un an a laissé place à l’angoisse, il y a déjà des mois de cela, à ce désir de fuir jusqu’au bout du monde afin d’éviter la finalité de ces fiançailles, à ce besoin de transgresser. Pourtant, rien de tout ça. Elle est là, bien là. Elle n’est pas partie. N’a pas fuit. Et lorsqu’elle a croisé le regard d’Hélios, elle a rougi tout autant que lui, leurs regards défiants rivés l’un dans l’autre, mais n’a rien dit. Voeux prononcés sans faillir, sans bégayer, alliances échangées sans que quiconque tremble, et en lieu et place d’un baiser passionné, à peine des lèvres qui s’effleurent et qui se détournent pour une bise sage. Sur une joue fraîchement rasée.
Elle a entendu quelqu’un rire, d’un rire méchant qui résonne encore dans son esprit, comme un carillon fantômatique.
Sally retire l’alliance, doucement. Contemple sa main nue. La remet, avec la même douceur, sans savoir ce qu’elle en pense. Si c’est mieux ainsi. Silencieuse, toujours, quasi immobile, dans sa robe blanche qu’elle ne se soucie pas de tacher, assise à même l’herbe. Elle ne s’est pas reconnue, de toute façon, lorsqu’elle s’est vue, dans cette robe qui a demandé des mois à surveiller sa ligne afin d’être certaine d’y entrer le jour J. Robe qui lui a donné l’impression d’être une femme-enfant, de la rajeunir plus qu’autre chose, alors qu’elle voulait avoir l’air d’une femme. « Mais qu’est-ce que j’ai fait », qu’elle murmure, avant d’enfouir sa tête dans ses mains. Elle repense à Arsenia Sabordage, à ses mots-sentences qui se mêlent au rire méchant, écho l’un de l’autre : On ne se défait de son mari que lorsque la mort décide de l’emporter, ne vous trompez pas.

Isolée dans sa bulle de silence, elle n’entend pas les bruits de pas dans l’herbe, ne porte pas attention à l’ombre qui s’étire. Elle ne voit pas Murphy qui, lentement, s’approche d’elle. Elle le remarque uniquement lorsqu’il apparaît dans son champ de vision, vision d’ailleurs inattendue qui la fait sursauter avec tant de vigueur qu’en se relevant, elle met un pied dans le bassin devant lequel elle était assise.

Et y tombe toute entière.

Spoiler:
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Re: Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
ce message a été posté Dim 20 Aoû - 16:07
Il y est des moments dont on se souviendra toute sa vie. Des musiques qui tourneront encore et encore dans les esprits. Des odeurs qui ramèneront à revivre toutes ces sensations. Des images qui resteront graver, qu'on pourra voir et revoir en fermant simplement les yeux, en les invoquant simplement avec un peu de volonté. Des images qui nous feront revivre ce moment parfait, qui nous feront rêver, encore et encore. Qui apporteront du réconfort dans les moments difficiles, qui apporteront un peu plus de joie encore dans les moments déjà heureux. Des moments parfaits que l'on ne voudrait échanger pour rien au monde.

Et force est de reconnaître que ce second mariage ne le sera certainement pas. Il aurait dû pourtant avoir le potentiel pour l'être, vraiment. La journée précédant la cérémonie s'est étonnement déroulée sans accrocs ; Kenny a bien faillit piquer une crise de nerfs quand les rubans servant à la décoration se sont avérés être orchidée et non parme, mais le problème s'est très vite réglé. Il a bien cru ne jamais parvenir à s'habiller, alors que son bras toujours blessé lui refusait certains mouvements et que Ian s'était contenté de l'observer, assit dans un siège, à rire sous cape de ses difficultés en invoquant une possible nervosité qui n'avait bien entendu rien d'une réalité. Il avait même du gérer un caprice de diva de Heather, auquel il n'avait pas compris grand chose, mais qui l'avait obligé à accéder à la moindre de ses requêtes - quelque chose comme un problème d'éclairage à l'endroit même où elle devait chanter lors de la fête en l'honneur des nouveaux époux. Et encore, ne s'était-il pas occuper des détails, la famille Yaxley prenant à charge d'organisation tout ce qui aurait pu troubler le reste de cette journée. Et, des échos qu'il en avait eu, rien n'avait eu de réel effet néfaste sur son bon déroulé.

Mais il n'y avait pas eu de feu d'artifice. Pas même d'étincelle, en réalité, qui aurait pourtant dû s'allumer au creux de sa poitrine, dans le secret de son coeur. Rien. Et alors que son premier mariage s'était déroulé dans des conditions bien plus précaires, alors qu'ils étaient enfermés, retranchés, rationnés, alors qu'ils avaient dû faire avec rien, ou presque, lui restait ce soir l'impression persistante qu'il avait malgré tout était plus réussi. Il faut dire que Salomé n'était pas Alexianne. Il le savait, bien sûr, et malgré les plaisanteries sans humour de Ian et d'Heather, il n'avait jamais eu l'intention de remplacer sa première épouse. Mais Alexianne semblait, lors de leur mariage, accomplir un rêve éveillé ; le manque d'enthousiasme de Salomé lui faisait presque penser que la jeune femme vivait ce soir un vrai cauchemar. Et il se demandait combien de personnes exactement avait eu la même impression. Lui aussi avait entendu le rire - qu'il avait arbitrairement attribué à Maddox, mais il ne pensait pas non être réellement loin de la vérité avec cette supposition. Lui avait subi la distance de son jeune épouse lors de la soirée. Et lui, bien sûr, avait perdu sa trace alors que Salomé s'était visiblement éclipsée depuis de nombreuses minutes déjà.

Il lui avait laissé l'espace nécessaire, du moins au début. Avait attendu, discutant avec Daniel, avec Ian, avec Heather, allant d'un groupe d'invités à un autre, recevant félicitations sincères ou ironiques, échangé quelques plaisanteries avec quelques personnes présentes, s'être assuré que personne n'avait manqué de rien. Bref, il avait joué le rôle du jeune marié modèle, même s'il n'était plus si jeune que ça, il fallait bien l'avouer ; et quoi de mieux que de voir cette jeunesse, les amis de Salomé, s'ébattre sur la piste de danse pour s'en rendre compte ? Cela ne le gênait pas outre mesure, cependant ; son âge n'avait pour lui jamais été un problème. Mais l'absence de Salomé commençait à l'être. Et si Murphy n'en était pas à s'impatienter, il ressentait malgré tout une légère inquiétude face aux minutes qui s'écoulaient pendant lesquels la jeune femme ne se montrait toujours pas. Après tout, même si les lieux étaient sécurisés, les temps n'étaient plus vraiment à l'insouciance qu'ils avaient connu ces dernières années. C'est sur cette pensée que Murphy prit finalement congé de son interlocuteur, bien décidé à retrouver celle qui portait désormais le nom de Mrs O'Ryan.

Il cherchait déjà depuis quelques minutes, s'éloignant toujours plus des rires et de la musique, quand, enfin, il pu l'apercevoir. Elle était là sa jeune épouse, assise sur le rebord d'un bassin. Elle était là, seule, inconsciente de sa présence, sa robe blanche formant autour d'elle comme un halo. Elle était là, simplement, belle, presque irréelle. Et Murphy ne pu que prendre quelques secondes pour la contempler, graver cette image dans son esprit, pour ne pas prendre le risque d'un jour l'oublier - à défaut d'avoir une cérémonie qui méritait tel traitement, avant d'enfin s'avancer. Sans prendre spécialement la précaution d'être discret ; précaution qui aurait été somme toute parfaitement inutile, Salomé étant vraisemblablement bien trop plongée dans ses pensées pour remarquer sa présence.

Cependant, s'il s'attendait à la surprendre, il ne s'attendait très certainement pas à une réaction aussi violente de sa part. Et il n'a pas même le temps de prononcer les mots qu'il avait préparé qu'il voit son mouvement de surprise se terminer de la plus tragique des façons qu'il soit - du moins cela est-il vrai pour la robe signée Zabini qu'elle porte ce soir - et que sa propre exclamation -"Attention !" - pour prévenir la catastrophe se retrouve parfaitement inutile. Aussitôt Murphy est-il cependant à ses côtés, appuyé sur le rebord de ce bassin et s'appuyant, malgré la douleur réminiscente provoquée par les nombreuses blessures récentes sur son bras droit, tandis qu'il lui tendait pour qu'elle se relève sa main gauche. Sa propre tenue s'imbibaient peu à peu d'eau, mais peu importe. Il se doit, bien sûr, de la sortir de là.

"Venez, prenez ma main... Je ne voudrais pas que vous attrapiez froid." Et, le tout, sans rire, s'il vous plait. Car si, quelques instants auparavant, la vision d'une Salomé plongée dans de lointaines pensées lui avait paru enchanteresse, la vision d'une Salomé trempée, tombée dans un bassin dans sa jolie robe de mariée, avait quelque chose de parfaitement risible. Cependant, il était bien conscient que commencer leur mariage, quelques heures à peine après la cérémonie, sur de telles moqueries, ne pourrait qu'être préjudiciable sur la suite de leur entente. Aussi Murphy mettait-il toute sa concentration à garder sur son visage l'expression la plus neutre possible. Et se dépêcha-t-il de sortir la baguette qu'il avait bien sûr conserver sur lui pour faire apparaître au plus vite de quoi couvrir la jeune femme - et, surtout, pouvoir détourner son visage avant qu'un quelconque rictus ne puisse le trahir. Il n'avait pas spécialement envie de mettre son tout nouveau foyer dès à présent en danger.
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Re: Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
ce message a été posté Jeu 24 Aoû - 1:43
Elle n’a pas entendu son arrivée, ni ensuite son cri, lui sommant de faire attention. Son propre cri s’étrangle dans sa gorge alors qu’elle rencontre la surface froide de l’eau. Heureusement, le bassin n’est pas creux et elle refait surface rapidement, les mains et les fesses bien appuyées au fond, dans les cailloux, la boue et les algues. Son maquillage barbouillant ses joues, ses cheveux superbement coiffés entièrement trempés, comme tout son corps. Incapable de se relever, statue figée sans le geste, incapable de comprendre tout ce qui se passe. Elle est tombée. Dans l’eau. « Venez, prenez ma main... Je ne voudrais pas que vous attrapiez froid. » La sorcière regarde l’homme, les deux pieds déjà dans le bassin sans se soucier une seule seconde d’également mouiller ses beaux habits de noces, et prend volontiers sa main afin de se relever. Elle patauge et sort péniblement de l’eau, en tenant étroitement son bras, et une fois hors du bassin, elle n’ose pas regarder Murphy en face. Que son habit, mouillé aux jambes et de plus en plus au niveau des bras et du torse. Que son autre bras, blessé, qui ne se remettra peut-être jamais des sorts encaissés lors de l’attaque de la Place de l’Ascension. Un homme qui a deux fois son âge. Estropié, désormais. Son mari. « Vous, vous, vous êtes trempé », balbutie la jeune femme, encore sous le choc. Sans se rendre tout à fait compte qu’elle-même est plus que trempée. Sans y accorder d’importance, d’abord, alors que l’information n’a pas encore traversé le choc de la chute.

Une veste se dépose sur ses épaules (vraisemblablement celle de son mari), mais elle secoue un peu celles-ci, comme pour repousser le vêtement au parfum masculin, celui qui lui rappelle la chaleur de la joue de Murphy, contre ses lèvres. Sans succès. Salomé observe un instant le désastre qu’est devenue sa parfaite robe, création née des mains d’Amleth Zabini, ayant coûté rubis sur l’ongle. Un trésor de dentelles aériennes, désormais devenu ramassis informe taché de nénuphars, de boue et d’herbes, qui ne cache plus grand chose des sous-vêtements aussi délicats que minimalistes enfilés sous la robe en question. Elle croise les bras sur sa poitrine, dans un pauvre essai pour la cacher à son fiancé époux. Comme s’il y avait quoi que ce soit à cacher, de toute manière, elle qui tient plus de la planche à pain que des pains en question. Un reniflement. Ses longs cheveux entourent son visage, comme des algues humides. « Cass-Cass-Cassandra va me t-t-tuer. » Elle éclate en sanglots, la tête contre le torse de Murphy, et cette fois fermement accrochée à sa chemise, trouvant pour la première fois un réel réconfort dans la présence de l’homme. « Je suis désolée, Murphy », qu’elle articule difficilement entre deux inspirations saccadées et brisées par les tremblements, sans toutefois réussir à se calmer, ou à tarir ses larmes.
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Re: Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
ce message a été posté Mar 5 Sep - 23:36
La soirée n'est pas froide, à proprement parler. Peut-être le serait-elle pour quelqu'un ayant grandit dans des pays bien plus chaud, habitué à des températures plus élevées. Ce qui n'est pas son cas ; né en Irlande, grandit en partie en Ecosse, la guerre... Autant de situations qui, aussi éloignées dans le temps soient-elles, lui avait appris à supporter bien plus que cela, et ce n'est pas la fine brise d'une nuit de juillet qui allait le faire frissonner. Mais ça, bien sûr, c'était sans compter l'eau qui, à vrai dire, n'était pas vraiment prévue au programme de cette belle soirée. Pourtant, Murphy ne se soucis pas vraiment de sa tenue, ni même du froid qui vient mordre sa peau, quand il se déleste de sa veste d'un geste qui aurait été bien plus prompt s'il avait eu l'usage de ses deux bras pour la céder à sa jeune épouse. Pas plus qu'il ne s'en soucis quand, bien plus surprit qu'il ne veut le laisser paraître par la soudaine proximité de Salomé, il est bien forcé de l'accueillir dans ses bras. Et il s'en soucis encore moins quand il se rend compte qu'elle est purement et simplement en train de pleurer toutes les larmes de son corps, là, juste contre lui. Juste au creux de ses bras.

La sensation est étrangère et même carrément étrange. Un choc, auquel il ne s'attendait pas. Un instant, même, il est désemparé, ne sait pas quoi faire. Depuis combien de temps n'a-t-il pas dû réconforter quelqu'un ? Ian n'a certainement pas besoin de ce genre de contacts ; leurs rapports, charnels ou verbaux, quand le loup-garou ne va pas bien, ressemblent plus à des combats qu'à de quelconques étreintes. Heather, quant à elle, a plus tendance à hurler pendant des heures, ou à jouer à la reine des glaces. Quant à Caem... Il a toujours tout fait pour l'endurcir, et de telles effusions n'ont clairement jamais été dans ses objectifs d'éducations. C'est une situation qu'en réalité, il n'a pas connu depuis Alexianne. La révélation est fort troublante ; son coeur, une seconde, manque un battement alors qu'il a l'impression d'être revenu des années en arrière. D'être bien plus jeune, moins aigri, peut-être. D'être apprécié, aimé, même, par une jeune femme délicate pour qui lui-même avait su développer une certaine affection... Bien loin, donc, de la réticence dont Salomé fait montre en général face à lui.

Sauf ce soir. Et malgré une seconde d'absence, c'est sans une hésitation qu'il a refermé les bras autour de la frêle silhouette de celle qui est désormais sa femme. Avec une douleur à l'épaule qui lui rappelle ce qu'il est désormais - vieux, si vieux... et aigri, aussi, à sentir une certaine satisfaction dans l'abandon de Salomé ? Sentiment dont il prend conscience sans même en culpabiliser, mais qu'il s'efforce de faire taire avec toute la force de l'habitude alors qu'il tente de consoler Salomé. "Ce n'est rien, allons... Vous êtes toujours magnifique." Et il ne s'agit en rien d'un mensonge, il faudrait bien plus qu'un peu d'eau pour altérer la beauté de la jeune femme. Malgré cette robe magnifique désormais inutilisable, malgré son maquillage dégoulinant, malgré sa coiffure défaite, malgré l'eau, malgré l'herbe... Et Murphy, déjà, s'éloigne quelque peu. Pour la regarder. Lui offrir un sourire, aussi, qui atteint même ses yeux. "Vous savez, lors de ses noces, Heather a changé pas moins de quatre fois de tenues. Je peux vous escorter discrètement jusqu'au manoir ; personne ne s'étonnera de vous voir changer, d'autant plus que vous serez toujours plus resplendissante. Peut-être même pourrais-je appeler l'une de vos soeur, ou de vos amies, pour qu'elle puisse vous aider ? A moins que vous ne vouliez simplement vous reposer un temps..." Après tout, ne l'a-t-il pas trouver seule, isolée ?...

Elle ne l'a sans doute jamais entendu parler autant, d'autant plus pour prendre soin d'elle. Il a toujours su se montrer attentionné, mais discret. Mais, aujourd'hui est un jour particulier. Une nuit, en réalité. Leur nuit de noce ?... Il n'y a pas vraiment pensé. N'a pas l'intention de le faire, maintenant. Et pendant son bref monologue, sa main s'est également mit en mouvement. Pour retirer ce qu'il peut des herbes qui viennent dégrader ce qu'il reste de la coiffure de Salomé. Une caresse qui n'en est pas vraiment une, un geste d'une certaine tendresse. Il n'a pas l'intention, en cet instant, de tenter de séduire Salomé. Tout juste voudrait-il, pour le moment, parvenir à la consoler.

Si jamais cela est encore possible...
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Re: Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
ce message a été posté Sam 9 Sep - 17:47
Elle n’a pas réfléchi, avant de se jeter dans les bras de Murphy – pas réfléchi à la distance qu’elle impose toujours entre eux, physique, psychologique, émotionnelle, son flegme se faisant sa muraille contre son fiancé. Mais la muraille s’est fissurée et a cédé, sous la pression de tout ce qu’elle accumule depuis des mois, tout ce qu’elle est incapable de contrôler. Il y a les Mangemorts et les attaques Phénix (et moldues) sur leur monde – il y a ses épousailles – celles de ses amies – la disparition lente des repères de son enfance et de son adolescence. Le monde qui se transforme, juste sous ses yeux, sans qu’elle ait l’impression de pouvoir y changer quoi que ce soit.
Elle n’a pas réfléchi, et elle est prête à se rétracter tout aussi rapidement, en sentant l’hésitation de l’homme, mais il referme encore plus rapidement ses bras sur elle. Immobile, reniflante, tremblotante, elle sèche ses larmes dans la chemise de son époux. « Ce n'est rien, allons... Vous êtes toujours magnifique. » Un sanglot accueille le compliment, ainsi qu’un petit hochement de tête négatif. Il se veut flatteur, ou simplement gentil, mais ce n’est pas ce qu’elle veut. Pas ce dont elle a besoin.

Murphy desserre son étreinte et elle se retrouve à devoir le laisser aller, le laisser se reculer un peu. Elle détourne le visage, qu’il ne la regarde pas alors qu’elle est si ridicule, mais le sourire du Serpentard ne lui échappe. Ce sourire qui, pour une rare fois, lui semble sincère. « Vous savez, lors de ses noces, Heather a changé pas moins de quatre fois de tenues. Je peux vous escorter discrètement jusqu'au manoir ; personne ne s'étonnera de vous voir changer, d'autant plus que vous serez toujours plus resplendissante. Peut-être même pourrais-je appeler l'une de vos soeur, ou de vos amies, pour qu'elle puisse vous aider ? A moins que vous ne vouliez simplement vous reposer un temps... » C’est… malin. Et bienvenu. Elle détaille le manoir Yaxley, illuminé de toutes parts, et au bas de celui-ci, les silhouettes qui s’agitent et rigolent, sans chercher les deux vedettes de la soirée. A-t-on pensé qu’ils se sont isolés afin de faire des choses ? Dérangée à cette idée, elle recroise les bras sur sa poitrine. Sursaute un peu, lorsqu’elle voit la main de Murphy s’approcher de son visage. L’observe sans bouger, comme s’il s’agissait d’un animal dangereux, et le laisse finalement retirer les herbes accrochées à ses cheveux.
Elle ne sait pas quoi répondre.
« Je…, qu’elle commence, la voix un peu rauque, avant de se reprendre. Elle essuie un peu son visage, du plat de la main, se masse la tempe afin de réfléchir une seconde. Oui. A-allez prévenir S-Savann-nnah, elle sera p-p-p-plus discrète. Vous p-pourrez vous sécher, également. Et… et on p-p-pourra parler un peu. » Et que vas-tu lui dire, Salomé ? Que tu regrettes ? Que tu as peur ? Que tu crains ce qui viendra ? Tu n’en sais pas grand chose, mais ça ira certainement mieux pour réfléchir lorsque tu seras changée. Bien au sec, la réflexion est plus aisée.
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Re: Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
ce message a été posté Mar 3 Oct - 21:44
« J'y vais de ce pas. Mettez vous vite à l'abri, je m'en voudrais de vous voir attraper mal en cette jolie nuit. » Il se doute, déjà, que la jeune femme ne gardera pas de son mariage le souvenir impérissable qu'elle aurait dû en avoir ; ne manquerait plus maintenant qu'elle ne tombe malade. C'est d'une main dans son dos, qui l'effleure pourtant à peine, en grande partie amorti par sa propre cape toujours passée sur les épaules de Salomé qu'il lui emboîte le pas vers le Manoir animé de milles bruits. Dès qu'ils s'en approchent, il l'entraîne aussitôt à bifurquer vers l'arrière de la demeure, restant résolument entre elle et le reste des invités. On ne saurait les voir ici, à moins de les chercher résolument des yeux, mais sait-on jamais. L'événement semble déjà bien assez compliqué pour Salomé pour qu'il ne prenne garde à ce qu'elle ne subisse ce qui semblerait pour elle une réelle humiliation et c'est bien pour cela qu'il s'efforce autant que possible de la couper de la vue de l'assemblée qui s'amuse non loin. Ce n'est l'une des portes plus discrète atteinte – certainement une porte de service, bien qu'il ne connaisse pas exactement l'architecture des lieux – qu'il s'éloigne enfin, avec la promesse de revenir au plus vite avec la moldue réclamée par Salomé.

Se pose alors un tout nouveau problème à lui, alors qu'il se tourne vers les lieux de la fête : celui d'identifier la dites Savannah. Il est à peu prêt certain de savoir distinguer les deux moldues au service de la famille Yaxley, malgré ceux venus prêter mains fortes pour la cérémonie, mais quant à les distinguer l'une de l'autre... C'est bien là un autre problème. Aussi, il attrape le bras de la première des deux qu'il croise tout en faisant fi du sursaut de surprise qui s'empare d'elle et, sans chercher à avoir la moindre once d'amabilité à son égard, demande d'un ton brusque : « Où est Savannah? » C'est un peu du quitte ou double, et s'il s'agit bien d'elle, et bien tant pis ; il ne ressent aucune once de culpabilité à ne pas connaître de simples prénoms de moldus – après tout, c'est tout juste s'il se souvient de celui de Matthews, alors les autres ! -. Mais la femme, plus si jeune s'il en croit ses traits, lui désigne une petite blondinette un peu plus loin, en pleine discussion avec certains de ses semblables reconnaissables par les uniformes fournis pour la soirée. Et aussitôt Murphy va pour interrompre leur discussion, sans un regard de plus pour celle qui vient de lui fournir l'information. Le silence qui se fait à son approche est tendu, mais il n'en a cure et donne aussitôt les instructions de Salomé à la blonde qui bafouille quelques mots avant de filer sans demander son reste. Au moins est-elle obéissante, et de ce qu'il en sait, probablement efficace. Salomé devrait retrouver très vite une mise digne de leurs noces.

Sans un autre mot pour le groupe laissé derrière, Murphy emboîte le pas à Savannah et la suit jusqu'aux appartements de son épouse, sans pour autant entrer derrière elle. Il se contente de pénétrer dans le cabinet de toilette désigné par la nerveuse moldu, afin de tenter de réparer les dégâts causés à sa propre tenue. Et comprend soudain l'inquiétude qui a pu être celle de Salomé vis-à-vis de Cassandra en constatant les dégâts de sa propre tenue qui, malgré les sortilèges qu'il peut le plus rapidement lui infligé, est bien loin de l'élégance qu'elle pouvait avoir en début de soirée. Et s'il ne craint en rien les colères de l'amie de son fils, il n'ose imaginer la tête de Kenny quand celui-ci se rendra compte de l'état dans lequel il s'est bien malgré lui mit! Et si l'idée a de quoi le faire quelque peu grimacer, il ne peut cependant s'empêcher d'en être quelque peu amusé par avance, prévoyant avec une précision qu'il est quasiment certain d'être juste les regards outrés et les paroles agacés de son cadet. Et, à vrai dire, cela le détend un peu d'une nervosité dont il n'avait pas lui-même conscience alors que les minutes s'égrennent l'une après l'autre. Longues. Trop longues. Salomé lui a dit qu'elle désirait qu'ils s'entretiennent dès qu'elle serait de nouveau présentable. Et s'il ne doute pas vraiment de pouvoir dominer parfaitement la situation, ne pas savoir ce qu'elle veut lui dire par avance n'est pas vraiment pour lui plaire.

Bien que, en toute honnêteté, il s'en doute. Une discussion qu'ils auraient dû avoir bien avant cela. Comme nombres d'autres, mais rendues impossible par les murailles que Salomé a pu mettre entre eux. Qu'il a vu, ce soir, commencer à s'effriter. Et qu'il compte bien finir par abattre.

C'est fort de cette résolution qu'il patiente, encore, et encore, jusqu'à ce qu'enfin la porte s'ouvre sur la moldue qu'il a lui-même mander au chevet de Salomé. Celle-ci ose à peine un regard vers lui alors qu'elle lui fait signe que sa maîtresse l'attend, visiblement mal à l'aise à la simple idée de lui adresser la parole, bien obligé pourtant de lui annoncer que sa maîtresse l'attendait. Et la question, insidieuse, de savoir de quoi Salomé a bien pu lui parler, à elle, pendant qu'elles s'occupaient de la toilette de la sorcière ne peut s'empêcher de se glisser dans son esprit. L'éventualité qu'elle sache quelque chose qu'il ne sait pas encore lui est très désagréable – à supposer, bien sûr, que Salomé lui ait réellement parlé, car même si l'idée ne lui viendrait pas à l'esprit, il croit savoir que c'est bien ce que certaines personnes font avec leurs moldus -. Et c'est sur un regard sombre qui semble bien la terrifier sur place qu'il la dépasse, tapant trois coups à la porte pour signaler sa présente à sa fiancée... Son épouse. Lui aussi, il y a bien des choses auxquelles il va devoir s'habituer.
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Age : Vingt-sept ans.
Sang : Sang pur.
Statut : Veuve, célibataire qui refuse d'avouer ses sentiments.
Métier : Chanteuse, potionniste pour arrondir les fins de mois.
Baguette : 27,2 centimètres, bois de charme et crin de licorne.
Epouvantard : Un homme léchant un couteau couvert de sang.
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Re: Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
ce message a été posté Mar 10 Oct - 1:45
« J'y vais de ce pas. Mettez vous vite à l'abri, je m'en voudrais de vous voir attraper mal en cette jolie nuit. » Helga soit louée : Murphy n’attend pas plus longtemps avant d’agir, et le couple se dirige jusqu’aux abords du manoir, profitant des ombres et des nombreuses distractions pour ne pas être aperçus par les convives. Ses yeux sombres courent sur chaque silhouette, dans l’espoir qu’aucune ne se retourne et pose les yeux sur son humiliation, sur sa honte - mais le trajet est fait dans la plus grande discrétion et plus rapidement qu’il le faut pour dire Quidditch, Savannah est là.

Adorable Savannah qui la fait entrer dans la maisonnée sans un bruit et la reconduit à sa chambre, où elle la rejoint bien rapidement une fois que Murphy est lui-même pris en charge et confiné à un cabinet de toilettes, où il pourra prendre soin de sa propre tenue. La moldue attend, le museau descendu, ses yeux fixant ses chaussures, et Salomé prend quelques secondes pour l’observer en silence. Elle est bien jolie, ce soir, sa moldue - elle et Madison ont eu le droit à un uniforme spécial, de fête, bien plus semblable à une robe de soirée qu’à une tenue de domestique. Un cadeau de la famille, pour leurs bons services, et leur permettre de participer aussi un peu aux festivités. Un coup d’oeil bleu, furtif, la sort de sa contemplation. Elle commence à avoir froid, en plus, ainsi mouillée. « Va me chercher une serviette, puis sors-moi… quelque chose de simple. Une robe, ivoire. Des talons… de petits talons. Plus petits que ceux-ci. » Des ordres murmurés, sans réelle intonation, auxquels se dévoue aussitôt la jeune femme.

La serviette apportée, la sorcière s’isole afin de se sécher, délaissant sa splendide robe salie dans un coin de ses appartements. Sa robe et les si délicats sous-vêtements choisis, avec l’aide de ses soeurs, qui n’ont eu cesse de seriner qu’ils étaient parfaits, pour la nuit de noces. Salomé tremble, à ce souvenir soudain, nue au milieu de ses affaires, et c’est en pagaille qu’elle enfile un nouveau soutien-gorge et une nouvelle culotte. Qu’elle ressort se recroqueviller sur le banc de sa coiffeuse, afin de retirer son maquillage taché. En arrière-plan, Savannah sort ce qu’elle a demandé, sans oser parler. C’est une logorrhée soudaine qui la secoue, alors que le mascara, le blush, l’eye-liner, disparaissent sur les lingettes imbibées d’huile de Murlap, qui raffermit sa peau tout en la nettoyant : « Je ne sais pas ce que je fais… je ne sais pas quoi lui dire. J’aurais dû… j’aurais dû demander à repousser le mariage, avec tout ce qu’il s’est passé. La place de l’Ascension, la, la fête des jumeaux… j’aurais dû… » Un petit hoquet et de nouvelles larmes roulent sur ses joues, essuyées promptement d’une lingette de tissu. Un bruit derrière elle lui rappelle subitement la présence de sa moldue, et elle se flagelle d’en avoir tant dit. Si peu, et pourtant déjà trop. « Tout ceci ne doit pas t’intéresser, Savannah. » La blonde la rassure : elle a tout à fait le droit de faire tout ce qu’elle veut, devant elle. Sally renifle et laisse la jeune femme tresser ses cheveux, puis attacher la longue tresse mouillée en une couronne au parfum de nénuphars. Elle l’aide ensuite à enfiler ses nouveaux atours. « Préviens Murphy de me rejoindre dans le salon adjacent à ma chambre. Va ensuite nous préparer un peu de thé, et… apporte le whisky Blackburn. »

C’est son mariage. Elle peut fêter !

De sa chambre, elle passe au petit salon, où elle se pelotonne dans un fauteuil. Dès qu’à la porte, trois coups résonnent, elle l’ouvre d’un mouvement de sa baguette. « Entrez, prenez place. » La Poufsouffle suit l’homme des yeux, chacun de ses mouvements, et garde le silence jusqu’à ce que la domestique vienne les servir en thé et en whisky, puis les laisse seuls à nouveau. Un long silence, donc, qu’elle n’a pas très envie de rompre, mais… elle a dit qu’elle voulait lui parler. Alors, elle parlera. Un coup de baguette et la bouteille de whisky d’elle-même vient s’incliner au-dessus de sa tasse de thé, complimentant le chaud liquide d’une généreuse lampée de son élixir ; la tasse ensuite vient atterrir entre ses mains. Elle les serre autour, à la recherche de la chaleur, et d’un peu de courage. « J’ai peur, Murphy. Quatre mots, qui contiennent tout ce qui vibre en elle. Peur, car… je ne vous connais pas. Ou, si superficiellement, par vos exploits, par les mots d’autres, par quelques discussions si… si ridicules. Peur, aussi, de ce qui nous arrive, à nous tous. La vie de Mangemort… ce n’était pas prévu, dans son plan de vie. Loin de là. Aimez-vous encore Alexianne ? » Ses yeux bruns se font presque noirs, brûlants, au-dessus de la tasse de thé. Elle doit savoir.
Elle repense à son sourire si doux, sur le portrait du salon.
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Re: Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
ce message a été posté Lun 23 Oct - 23:30
Ce que Murphy n'avait certainement pas pu entendre, et peut être même Salomé elle-même non plus, c'était le murmure de Savannah alors qu'elle s'occupait de tresser les cheveux de sa maîtresse. Elle savait bien, pourtant, qu'elle n'avait pas son mot à dire, et que Salomé se moquait bien de son avis. Pourtant, comme pour tenter de remonter un peu le moral de la sorcière, elle n'avait pu s'empêcher de lâcher, avec une voix si douce qu'elle en était presque inaudible : "Vous êtes toujours la plus belle, miss Yax.. Madame O'Ryan." Elle s'en était mordu la lèvre, de sa bourde. Et elle aurait voulu pouvoir lui dire tellement plus... Qu'elle ne s'en fichait pas, qu'elle pouvait écouter, si Salomé en avait besoin. Mais elle ne pouvait pas dire tout ça. Elle avait une place à tenir, qu'elle tenait avec brio, d'ailleurs. Aider Salomé à être de nouveau au summum de son avantage, puis faire en sorte qu'elle soit le plus à l'aise possible. Alors même qu'elle savait la cause perdue. Mais elle n'était pas là pour donner son avis, jamais. Juste pour faire ce qui lui était ordonné. Et laisser ensuite discuter le tout nouveau couple marié...

Non, Murphy ne savait rien de tout ça. Murphy s'était contenté d'afficher un mince sourire, prenant place là où Salomé le lui indiquait, notant qu'elle avait bien prit soin de se mettre dans un endroit où il ne pourrait en aucun cas être proche physiquement d'elle. Autant de détails qu'elle semblait avoir pensé et auquel il s'attendait, bien sûr. Alors il s'était simplement assit, silencieux, la laissant prendre tout son temps pour lui parler. Il avait simplement prit la tasse qui lui était destinée, notant non sans amusement que l'alcool qu'elle y ajoutait provenait des distillerie Blackburn - il se promis de le signaler à Ian au détour d'une conversation - et se refusant lui-même à en ajouter à sa boisson. Après tout, il avait déjà bu quelques verres et se devait de garder les idées claires au maximum pour la conversation qui les attendait. D'autant plus quand Salomé s'apprêtait, pour la première fois sans doute, à être réellement honnête avec lui. "J’ai peur, Murphy." L'aveu, pourtant, le laisse un instant interdit. S'il s'attendait à de l'honnêteté, il ne s'attendait pas à une telle franchise, et la laisse continuer, concentrée sur chacun de ses mots pour n'en manquer aucun. "Peur, car… je ne vous connais pas. Ou, si superficiellement, par vos exploits, par les mots d’autres, par quelques discussions si… si ridicules. Peur, aussi, de ce qui nous arrive, à nous tous."

Il y a plusieurs informations à traiter dans ces quelques mots ; plusieurs sujets importants, et il sait qu'il ne doit en négliger aucun. Et il commence déjà à organiser ses pensées, traiter chaque information ; assurer à Salomé qu'ils auront désormais tout le temps de se connaître, tout en glissant lui rappelant subtilement que s'ils ne se sont pas plus fréquenter, c'est bien car la sorcière y a mit de la mauvaise volonté ; lui assurer qu'elle aurait dû lui en parler avant et se donner le beau rôle de celui qui aurait volontiers tout sacrifier ; la rassurer, enfin, sur cette guerre qui finira bien vite, il n'en doute pas, sur ces attaques qui ne sont au fond qu'une pâle imitation de ce qu'ils ont déjà vécu, même s'il peut parfaitement concevoir l'impression que cela peut laisser sur un jeune esprit... Oui, il sait déjà quoi dire, quoi répondre. Mais elle ne lui en laisse pas le temps, car à peine a-t-il ouvert la bouche qu'elle le coupe par une dernière, une ultime question. A laquelle il ne s'attendait tout simplement pas. "Aimez-vous encore Alexianne ?"

Non, il ne s'y attendait pas. Il ne s'attendait pas à ces quatre mots, quatre simples mots, quatre tous petits mots qui résonnent dans la pièce dans les quelques secondes de silence qu'il laisse s'éterniser, interdit. Les coins de sa bouche se sont crispés, le sourire a tressaillit, bien faillit s'effacer. Il le récupère au dernier moment, arrive à ne pas perdre totalement la face. Mais il ne peut s'empêcher de penser qu'il aurait peut-être dû finalement imiter son épouse et verser une quantité non négligeable d'alcool dans son thé, alors que pour garder contenance, il finit par mener la tasse à ses lèvres. Cela ne lui fait pas gagner beaucoup de temps, parce qu'il sait que plus il tardera à répondre, plus mal ses mots pourraient être interprétés... Mais quels mots ? Que répondre à ça ? Il ne peut répondre à la légère. Il ne peut répondre qu'avec la plus grande attention. Et c'est sur une dernière inspiration qu'il finit par prendre la parole, légèrement plus hésitant qu'elle ne l'a jamais connu.

"J'aurai... Toujours une certaine affection pour Alexianne." Il voudrait que cela sonne plus fluide, y mettre la même sincérité qu'il a l'habitude de mettre dans ce genre de propos sans en penser une miette. Mais le problème est bien là. Les mots ont une certaine vérité qui les font accrocher sur son palais. Un instant, il est tenté de reprendre une gorgée de thé comme pour lisser le tout, mais il sait bien que ce serait inutile. Alors il se contente de continuer. Maintenant que les premiers mots ont été jetés, il ne peut s'arrêter en si bon chemin, n'est-ce pas ? "Elle restera toujours la mère de Caem et... C'est une histoire qui ne s'est pas bien terminé, comme vous le savez..."

Cette fois, il ne peut empêcher le mouvement incontrôlable, ses lèvres qui se pincent dans une moue contrariée alors que devant ses yeux se dessinent le corps sans vie d'Alexianne. Alors que sous ses yeux s'étalent les cheveux trop noirs, trop longs, la robe trop blanche dans laquelle elle fut enterrée... Une fois, deux fois, il cligne des yeux pour chasser ce fantôme. Avaler sa salive pour parvenir à continuer. Et repousser ce vide soudain, si profondément qu'il ne saurait se réveiller de si tôt. Comme il le fait depuis des années dès que le sujet est évoqué. Et, les mots, soudains, sortent bien plus facilement. "Mais cela fait longtemps, maintenant. Et si je reste attaché à son souvenir, j'ai néanmoins fini par accepter sa disparition. Et je ne vous aurai jamais demandé de m'épouser si je n'étais pas désormais prêt à passer à autre chose." Le sourire n'est pas revenu, car l'instant ne s'y prête pas, mais Murphy cherche le regard de Salomé pour planter ses yeux dans les siens. Tout rentrer, tout cacher, et donner un regard qui se veut franc, comme il sait le faire depuis de si nombreuses années. "Croyez-moi, Salomé. Jamais je ne vous aurai fait ça." Et Ian a beau dire, Heather a beau lui jeter de longs regards blasés, il en est persuadé. Il ne s'est jamais réellement attaché à Alexianne, n'est-ce pas ? Pas moins que la bienséance ne le voudrait ; pas plus que ce qu'il n'a été obligé. Alors il ne peut y être encore assez attaché pour que cela change quoi que ce soit. Non, son nouveau mariage avec Salomé n'a juste rien à voir.
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Re: Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
ce message a été posté Mar 7 Nov - 20:42
Sa question semble avoir figé Murphy. Avec ce sourire crispé qui tremble un peu, ces yeux qui ne bougent plus d’un iota et tous ses membres immobilisés, statue parfaite qui espère peut-être que tout ceci soit faux. Mais tout est vrai, bien vrai, et Salomé attend, Salomé guette. Le thé bien alcoolisé la revigore, après sa chute dans l’eau froide de l’étang, et garde ses nerfs bien en place pour cette discussion hautement désagréable qu’elle a initié. « J'aurai... Toujours une certaine affection pour Alexianne. » Il hésite trop. La brune plisse les yeux et tente de savoir si cette hésitation est dûe à un quelconque mensonge difficile à énoncer, car pris au dépourvu, ou à une sincérité douloureuse qui rend la conversation d’autant plus souffrante. Elle regrette de ne pas être Legilimens, de ne pas pouvoir lire dans cet esprit qu’elle devine tortueux, si soigneusement rodé à l’art des apparences. De dire ce qu’il convient.
Elle n’a pas envie de dire ce qu’il convient. Ni besoin.
« Elle restera toujours la mère de Caem et... C'est une histoire qui ne s'est pas bien terminé, comme vous le savez... » Un petit hochement de tête. Elle sait. Et la seule mention de la fin terrible de cette épouse capture l’attention de Murphy pendant quelques longues secondes, qui ont le don d’irriter Salomé. Elle qui n’a jamais été jalouse, qui a toujours partagé tout ce qu’elle possède, soeurs, frères, robes, jouets, amies, elle est fâchée que jusque dans son mariage, on lui refuse d’avoir une chose à elle.
Une seule chose à elle et uniquement à elle.

« Mais cela fait longtemps, maintenant. Et si je reste attaché à son souvenir, j'ai néanmoins fini par accepter sa disparition. Et je ne vous aurai jamais demandé de m'épouser si je n'étais pas désormais prêt à passer à autre chose. Croyez-moi, Salomé. Jamais je ne vous aurai fait ça. Vraiment ? Question rhétorique et cynique qui ne demande aucune réponse, et sur laquelle elle enchaîne sans laisser à Murphy le temps de rebondir. Je ne peux pas comprendre ce que vous avez vécu, mais je conçois que vous soyez encore attaché à feue votre première épouse. Elle semble s’adoucir, mais ce n’est qu’une impression. La Poufsouffle dépose sa tasse de thé sur la table et poursuit, sur ce même ton calme et intraitable : Seulement, je ne vivrai pas dans une maison encore habitée par son fantôme. Vous retirerez son portrait du petit salon, ainsi que tout souvenir de sa présence des espaces communs. Libre à vous d’en décorer votre bureau, ou à Caem d’en tapisser les murs de sa chambre. Aucune menace officielle n’accompagne sa sentence, mais celle-ci couve dans les non-dits, dans le silence. J’aurai également mes propres appartements, et Scylla m’a invitée à résider à son manoir. Ce que je ferai, aussi souvent et longtemps qu’il me semblera bon. Je tenais à vous en informer, mais je ne vous demande pas votre avis. »
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Re: Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
ce message a été posté Jeu 7 Déc - 22:35
Le rire lui échappe, cette fois, mince filet d'air entre ses lèvres, à peine audible. A peine audible, peut-être, mais à la limite de l'incrédulité. Pourtant, il est bien certain d'avoir entendu ; il n'est peut-être plus totalement jeune, il a peut-être un bras probablement définitivement handicapé, mais jusqu'à preuve du contraire, il n'est pas sourd et n'a pas encore de problèmes cognitifs altérant sa compréhension. Il est donc bien certain de ce que sa jeune épouse a dit, a affirmé, même. Et c'est justement l'aplomb avec lequel elle vient de s'exprimer et surtout sa façon de s'imposer qui lui paraissent presque irréalistes. Pourtant, la jeune femme qui lui fait face ne lui a jamais semblé aussi déterminée depuis qu'il la connaît - et par le Lord, cela en fait, des années, Ian le lui a assez répété ! - et c'est bien justement ce qui le surprend. Il ne pensait certainement pas qu'elle pourrait se révéler sous ce jour-là. Mais c'était un aspect qu'il pouvait trouver intéressant. Qu'il trouverait intéressant, même, très certainement, une fois le choc passé. Mais pour le moment, il avait plutôt du mal à y croire. Et regrettait, une fois de plus, de n'avoir agrémenté son thé comme Salomé l'avait elle-même fait.

"Y résider, vraiment ? Et bien, il semblerait que je n'ai pas vraiment mon mot à dire, n'est-ce pas ?" Il y a dans sa voix une certaine dose d'acide malgré tout, teinté d'un amusement qu'il ne feint même pas. Il ne s'attendait certes pas à ce qu'elle s'affirme ainsi, mais il n'est pas pour autant déçu de cela. Et puis, c'est autant de points qu'il peut bien - qu'il allait, même, parfois - lui concéder. Après tout, il sera toujours temps de protester s'il juge par la suite qu'elle passe un nombre trop important à son goût de jours loin du domicile conjugale ; mais lui accorder cette liberté, c'est aussi conserver la sienne de pouvoir se rendre quand il le souhaite chez Ian. Il a donc tout intérêt à ne pas faire preuve d'une pression excessive sur ce sujet ; cela ne ferait que lui nuire et Salomé se méfie déjà bien assez de lui. Le but n'est certainement, certainement pas de la braquer définitivement contre lui.

Même s'il n'y a pas d'alcool, il se permet néanmoins de prendre une petite gorgée de thé avant de continuer, d'un ton d'où à disparu toute trace de dérision. "Je suppose que je dois vous remercier de m'en avoir averti maintenant." et non pas, comme elle l'aurait pu, de le mettre simplement devant le fait accompli. "Quand à la décoration..." Murphy se permet de s'appuyer contre le dossier du fauteuil, de laisser quelques instants sa phrase en suspend. "Je comptais de toute façon vous laissez carte blanche pour changer ce que vous souhaitez. Vous comprendrez, bien sûr, que je ne jette rien des affaires d'Alexianne. Mais je suis tout à fait prêt à accéder à votre requête. Dans les parties communes ainsi que dans mon bureau." Il savait, par avance, que cela ne plairait pas à son fils. Mais ce n'était pas comme si quoi que ce soit qu'il pouvait faire en ce moment, et ce mariage, particulièrement, plaisait à son fils. Qu'à cela ne tienne : les humeurs de Caem ne l'avaient jamais vraiment arrêté. Et puis, il y avait toujours le manoir hérité de son père. Salomé n'en avait pas parlé et il comptait bien rapatrier tout ce qui n'aurait plus sa place à Avalon dans la demeure familiale. Après tout, elles avaient toute sa place là-bas, car Alexianne restait et resterait la mère de l'héritier du nom O'Ryan.

Cependant, Murphy n'a pas dit son dernier mot pour autant. Et s'il est prêt à laisser à Salomé, pour le moment, toute la liberté qu'elle exige, il n'en a pas totalement terminé. Et si l'émotion provoquée bien malgré elle par son épouse en évoquant Alexianne a été enfouie sous le choc de son ton, il n'en est pas moins emprunt d'un sérieux certain. D'une gravité qu'il ne lui a que rarement présenté, en réalité. "Puisque nous sommes aux instants de vérité... Vous l'avez dit vous-même, nous ne nous connaissons pas assez. Mais je vous assure que je ne suis pas votre ennemi, et ne compte certainement pas l'être. Je ferai tout pour que vous soyez heureuse, Salomé." C'est là son rôle d'époux, n'est-ce pas ? Et ce ne sont pas des paroles en l'air. Même s'il n'y a pas d'étincelles entre eux, il n'en reste pas moins, dans une certaine mesure, dévoué à s'occuper de son épouse. Et il espère bien que, parfois, elle le laissera faire. Et puis, si cela peut éloigner le sujet Alexianne...
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Re: Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
ce message a été posté Mar 12 Déc - 2:51
Une étrange énergie circule sous sa peau, se déploie autour d’elle, brûlante, piquante, inédite. Salomé a longtemps mijoté cette conversation, sans savoir si elle aurait le courage de la mener. Elle est une Poufsouffle, après tout. Si sage, si raisonnable, consciente de sa place en ce moment, et elle aurait certainement poursuivi sa route sur ce chemin si calme, si ça n’avait été des Mangemorts. Si cette année de fiançailles n’avait pas été celle, à un certain point, de la découverte de capacités qu’elle ne s’imaginait pas. De modèles auxquels elle est exposée, constamment, et d’ambitions, d’idéaux, qui reforgent le calme de son caractère paisible. Jeune femme au visage encore enfantin, elle semble à cet instant plus mature et adulte que jamais, à attendre la réponse de son époux à ce qu’elle lui a exposé avec un calme venimeux.

L’expression incrédule peinte sur les traits de Murphy n’est pas sans satisfaire Salomé, qui croit bien voir là un peu de sincérité, dans le visage toujours si maîtrisé, contrôlé, de l’homme. Il réussit à reprendre contenance après un certain temps de silence, pendant lequel elle sirote sa tasse de thé. Elle la repose lorsqu’il fait mine de vouloir parler, désireuse de se libérer les mains de tout objet contondant. On ne sait jamais. « Y résider, vraiment ? Et bien, il semblerait que je n'ai pas vraiment mon mot à dire, n'est-ce pas ? » L’amertume est présente, dans les mots du O’Ryan, mais elle ne vient rien y ajouter. Il a de toute façon très bien compris. Ses yeux sombres suivent les gestes de son vis-à-vis, prudente comme un animal sauvage face à une main inconnue qui veut l’apprivoiser. Animal qui hésite à s’approcher, à fuir, ou à mordre. « Je suppose que je dois vous remercier de m'en avoir averti maintenant. » Elle a pensé à ne pas le faire. Seulement, un soucis d’honnêteté s’est imposé à elle.
Sale Poufsouffle.

« Quand à la décoration... » Elle se retient de se tendre un peu plus sur son siège, afin de savoir le véritable avis de son époux à ce sujet. Refusera-t-il ? Devra-t-elle mettre le feu au portrait d’Alexianne O’Ryan et oblitérer son service à thé ? « Je comptais de toute façon vous laissez carte blanche pour changer ce que vous souhaitez. Vous comprendrez, bien sûr, que je ne jette rien des affaires d'Alexianne. Mais je suis tout à fait prêt à accéder à votre requête. Dans les parties communes ainsi que dans mon bureau. » Une certaine tension se relâche, dans sa cage thoracique. Elle respire un peu mieux. Le sourire si doux de feue Alexianne s’effacera, dans ses souvenirs, dans son esprit, et elle n’aura pas à le supporter à tous les jours. Elle virera ces rideaux si sombres, cette tapisserie dépassée et ces tapis odieux, et elle fera tout épousseter à chaque semaine par Savannah. Rêveries superficielles, qui n’en sont pas moins un maigre bonheur dans cette union. « Puisque nous sommes aux instants de vérité...  Vous l'avez dit vous-même, nous ne nous connaissons pas assez. Mais je vous assure que je ne suis pas votre ennemi, et ne compte certainement pas l'être. Je ferai tout pour que vous soyez heureuse, Salomé. Vous m’en voyez heureuse », souffle sa voix un peu éteinte. La chaleur n’y est pas revenue et elle reste sur ses gardes, face à celui qui tente de l’amadouer. Il est certainement de bonne foi, et elle veut, elle doit, croire à de véritables efforts. De véritables tentatives d’amour et d’affection. Tout cela lui semble si difficile, si complexe. Tellement hors de sa portée.

Ses mains pâles lissent le tissu de sa robe, sur ses genoux, se retiennent péniblement de le triturer. de nervosité. Elle n’a pas fini de lui transmettre ses demandes. Ses ordres. Ce qui est non négociable. « Sachez aussi que… que je ne mettrai pas mon engagement auprès des Mangemorts de côté. Qu’importe le danger que cela peut représenter, pour vous ou pour moi. Je sens que je peux faire une différence. Vous pouvez ne pas le soutenir, mais pas m’en empêcher. » Et s’il le fait, Salomé n’a pas peur de réclamer l’aide de Vivienne pour venir secouer l’infâme empêcheur d’être patriote en rond.
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Re: Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
ce message a été posté Dim 7 Jan - 19:34
S'il a été surprit, quelque peu abasourdi même parfois par les propos de sa toute nouvelle épouse, il ne saurait de quel mot qualifier ses dernières requêtes - pas requêtes, non, ordres non négociables en réalité, ou tout du moins est-ce là le sentiment que lui laissent cette discussion. Car si d'aucuns se seraient sentis dans leurs pleins droits de refuser ne serait-ce que d'écouter les demandes d'une jeune effarouchée comme Salomé, ce n'est pas dans le tempérament de Murphy d'entrer en conflit ouvert, d'autant plus quand il n'a pas de réelle raison de s'opposer à ces quelques demandes. Et puis ils ne sont même pas mariés depuis plus de quelques heures...

Et pourtant, malgré les réactions qu'elle est parvenue à lui arracher par ces exigences, il ne s'attendait clairement pas à ça. Pas à être surprit au point d'en perdre plus que la parole, carrément le souffle pendant quelques instant. Et ça n'aurait pas été si grave s'il n'avait pas été en train de finir la tasse de thé servie plus tôt, et qu'il n'en avait pas, par la même occasion, avalé de travers une grande gorgée du liquide soudain de nouveau bien trop chaud - parce que non, ce n'est pas vraiment le chemin que devrait suivre ce liquide. Et le voilà qui tousse, tousse et s'étouffe presque, une main devant la bouche pour tenter de limiter le drame.

Elle l'a soufflé. Il n'y a pas d'autres mots. Pas d'autres mots, et pourtant une terrible incompréhension face à ces paroles. Qu'il ne s'y attende pas serait encore bien trop de le dire. Ils n'ont, certes, jamais parlé de l'engagement de Salomé envers les Mangemorts. Mais de là à penser qu'il pourrait y être opposé ? Non, Murphy a beau tenter de réfléchir à toute vitesse à un quelconque comportement qu'il aurait eu, à une quelconque parole malheureuse qu'il aurait pu prononcer, il ne voit rien qui aurait pu être interprété comme un reniement de ce combat. C'est même bien tout le contraire. Alors pourquoi ?

"Excusez-moi, je vous prie..." Il a enfin réussi à articuler quelques mots, même si sa gorge le démange trop pour qu'il puisse, pendant quelques secondes encore, ajouter la moindre parole. Et s'il avait jusqu'alors surtout ressenti un certain amusement ironique à ces demandes pas si communes que ça, l'agacement a maintenant fait son nid. Il a l'impression d'être ridicule, à s'étouffer ainsi, bien conscient d'avoir perdu l'attitude de calme posé qu'il avait pourtant prit soin de conserver jusque là et qu'elle n'avait fait qu'ébrécher en évoquant ses possibles sentiments pour Alexianne. Et ça l'agace. Vraiment. Et il ne sait pas pourquoi, mais quelque chose lui dit qu'à vivre avec Salomé, il devra s'habituer à ce ressentit...

Alors il prend le temps, celui de s'essuyer la bouche, camouflant sans mal son silence par le besoin de reprendre son souffle, prenant ces quelques secondes pour calmer cet agacement qu'il ne veut surtout pas voir transparaître dans ses paroles.  Qu'il pèse, comme d'habitude, autant que possible, alors qu'il prend enfin le temps de lui répondre : "[color*#0066ff]Je vous avoue que vous me laissez sans voix, comme vous avez pu le constater...[/color]" Un brin d'autodérision et l'ombre d'un sourire qui revient sur ses lèvres, avant de se faire de nouveau plus sérieux. Car ce sujet là mérite bien tout son sérieux et toute son attention. La fête de ce soir ne doit surtout pas leur faire poser la situation dans lequel se trouve leur pays et, au delà de cela, toute leur société.

"Je suis désolé si j'ai, par mésaventure, pu vous laisser penser que je n'approuvais pas votre engagement. Je suis cependant étonné que vous vous soyez poser la question ; vous me connaissez assez pour savoir que je suis convaincu de longue date de la nécessité de mener ce combat." Il se retient de signaler qu'il s'est lui-même engagé dans la lutte des idéaux Mangemorts avant même sa naissance, ce serait du plus mauvais effet, d'autant plus le jour de leur mariage. Mais ces paroles pourraient bien sous-entendre une baisse d'engagement de sa part, et il est hors de question de ne serait-ce qu'envisager de la laisser penser une telle chose. Non. Autant remettre les choses au clair dès le départ. Même si ce n'est certainement pas la seule chose qu'il ait à lui dire.

"Quoi qu'il en soit... Je tiens à ce que vous sachiez que jamais, jamais je ne vous demanderai ne serait-ce que de réduire vos engagements envers les Mangemorts, encore moins les abandonner. Les troubles qui agitent aujourd'hui notre société doivent être contenus et nous avons besoin pour cela de toutes les volontés. Et de tous les talents, et je sais que vous êtes bien loin d'en être exempte." Le sourire revient sur ses lèvres, un peu. Flatteur, mais toujours aussi sérieux. Il est sincère, autant qu'il puisse l'être. Car il est loin de la penser inefficace. Il sait déjà ses capacités en potion, et même s'il ne l'a jamais vu en action, le fait qu'elle soit revenu de chacun de leurs combats est un signe bien assez révélateurs de ses capacités. Bien plus élevées, il n'en doute pas vraiment, que celles qui avaient été celles d'Alexianne en son temps...

"Je vous avoue que je n'ai jamais pensé à vous le dire, car je sais que vous êtes une femme forte et indépendante, et il ne me serait jamais venu à l'esprit d'avoir un seul mot à dire sur la question. Je m'en excuse. J'aurai bien entendu dû vous exprimer bien avant toute la fierté qui est mienne d'avoir eu la chance d'épouser une femme forte qui n'a pas peur de s'engager, malgré les dangers que cela représente." Une pause, juste ce qu'il faut de silence, et "J'espère que vous pourrez me le pardonner." Il est vrai qu'elle n'a aucune raison de le faire. Mais être contrit est le meilleur moyen qu'elle n'oublie cet oubli, n'est-ce pas ? Il espère juste, malgré les sursauts de cette soirée, avoir convenablement retourné la situation.
Salomé Yaxley
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Age : Vingt-sept ans.
Sang : Sang pur.
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Baguette : 27,2 centimètres, bois de charme et crin de licorne.
Epouvantard : Un homme léchant un couteau couvert de sang.
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Dernière enfant de la fratrie Yaxley • Jeune fille bien élevée qui s'est émancipée du chemin tracé pour elle afin de poursuivre sa passion pour le chant et la musique • Vend quelques potions cosmétiques et de soin, en marge du chant • Jeune veuve depuis le 14 mai 2047, après moins d'un an de mariage à Murphy O'Ryan, elle ne s'est toujours pas remariée • Flegmatique et réservée, avec un côté mordant toujours présent
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Re: Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
ce message a été posté Jeu 25 Jan - 23:41
Ses paroles semblent souffler Murphy - plutôt littéralement. Elle qui n’a pas pris gare, au moment de lancer ses décisions, le voit s’étouffer dans sa gorgée de thé, et au lieu de l’aider… reste là, tout simplement, à te regarder tousser encore et encore, jusqu’à ce qu’il soit apte à articuler, dans un râle : « Excusez-moi, je vous prie... » Grande dame, elle agite à peine sa main, comme pour lui permettre de ne pas mourir si bêtement, mais elle n’esquisse toujours aucun geste pour venir à son secours. Aucun élan altruiste, ou même un semblant d’inquiétude, à celui qu’elle a juré d’aimer et de soutenir jusqu’à ce que la mort les sépare. C’est cette réalisation qui l’inquiète, surtout, cette froideur qui la paralyse sur son siège, la laisse là, immobile comme une poupée de porcelaine. Avec seulement ses mains crispées sur sa robe, en attente que l’homme reprenne contenance.
Elle est gênée, en fait, mal à l’aise, devant cette vision de son époux si peu en contrôle. Lui qui l’a habituée à une façade calme, parfaite, à peine troublée même dans les instants les plus graves, se retrouve là… définitivement plus humain. Vrai.

« Je vous avoue que vous me laissez sans voix, comme vous avez pu le constater... » Pas de réponse. Sally est agacée par le demi-sourire qu’il lui offre, dans un bref flottement, et ne se rend pas compte qu’elle a commencé à jouer avec le tissu de sa robe. Ses ongles en étirent les mailles serrées, mécaniquement, bien malgré elle. « Je suis désolé si j'ai, par mésaventure, pu vous laisser penser que je n'approuvais pas votre engagement. Je suis cependant étonné que vous vous soyez poser la question ; vous me connaissez assez pour savoir que je suis convaincu de longue date de la nécessité de mener ce combat. » Vraiment ? Elle retient la réplique, la bouche pincée. Elle suppose qu’en effet, elle le connaît suffisamment pour savoir qu’il est convaincu par la nécessité de ce combat, mais pas assez pour avoir perçu qu’il approuve qu’elle mène ce combat. Avec, ou sans lui. Le Mangemort poursuit, sans plus s’interrompre, qu’il ne la retiendra pas dans les engagements qu’elle a épousé il y a près d’une année, usant de ses talents. Un sourire flatteur à son intention et Salomé détourne le regard, le malaise s’accentuant davantage. Que sait-il vraiment, lui, de ses talents ? Que sait-il d’elle ? « Je vous avoue que je n'ai jamais pensé à vous le dire, car je sais que vous êtes une femme forte et indépendante, et il ne me serait jamais venu à l'esprit d'avoir un seul mot à dire sur la question. Je m'en excuse. J'aurai bien entendu dû vous exprimer bien avant toute la fierté qui est mienne d'avoir eu la chance d'épouser une femme forte qui n'a pas peur de s'engager, malgré les dangers que cela représente. J'espère que vous pourrez me le pardonner. Très certainement. » Ce n’est pas un pardon. Pas encore. Mais elle n’est pas rancunière, la Salomé. Elle saura y faire, oui, et laisser l’amertume s’estomper, au profit de sentiments plus heureux. Déjà, sa poitrine est moins serrée, la tension un peu relâchée. Son regard sombre n’est pas revenu à celui de l’homme, et elle prend quelques autres gorgées de son thé, avant de reprendre la parole, les yeux toujours posés ailleurs : « Avez-vous des demandes à me formuler, du même acabit ? Je ne voudrais pas que vous soyez en reste, alors que je vous ai exposé mes propres exigences sans avertissement. Il y a toujours une certaine froideur, dans ses paroles, mais pas d’agressivité. Qu’une attente, inquiète, qu’il réplique véritablement à ses demandes. Sinon… je ne vous retiendrai pas davantage, et nous pourrons rejoindre la fête. Il serait impoli de s'absenter trop longtemps de celle-ci. » C'est en leur honneur, après tout.
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Re: Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
ce message a été posté Dim 25 Mar - 0:51
"Avez-vous des demandes à me formuler, du même acabit ? Je ne voudrais pas que vous soyez en reste, alors que je vous ai exposé mes propres exigences sans avertissement."

Il pourrait être agacé, et pire, largement le montrer. Il en aurait sinon le droit, au moins largement la légitimité, estime-t-il. Quand a-t-on pu voir une jeune mariée se permettre d'exiger autant, alors même qu'elle n'est absolument pas, sociétalement, en position de le faire ? Il n'aurait jamais pu envisager un tel caractère chez la si gentille Salomé à l'époque où elle n'était encore que la fille de Daniel ; il apprenait à la découvrir depuis le début de leur engagement et avait bien l'impression qu'il était loin d'être au bout de ses surprises.

Non, bien loin de l'agacement, Murphy est même plutôt amusé. Et assez satisfait, aussi. Déjà, parce qu'il est certain d'un point qui aurait pu être une inconnue désagréable : Salomé ne devrait pas venir lui chercher querelle lorsqu'il lui prendrait à lui-même l'envie de s'échapper quelques heures, une nuit ou deux chez Ian, vu qu'elle-même ne semblait pas réellement considérer le Manoir O'Ryan comme étant sa nouvelle demeure. Ensuite, et surtout, Murphy avait décidé de se marier, il le savait bien lui-même, pour palier à l'ennuie qui avait prit place dans sa vie. Si le conflit avec les rebelles avait éclaté plus tôt, peut-être n'aurait-il même jamais pris cette décision ?

Il n'était plus vraiment temps de se poser de questions, bien plus celui de répondre à celle de son épouse. Et Murphy prend néanmoins soin de reposer la tasse qu'il tenait toujours en main, tout en secouant légèrement la tête dans un signe négatif :

"Il ne me semble pas en avoir, non, hormis celle d'oser vous demander de toujours venir me parler, dès lors que quelque chose vous dérange. Ou si vous avez besoin de quoi que ce soit. Pour le reste... Pour le reste, j'ai une entière et totale confiance en vous, en tout point. Je ne vois ce que je pourrais vous demander."

Il prend la peine, une fois de plus, d'avoir l'air véritablement concerné. Pourtant, il doute sincèrement que, malgré son offre, Salomé n'en fasse quoi que ce soit. Elle a mis depuis leurs fiançailles un tel soin à l'éviter qu'il n'imagine même pas qu'elle puisse un jour venir d'elle-même vers lui. Et même si son offre est bien évidemment franc, il ne prend malgré tout pas grands risques à lui faire une telle proposition.

Il se redresse finalement alors qu'elle suggère qu'ils rejoignent tous deux la réception. "Vous avez raison, évidemment, nous n'avons que trop traîné et la soirée ne saurait se passer trop longtemps de votre éclat. Me permettriez-vous de vous offrir mon bras ? Simplement le temps de rejoindre la réception."
Il est toujours si droit, dans son costume sur-mesure, expressément commandé par Kenny pour l'occasion. Elégant, du moins se plaît-il à le croire. Et il lui tend le bras, son expression toujours sérieuses, mais avec ce sourire qu'il a su faire renaître sur ses lèvres.

Il n'y aura pas eu d'étincelle au creux de sa poitrine. Pas de feu d'artifice. Ils ne se souviendront certainement pas de la nourriture malgré le banquet magnifique. La musique ne fera pas renaître, en aucun d'eux, de sensations inoubliables. Tout juste pourront-ils peut-être se rappeler, avec éventuellement un soupçon de honte, de cette chute dans la fontaine du parc. Ca ne sera pas un grand mariage. Ca ne sera jamais un grand mariage. Mais Murphy se trouve pourtant relativement satisfait. La suite, il en est persuadé, sera des plus intéressantes.
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Re: Un labyrinthe d'où ne sort pas qui veut
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