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❝ Le tigre et le vieux corbeau ❞
 :: Royaume-Uni :: Avalon :: Les sept quartiers
Ajay Shafiq
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Ajay Shafiq
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Age : 48 ans.
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Le tigre et le vieux corbeau
ce message a été posté Ven 1 Sep - 10:06
Une douce brise d'été souffle sur Avalon, s'engouffrant à travers les fenêtres entrouvertes et faisant frémir les rideaux contre les tringles. Assis à son secrétaire, une plume à la main, Ajay remarque à peine la flamme de la chandelle posée à ses côtés qui vacille sous la main invisible du vent. Le front légèrement plissé, il semble tout entier absorbé par l'écriture de ses courriers. Seul le grattement régulier de sa plume vient entrecouper le silence quasi religieux qui plane sur ses appartements. Depuis ce matin, le tigre n'a cessé de s'affairer. Il rédige, annote, classe et priorise les nombreuses correspondances qu'il entretient avec ses clients. Il marque d'ailleurs une courte pause à la fin de la présente lettre, avant de la plier puis d'y apposer le seau des Shafiq. Et de s'emparer à nouveau d'un autre parchemin. Sans se préoccuper du reste. Encore moins du temps qui passe.

La routine est bien huilée. Il pourrait s'y adonner des heures durant encore – avec une discipline que peu lui connaissent – quand trois coups secs retentissent contre le bois de la porte. Le temps qu'il relève la tête, la petite silhouette d'un garçon s'est déjà glissée dans l’entrebâillement. Milos, dix ans, et l'un des plus jeunes esclaves de la maisonnée, lui tire alors sa révérence avec la même expertise que les plus anciens de ses fidèles serviteurs. « Maître, maître ! Le maître Mulciber est arrivé ! » Ajay esquisse un sourire. L'enthousiasme de la jeunesse le ravit toujours autant. D'un geste, il congédie pourtant l'enfant. Ses domestiques savent ce qu'ils ont à faire lorsqu'un invité de marque tel que Wilfric Mulciber se présente à la porte de son riad. Il n'a pas besoin de se répéter.

Ajay pousse un soupire en jetant un regard en biais au petit désordre qui règne sur le secrétaire. Tant pis. Sans plus de cérémonie, il balaie le tout pêle-mêle dans un tiroir auquel il s'empresse de donner un tour de clé avant de se redresser. Mulciber... Cette vieille chouette. Ce vieux corbeau de malheur. Ajustant sa tunique couleur sable autour de ses épaules, Ajay ne peut s'empêcher d'afficher un air grave en pensant au sorcier que ses esclaves sont en train d'installer confortablement au fond d'un fauteuil, près de la piscine de la cour intérieure principale. Lui portant gingembre confit, cornes de gazelle, gulab jamun, thé à la menthe et autres douceurs. Il en voudrait presque à son frère de lui avoir refourgué la charge du vieille homme. Malgré ses travers, pourtant, il s'agit d'un client important. C'est un honneur et Ajay sait qu'il doit faire des efforts. C'est sûrement ce qui lui donne la force d'accueillir son invité avec un large sourire lorsqu'il a fini de se parfumer et le rejoint.

« M. Mulciber ! Je vous en prie, restez assis, soulagez le poids de vos années. C'est un honneur de vous recevoir en mon humble demeure. J'espère que le trajet n'a pas été trop turbulent depuis votre manoir de Sandrigham. »

Il n'a pas pu s'en empêcher. La pique est partie toute seule. Discrète mais affûtée. Il se doute que le vieillard ne sera pas en reste. C'est presque devenu un jeu entre eux. Ils se méprisent. Mais cordialement. C'est la première fois cependant que les deux hommes se retrouvent ici. Ajay est sur son terrain. Son langage corporel trahit toute son assurance lorsqu'il vient s'installer près de son invité. Il ne hausse même pas les sourcils lorsqu'un grondement animal s'élève derrière son dos et que deux majestueux tigres pénètrent dans la cour. L'un d'eux vient s’asseoir à ses côtés et il pose une main sur sa tête comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

« Des tigres du Bengale ! Ne sont-ils pas merveilleux ? Ne vous inquiétez pas, ces deux-là sont un peu comme des gros chats. Ils vous arracheraient sûrement la main si vous essayiez de les caresser mais, autrement, ils ne sont pas dangereux. »



HRP : Aide visuelle pour la cour : http://cdn.playbuzz.com/cdn/b1f510cf-f61b-42e0-8a13-5cf04c01592e/b953ad98-7d43-4197-88ad-070606e9d98f.jpg Je la vois un poil plus large tout de même. Avec deux ou trois arbres genre figuiers et orangers.
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Re: Le tigre et le vieux corbeau
ce message a été posté Mar 5 Sep - 21:08
Le tigre et le vieux corbeau



Les deux derniers mois avaient été...Compliqués. Et peu enclins à me laisser le temps de me divertir ou de m'occuper des affaires mineures qui pouvaient s'accumuler doucement mais sûrement. Cette fichue Nouvelle Inquisition et son oiseau de mauvaise augure comme égérie nous avaient malheureusement foutu une sacrée douche froide, ce cuistre imbécile qui avait eut l’outrecuidance de vouloir s'élever au dessus de nous, de perturber nos moldus et d'oser blesser ceux qui leur étaient indéniablement supérieurs!

N'étaient-ils pas la preuve même que nous aurions du simplement éradiquer définitivement leur espèce au lieu de vouloir jouer de mansuétude et de désir de supériorité en les préservant, les dressant?

Une réflexion que nous avions eu il y a bien des années et qui retrouvait à nouveau tout son sens.

Pour n'être que détail. Ces histrions sans magie étaient dérangeants, mais bien plus dans notre propre fierté que dans les faits. Certes, certaines armes en leurs mains pouvaient être dangereuses, certes certains serviteurs félons pouvaient faire bien du mal dans l'ombre de leurs justes maîtres...Mais qu'étaient-ils à côté de nous? Ou même à côté de ces terroristes Phénix? Rien. Un détail dérangeant à contrôler, à surveiller, mais un simple détail.

Il était même indubitablement gerbatif d'imaginer des sorciers, même de l'ordre du Phénix, parvenir à s'allier à ces sous-êtres.

Quoi qu'il en soit, malgré la période de crise qui avait suivit l'attaque d'Avalon, les entretiens, les réunions, les décisions d'importances qui en avaient découlé, il m'avait fallut co-gérer en même temps cette nouvelle gangrène à laquelle nous n'aurions jamais pensé.

Les moldus corrompus dans les recoins de nos propres maisons.

Et mieux valait prévenir que guérir. Leurs vies ne valaient rien par rapport au moindre mal qu'ils pouvaient nous infliger, puisque malgré leur moyens limités, l'accès à nos habitations était la porte ouvert au pire. Il était hors de question de courir le moindre risque, leurs souffles étaient interchangeables.

Passé les quelques premières heures où je n'avais pu quitter Mervyn et les autres têtes utiles, il m'avait fallut faire du nettoyage à domicile. Et ce malgré les quelques protestations de certains de mes descendants quant à leurs jouets chéris. Il était hors de question de laisser leur sentimentalisme ou aveuglement décider à ma place.

En avait résulté cette très simple conséquence: il fallait du sang neuf pour remplacer celui dont je m'étais débarrassé. Et les produits proposés par les Shafiq étaient plutôt incontournables, surtout pour un achat groupé. Je n'avais guère le temps de flâner par-ci par-là pour quelques moldus. Pas actuellement.

Le rendez-vous avait été prit, accompagné d'un bref listing de ce dont j'aurais besoin, de quelques conditions et points à éviter. Après...Malgré l'horreur que pouvait m'inspirer cette famille aux mœurs dépravées, il fallait leur reconnaître la qualité de leurs services.
Même si j'avais emmené avec moi les actes de propriété de certains des esclaves que j'avais dû supprimer. Il était évident que si tous ceux pour lesquels j'avais eu le moindre doute ne venaient pas forcément de la compagnie Shafiq, c'était bien le cas d'une majeure partie d'entre eux. Et il était hors de question que je passe la baguette sur ce genre de défaut caché dont ils étaient indéniablement responsables.

*

Une brève vibration provenant de mon gousset m'informant que j'étais évidemment pile à l'heure, il ne fallut guère de temps une fois les lourdes portes orientales passées pour que je sois correctement prit en charge et installé. A attendre que le maître des lieux ne veuille daigner honorer notre rendez-vous.

Refusant les sucreries d'un geste, j'acceptais malgré tout un thé à la menthe de bonne grâce. Contrairement à ce que beaucoup pouvaient penser, je n'étais absolument pas contre un certain mélange des cultures et des richesses, tant qu'elles étaient d'un niveau acceptable. Et il fallait bien avouer que la propriété Shafiq était un dépaysement luxueux et agréable. Et en digne négociants, commerçants, ils savaient recevoir.

"Rapportez à votre maître que je lui serais gré de bien vouloir respecter ses heures de rendez-vous."

A peine avais-je prononcé ces mots, qu'Ajay Shafiq virvoltait dans mon champs de vision.
Le vaurien attendait-il derrière l'une de ces arches pour en sortir tel un Doxy en boîte aussitôt ces mots dits? Je n'en serais même pas étonné.

"Mr Shafiq."


« M. Mulciber ! Je vous en prie, restez assis, soulagez le poids de vos années. C'est un honneur de vous recevoir en mon humble demeure. J'espère que le trajet n'a pas été trop turbulent depuis votre manoir de Sandrigham. »

Un bref pouffement entre indignation et amusement m'échappa tandis que j'acceptais de garder le moelleux du fauteuil. Et de lui répliquer d'un fin sourire sur les lèvres malgré le bleu glacial de mes yeux.

"Je vous en remercie bien, la préservation de ses aînés est une vertu qui se perd bien trop de nos jours, même si elle est encore plus efficace une fois teintée d'un juste respect...."

Pire que le pire de mes descendant. Comment le patriarche Shafiq avait bien pu tolérer une mauvaise graine pleine d'impertinence comme ce garçon? Un mystère. Sa finesse d'esprit n'était certes pas ennuyante mais absolument pas un avantage dans ce genre de cas. Heureusement que j'étais plutôt de bonne humeur en cette journée.
Je m’apprêtais à enchaîner lorsque la vue de deux silhouettes massives me firent plutôt légèrement froncer les sourcils.

Pensait-il vraiment aussi nécessaire de se mettre ainsi en spectacle?

"[.....] Ils vous arracheraient sûrement la main si vous essayiez de les caresser mais, autrement, ils ne sont pas dangereux."

"Nous savons tous deux que vous seriez bien plus ennuyé que moi si cela devait arriver. Heureusement, je ne vois pas pourquoi j'aurais la moindre envie de m'amuser à toucher vos créatures. Ce ne sont pas celles qui m’intéressent."

Une main repoussait, bien que la perdre pouvait être douloureux. Un procès et la réputation malmenée qui en suivait pouvaient être encore plus pernicieux.
Quand au Shafiq... Si passer un bon moment pour cette tractation ne me dérangeait pas, j'espérais qu'il arrêterait vite de fanfaronner pour se concentrer sur son travail. Jamais l'un de mes fils n'aurait été élevé ainsi.

"J'ose espérer que le délai entre ma prise de contact et ce rendez-vous ont été suffisants pour vous permettre de mener à bien ma recherche?"

Il y avait malgré tout intérêt à ce que ces sacs à puces XXL restent du côté de leur maître. Les poils de mon Mr Hamilton étaient déjà largement suffisants.
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Dialogue : #803636
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Re: Le tigre et le vieux corbeau
ce message a été posté Mer 6 Sep - 18:05
La gouaille de son visage s'étire. Dévoile le blanc de son sourire tandis qu'il prend ses aises, croise une jambe par-dessus l'autre et s'enfonce un peu plus profondément encore dans le large fauteuil où il a prit place. Touché. Le vieil homme dit vrai. Aussi satisfaisant cela serait-il de le voir perdre un bout de sa très honorable personne, les retombées judiciaires qui en découleraient seraient un calvaire. Ajay a beau être un fanfaron il n'est pas idiot. L'insolence princière qui le caractérise n'est qu'une résultante de ses origines maternelles. Le sang d'un sultan coure dans ses veines. De sa fratrie, il est celui qui l'oublie le moins. Ou qui n'a jamais daigné bon de s'en excuser.

D'un claquement de doigts, Ajay rappelle pourtant ses fauves. La femelle qu'il caressait s'allonge alors à ses côtés – non sans un dernier rugissement dévoilant ses crocs acérés – tandis que le mâle se pose quelques mètres plus loin. Il n'a pas quitté des yeux l'étranger, se lèche même les babines d'un regard troublant, mais il ne sera pas un problème. Ajay en a fait l'acquisition lorsqu'ils n'étaient encore que de jeunes tigreaux dont la mère venait d'être massacré par des braconniers. Il n'avait pas eu le cœur à les abandonner à leur sort. Kali n'allait pas tarder à mettre au monde la cinquième de leurs bâtardes et il avait pensé que ces majestueuses créatures feraient un digne présent pour célébrer la naissance de sa princesse. Il ne le regrette pas.

« En Inde, un dicton populaire dit qu'il vaut mieux vivre deux ans comme un tigre que cent ans comme un mouton. Il est même fréquent qu'on leur livre en pâture les condamnés à mort. Cela est vu comme une offrande à Maa Durga, la déesse de la paix et de la vertu. Il y a de pires causes à servir ! Et nul doute que celles-ci vous tiennent à cœur. »

Mais Wilfric Mulciber ne semble pas d'humeur à débattre des bienfaits qu'un petit sacrifice de sa part pourrait apporter à l'ensemble de la communauté. Toutes les plaisanteries ont une fin. Même les meilleures. Ajay lui concède la chose d'un vague hochement de tête. Si le vieil homme souhaite passer directement à ce qui l'intéresse : ainsi soit-il. Plus vite il obtient satisfaction plus vite il est hors de chez lui. Ajay claque alors des mains. Il se relève d'un bond vif que sa posture nonchalante ne laissait pas présager et donne déjà ses ordres. Les deux domestiques restés en faction de part et d'autre de la porte dans leur dos s'inclinent. Puis s'éclipsent aussitôt. Tandis qu'ils vont chercher les esclaves préparés pour l'occasion, Ajay sort sa baguette. Son poignet exécute un geste élégant et un socle de marbre blanc se matérialise alors au-dessus de l'eau transparente de la piscine.

« Je crois que vous serez satisfait de notre sélection. Les esclaves que vous vous apprêtez à voir ont été dressés au sein d'une de nos propres écoles. Une qui soit exclusivement réservée à la formation de domestiques. Ils y apprennent les rudiments du métier, la loyauté et la servitude, bien sûr, mais d'autres talents également. Comme l'apprentissage d'un instrument de musique. Les moyens que nous allouons à leur formation dépasse de loin ceux qu'investit d'ordinaire le Ministère. »

Il y tient. Aujourd'hui Ajay n'organise pas une vulgaire vente aux enchères. Il s'agit uniquement de la crème de la crème. Celle que sa famille réserve aux clients tels que le patriarche Mulciber. Un seul de ces jeunes garçons et de ces jeunes filles qui pénètrent justement dans la cour et grimpent en silence sur l'estrade, vaut presque autant qu'un elfe de maison. Ils sont jeunes. Entre douze et quatorze ans pour les plus âgés. Les garçons sont vêtus d'un simple sarouel. Même chose pour les filles, dont la poitrine naissante est tout de même dissimulée par une fine bande de tissu. C'est important que leur possible futur maître puisse les voir dans ce plus simple apparat. Se rendre compte de la vigueur de leur corps.

« Ils sont jeunes mais je peux vous assurer qu'ils connaissent leur devoir. À cet âge leur esprit est plus malléable. Ils n'ont pas encore connu d'autres maîtres. Vous pourrez ainsi finir de les modeler selon vos désirs et les attentes de votre maison. »
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Re: Le tigre et le vieux corbeau
ce message a été posté Mer 13 Sep - 17:31

Le tigre et le vieux corbeau



Ah ces jeunes! Je me savais dans le cercle ancestral des poncifs que tout à chacun fait sien avec l'âge et l'expérience, mais je ne pouvais que donner raison à mes propres aïeuls: si la jeunesse était notre futur et que sa naïveté comme sa témérité permettait de grandes choses, leur décadence ne rimait souvent qu'avec pathétisme. Et le sorcier que j'avais en face de moi avait beau cumuler plusieurs décennies sur ses épaule,s il était aberrant de voir à quel point il ne semblait pas avoir prit en maturité.

Étaler ainsi ce qu'il pouvait considérer comme sa puissance en étant la preuve la plus flagrante. Quant à ce dicton étranger...

"Non, pas vraiment. Non seulement ce dicton oublie largement le reste du panel des possibles, qu'il soit Flereur ou Dragon, mais en plus je ne vois vraiment pas l'intérêt pour un sorcier de posséder une quelconque foi mythologique. Alors justifier sa vie et ses comportement dessus, un simple aveux de faiblesse mentale."


L'existence de sorciers "croyants" n'était pas une légende et ce quelles que soit leurs origines ou leurs époques, mais ils n'étaient clairement pas une majorité. Et de mon humble avis, de simples imbéciles au cerveau défaillant.

D'un mouvement sec de la main et d'une réplique évidente, je fais savoir à mon hôte que je ne suis clairement pas venu pour jacasser et perdre mon temps avec lui. Malgré son sourire et son humour, le sorcier est sensé travailler, il serait bien qu'il ne l'oublie pas.

Heureusement la suite ne tarde pas, et j'observe l'Indien se mettre en œuvre, un fin sourire sur les lèvres. Mes yeux accrochent les fines silhouettes qui se déplacent au-dessus de la piscine, évaluant leur potentiel.

"J'espère bien, Mr Shafiq. Je suis d'ailleurs particulièrement agacé d'avoir dû perdre du temps et de l'argent en me débarrassant d'une demi-douzaine de mes serviteurs. Ceux-ci ont donc tout à intérêt à savoir où est leur place et à ne pas avoir un seul grain dérangeant. Je vous en tiendrai personnellement responsable évidemment."

Mon ton était coulant mais sec alors que mes yeux avaient brièvement quitté les esclaves pour ceux du sorcier. Certes, parmi les moldus dont je me suis débarrassé, seuls deux provenaient de son business, mais c'était déja trop. Et qu'ils ne soient pas forcément coupables de ce que je leur reprochais n'était qu'un détail: avec l'époque actuelle, je ne pouvais absolument pas me permettre le moindre doute au sujet de ces inférieurs.

"Quoi qu'il en soit, occupons-nous de ceux-ci. Quelles sont leurs atouts, leurs défaillances? Qu'ils se montrent."


Le concept d'une école de moldus privée appartenant aux Shafiq avait un temps pousser à polémique au sein même du gouvernement: l'éducation de ces êtres inférieurs ne devait-elle pas être exclusivement gérée par l'Etat afin d'éviter toute défaillance? Mais il a rapidement été signé un accord, déléguant une partie à l'antique famille Sang-Pur sur le sol anglais, permettant par la même un gain de temps, de paperasse et d'argent au Ministère, et donc pour la population. Bien évidemment, ils n'en faisaient pas ce qu'ils voulaient, et des inspecteurs et leurs cahiers de charges, lois et cie y étaient affiliés.

Cela permettait aussi une plus grande richesse qualitative des moldus qui en sortaient, c'était évident.

"Lequel possède le plus de naturel à l'ambition?"

Si de manière générale on cherchait davantage à oublier ces serviteurs, à en faire de simples meubles mouvants et agréables à voir travailler, il fallait aussi savoir en faire sortir du lot. Cela évitait bien des mauvaises surprises, en plus d'un gain de temps. Sans leur donner un pouvoir énorme, il était habituel d'en nommer quelques uns, en fonction du nombre total, comme superviseur, avec légèrement plus de droits, comme celui de donner des ordres à ses camarades, et même de les punir. Le genre de chose qui noircissait facilement une âme et me permettait de former et tenir à l’œil les esclaves plus aisément. A cet âge là plus encore, ce genre de choses prenait vite de l'importance et était probablement la chose la plus efficace contre ce foutu danger des moldus rebelles!

Les quelques trop rares moldus ayant rejoint notre ordre en était la preuve la plus probante.
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Re: Le tigre et le vieux corbeau
ce message a été posté Mer 27 Sep - 15:14
Malgré ce qu'il en pense, Ajay parvient à ne rien laisser transparaître lorsque la menace tombe. Son regard sombre s'est peut-être figé l'espace d'une seconde mais son sourire, lui, ne perd pas une miette de cette assurance bon enfant qu'il renvoie. Comme un pied de nez à la mine sinistre que son hôte affiche depuis qu'il a mis les pieds en sa demeure. Quel tue-la-joie. Franchement. Cette vieille gargouille de Wilfric Mulciber est indéridable. Il n'a pas une once de fantaisie. Ajay le plaindrait presque s'il était capable d'éprouver de l'empathie pour ce genre de personnage. Sa vie doit être si triste. Si fade et ennuyeuse. Il se demande un instant de quoi peuvent être fait les rêves d'un tel homme. Avant de chasser l'idée de sa tête. Il ne veut pas savoir en vérité. Cela doit être aussi déprimant que de souffrir sa compagnie.

Pas question de rentrer dans son jeu. Le tigre se garde bien de demander ce qui a pu pousser le patriarche à se débarrasser d'une demi douzaine d'esclaves. L'élocution récente d'Oliver Durham à la TVM est encore trop présente dans les esprits. Qu'il le blâme lui de cette supposée rébellion est ridicule en revanche. Il n'est pas responsable des fréquentations douteuses auxquelles sont exposés ses moldus après avoir quitté le giron des Shafiq. Si Mulciber ne sait pas tenir son personnel c'est son problème. Les insinuations de l'ancêtre coulent ainsi sur lui sans incidence. Ajay se tourne plutôt vers les esclaves. Son regard croise celui d'un jeune garçon à la peau mâte et aux cheveux plus noirs que la nuit et il lui adresse un léger signe de tête. Le garçon fait un pas en avant.

« Dario est un jeune moldu très prometteur. Il a une facilité naturelle pour les mathématiques, c'est pourquoi il a été formé à la comptabilité et l'arithmétique. Il a également appris à parler le gobelin, ce qui est toujours un avantage quand on a affaire à ces créatures. Et je ne doute pas qu'une fortune comme la vôtre le nécessite. Dario fera un intendant de première qualité d'ici quelques années. Quand il aura fini de gagner en maturité et ce sera familiariser avec votre maison. C'est un garçon organisé et flegmatique. Nous n'avons jamais eu le moindre problème de discipline avec lui. »

Il balaie l'air de la main et le moldu reprend sa place dans le rang après s'être incliné respectueusement en direction de Mulciber. Ajay a encore quelques surprises à présenter à l'ancêtre. Il fait alors signe à la plus âgée du groupe de s'avancer. Une adolescente aux traits carrés et aux épaules larges. Pas spécialement gracieuse. Mais son intérêt réside ailleurs. Ajay a entendu dire que Mulciber aimait prendre les paris au Boutefeu. Ce club de combats de moldus clandestins. Tenu par la famille Sabordage selon les dires. Il ne l'y a jamais croisé, lui-même n'y ayant que rarement mis les pieds, mais il a pensé qu'exploiter cette information pouvait s'avérer utile pour tenter de séduire le patriarche. Qui ne tente rien n'a rien.

« J'ai appris que sous vos airs sévères, vous aviez un faible pour les paris. Vous ne m'en voudrez pas si je vous dis que je ne l'aurai jamais soupçonné. Glisse-t-il comme une parenthèse. Un sourire amusé se baladant dans la voix. Sorsha ici présente est une combattante redoutable. Je vais être honnête avec vous. Son comportement posait problème au début, à tel point que nous avons été contraint de lui couper la langue en guise de punition. Depuis, cependant, Sorsha a fait d'immenses progrès. Elle a été réorientée vers notre programme de lutte et cela fait plusieurs années maintenant qu'elle se comporte exemplairement. Elle ferait une addition intéressante au sein de votre... écurie ? J'ignore le terme que vous employez pour ce genre de chose. »
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Re: Le tigre et le vieux corbeau
ce message a été posté Jeu 9 Nov - 22:17
Le tigre et le vieux corbeau



Un intendant. Ce n'était pas tout à fait ce qui je demandais avec ma question, mais l'un allait souvent avec l'autre. Un poste à responsabilité rare pour des créatures de leur espèce. Une hiérarchie utile et insidieuse qui ne laissait personne indifférent et qui nous, sorciers, nous servait doublement. S'occuper de l'inventaire du Manoir quand à tout ce qui pouvait concerner le périssable ou le nécessaire à son bon entretien était bien trop insignifiant et indigne de sorcier de notre caste.

"Il fera l'affaire."

Commentais-je d'un ton neutre mais satisfait. Le gamin avait effectivement l'air prometteur, pour peu que l'adaptation et son âge ne posent pas de problèmes.

Observant le moldu reprendre sa place, je posais un regard intrigué sur celle qui s'avança à son tour. Sa carrure n'en faisait clairement pas une servante à montrer lors des réceptions, même avec les meilleurs habits de son rang...

Je laissais la pique glisser - pas bien méchante d'ailleurs -  pour me concentrer avec attention sur la jeune femme tandis que le Shafiq m'en faisait l'éloge. Une combattante. Pas que j'en manquais, mais cela faisait effectivement quelques temps que je n'avais pas rentré de nouveau poulain pour remonter un peu l'intérêt. Une acquisition inutile mais au combien alléchante.
Et avancer ses problèmes de discipline passés était d'une stratégie honnête. Évitant les mauvaises surprises, glorifiant l'éducation apposée ensuite et faisant passer le vendeur pour quelqu'un de confiance, voir de proche. Le savoir n'enlevait pas l'efficacité de la manœuvre évidemment.
De toute manière, un compétiteur sans hargne n'était qu'une coquille vide sans valeur très longue. Agréable sporadiquement, soit, mais très limitant.

"Vous êtes bien informé de ce secret de polichinelle effectivement, félicitation." Un juste retour de sa petite pique.

Je m'enfonçais à nouveau confortablement dans mon fauteuil, un sourire cynique sur les lèvres.

"Vous pouvez nommer cela une écurie, un chenil ou un cheptel, cela revient au même. Mais je vous concède volontiers être intéressé par ses capacités malgré l'imprévu d'une telle acquisition."

Terminant mon thé, je demeurais quelques secondes pensif avant de reprendre, faisant fi du sourire satisfait de mon vis-à-vis. Je n'avais aucun intérêt à dissimuler mon attrait pour l'esclave, au contraire.

"Je présume que vous aviez prévu lui faire faire une petite démonstration? Qu'elle ait lieu pendant que j'étudie plus en détails les caractéristiques de vos prétendants."

Autant ne pas perdre de temps à faire les deux séparément. Je pouvais largement évaluer le potentiel de la jeune femme tout en considérant les parchemins individuels de chacun des esclaves. La voix enjôleuse et cynique du fils Shafiq pouvait être persuasive et très bonne marchande, mais je faisais confiance aux méthodes traditionnelles: les données administratives étaient tout aussi importantes.
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Re: Le tigre et le vieux corbeau
ce message a été posté Mar 14 Nov - 1:00
Au moins le vieillard ne lui fait-il pas perdre son temps. Il n'est pas de ces indécis qui ont besoin qu'on leur tienne la main. Ni de ceux qui souhaitent être séduits avant de faire affaire. Il sait ce qu'il veut et ne s'encombre pas de détours pour le faire savoir. C'est reposant. Si tous ses clients pouvaient être aussi directs, Ajay se dit que son métier s'en trouverait grandement simplifié. À ce rythme, Wilfric Mulciber aura même décampé avant que ne sonnent les douze coups de midi. Lui laissant le reste de la journée pour vaquer à ses occupations comme il lui plaît. Perspective alléchante. Assez pour que le tigre se remette en mouvement sans plus tarder.

D'un claquement de doigts, il fait comprendre aux esclaves de sa maison de débarrasser le guéridon où trônent les victuailles apportées plus tôt. Si l'ancien n'y a pas encore touché cela signifie qu'elles ne lui manqueront pas. À la place, Milos s'empresse d'y déposer une chemise en cuir dont il défait le lacet avant de laisser au sorcier le loisir d'en étudier le contenu. La paperasse administrative concernant chacun des esclaves présentés aujourd'hui. Aussi peu de mots sont nécessaires du côté de l'estrade. Excepté Sorsha, les moldus en descendent tous pour aller s'aligner sous les arcades. Ajay a également fait signe d'approcher aux deux esclaves qui gardent la porte principale du riad. L'un armé d'un long bâton. L'autre d'une paire de gants sertie de griffes redoutables.

Le combat n'est pas très équitables. Les deux hommes qui grimpent de part et d'autre de l'estrade et commencent à marcher lentement en cercle autour de la jeune femme sont plus expérimentés. Plus âgés. Mieux apprêtés. Mais Ajay ne peut se permettre de présenter une démonstration dont les dés seraient truqués. Wilfric Mulciber n'est pas idiot. Il s'en rendrait compte. De plus, Sorsha ne dévoilerait tout son potentiel que si elle était mise en difficulté. Son attitude est la bonne de toute façon. Immobile. Prudente. Les deux jambes solidement ancrées dans le sol. Quand le premier coup part, elle l'esquive avec adresse et utilise l'élan de son adversaire pour le forcer à rejoindre le même côté que son acolyte. Il parvient malgré tout à lui assener un coup de bâton dans le dos au passage mais elle n'est plus cernée.

« D'autres profils pour retenir votre attention ? Questionne le tigre au bout de quelques minutes. Pour une femme au physique pataud, Sorsha se déplace avec une aisance surprenante. Elle parvient souvent à rendre les coups qu'elle reçoit et fait preuve d'agilité dans ses parades. Ajay se détourne pourtant un instant du combat afin de reporter son attention sur son hôte. En gage de bonne foi – et puisqu'il n'était pas dans vos intentions d'acheter un moldu de combat – je m'engage à vous faire un prix d'ami si vous décidez de l'acquérir. Votre fidélité a toujou... »

« Papa ! »

Surgie d'un couloir attenant à la cour, une fillette d'à peine sept ans fait irruption. Et la scène semble se figer quand elle escalade soudain l'estrade pour se précipiter en direction de son père. Elle n'a pas fait attention. N'a pas remarqué le moldu en train de s'élancer sur son chemin, ses griffes armées au-dessus de sa tête, son bras partant déjà à l'attaque. Ajay a bondi du fauteuil où il était venu se rasseoir mais il est trop tard. Une gerbe de sang éclabousse le sol de marbre blanc. Son cœur lui donne alors l'impression de sombrer dans le fond de sa poitrine mais c'est bien un soupir de soulagement qui s'en échappe la seconde d'après. Les yeux un peu éberlués, la gamine est saine et sauve entre les bras de Sorsha. Faisant preuve d'une réactivité et d'une abnégation à toute épreuve, la moldue s'est jetée devant la petite sorcière pour faire rempart de son corps. Elle n'a pas émit un son. Pas esquisser la moindre grimace quand les griffes de son adversaire se sont profondément enfoncées dans son épaule. Imperturbable, elle se contente de se mettre au repos après avoir remis la petite à son père. Sans attendre de lui ni regard ni remerciement. Elle n'a fait que son devoir.

« Aalia Maiya Khan ! Je peux savoir ce qui te prends de débarquer au beau milieu d'un rendez-vous d'affaire sans regarder où tu mets les pieds ?! » Gronde le tigre sans pour autant parvenir à maquiller l'inquiétude qui marque encore ses traits.

« Mais c'est toi ! Tu as dit ce matin que tu m'apprendrais à jouer au Pachisi ! Maji a trouvé un plateau brodé alors je suis venue te chercher. »

« Aalia. Qu'est-ce qu'on a dit à propos de parler hindi en présence de personnes qui ne peuvent pas comprendre ? »

« Que c'était mal poli. Rétorque la gamine aux boucles brunes après un temps de réflexion. Elle coule alors un regard en coin au vieil homme un peu impressionnant qui se tient à côté de son papa. Je vous prie de bien vouloir m'excuser monsieur. Vous étiez à l'anniversaire des jumeaux ! Maji a dit que vous aviez un joli chapleau ! »

« Chapeau. »

« C'est ça ! »
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Re: Le tigre et le vieux corbeau
ce message a été posté Mer 13 Déc - 0:02
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Si je devais reconnaître une qualité aux Shafiq, c'est qu'au moins ils étaient réactifs. Le sorcier accéda immédiatement à ma demande, se faisant obéir d'un claquement de doigts. Parfait. J'avais déja suffisamment observé les esclaves proposés pour ne pas avoir besoin de davantage de mise en scène de leur part.

Glissant les doigts dans ma poche intérieure, j'en ressorti une fine paire de lunettes au verre magiquement traité, et les posait devant mes yeux. Ma vue n'était pas particulièrement plus mauvaise que celle des autres sorciers malgré l'âge, mais outre un confort certain et une autorité naturelle que cela me permettait d’asseoir encore davantage, l'accessoire possédait plusieurs vertus magiques non-négligeables. Comme celle d'être plutôt capable dans l'art de repérer les parchemins retouchés. Pas que je doutais réellement des Shafiq, mais mieux valait prévenir que guérir. Personne n'était à l’abri d'aucune corruption de nos jours... Même si je faisais souvent largement partie de cette dernière.

Étudier les documents ne m’empêchait bien sûr pas d'observer ce que valait la combattante. Et le léger sourire appréciateur que je laissais fleurir sur mes lèvres valait tout commentaire. La gamine avait du potentiel et on remarquait clairement la patte Shafiq dans son entraînement.

« D'autres profils pour retenir votre attention ?»

"Humm.. Oui, heureusement. Je ne comptais pas venir ici pour en revenir avec seulement une ou deux acquisitions utiles."

La femelle qui faisait face aux deux gardes serait un petit plaisir personnel mais clairement pas le but de cette visite et un simple détail. Il était hors de question de devoir courir les échalas ou autres ventes aux enchères et y perdre un temps précieux. Non, si j'avais fait appel à la famille indienne, c'était bien pour m'éviter une perte de temps inutile et des déconvenues qualitatifs. En échange d'y mettre le prix bien sûr.

Ce qui ne m'empêchait pas de ne pas tous les vouloir. Tout en appréciant la négociation du Sorcier qui ne perdait pas le Nord, près à lui répondre adéquatement, j'avais déja mis de côté l'une des pochettes. Recalé le serviteur qui allait avec.

Quand un cri enfantin me fit relever la tête et immédiatement froncer les sourcils. Ajay Shafiq avait du remarquer le danger tout autant que moi, mais tant la rapidité de l'action que la position de la gamine nous empêchèrent d'agir. L'instant d'après, je remettais discrètement ma baguette à sa place, comme si elle n'en avait jamais bougé, louant mentalement la rapidité et la loyauté de l'esclave. Il n'y avait plus qu'à espérer que la blessure ne l'ait trop estropiée, ce serait bien dommage.

"Une petite Khan je présume..." murmurais-je sans m'en cacher alors que l'enfant se tournait vers moi, parlant enfin un anglais potable. "Mes descendants apprennent très tôt à ne pas interrompre les adultes, ni leurs affaires. Vous me paraissez pourtant assez grande, mademoiselle Khan, pour savoir ce genre de choses, non? Quel âge avez-vous?"

Qu'un gamin se permette ce genre de familiarité dans un rendez-vous professionnel était déja quelque chose qui ne serait jamais passé chez moi. Mais qu'en plus il s'agisse d'une petite bâtarde...
Les relations d'affaires et de factions que j'entretenais avec Ajay et sa famille me retenaient d'en dire davantage tout le bien que j'en pensais, mais il n'était pas question pour autant de caresser l'enfant et son père dans le sens du poil.

Mon ton avait été certes sévère mais sans méchanceté aucune.
Mais évidemment la moue de la gamine démontrait sa désapprobation, tout autant que ses regards vers son paternel. Il était évident qu'elle ne devait guère avoir l'habitude de savoir garder sa place, sans parler de son éducation. Dire que de ce que je me souvenais, son sang était techniquement pur...Une aberration!

"Reconnaître son impolitesse est déja une bonne chose. L'éviter est encore mieux."

Et sur ces mots, je repris ma lecture. Ce n'était pas à moi de gérer les interférences.
Ajay Shafiq
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Re: Le tigre et le vieux corbeau
ce message a été posté Mar 16 Jan - 13:25
Ajay lève les yeux au ciel. Un sourire amusé venant malgré tout titiller la commissure de ses lèvres. Les règles sont strictes dans la maisonnée quand il s'agit de parler affaires. Aalia sait pertinemment qu'elle n'est pas sensée déranger son père lorsque d'aventure un client trouve son chemin jusqu'ici. Au cœur de leur tanière. Le fait est rare. Ajay n'aime pas mêler le personnel au professionnel en règle général. Il ne s'y résout que lorsque les enjeux en valent véritablement la chandelle. Et que toute interruption n'en est que plus mal venue. Mais il a du mal à ne pas s'attendrir face à ces erreurs de langage qu'il arrive encore à sa petite dernière de commettre. Face à son adorable bouille et ses grands yeux noirs. Si semblables à ceux de sa mère. Il le sait. Lorsque ses enfants rentrent en ligne de compte, le tigre à tendance à perdre de son autorité naturelle.

Ce n'est pas le cas de Mulciber. Bien qu'il ait la décence de taire le fond de sa pensée, difficile de ne pas sentir sa désapprobation. Comme tant de gardiens de la pseudo bien-pensance, le simple fait d'être confronté à une bâtarde doit mettre sa réserve à rude épreuve. Mais hors de question de la provoquer. Pas aujourd'hui. Pas maintenant. Quand Aalia risquerait d'en faire les frais. Ajay se fiche des regards en coin et des murmures qu'ils provoquent avec Kali. Ils s'en amusent. En jouent même parfois. Mais le tigre est connu pour être rentré dans des colères noires dès lors que certains se sont risqués à attaquer sa progéniture devant lui. Il ne souhaite pas se brouiller avec Mulciber cependant et se contente de hocher la tête quand ce dernier présume avoir affaire à une Khan. Le contraire aurait été surprenant. Considérant que sa femme est internée depuis vingt-trois ans...

Aalia jette un regard un peu sceptique à son père. Elle n'a pas l'habitude que les gens résistent à ses sourires et cet homme, avec ses yeux d'un bleu perçant et son visage fermé, lui renvoie un drôle d'effet. Ajay glisse alors une caresse rassurante sur le haut de sa tête. Mais il n'interviendra pas. Tant que la conversation reste cordiale elle ne le regarde pas. Aalia doit apprendre à se débrouiller seule. À assumer ses actions. C'est elle qui a provoqué cette situation après tout. Il ne volera pas à son secours pour l'en dépatouiller.

« J'aurais bientôt sept ans... »

Elle est devenue prudente. Ne baisse pas les yeux quand le vieil homme cherche à lui faire la morale mais se garde bien de prononcer le moindre commentaire. La moindre objection.

« Aalia est la petite dernière de la famille. Et elle a encore beaucoup à apprendre. Intervient enfin Ajay avec un regard entendu en direction de la fillette. Mulciber a déjà replongé le nez dans ses papiers de toute façon et Ajay en profite pour finir de dissiper l'interlude. Retournes auprès de ta mère. Je monterai vous rejoindre dès que j'en aurai terminé ici. Mais toi et moi allons devoir avoir une conversation jeune fille. Et prend Raja et Shiva avec toi. Mr. Mulciber n'est guère à l'aise en leur compagnie. »

Un clin d’œil. Discret. Aussitôt suivi par un doigt posé sur ses lèvres en voyant la gamine commencer à ouvrir la bouche. Certainement pour s'étonner que l'on puisse éprouver la moindre gêne face à deux félins de près de deux cent kilos chacun. Mais Aalia a comprit le message et obtempère sans délai. Les deux tigres sur ses talons, elle s'éloigne en chantonnant, guillerette, comme si rien n'avait été.

« Je m'excuse pour cette interruption. Aalia fait preuve d'un enthousiasme parfois difficile à contenir mais elle ne pense pas à mal. Je veillerai personnellement à ce que la blessure de Sorsha soit traitée avec le plus grand soin avant de vous la faire parvenir. Si vous décidez d'en faire l'acquisition. Je vous garanti qu'elle ne gardera aucune séquelle. »
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Re: Le tigre et le vieux corbeau
ce message a été posté Dim 11 Mar - 19:48
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"Il est souvent de bon ton de considérer les enfants comme de petits êtres naïfs lorsqu'ils ne sont en fait que des matériaux brutes ayant besoin d'être affûtés, guidés et contrôlés. Au risques de donner de bien mauvaises pousses."

Surtout lorsque la graine de base était déjà viciée. Mais je préférais taire ce détail de polichinelle. Tout comme commenter la présence des félins et la soi-disante gêne que j'en éprouvais. Cette gamine me semblait bien trop gâtée et à l'éducation déja lacunaire pour devenir un adulte acceptable. Son aînée, Chandra Khan avait au moins le bon goût d'être une rafleuse efficace, même si toutes ses compétences et succès ne lui permettraient jamais d'obtenir plus que ce à quoi son sang et sa naissance déviante lui donnait droit. ce qui était déja mieux que rien. Il était vrai qu'il y avait pires bâtards que ceux d'Ajay Khan, mais la plupart des gens sensés avaient bon ton de les dissimuler un minimum...

Quoi qu'il en soit, j'avais salué poliment l'enfant avant qu'elle ne s'en aille pour me reconcentrer sur ce qui importait vraiment ce jour: mes futurs serviteurs. Et être plutôt satisfait de ce qui en résultait. Parfait.

"Il est évident que suite à l'accident survenu, non seulement elle me sera livrée en parfait état pour ce pour quoi elle a été entraînée, mais que vous allez avoir l'amabilité d'en réduire le prix d’acquisition, n'est-ce pas? Surtout avec le reste des esclaves que je vais vous prendre."

Ni lui ni moi ne sentirions la différence de gallions à notre niveau, mais c'était par principe. Il était hors de question de faire parti de ces sots arrivistes et dépensiers incapables de garder les pieds sur terre et leur famille honorable. Car oui, honneur et respect passaient par la capacité à savoir gérer correctement une fortune aussi brillante soit-elle.

Tout en parlant, j'avais tendu à l'ancien duelliste la pile des serviteurs que je souhaitait acquérir. Nul de besoin de préciser mes conditions les concernant, l'homme était un professionnel et en avait l'habitude. Les tatouages seraient mis à jour tout comme mon souhait d'y apposer clairement le blason Mulciber.

"Bien, puisque nous sommes d'accord, je ne vais pas nous retenir plus longuement."

Un dernier regard aux esclaves. Qu'ils se connaissent était à la fois un plus autant qu'un moins, mais ceci serait rapidement réglé au Manoir. Un noyau avec un passé commun permettait d'éviter de perdre du temps dans l'adaptation de l'inconnu et aidait à la motivation tout autant que cela pouvait créer de menus problème si l'on y prêtait pas attention. Des détails, rien de plus. Peut-être donnerais-je la responsabilité de veiller à leur bonne intégration et éducation initiale à l'un de mes enfants. Cela pourrait s'avérer utile.

Lunettes rangées d'un coup de baguette après avoir noté dans un carnet la liste de ces acquisitions, je laissais l'homme me raccompagner, échangeant quelques mots sur l'éducation moldue.

"Vous passerez mes salutations à vos père et frère évidemment. Faire affaire avec votre famille est toujours un plaisir."

Serrant la main du Shafiq, je quittais les lieux autant qu'Avalon pour d'autres affaires. Une bonne chose de faite. Même si s'habituer à ces petits nouveaux allait forcément créer un peu de remouds à Sandrigam.
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