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❝ Redemption [Mulciber] ❞
 :: Royaume-Uni :: Avalon :: Les fiefs Sang-pur
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Redemption [Mulciber]
ce message a été posté Lun 25 Sep - 21:13
« Redemption »
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On appelait sans doute cela le Karma. Les Carrow n’avaient jamais été forts en chance de toute façon. Et la main serrée sur son verre de vin, Elizabeth avait laissé son regard se perdre dans les volutes sanguines de l’alcool avant de le siroter avec soin. S’enivrant de sa propre désolation sous le tic tac lancinant de la vieille horloge du salon. Elle l’avait attendu auparavant presque une nuit entière, attendant simplement qu’il rentre et qu’ils reprennent ensemble lectures et questions sur cette impossibilité fascinante que représentait la faction. Malheureusement, la porte était restée fermée et les heures tournant comme un liquide anxiogène, elle s’était résolue – une fois encore – à monter dans les chambres pour veiller sur Père, puis Mère, fermer les volets d’un coup de baguette, errer dans ce palais de poussière et serrer les poings.

Le lendemain, on l’avait appelé pour identifier le corps et en voyant le blason surplombant son numéro elle avait simplement hoché la tête. Amère, mais sans pleurs. A peine déçue, à peine en colère. A peine éreintée.

Ainsi Dorian Liddle avait fini par disparaitre dans un reste de fumée. Et elle s’en était rentrée chez elle, le pas seul, la tête pleine de convictions comme de contradictions.




« Il serait d’une folie sans failles que de prendre part à ces combats ! »
« Un suicide ! »
« Nous avons déjà perdu trop de membres dans ces attaques terroristes. »
« Il faut laisser au gouvernement le soin d’agir ! »
« D’agir de manière officielle et non pas dissimulé sous des masques ou que sais-je ! »
« Que ferions-nous sans vous ? »
« Une Carrow se doit d’être à la tête de la compagnie et si vous mourrez, nous devrions »

Le vase avait éclaté sur la table. Dispersant verre et fleurs dans un chaos assourdissant. Autour, le silence s’était fait, plus surpris que respectueux. Sur leurs visages burinés et déconfits, entre leurs âges mémoriels de sorciers, se découpaient l’incroyable perplexité que doit ressentir un parent au premier non de l’enfant. Et la baguette toujours en main, Elizabeth murmura.

« Vous devrez choisir entre vous le meilleur successeur et ça sera peut-être vous, Alzar, ou peut-être même vous, Lodrick. Vous feriez en sorte de choisir le plus sage et le plus stable pour être un portrait suffisamment rassurant pour que les actionnaires comme la clientèle ne doute pas. Après tout, le nom déjà porte ombrage et selon les rumeurs, nous perdons en points et vous devez faire avec. Vous devez tout calculer, pour que tout soit aussi impeccable que cette table l’était quelques secondes auparavant. »

Calmement, elle rangea sa baguette et laissant cet apparent coup de folie distiller la peur dans leurs cerveaux rapiécés, Elizabeth s’en retourna à sa chaise, caressant le cuir du bout des doigts.

« La discussion est close, rassurez-vous. J’ai entendu vos arguments et tient à les prendre en compte du mieux possible. Aussi je serais obéissante. » Un soupir fit trembler leurs âmes et ils se rassirent à leur tour, presque plus calmes.

Elle se retint de sourire. Obéissance ne signifiait pas aveuglement.

Elle avait une part à jouer et ce simple coup d’éclat avait fini par raviver la tension, peur et colère ressenties à Avalon face au groupe terrorisme. Elle n’était qu’une maîtresse, peu disposée à venger un moldu qui, finalement, n’avait pas réellement duré longtemps à ses côtés. Mais un visage s’était profilé dans le tumulte. Un visage lui criant une chose essentielle que le mépris de Mulciber ou les chuchotements de la société alentours ne pouvaient éteindre.

Sa propre silhouette, décidée à en finir avec le profil racé qu’on incombait de lui peindre en guise de maquillage. Sa propre voix, harponnant ses lambeaux de courage pour y tisser des drapés de détermination. Sa propre langue, exsudant sortilèges sur sortilèges, attaques comme protections pour servir un régime. Et contrer ceux parmi lesquels se trouvait sans doute son autre frère.

Les Carrow avaient déjà trahi une fois. Elle ne serait pas la deuxième.

Et la certitude faite de voir le Conseil s’affoler de sa nouvelle lubie d’indépendance avait finalement assuré ses pensées mieux que n’importe quel discours officiel.

Calmement, elle tira sur la manche de sa robe d’un noir de jais. Et senti la boursouflure récente du tatouage.

« Concernant le nouveau prototype, pouvons-nous commencer ? »




« Des elfes de maison. »
« Plus de moldus ? »
« Pas encore. » Ses doigts vinrent pincer le grognement de peau entre ses sourcils et le pli ainsi lissé, Elizabeth redressa son regard. « Un pour père, deux pour mère. »
« Pour votre père cela ne devrait pas poser soucis mais il m’avait semblé comprendre votre insistance pour une compagnie plus... »
« Plus humaine ? Les elfes ont cela d’arrangeant que je n’aurais pas à m’inquiéter de leurs pensées ou de leurs actions. Deux. »
« Cela reviendra cher. »
« Cela sera ainsi. »
« Et pour vous-même ? »

Eh bien tant pis.




Ainsi donc Mulciber avait fini par l’apprendre – Plus lent que prévu, mais toujours efficace et pernicieux dans ses mots. Elizabeth s’était même surprise à sourire devant l’invitation ainsi formulée et sans hésitation cette fois, y avait répondu de la même écriture alambiquée, parfois même illisible, qu’elle réservait au plus précieux des cercles, peu à peu déserté.

Elle avait enfilé sa tenue la plus récente, d’un bleu de velours nuit. Et s’était présentée à la porte, seule bien évidemment. Le chapeau un peu en arrière sur son chignon. La bouche peinte de rouge, le sourire absent. Elle s’était laissée guider par le moldu sans s’étonner de ne pas voir le distingué serviteur de Mulciber, dans un de ses costumes derniers cris – un peu déçue peut-être mais, soit. Et débarrassée de sa cape comme de son sac, s’était profilée dans l’entrebâillement de la porte de la salle de réception, après un regard sur les fioritures assombries, suivie par les mille paires d’yeux gravés sur les lambris et sur les cristaux raffinés de cet étrange palais.

« Pour ma première présence ici, je dois vous avouer être quelque peu impressionnée. » Lança-t-elle sans s’affaiblir cette fois. Peu désireuse de lui laisser le plaisir de la surplomber. « Vous avez vieilli Mulciber, j’espère ne pas avoir à m’inquiéter pour votre santé. La société ne pourrait souffrir d’une telle perte. » Son regard s’adoucit. « Quand votre moldu ou l’un de vos sbires aura fini de fouiller dans mon sac à main, dites lui de rapporter le présent que vous ai confectionné, pour vous remercier de ces précieux compliments distillés à votre plume. C’était. Oui je dois le dire, c’était surprenant. »





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Re: Redemption [Mulciber]
ce message a été posté Mar 26 Sep - 15:14
Rédemption



"Voyez ça avec Lodrick, je ne suis là qu'en simple invité moi-même."

"Bien Maître."

Les habitudes avaient la vie dure et les moldus étaient particulièrement incapables de ne pas se tourner vers moi. Même les derniers arrivants de Shafiq avaient tôt prit le plis, copiant probablement les plus anciens. Et ici, à Avalon, plus encore. Pour certains c'étaient la première fois qu'ils mettaient les pieds dans le Manoir des Fiefs Sang-pur de la Capital, demeure secondaire des Mulciber. Pourtant je devais avouer malgré tout qu'ils parvenaient à s'adapter et donner le change d'une manière satisfaisante. Le fait qu'ils aient droit à leur premier temps libre, le lendemain, depuis leur acquisition devait probablement y jouer.

Mains derrière le dos, j'observais les nouveaux tableaux qui avaient rejoins les hauts murs de la salle de réception, fronçant brièvement les sourcils devant certains: celui-ci avait un je-ne-sais-quoi qui me dérangeait... Était-ce un soucis de peinture? De proportions? Ou encore le fait que le nom n'y était pas gravé et que je ne parvenais pas à le situer? Quand à celui représentant des moldus à la livrée de la famille, servir un verre au sorcier peint, il faudrait l'enlever. Représentant ces sans-magie dans un tel artefact leur en conférant finalement une partie n'était pas acceptable.

"Elisabeth Carrow est arrivée, Maître."

Je ne prenais pas la peine de répondre, acquiesçant simplement de chef et le renvoyant s'occuper de la Sang-pur d'un geste de la main. Le majordome connaissait son travail, je n'allais pas perdre du temps à paraphraser.

Faisant disparaître d'un coup de baguette le tableau qui me dérangeait et envoyant un elfe le remplacer par quelque chose de plus acceptable, je ne pris pas de suite la peine de me retourner pour faire face à la Carrow alors que la grande porte venait de grincer. Je terminais tranquillement de lister mes constatations sur un parchemin avant de l'enrouler et le donner au moldu qui attendait à mes côtés.

"Que Lodrick fasse le nécessaire dès qu'il aura un peu de temps."


Puis je me collais un sourire de circonstance sur les lèvres et rejoignait la nouvelle arrivée de quelques pas.

"Mrs Carrow."
Un rapide et traditionnel baise-main, avant qu'elle ne se mette déja à jacter.

Avoir reçu une réponse positive à l'invitation que je lui avais envoyé plus pour la forme et l'amusement qu'autre chose, m'avais étonné mais finalement réjouit. Peut-être avais-je involontairement couché ses mots sur le parchemin par mémoire à son moldu? Ce dernier avait eu l'honneur de faire parti des rares créatures de son espèce que j'avais, je pense, vraiment apprécié. Sa mort ne m'apportait rien, même si celle-ci avait eu lieu dans des circonstances particulièrement louables pour un être inférieur comme lui: à la solde de notre ordre reformé. Dire qu'il avait été d'une certaine façon plus utile et courageux que sa maîtresse était une réalité.

Mais nous avions actuellement besoin de resserrer nos rangs.

"Vous n'êtes pas la seule, mais je vous en remercie, au nom de mon fils et ses architectes. Je n'ai pas vraiment souhaité m'occuper de cette résidence secondaire..."

D'un geste de la main, je lui signifiais le peu d'intérêt que j'y portais. Avoir un fief Mulciber dans la ceinture d'Avalon lors de sa construction n'était pas une option, même sans l'insistance du Kark à ce sujet. Par contre quitter notre domaine ancestral pour celui-ci, surement pas. Qu'il serve pour certaines réceptions, de pied-à-terre parfois ou même pour la famille d'un de mes enfants, exceptionnellement, mais pas plus. Le lieu n'avait pas d'âme, ne recelait pas ce que chaque pierre de Sandrigham possédait, en imposait sans pouvoir véritablement faire partie du clan Mulciber.

"Votre sollicitude me touche, Mrs Carrow, mais je m'en voudrais d'ajouter ainsi de nouveau ennuis à votre petite personne." répliquais-je d'un ton posé avant d'embrayer sur cette histoire de sac et de moldu. "La paranoïa fait communément parti de votre famille. Souvent à tord, parfois à raison, je vous l'accorde, mais vous n'avez nulle raison de vous imaginer ce genre de choses ici."

Affûtée, bancale, à la touche trop rouge de ses lèvres qui semblait vouloir lui donner cette force qu'elle ne parvenait à avoir réellement, comme une accroche pour nous empêcher de voir ailleurs. Si elle dénotait clairement avec le reste de cette jeunesse dépravée et irresponsable que nous élevions actuellement, sa force ne pouvait apparaître sans cette aura floue de faiblesse dérisoire. Une gosse qui essayait de jouer dans la cour des grands. Et qui ne savait que faire de ce qui traînait autour.

"Vous avez besoin d'être cadrée. Et soutenue. Ne me remerciez pas."

Effleurant du regard la silhouette d'un serviteur resté en retrait, je l'envoyais chercher le paquet dont parlait la jeune femme d'un mouvement du menton.

"Ne restons pas ici, vous semblez encore plus menue au milieu de tout ça. Suivez-moi."

Attendant poliment de la voir m’emboîter le pas, je n'attendis pas que le serviteur revienne avec l'objet de la sorcière, rejoignant l'une de terrasses non loin que j'avais fait préparer en amont. Du thé et des petits gâteaux 100% anglais nous y attendait. Depuis cette place, nous pouvions discuter tranquillement tout en profitant du temps encore clément de la saison.

Un peu plus loin, la Garden Party professionnelle du fils de Lodrick battait son plein malgré le nombre d'invités restreint et triés sur le volet. Bien sûr, un enchantement nous évitais d'en subir les désagréments et la verdure environnante nous isolait agréablement.

Évidemment, je n'avais pas choisi cette date par hasard même si au final mon intérêt pour la Carrow et son implication chez les Mangemorts était réelle.
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Re: Redemption [Mulciber]
ce message a été posté Lun 2 Oct - 19:12
« Redemption »
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Aurait-elle parié, il y a quelques mois de cela, sur la probabilité d’une invitation et d’un échange même courtois avec son maître-chanteur ? Du tout. Et il régnait entre eux une tension un rien sarcastique, comme goûtant le vin ironique de leurs propos cotonneux. Lui daignait presque être agréable – la mention de la paranoïa de sa famille n’étant certainement pas la pire qu’elle ait pu recevoir à ce jour – et elle se faisant invitée agréable, s’amenant même avec un cadeau – rien de bien alambiqué, une broche en forme de balais, comme pour distiller le parfum publicitaire de la compagnie, une idée du Conseil qu’elle avait finalement peu à peu repris. Et intérieurement, elle se fit la promesse de lui offrir une plaisanterie, pour la prochaine fois. Une plume à papote aux mots aussi acides que la noirceur de son âme de vieux grippe-sou. Un cadeau parfait, pour son visage aigri.

« Avec nos ennuis personnels comme les tumultes des derniers événements, j’en viens à me féliciter du renoncement de Brett au Carrow Castel. C’était une demeure magnifique mais nous n’y avons passé que de courtes années. Brett préférait l’agitation dynamique d’une ville moderne que de s’empêtrer dans les landes. Il trouvait le Castel lugubre… » Et n’avait jamais réussi à le remplir suffisamment de fête et d’hystérie pour y trouver son compte. Il lui avait seulement suffit de donner ses ordres et encore une fois, leurs parents lui avaient passé ce caprice dispendieux, brisant leurs attaches et les fantômes du château pour tenter de prendre distance avec la folie qui y avait séjourné. En vain, l’histoire l’aura fait comprendre.

Son pas léger et raide vint accompagner la lenteur du vieillard, avançant à ses côtés dans un silence tout relatif, sous les regards de quelques tableaux disposés dans le couloir. L’habitat sentait le neuf, d’une certaine manière. Et non pas la vieille pierre humide comme chez certains. Mais elle n’était pas ici pour commenter l’architecture éternellement et entreprit de saisir la corde qu’on lui tendait, pinçant les lèvres, sans grande gratitude.

« Je ne comptais pas vous remercier. J’attendais avant tout des précisions sur cette étrange prose bienséante. Dorian, de son vivant, m’avait mentionné votre existence, de manière plus que correcte, voire même complimenteuse. Je le pensais alors sincère. Il avait l’air de vous apprécier. » Détail qui n’allait pas manquer de lui provoquer un dédain non facultatif. Les moldus n’avaient leur importance qu’à la servilité de leur existence, rien de plus. Que lui valait donc, à Mulciber, les propos élogieux d’un quelconque esclave.

Alors de là à se dire que c’était en mémoire de ce moldu mangemort qu’il l’avait invité, il y avait bien de quoi rire. Le vieux fou n’était pas aussi sensible.

« Etre cadrée n’est pas, toutefois, une idée trop dérangeante. Vous avez appris ma fidélité certaine à notre régime et j’entends faire appliquer les lois qu’on y a édicté. Défendre ces principes qui ont forgé notre société de manière plus que satisfaisante. » Evidemment, l’angoisse d’en être victime ne la quittait pas réellement. Mais après Avalon, et cette brusque vérité sous la forme d’une balle, la plaie la faisant même parfois souffrir, malgré les soins magiques, c’était à Arthur qu’elle pensait. Arthur, le plus jeune survivant, encore pur et si intelligent. Elle se devait de lui offrir ce sacrifice, si sa vie et son avenir pouvaient en être protégés.

Mais quand ils s’installèrent sur la terrasse et qu’elle entrevit l'esquisse du manoir de Lodrick, comme l’agitation sur l’herbe de cette garden party, ses traits se raidirent. Et remerciant bien évidemment la prévenance non hasardeuse de Mulciber de les avoir placé suffisamment en retrait pour y assister sans être vu, elle tourna vers son faciès une œillade presque assassine.

« Evidemment, il faut toujours que vous plantiez une écharde dans votre baguette. » Expression populaire s’il en était mais fort à propos.

« Vous connaissez déjà ma position face à l’entreprise et le risque que je prends à participer au collectif… » Sa main effleura son tatouage. « Sans les mettre au courant. A quoi jouez-vous Mulciber ? Votre soutien est-il à ce point si branlant ? »




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Re: Redemption [Mulciber]
ce message a été posté Sam 14 Oct - 12:47
Rédemption



"Du sucre dans votre thé?" demandais-je à la jeune femme, un petit sourire condescendant au coin de lèvres. J’exécrais évidemment cette manie de la jeunesse à pervertir tout ce qui faisait nos traditions anglaise, et le sucre dans le thé était peut-être l'un des pires de mon avis. Mais je savais malgré tout être poli et la Carrow était en ce jour mon invitée.

Le nuage de lait était une question tout à fait différente.

Laissant le serviteur servir la sorcière selon ses goûts, puis moi, je prenais un peu de temps pour répondre à ses petites piques enfantines, mon regard glissant délibérément sur les silhouettes plus loin.

"La jeunesse a l'imagination fertile à défaut du reste. Vous me décevez à parler ainsi sans réfléchir pour uniquement espérer provoquer le moindre fil à tirer."

Je souriais mais mon visage était dur, froid, mes pupilles pointées sur la jeune femme. Même sans l'usage de la Légilimencie, je savais ce dernier dérangeant pour bien des gens.

"Je ne suis pas homme à perdre du temps pour le simple plaisir d'un amusement, mes félicitations sont sincères, Mrs Carrow. Libre à vous de me croire évidemment."

Quand à la présence de cet autre rendez-vous de ma descendance en ce lieux, simple rentabilité. Avec évidement une pincée de provocation pour rappeler à la sorcière que quoi qu'il en soit, elle n'était pas ma priorité, pas celle des Mulciber, un simple paramètre qui essayait de faire sa place. Sa peur de se faire reconnaître ici et dénoncer à ses...Subbordonés..était aussi amusante que pathétique.

"Nos..affaires..quant à votre société sont une chose. Votre implication avec les Mangemorts une autre, même si forcément les deux auront des conséquences liées. Vous êtes maintenant parmi l'élite anglaise qui se doit plus encore de protéger notre monde et son futur de ces imbéciles criminels qui veulent y attenter. Et si votre engagement doit pour l'instant rester secret, sachez que j'envisage de vous aider à le rendre plus efficace et avantageux pour tous. M'insulter, évidemment, ne jouerait en la faveur de personne."


Levant ma tasse pour y boire une gorgée chaude et agréable, je laissais l'idée faire son chemin dans sa caboche. Puis j'attrapais le petit paquet soigneusement emballé déposé sur la table et l'ouvrait d'un  bref coup de baguette. Le balais en ressortit, ses branches frétillant doucement comme si un vent invisible en faisait bouger les brins.

"Vous êtes une Carrow, une Sang-pure, portant la responsabilité de votre rang, de vos actes et de votre famille. Ne laissez pas des inférieurs vous effrayer, vous embourber. Soyez fière de vos choix. Notre nation a pu grandir et devenir ce qu'elle ait grâce à ceux qui ont agit, pas avec l'aide des couards et des passifs. Et aucune victoire ne se gagne sans risque ou sans action."

Oui, je l'encourageais. A prendre son envol, ses responsabilités et à s'affirmer. Sa société n'était pas négligeable mais l'ascendant qu'elle avait sur elle était pathétique. Un sang-pur digne de ce nom et de sa puissance doit utiliser ses activités pour le servir, pas le contraire.

Évidemment, la jeunesse de la jeune femme en faisait une proie facile à manipuler pour son entourage et ses soi-disant associés. Pourtant, contrairement à bien des jeunes sorciers de sa génération, elle semblait avoir du plomb dans la cervelle, ne s'activant pas juste pour la gloire ou la facilité, pas juste pour la forme et sans réflexion. Je comptais bien l'aider dans cette voie.
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Re: Redemption [Mulciber]
ce message a été posté Mer 18 Oct - 21:44
« Redemption »
Avec Mulciber



Main fine, recouvrant une tasse, comme une image, une métaphore, de tout ce que sa famille se daignait à accomplir jusqu’ici : main étendue, fine et angélique, sur les vapeurs entêtantes des secrets bien gardés. Elizabeth lança une œillade au serviteur qui venait de lui présenter le sucre, et sans se départir de sa protectrice sécheresse, lui intima d’une voix stable :

« Pas de sucre, pas de lait. » Elle l’aimait amer, presque rauque. Dégageant dans sa gorge comme une rampe lisse pour la prochaine gorgée. Elle l’aimait à en grimacer et saisit l’anse du pouce et du majeur, laissant l’index frôler les bords si fins de ce service impeccable. Soigneusement, elle l’écouta comme elle avait écouté son père, puis Brett, avant de distiller ses leçons rapportées à son jeune frère Johan. De ce passé de professeur, elle n’en gardait que l’ébauche de son violon récupéré, le seul cadeau qu’elle ait pu jamais lui faire et que bien évidemment, Johan avait renié.

Sa gorge se serra, et le thé dilua son amertume sur son sel. Elizabeth ne l’en trouva que plus savoureux.

« J’admets que mes doutes sont peut-être précipités mais vous m’avez habituée à tant de passades. Pouvez-vous seulement me le reprocher ? Vous et moi, nous ne jouons pas équitablement dans cette partie, monsieur Mulciber. Je doute que vous laissiez cet équilibre à quiconque, à moins qu’il ne soit feint. »

La tasse cliqueta sur son support et le petit coffret ouvert, Elizabeth eut un regard au présent. Levant l’index quand le balai d’or fin s’éleva dans les airs comme pour chercher un cavalier. Ce fut autour de sa main qu’il s’amusa à tournoyer puis d’un geste presque las, elle le renvoya à Mulciber. Le balai s'accrocha aussitôt à son costume, immobile et même impeccable. Et la sang-pure se massa longuement les tempes, réfléchissant à sa suite, observant discrètement les allées et venues de la fête si proche.

« Je ne suis pas de ceux là. C’est l’apparence qui me manque. » Murmura-t-elle comme pour sa propre âme. « J’ai vécu dans les tenues stricts et les rapports sans allégresse. On m’a dit comment sourire et comment m’habiller, comme agir bien sûr mais toujours avec la pondération associée à mon nom. Comme si un zeste de frivolité pouvait tout emporter. Brett n’avait pas ces scrupules. » Toujours Brett. Toujours lui, comme un phare, la seule personne à qui se comparer.

Elle en avait assez de ces réflexes.

« Le Conseil est une menace. Je suis jeune, je suis faible, à leurs yeux. Je suis inexpérimentée. La remplaçante, la porteuse d’un nom de famille qui doit demeurer en tête de liste. Je suis le visage contre qui la clientèle peut se retourner. Je suis celle qui rassure les actionnaires et celle qui invite les publicitaires. Mais au fond je ne contrôle rien. Si je change, si je choisis la voie du combat, de la défense et des principes, alors je deviens individuelle. Cette individualité, c’est cela qu’ils veulent tuer. Ils veulent que je laisse un passage neutre sur le chemin d’Arthur. »

L’image du conservatoire de musique lui revint. Lui, ses sièges de velours, ses instruments magiques. Les ballets qui s’y préparaient, les orchestres, toute cette organisation et les notes qui la poursuivaient même dans les coulisses. Là était sa grâce, là se trouvait sa puissance et son bien-être. Mais si les choses étaient aussi simples, alors leur monde aujourd’hui n’aurait pas à combattre. On ne pouvait compter sur l’idéal.

Et quelque chose, peu à peu, s’insinuait en elle. Une idée simple et même commune.

« J’ai envie d’y être à ma place. » Dans cette société, dans cette tour de verre, parmi les balais qu’elle n’avait jamais pu chevaucher, parmi ces créations qui formaient son blason.

Son regard bleu vint s’ancrer à celui, toujours déstabilisant de Mulciber. Elizabeth savait ses pensées sincères, aussi elle abaissa les digues. Elle n’était pas occlumence, mais elle n’avait pas à craindre aujourd’hui de ne posséder ce don. Sa réponse fut candide et sincère :

« J’y suis à ma place. C’est mon entreprise. »

Tu tues le père, songea-t-elle. Mais l'homme gisant dans son lit, sous les affres de son affreuse et anxieuse maladie, était-il encore quoique ce soit ?

Ses ongles rouges vinrent tapoter la porcelaine et l’esquisse d’un sourire fier mais désabusé se cousu à ses lèvres fines. Elle le toisa, sans le dominer. Appréhendant sa réponse comme écoutant ses propres battements de cœur affolés. Mais il n’y avait pas de peur. Juste une sourde excitation.

Sofia elle-même ne lui en avait pas causé de pareille. Et plutôt que d’avoir honte de cette réplique en tue-mouche, cela la fit rire.

« Alors, monsieur Mulciber, quels projets avez-vous donc pour moi. En quoi pouvez vous m’insuffler la victoire et la réussite ? Celle qui nous conviendraient à tout deux. »

Celle qui signerait son pacte avec le diable.


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Re: Redemption [Mulciber]
ce message a été posté Lun 27 Nov - 16:45
Rédemption



Si la comparaison entre nos deux situations et son absence d'équité m'avait fait sourire en portant la tasse à mes lèvres, j'avais préféré m'abstenir de tout commentaire. Il était évident que nos capacités n'étaient pas égales, encore moins nos moyens et nos forces. Les jeunes étaient si promptes à se voiler la face, se vexer de rien et crier à l'injustice là où patience, expérience et bon sens devaient faire leur nid. Tant qu'elle ne restait pas plus longtemps bloquée sur le sujet à vouloir s'épancher pitoyablement, tout irait bien. Je préférais de toute manière aiguillonner la conversation sur son entreprise et la place qu'elle y tenait. Qu'elle devait y tenir face à son fameux conseil.

Il était toujours amusant de voir les idées se frayer un chemin dans les esprits, les pensées être modifiées pour devenir intégrantes d'une personne. Une base commune que l'on pouvait retrouver dans toute relation sociale, qu'elle possède une visée clairement manipulatoire ou non. Il était évident que la jeune femme ne devait pas y penser pour la première fois, mais c'était peut-être là l'une des rares fois qu'elle s'autorisait à en parler à haute voix. A s'affirmer.
Je lui souris doucement, validant ses propos.

Que des basiques puissent ainsi penser contrôler un sang-pur, quelque soit son sexe, était intolérable. Et malgré la folie qui coulait régulièrement dans les veines de la famille Carrow, ils faisaient partie des familles anciennes, sacrées et véritables du sol anglais. Un héritage non négligeable qui ne pouvait être ternit par notre propres relations personnelles. Des broutilles. Plus encore en cette période troublée.

"Je suis certain que vous avez d'ores et déjà ébauché quelques quelques bribes d'idées à ce sujet, Miss Carrow. Et mes projets, comme vous dites, n'ont absolument rien de bien complexe. Vous n'êtes pas sans savoir que l'effort lié à la reformation Mangemort et ses actions ne sont pas sans nécessiter de nombreuses choses, en plus du simple paramètre humain."

Je portais la tasse à mes lèvres, avalant une gorgée agréable du liquide torréfié, avant de reprendre la parole.

"Que pensez-vous de participer, comme beaucoup d'entre nous, à éviter d'inutiles échecs ou difficultés liées au simple paramètre financier?"


Recruter, voyager, financer les ressources, les artéfacts, les informateurs et bien plus encore, tout cela avait un coup. Et si les fonds du Ministère pouvait servir directement, beaucoup fonctionnait grâce aux dons des familles aisées, les Karks et les Mulciber en premier. Garder nos finances à flots était primordial.

"Il se pourrait que je diminue d'autant le petit apport discret que me transfère régulièrement votre entreprise. De quoi revenir vers votre cher conseil avec une mise à jour de choix, clairement en votre faveur!"


Mon offre était plus qu’intéressante pour la jeune femme. De quoi prendre du galon chez les Mangemorts et les gens d'importance, montrer que sa famille n'était pas en reste, impliquée. Tout en pouvant revenir vers son entreprise en se targuant d'avoir réussit à renégocier avec moi. Fortifier sa position. Ce n'était pas rien.
Évidemment, même si je me faisais un devoir de soutenir la cause par tous les moyens possibles et que cette perte monétaire ne serait que mineure pour moi, j'avais autre chose à y gagner.  Ce qu'elle ne pouvait manquer de soulever même si ma proposition était dans tous les cas plus qu'honnête.

"Certaines parts d'actions de votre compagnie changent régulièrement de main, souvent de manière bien silencieuse et sans répercussion aucune. J'en ai moi-même acquis de manière minime il y a un moment. Et après la lecture de certains de vos projets, je pense qu'il y a un véritable potentiel. Si vous ne vous laissez pas écraser, si vous parvenez à les porter correctement.
Si vous soutenez mon investissement comme actionnaire dans les prochains mois, le seul pécule que votre conseil devra me verser sera uniquement celui relatif avec ces parts."

J'avais calculé que cela pouvait me rapporter un capital normalement au moins égal à ce que je perdrais en annulant ce petit échange habituel. En plus de me permettre de donner un avis éclairé quand aux desseins qu'ils voudraient développer. Pas de manière récurrente, mais tout de même de manière non négligeable et réellement pour pousser les balais anglais Carrow et leurs accessoires à se développer.
En plus, simplement,  d'un moyen de blanchir ainsi d'autres fonds que j'avais en ma possession.

Si j'avais pu jusque là acheter quelques parts négligeables sans provoquer de remouds, l'investissement que je souhaitais maintenant y mettre nécessitait l'aval officiel - au moins la signature- d'un des responsables. Ms Carrow en était la sorcière parfaite. Et malgré une probable dissidence qui secouerait son conseil lorsque ces parts seront mienne et que mon nom ressortira enfin, ce changement serait bénéfique pour tous et même ces imbéciles de basiques seraient incapables de le réfuter à la petite Sang-pure.

De quoi gagner sur tous les tableaux, les miens, les siens et ceux de notre honorable faction Mangemorte. Une proposition profitable et immanquable. Je ne m'impliquais et ne proposait pas ce genre de chose à tous.
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Re: Redemption [Mulciber]
ce message a été posté Lun 27 Nov - 22:54
« Redemption »
Avec Mulciber



Comme l'impression de voir les pièces d’un mécanisme bien huilé s’enclencher dans un roulement ronronnant. Les gens de la fête en bas continuent de rire dans l’absurdité de leur innocence et c’est presque si le visage de Sofia ne se dessine pas sur chacun d'eux. Dans cette lâcheté à vouloir oublier à tout prix la menace des attaques terroristes tout en tissant des liens fermes et fiables, le regard rieur mais toujours méfiant.

Maintenant, Elizabeth se tient droite et avec son profil racé, son chignon impeccable, tourne la propre clef de son horlogerie. Elle boit son thé à gestes précieux et présente ainsi toute sa rigidité de femme. Terminés les pleurs et les tremblements. Sa baguette chauffe doucement à sa hanche. Et un mince sourire sanguinole à ses lèvres tandis que ses yeux presque trop clairs fixent avec une attention troublante l’un des patriarches du clan Mulciber.

Le vieux loup a planté ses crocs bien profondément. Et elle doit bien admettre trouver un certain plaisir à sa morsure. Caresse d'ego ou impression confuse d’apparaître enfin dans la lumière d’une attention prometteuse.

Ainsi elle murmure mais affirme tout de même :

« Je ne compte plus me laisser contrôler par le Conseil. C’est bien à eux d’apprendre de qui vient les ordres. »

La chute de son père leur avait peut être offert une possibilité improbable de régner sur un héritage durable. De tenir la laisse d’une famille confuse sans repères. D’estourbir la fille suffisamment pour que le garçon venu adulte n'ose pas ouvrir le clapet face à un cercle fermé d'aieuls au regard froid.

Mais Arthur ne viendra pas en pinson devant le chat. Et il est temps à l’hirondelle de développer ses serres.

« Il y a un projet que je compte bientôt présenter aux publicitaires de la Tour des Medias. Je me suis donnée pour le faire naître. J’ai tout fait pour qu’il puisse fendre les airs. Il sera le premier d’une longue lignée. Et prendra son envol sur le marché britannique comme américain. Je l'ai nommé Esperanto. Espéranto VI. »

Son espoir et son pari. D’une idée née un soir de pluie. De solitude et d’abandon. De confusion extrême comme de révélation. Elle avait pris la plume pour le croquer elle qui n’avait jamais su qu’aligner les notes de musique ou les doléances impeccables d’une jeune fille de bonne famille.

« Brett avait commis l’erreur de concentrer nos créations à une clientèle déjà acquise et sang-pure. Mais le sang pur se fait rare et un portefeuille clientèle en ces temps d’évolution serait un avada. »

Elle termine sa tasse avec un rien de suffisance.

« Une nouvelle clientèle s’offre nous. Avide et envieuse. A partir du rang 3 elle veut prouver sa richesse et sa valeur et attends un produit haut de gamme capable d’impressionner sans vider les bourses. L’espéranto saura répondre à leurs attentes. Et aux nôtres. Puis nous lancerons l'esperangold, sa version sportive. Le marché du Quidditch nous sera d’une publicité plus grandiose encore que les trames magivisuelles. Nous allons être un coup de poing dans le marketing actuel. Nous serons abordable mais pas gratuit. Alors monsieur Mulciber… »

La tasse cliquète sur son socle et d’un drapé de mouchoir elle laisse une empreinte humide quoique légèrement rosée sur le tissu impeccable. L’excitation lui brûle les entrailles. Son sourire se fait un rien plus sensuel et sûr.

« Je sais que vous ne perdez rien dans cette offre et je compte bien vous remercier pour votre générosité en vous faisant gagner plus que vos attentes. J’attendais une aide, j’espérais alors en vain mais cette main que vous me tendez, je ne serai pas assez sotte pour la refuser. Seuls les fous gardent leur ego à proximité de leur baguette. Et s'aveuglent ainsi plus sûrement que si on leur tournait le dos. Le futur ne tient pas compte des difficultés du passé. Vous me tenez encore je ne l’oublie pas. Mais ce n’est pas parce que nos mains sont attachées que les pieds ne peuvent avancer. »

D'ailleurs ses doigts se tendent et signant ainsi le plus précieux accord qu’aucun contrat ne puisse jamais atteindre, un accord d'honneur, Elizabeth laisse la silhouette fantomatique d’une jeune fille innocente se perdre dans les velours épais d’un théâtre du centre-ville. Refusant de stagner sur un rêve perdu. Elle en avait, désormais, bien d’autres a construire.

De plus faisable. Sans y perdre son nom. Sans perdre la tête d’une responsabilité nécessaire. Ouvrant la voie pour une nouvelle génération plus ferme et moins frivole.

Bien moins frivole mais d’autant plus libre.

« A notre accord, monsieur Mulciber. A notre accord, puisse t il trouver une pérennité certaine dans les temps futurs. »



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Re: Redemption [Mulciber]
ce message a été posté Lun 18 Déc - 22:37
Rédemption



Parfait, l'affaire était rudement menée, et j'écoutais le développement enthousiaste de la jeune sang-pur d'une oreille attentive, bien que je fus déja au courant des grandes lignes. La jeune femme avait le sens du commerce et ses projets étaient indéniablement viables. Même si les Sang-purs imprimait leur patte à ce monde, les sangs moindres en était la majorité. L'oublier était une facilité qui pouvait coûter cher à tous les niveaux, et ça, la sorcière l'avait parfaitement comprit, réutilisant ces paramètres pour en sortir grandie. Exactement ce qu'il fallait. Et qui me servirait bien sûr.

"N'hésitez pas à vous entourer d'égéries que la populace apprécie, le lien entre influence visuelles et galions dépensés est indéniable. Plus encore chez les Basiques bien plus aisément influençables que les sangs supérieurs."

Je me doutais qu'elle avait déjà du réfléchir à la chose et n'allait clairement pas m'avancer pour piétiner sur ses plates bandes là, cela ne me regardait pas, n'était pas mon domaine de compétences. Les artistes que certains de mes descendants appréciaient ne possédaient d'après absolument aucune qualité notable...Alors imaginons chez les sangs inférieurs!
Je me permettais tout de même un dernier conseil sur le sujet.

"Si en plus vous parveniez à mettre en avant une personne personnifiant la force de notre régime et de ses idées, cela serait parfait."

Un héro reconnu pour ses actes de bravoure ou ses prises de positions indéniable. Etant donné dans quel sens l'époque actuelle commençait à tremper, il fallait absolument inspirer plus encore les profils les plus faibles avec de véritables modèles. Autant pour les tirer vers le haut, les contrôler que leur éviter le pire.

"A notre accord, Miss Carrow."

Répondant à ses paroles, à son geste, je lui serrais la main pour sceller nos paroles, mon sourire assuré remontant mes lèvres. Un léger souffle magique tournoya autour de nos paumes serrées. Rien de bien méchant ni d'implacable, un simple enchantement semi-naturel qui était régulièrement utilisé en amont de contrats officiellement signés ou de promesses prises. Une sorte d'équivalent adulte que les mômes avaient en se crachant dans la main, un accord d'honneur.

"Si vous y prenez garde, vous pourriez aller loin, Miss Carrow. En plus d'incarner notre jeunesse Sang-pur de manière bien plus honorable que bien des jeunes sorciers de votre génération."

Laissant la sorcière terminer son thé, nous étions évidemment sur la fin de cet entretien, et rien ne justifiait qu'il s'éternise davantage, nous faisant perdre du temps à l'un comme à l'autre.

Quelques échanges banals après, je raccompagnais la Sang-pur à travers couloirs et manoir. Le serviteur qui s'était occupé de ses affaires plut tôt réapparu au moment exact où il le devait, parfaitement dressé et poli, pour rendre cap et sac à la sorcière.

"Au plaisir de vous revoir, Miss Carrow."

Il était presque dommage de savoir que les Carrow avaient la fâcheuse manie de garder les noms de jeunes filles de leurs femmes. Et forcer les mariés à abandonner le leur. On ne pouvait pas s'étonner que la famille subisse ainsi moultes revers de fortune et dédains sociétaux.
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Re: Redemption [Mulciber]
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