|  | | Avery is watching you ce message a été posté Mer 31 Jan - 21:41 20 janvier Je m’étirais à m’en faire craquer le dos avant de lâcher un long bâillement et de me gratter la joue. Je mourais d’envie de poser ma tête sur mes bras et sur la table. Mais ce n’était pas vraiment au programme. Je devais travailler, comme tout les jours, comme toute ma vie en fait. Je me frottais les yeux. Je n’en avais pas envie. Vraiment pas ! Mais puisque je n’avais pas le choix. Ah … La joie suprême d’être une esclave ! Je rejetais mes cheveux en arrière avant de me lever pour rejoindre ceux qui s’occupait du linge aujourd’hui. J’aimais bien le linge, c’était calme … Et puis l’ambiance y était assez agréable ! IL n’y avait pas beaucoup de bruit … Puis les autres racontaient des histoires. J’étais l’une des plus jeunes, alors j’aimais bien, j’avais l’impression de découvrir le monde dans lequel j’aurais dû naître.
Je tournais la tête en entendant quelqu’un dévaler les marches. Je me sentis pâlir en entendant la nouvelle. Maître Nicolas voulait me voir ? Si j’appelais Henry « Monsieur », ce n’était pas le cas de Nicolas à qui je préférais donner du maître. Une question de survie. Il voulait que je vienne garder Suzanna ? Oh non ! Non ! Non ! Pas les enfants ! J’aimais bien les enfants, mais de loin, de très loin ! Les enfants ça criait et je haïssais les cris, cela me vrillait les tympans. Mais … Je jetais un regard aux autres esclaves. Oui non … Je n’allais pas en mettre une dans l’embarras pour moi. Visiblement Nicolas avait décidé une nouvelle fois de passer ses nerfs sur moi. Je pris une profonde respiration en essuyant avec soin mes mains, je tirais de nouveau mes manches sur mes bras et remerciais Sophia.
Je montais quatre à quatre les marches et parcourrai à toute vitesse les couloirs. Vite ! Vite ! Je devais me dépêcher ! Tout en marchant j’inspectais ma tenue, hors de question de lui donner la moindre raison de m’envoyer un dolorise au visage. Impeccable. Enfin, juste quelques gouttes d’eau à cause de la lessive, mais rien de bien grave. Je toquais à la porte du salon avant d’entrer et de m’incliner profondément. Me lance pas un sort, me lance pas un sort.
« Je suis désolé pour le retard Maître, en quoi puis-je vous être utile ? »
Me lance pas un sort … S’il te plaît ! Quoi que, un sort qui pouvait m’assommer, je finirais ma nuit en quelque sorte. Pas de la meilleure des manière mais quand même. J’évitais soigneusement de le regarder pour fixer mes pieds. J’allais finir par pouvoir les décrire à la perfections moi. Je pensais à Alice. Respire Joy. Ça va aller. |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté Mer 31 Jan - 23:10 Nicolas chérissait sa fille, c'était la seule chose qui méritait encore sa protection, en dehors de sa femme. Elle était son seul moyen de remonter définitivement la pente qu'il avait dévalé après le départ de Victoria. Néanmoins, ça ne faisait pas de lui un bon père. Après tout, il n'avait jamais eu à s'occuper d'aucun enfant. Donan, son fils, lui avait été arraché très vite, sans compter que Victoria lui avait toujours empêché de l'approcher par tous les moyens. Aujourd'hui il se retrouvait avec Suzanna sur les bras alors qu'elle avait à peine plus de deux mois et qu'elle passait la plus part de son temps à dormir et à pleurer. Impossible d'avoir un peu de tranquillité ! Pourtant il en avait bien besoin après tout ce qui s'était passé dernièrement. Alors qu'Amalia se reposait encore dans leur chambre conjugale, lui lambinait dans le salon, sur un sofa de cuir noir. Pour avoir un peu de calme et pour pouvoir lire son journal, il fallait qu'il se débarrasse du bébé, d'une façon ou d'une autre.
C'est là que Nicolas adorait se souvenir de l'utilité des moldus en tant qu'esclaves. Il songea immédiatement à une femme, et même une fille en particulier : cette Joy North. A peine majeure, c'était la plus jeune du groupe des moldus qui servait les Avery et certainement la plus vulnérable. Aussi cruel que pouvait être Nicolas, il préférait s'en prendre aux plus faibles. Cette fille avait, d'après ce qu'il savait, une sorte d'aversion pour le bruit en général. Quoi de plus approprié que de lui ordonner de s'occuper de sa fille. Une hésitation fit cependant son apparition. Du fait du jeune âge de cette moldue, il ne voulait pas risquer de mettre sa fille entre les mains d'une esclave inexpérimentée, du moins il ne le ferait pas sans surveillance. Très bien, il la ferait venir ici, dans le salon.
"Tien, toi. Va chercher Joy tout de suite. Je la veux ici dans deux minutes." Il avait interpellé le premier esclave venu et avait aussitôt reprit sa lecture, le visage toujours aussi impassible. Il savait pertinemment que Joy ne serait jamais là à temps. Traverser la demeure, où qu'elle soit en ce moment (et il s'en fichait bien), lui prendrait bien plus de deux minutes, même si elle courait.
Lorsque le bruit d'une main sur la porte se fit entendre, Nicolas leva lentement la tête dans la direction de Joy. Il ne regarda pas vraiment son visage, il se contenta d'inspecter brièvement sa tenue immaculée et n'eut rien à redire. Elle s'inclinait, bien bas, à tel point que si ses cheveux n'avaient pas été attachés ils auraient touché le sol. Mais évidemment, étant donné son travail, elle se devait d'avoir les cheveux attachés, et de toute façon, c'était une règle ici.
"'Désolée pour le retard' ? Garde donc ta salive si c'est pour dire des choses aussi inutiles, et viens ici immédiatement." Le ton sec qu'il venait d'employer était le ton habituel qu'il réservait aux esclaves. En parlant il ne regardait déjà plus dans la direction de cette fille. Il tourna même une page du journal qu'il lisait. Il avait toujours tutoyé les moldus vivant sous son toit, en considérant que le tutoiement était une façon de les rabaisser. Un cri enfantin et féminin se fit entendre et parla pour lui. C'était Suzanna qui gazouillait dans son berceau qui était posé sur la table basse en métal. La situation fit sourire Nicolas qui imaginait déjà les pensées de Joy. "Occupes-toi de Suzanna, je n'ai pas le temps de le faire moi-même. Je crois qu'elle a besoin d'être changée." |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté Jeu 1 Fév - 11:14 Je respirais profondément pour éviter de paniquer. Joy ! Joy ! Ici ton cerveau, tout va bien. Tes cheveux sont nattés, ta tenue est irréprochable, il ne peut p… Si en fait il pourrait trouver un défaut, mais la plus part des sorciers te prennent pour un animal, punir un animal qui n’a rien fait de mal c’est contre-productif. Purquoi avais-je ce genre de pensées … Quoi que vu l’époque où je vivais, on se rassurait comme on pouvait. Bien que certains maîtres aimaient punir gratuitement … Je crois que ce n’était pas vraiment le cas de Nicolas. Même si visiblement il avait plus envie de m’ouvrir en deux à chaque fois qu’il me voyait.
J’avançai prudemment, en faisant attention où je mettais les pieds. Il y avait des fois où ma chansonnette « Oublies moi, oublies moi … » me manquait vraiment. Là je ne pouvais pas la chanter, il ne semblait vraiment pas vouloir m’oublier lui. Je coulais un regard vers le berceau. Reste silencieuse, reste silencieuse ! Je me tendis immédiatement quand elle se mit à crier. Tu es contente ! C’est bien ! Maintenant ferme là où je t’abandonne dans tes crottes ! Je m’inclinais devant mon maître. M’occuper de sa gamine parce que monsieur voulait lire le journal … Faîte des gosses pour préserver le sang, mais pour s’en occuper y a plus personne ! Va crever.
« Bien maître. »
Je m’inclinai une nouvelle fois avant de m’approcher de la petite qui babillait dans son berceau. Effectivement, le fumet qui s’élevait d’elle n’était pas des plus … fleuris. Je détachais la petite avec beaucoup de douceur et retiens un soupire lorsqu’elle poussa un nouveau cris. T’es vraiment adorable fifille … Mais ne cris pas et ne pleure pas ! Bien, il fallait la changer … Je fouillais le salon du regard pour trouver les affaires de la petite. Les sorciers devaient faire ça d’un coup de baguette ! Je me débrouillais comme je pus et Suzanna resta sage, je la réinstallais dans son berceau le temps d’aller me débarrasser de sa couche et je reviens. Par habitude j’avais remonté mes manches. Elle n’avait pas bougé mais visiblement commençait à s’ennuyer. Je la repris dans mes bras et m’installai assise en tailleurs sur le sol près de ses jouets. Je la calais dans mes bras et tendis ma main de libre pour prendre un petit hochet, je l’agitais doucement devant les grands yeux de la petite. Les enfants … ça aimaient quoi ? Ouais … les histoires. Je tournais le regard vers Nicolas avant de fouiller dans ma mémoire pour trouver les contes que ma mère m’avait raconté … Peter … Pan ? Oui … Il y en avait un comme ça. J’installais comme il fallait la petite sur mes genoux avant de lui raconter à voix basse l’histoire de Peter Pan en essayant de ne rien oublier. La petite était certes plus captivée par le hochet, mais ça m’aidait aussi à rester calme. La présence de Nicolas me stressait ! |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté Jeu 1 Fév - 15:37 La voir s'incliner ainsi toutes les deux minutes alors qu'elle pouvait passer ce temps gâcher à se rendre utile exaspérait profondément Nicolas en son fort intérieur. Néanmoins, une autre part de lui aimait le fait que les moldus s'abaissent à un tel acte. C'était signe de la part qu'ils avaient au ventre devant un être supérieur, un être qui sait faire usage de la magie. Alors au lieu de lui reprocher de perdre du temps à s'incliner, il ne dit rien, ne fit rien. Très vite Joy disparue de son champ de vision. Elle s'occupait de sa fille d'une façon bien rude à laquelle il ne se serait jamais essayé. A vrai dire il n'avait jamais eu à changer les couches de son bébé, mais il avait déjà vu Amalia le faire d'un coup de baguette et de sortilèges informulés. Une couche sale était vite remplacée par une propre tandis que les moldus devaient se confronter à tous le désagréments que ça peut avoir. Ca le répugnait rien que d'y penser. Nicolas se contentait de jeter un coup d'oeil de temps à autre vers Joy qui continuait de faire son travail, exactement comme il le lui avait demandé. Il la voyait de temps en temps plisser les yeux lorsque Suzanna se mettait à pousser des cris. Elle était certainement trop professionnelle pour demander au bébé de se taire, ou plutôt elle savait que si elle faisait le moindre reproche à la petite fille, Nicolas se ferait une joie de la reprendre pour la remettre à sa place. En tout cas il était prêt à l'ouvrir si l'occasion se présentait. Néanmoins, il était davantage concentré sur l'article de journal qui l'avait ravi au réveil. Wilfric Mulciber avait bel et bien disparu, pof, envolé. L'Ordre du Phénix en avait fait sa proie. Cela voulait dire beaucoup pour Nicolas : par exemple, il ne le verrait plus au travail, et ne recevrait plus ses commentaires désagréables chaque jour. Sans compter, qu'il serait peut-être amené à obtenir une promotion, après son frère bien évidemment, et ce n'était pas négligeable. Mais ce qui le fit sourire face à son morceau de papier ensorcelé, c'est qu'il existait l'éventualité selon laquelle Wilfric ne reviendrait pas de là-bas vivant. Les rebelles pouvaient en faire un otage, certes, c'était un homme influent c'est vrai, mais après tout... ce n'était qu'un vieux tas d'os qui n'en avait plus pour bien longtemps et dont les idéaux restaient dépassés selon Nicolas. " Qu'il y reste !" grogna Nicolas à haute voix avant de froisser les pages du journal dans ses mains. Le bruit régulier du hochet de sa fille lui rappela qu'il n'était pas seul. Il tourna alors la tête dans la direction de ce bruit et découvrit Joy assise par terre comme l'aurait fait un Elfe de maison pour manger. Elle venait à peine de commencer à conter une histoire à sa fille, une histoire qu'il ne connaissait absolument pas. Sur quoi, il bondit du canapé. " Veux-tu bien te taire, dit-il sèchement. Ma fille n'a pas à entendre ces histoires de moldus. Lis-lui plutôt ça." Toujours aussi droit dans sa posture, il leva une main à demie ouverte, paume vers le haut. Un rictus s'afficha sur son visage comme s'il venait de produire un effort. Effectivement, d'un Accio informulé il fit sortir l'ouvrage des Contes de Beedle le barde hors de la bibliothèque du salon. L'objet flotta alors dans les airs et s'arrêta au-dessus du sol, à quelques centimètre de Joy. Au moment où Nicolas referma sa main en un poing serré, le livre tomba vivement sur le sol, attendant qu'on le prenne. |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté Jeu 1 Fév - 18:21 J’entendais le bruissement du journal derrière moi ainsi que les petits commentaires du sang pur. Ah ! La tour des Médias. Quel beau bordel cela avait été ! Mais absolument et délicieusement satisfaisant ! Même si mon genoux avait bien souffert, j’avais été heureuse de pouvoir affronter les mangemorts, même si je n’avais pas été très utile, voir mes collègues leur frapper dans la bouche, presque au sens littéral parfois, m’avait fait un bien fou. Et en plus on avait Wilfric avec nous. Et ça c’était bon ! Même si j’avais été abrutie de douleur après, la satisfaction de notre réussite était arrivée après et demeurait au fond de mon ventre.
Je continuais à raconter mon histoire à la petite quand la voix de Nicolas résonna dans mon dos. Je me retournais surprise et sentis malgré moi la colère bouillir. Mes histoires pour Moldu étaient aussi bien que celles pour sorciers … Voir meilleures ! Je soutiens son regard une seconde avant de détourner les yeux pour suivre le livre qu’il venait de faire venir vers moi. Les Contes de Beedle le barde. J’observais la couverture l’air circonspect. Quelqu’un pour m’expliquer la différence avec mes propres contes ? Aucune. Merci ! Je savais que j’avais raison. Je hochais la tête sans rien dire malgré la colère au creux de mon ventre et saisis le livre d’une main malhabile. Autant le laisser par terre, avec Suzanna dans les bras c’était beaucoup moins facile. Je lui racontais si je voulais mes histoires de moldus d’abord ! Je retiens un glapissement de douleur quand la petite saisit une de mes mèches de cheveux qui avaient glissé hors de ma natte pour tirer un grand coup dessus. Aie. Sale. Gosse. Délicatement je lui ôtais de sa petite main couverte de bave pour essayer de l’attirer vers le livre.
Premier conte « Les trois frères. » Et après on osait me dire que Peter Pan c’était nul ?! C’était bien mieux que ça ! Au moins il y avait une vraie morale et un vrai sens caché. Mais puisque je n’avais pas le droit. Je retiens un soupire et continuais la lecture d’une voix un peu plus terne en essayant d’empêcher la petite de tirer mes cheveux. Elle poussait toujours de petits cris aiguës de temps en temps et adorait visiblement mes cheveux qu’elle essayait d’attraper. Je l’attrapais pour la mettre debout sur mes genoux. Elle avait envie de bouger. Je souris en la regardant faire. Je parlais tout doucement.
« Tu veux être debout hein ? Tu aimerais déjà galoper partout pas vrai ? C’est que tu es costaud ! Oui ! Tu danse bien ! Tu vas vite galoper, j’en suis sûre ! »
Je lui souris alors que ses jambes ployaient sous son poids avant de les retendre. Elle voulait rester debout. Je hochais la tête en agitant la tête pour rejeter mes cheveux en arrière. L’enfant était très belle, bien plus que son père. Je me retiens de ne pas lui faire des bisous dans cou, même si j’en avais très envie ! |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté Sam 3 Fév - 11:22 L'éducation d'une sorcière de sang-pur commançait dès le plus jeune âge, Nicolas l'avait bien assimilé. Sans compter qu'il ne se le pardonnerait pas si Suzanna se sentait attirée par les idéologies des rebelles comme son fils Donan qui avait été éduqué dans ce sens. C'est pourquoi jamais elle ne devrait entendre une de ces histoires moldus. Elle devrait se contenter de la culture des sorciers, la bonne vieille culture à laquelle tout bon sorcier se raccroche. Les contes de Beedle le barde en faisaient parti intégrante depuis bien longtemps. Même si pour le moment Suzanna ne se rendait compte de pas grand chose, Nicolas savait qu'un enfant était conditionné dès sa jeunesse, alors il fallait commencer tout de suite. Et bien sûr, Joy se plia à l'ordre du Mangemort malgré une sorte de réticence à le faire. Peu importaient les envies et préférences de sa domestiques, qu'elle le veuille ou non, elle lui lirait ces histoires sans broncher. Lassé de son journal, Nicolas le lança par dessus la table basse avec un air de mépris total. Le morceau de papier retomba ouvert sur le fauteuil d'en face, et l'on pouvait voir la photographie mouvante de Wulfric Mulciber dont les yeux de chien battu contrastait avec son sourire machiavélique. Les mains désormais liées dans le dos, Nicolas avança de quelques pas de sorte à arriver derrière Joy qui jouait avec Suzanna après avoir délaisser le livre. Il ne voyait aucun inconvénient à ce que sa fille s'amuse et fasse ce qu'elle a envie. Pourtant une pointe d'amertume fit son apparition. Le fait de voir la domestique prendre du plaisir à donner de la joie à la petite fille. Oui, c'était comme si voir que cette moldue et sa propre fille s'entendaient bien lui tordait les boyaux. " Assez joué. Donne-moi Suzanna et va chercher de quoi la désaltérer. " Il était juste derrière Joy. Ses pieds auraient pu toucher le bas du dos de celle-ci qui était encore assise par terre à tenir la petite comme une marionnette. Il ne bougerait pas de là tant qu'il n'aurait pas Suzanna dans les bras. |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté Sam 3 Fév - 18:14 Je continuais à m’amuser avec la petite qui décidément était très remuante, mais ça semblait l’amuser et la faire rire. Je lui souris en hochant la tête. Du moment qu’elle ne criait pas je ne demandais rien d’autre. Je tournais légèrement la tête pour voir ce que Nicolas avait jeté sur la table. Le journal ? Ah … Au moins il ne s’en servirait pas pour me taper dessus. Par contre, ce que j’aimais beaucoup moins était sa présence juste derrière moi. Je pris sur moi pour ne pas me retourner. Voyons jusqu’où je pourrais pousser le défi. Je tirais la langue à la petite qui s’agitait toujours pour rester debout et attendis cinq autres secondes avant de me redresser et de déposer l’enfant dans les bras de son père. Je m’inclinais
« Bien maître. »
Je sortis à reculons de la pièce, je n’avais pas envie de me prendre un maléfice dans le dos avant de descendre à toute vitesse aux cuisines. Une espèce de petite ritournelle me revient à l’esprit, machinalement je me mis à la fredonner, cela venait vraiment de très loin. Je donnais la commande à la cuisinière pour qu’elle fasse un lait à la petite. Et elle m’apprit rapidement d’où venait la petite musique dans ma tête. Une comptine pour enfants ? Oh … Ma mère avait dû me la chanter, mais je n’y repensais que maintenant, je ne m’étais jamais vraiment occupé d’enfants avant aujourd’hui. La cuisinière me tendit un biberon de lait chaud et me donna les paroles. C’était tout bête et ça rentrait vite dans la tête. Je chantais tout bas les paroles en savourant la ligne « Et ce chant dans mon cœur murmure, murmure et ce chant dans mon cœur murmure le bonheur. » Est-ce que j’arriverais à la chanter à la petite ? Rien que pour faire enrager mon maître … Est-ce que ça valait vraiment le coup ? Mmmh … Aucune idée.
Je toquai à nouveau avant de rentrer dans al pièce. Je m’inclinai à nouveau avant de m’approcher avec le biberon que je posais sur la table basse avant de reculer jusqu’au mur derrière le canapé. Je me mordis les joues pour essayer de cacher un sourire. Visiblement Suzanna n’avait pas très envie de rester dans les bras de son papa, elle s’agitait et poussa un cris. Réflexe je plaquai mes mains sur mes oreilles avant de les retirer aussitôt. Joy, ne commence pas à lui donner une bonne raison … enfin une autre excellente raison de t’envoyer un dolorise dans la face. Je crois que je l’avais déjà assez provoqué aujourd’hui. Je repassais mentalement la chanson pour ne pas l’oublier. Il faudrait que je trouve un moyen de la partager avec Alice … Peut-être qu’elle la connaissait elle aussi … Je me mordis d’avantage les joues pour me taire, en regardant droit devant moi. Je n’avais pas envie de croiser le regard de Nicolas, ni même de baisser les yeux. Mon esprit avait déployé ses ailes pour voler vers Vivecime. Mais il réintégra rapidement mon corps pour que j’évite de me prendre une claque si Nicolas devait m’ordonner quelque chose, c’était ça le désavantage lorsqu’on restait dans la même pièce que ses maîtres. |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté Dim 4 Fév - 19:11 Une fois la petite sorcière dans les bras, Nicolas releva les yeux vers Joy pour le regarder sortir de la pièce d'une manière bien étrange. Le fait de quitter son champ de vision à reculons en disait long. Elle avait peur. Oui elle avait certainement peur que son maitre se fâche et elle n'avait pas tord même si Nicolas n'était pas en colère aujourd'hui? Au contraire, il était réjouit de ce qui se passait. Enfin, si l'on oubliait les dégâts qu'avaient subit les Mangemorts à la Tour des Médias. Lui s'en sortait très souvent indemne par il ne savait quelle chance. En fait, il n'attribuait même pas cela à la chance car lui seul savait que la chance n'avait jamais été de son côté au cours de sa vie, mais bien aux côtés de son frère. Il attribuait sa à ses capacités au combat et à sa détermination féroce. Nicolas entendit les pas de Joy s'accélérer dans l'escalier une fois qu'il ne pouvait plus la voir. Il se concentra plus intimement sur le visage poupin de sa fille encore très très jeune. On aurait dit qu'elle souriait. Elle tentait d'attraper ses pieds avec ses petites mains boudinées sans y parvenir. Nicolas se rassit dans le canapé en douceur et plongea son regard dans les yeux bleu de Suzanna. Ceux-là, elle les détenait de sa mère dont les yeux avaient tout de suite fait fondre Nicolas la première fois qu'il l'avait vu. Sa fille, si elle était si belle, c'était probablement parce qu'elle comportait la plupart des gène d'Amalia dont le teint pâle et les cheveux de jais faisait d'elle une femme à la fois charmante et dure. " Tu seras une femme influente Suzanna, je n'en doute pas" Avec sa fille dans les bras, il avait l'air de quelqu'un de plus humain. Lui-même se sentait parfois comme extérieur à ce qu'il connaissait de lui lorsqu'il tenait Suzanna près de lui. La petite se mit à s'agiter de plus en plus, elle voulait peut-être jouer maintenant. En entendant toquer à la porte qui donnait au sous-sol, Nicolas se releva pour accueillir sa domestique avec un regard plus sévère. Le cris strident de Suzanna atteint les oreilles de Joy qui eut une réaction assez idiote aux yeux de Nicolas. Sans rien dire il tendit la petite fille à Joy en attendant d'elle qu'elle la prenne tout de suite dans ses bras et lui donne à manger. " Assied-toi. J'ai quelque chose à te demander puisque tu es là." Nicolas resta debout, il fit le tour du canapé pour se retrouver derrière. Il appuya ses coudes sur le dossier et d'un geste froid il caressa de son index droit son alliance d'argent gravée qu'il avait autour du doigt. Cette alliance avant remplacé l'ancienne depuis peu de temps. Même après qu'il ait déclaré Victoria morte en 2025, il n'avait cessé de porter leur alliance comme par nostalgie ou simplement par habitude. Mais Amalia avait écrasé cette habitude de par leur union. Cette alliance il la portait depuis maintenant sept ans. D'un regard perçant, il fixait Joy maintenant. " Que sais-tu à propos de ce qui s'est passé à la Tour des Médias en octobre dernier ?" La question était simple mais vague. Nicolas ne voulait pas influencer la réponse de Joy, il voulait qu'elle parle. C'était selon lui un avantage d'avoir une moldue sous son toit pour avoir des informations avant tout le monde. Dans son métier, c'était même un point fort qu'il ne pouvait pas laisser de côté. Son regard était sombre et laissait présager une menace concrète sur la jeune domestique qui ferait mieux de ne pas dire n'importe quoi. |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté Dim 4 Fév - 21:24 Je pris la petite dans les bras et m’assis du bout des fesses sur le canapé. Je laissai tomber quelques gouttes de lait sur mon poignet pour tester la chaleur. C’était bon, chaud juste comme il le fallait. J’avalais péniblement ma salive. Qu’est ce que Nicolas voulait me demander ? Je fis tourner le biberon entre mes mains alors que Suzanna s’impatientait. Je la calai la petite comme je le pouvais. Sentir presque le souffle de Nicolas dans ma nuque. Il me stressait ! C’était horrible. Je pouvais presque sentir ses doigts se refermer sur mon cou. Je pris une profonde respiration, mon regard planté sur le petit poupon dans mes bras qui tétait vigoureusement.
Je me figeais immédiatement face à sa question et retiens un déglutissement nerveux. Respire Joy, respire. Fiona t’a couverte ce soir là, personne n’avait posé de question. Elle me l’avait dit, je lui avais dis que je rejoignais Fergus … Et elle m’avait cru. Personne ne pouvait savoir que j’y étais. Je pliais très légèrement ma jambe droite, j’avais parfois à ce genoux, mais rien de grave. Ce que je savais … Ce que je savais … Euh … Euh … Improvise Joy ! Improvise ! Suzanna si tu pouvais faire du bruit c’est le moment !
« La tour des médias ? Je sais que cela a été un acte de destruction de l’Ordre du Phénix avec la Nouvelle inquisition. La tour a été en partie détruite ainsi que Magicorp, je crois, en partie. Je sais que certains moldus ont fuit après cet épisode. Je l’ai entendu dire dans les lieux de rassemblements mais je n’ai pas retenus les noms … Je sais également que les rebelles ont capturé Ser Wilfric Mulciber et que nous retenons une rebelle également ? »
Des informations de base que tout le monde savait, qui ne pourrait en rien me désigner comme Phénix. Les rumeurs des fuites d’esclaves ce n’étaient pas durs à retrouver. Je savais que c’était Adem qui avait fuit. Mais … Il ne fallait pas que je le dise. Machinalement je focalisai mon esprit sur le noms des dieux nordiques. Il fallait vraiment que je me concentre sur ça. Je ne savais pas s’il pouvait lire dans mes pensées, mais je voulais me protéger. Et protéger les autres. Est ce qu’il avait des doutes sur moi ? Je n’avais jamais marqué la moindre amitié ou vraiment défit … Enfin, si mais rien de grave. Non ! Non ! Je n’avais jamais laissé la moindre fuite quand à mon comportement.
Je m’efforçais de rester droite. Il n’avait pas pus voir mes yeux, il n’était pas en face de moi, il n’’avait pas pus voir le bref éclat de peur qui avait pus filtrer dans mon regard. Je n’avais fait aucun geste, surtout parce que j’avais une gamine dans les bras. Là, à cet instant, mon cerveau était passé en mode survie. Si je devais fuir dès maintenant je pouvais toujours avoir en otage la gamine. Ce n’était pas important. Reculer jusqu’à la porte et lui lancer avant de me mettre à courir … Non, il n’y aurait pas besoin, il n’y aurait pas besoin. J’étais innocente, il ne pouvait rien soupçonner. Sinon je serais déjà morte. |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté Mar 6 Fév - 16:33 Bien qu'il soit dos à Joy, Nicolas cru sentir une sorte d'appréhension émaner d'elle, comme si la peur avait une odeur, une odeur dont il aimait se nourrir. Ou peut-être que c'était sa façon de se raidir sur la canapé qui le laissa suspicieux ? En tout cas elle mit une seconde de trop à répondre, d'où le fait que les mains de Nicolas se resserraient en deux poings dur prêt à frapper. Il avait comme l'impression que sa domestique s'apprêtait à lui mentir à visage couvert. Evidemment la réponse de Joy fut insatisfaisante. On aurait dit qu'elle récitait un condensé mixé de différents articles de journaux et de rumeurs courantes. Sans compté que Nicolas voulait du nouveau. Tout cela il le savait. Il l'avait vécu, il l'avait lu aussi. Ce qui l'intéressait c'était de connaître la stratégie potentielle des rebelles et des moldus membres de la Nouvelle Inquisition. Ils avaient très certainement un plan sinon pourquoi enlever un homme influant après avoir éliminé le Ministre de la Magie ? Il aurait aimé éclater de colère et lui hurler de dire ce qu'elle savait au lieu de tourner autour du pot. Mais peut-être qu'elle disait la vérité. Après tout elle était si jeune et avait l'air si naïve, si fragile parfois même (Nicolas avait tendance à l'oublier). Et puis surtout, il y avait Suzanna. Il ne tenait pas à se montrer monstrueux devant elle alors qu'elle était innocente et inconsciente de tout ce qui se trame autour d'elle. Alors il garda son calme et détourna le regard de la nuque apparente de Joy. Il fixait une fenêtre à présent, sans vraiment regarder l'extérieur. " Et où a été emmené Wulfric Mulciber, selon toi ?" Encore une question simple. Sauf que là il ne faisait plus appel aux connaissances de la jeune femme mais à sa perspicacité, à sa réflexion. Bien sûr qu'il n'était pas certain qu'elle veuille bien se prêter à ce jeu de devinette mais Nicolas essaierait tout ce qu'il pourrait, peu importe le prix. Cette guerre devait cesser. Dans cette ambiance extrêmement tendue qui était rythmée par le bruitage de l'horloge, les coudes de Nicolas glissèrent sur le dossier du canapé. Il se redressait, sachant que Joy se demanderait certainement ce qu'il faisait. Il s'écarta simplement de Joy en faisait un pas de côté. Il croisa les bras, comme pour retenir un geste violent. Désormais il pouvait distinguer le profil de Joy. La voir à nouveau provoqua en lui une sorte de fureur qu'il canalisa en se mordant l'intérieur de la joue non sans ressentir une certaine douleur. Le mieux pour lui c'était de l'ignorer maintenant. |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté Mar 6 Fév - 17:50 Pitié … Mais c’était quoi ça ? Il voulait que je lui dise tout ? Je focalisais mon esprit sur les dieux nordiques. Je ne savais pas s’il pouvait lire dans les pensées, mais autant protéger les autres. Mon regard restait fixé sur la petite en essayant d’ignorer la peur et le stress que réussissait à m’instiller dans les veines Nicolas derrière moi. Il n’avait vraiment que ça à faire ? J’ôtais un instant le biberon des lèvres de la petite qui tétait voracement pour la replacer sur mon bras qui commençait à s’engourdir. Je la passais du bras droit au bras gauche, vers la direction de son père, comme pour en faire un minuscule bouclier contre sa fureur. Je restais penché sur elle, en me forçant à rester neutre le plus possible, mes esprits focalisaient sur la mythologie nordique. Faîte qu’il ne lise pas dans mes pensées …
Je fronçai les sourcils en faisant mine de réfléchir à la question. Wilfric : s’il pouvait crever dans un trous à rat pour tout le mal qu’il avait fait … Je ne disais pas non ! Ce petit fils de … je retiens mentalement l’insulte. Suzanna s’agita et je la redressais en lui essuyant le tour de la bouche avec un linge propre en l’observant avec attention. Je la posais sur mon épaule pour lui faire son rot avant de l’asseoir sur mes genoux. C’était un excellent gain de temps cette gamine, mais là j’avais perdu mon temps de réflexion. Je répondis tout doucement
« J’imagine dans un endroit isolé au possible, sans contacte avec d’autres personnes que des sorciers pour le maîtriser … entouré de je ne sais quelle protection pour l’empêcher d’utiliser sa magie ? Ou dans un endroit tellement évidant qu’on ne pense pas à aller voir ? Je n’y connais rien en stratégie … »
Prends moi autant que tu veux pour une idiote, mais arrête de poser des questions. Je savais que je jouais à un jeux très dangereux … Fais plus je ferais l’idiote et plus je paraîtrais faible, moins il se méfierait … Suzanna s’agita de nouveau et je la mis debout sur mes genoux, elle émit un gazouillis des plus mignon et je lui souris en reculant la tête pour éviter qu’elle ne tire sur les mèches qui avaient glissé de ma natte. Elle était belle … Si seulement l’éducation pourris des sangs purs pouvait ne pas la toucher … Elle fit des bulles de bave et gazouillis à nouveau. J’avais vraiment envie de lui faire un gros bisous dans le cou, mais … vu qu’il y avait son père à côté. Arrête de me fixer ! Thor, Odin, Freya, que Loki me vienne en aide … Et qu’il détourne l’attention de Nicolas de l’ordre et de l’inquisition … Qu’il ne me pose plus de question … Je le sentais insatisfait et je pouvais presque parier qu’il allait me faire poser l’enfant pour ensuite m’en coller une. Thor, Odin, Freya, que Loki me vienne en aide …
Je ne lâchais pas Suzanna du regard, c'était un peu comme une bouée de sauvetage … |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté Mer 7 Fév - 16:28 Au départ, après avoir changer Suzanna de place dans es bras, Joy avait eut l'air de se lancer dans une réelle réflexion, en émettant une hypothèse classique, sans fioriture, mais sûrement pas naïve. Sauf que dans la foulée elle avait complètement démentie cette idée en balançant une deuxième hypothèse tout aussi plausible mais surtout complètement contradictoire avec la première. Autant dire qu'elle essayait de se défiler et Nicolas n'était pas dupe. L'irritation commença à lui monter à la gorge comme l'amertume qui grandit quelque seconde après avoir avaler un jus de citron pur. C'était trop facile de jouer les ignorante dans sa position. Que pouvait-il bien y faire ? Colérique Nicolas l'était sans conteste, mais stratège il l'était encore plus. Il savait que s'il laissait sortir le fond de sa pensée, Joy se braquerait davantage. A moins qu'elle ne craque ? Après tout, elle était assez vulnérable et surtout, elle n'aurait pas le choix. Malgré les adorable bruits que produisaient Suzanna, le sorcier se rapproche à nouveau du canapé, toujours derrière la domestique. De là, sa fille ne pourrait pas le voir, sans compter qu'elle était trop occupée à jouer avec une longue mèche des cheveux de Joy. Cette fois il glissa une main dangereusement douce sur l'épaule de la moldue. Il senti sa bague racler gentiment la peau blanche de sa victime. Ses doigts se faufilèrent jusqu'à la clavicule de la jeune fille et d'un coup vif, mais sans force, il se saisit du cou de Joy par la gauche. Là, il pencha son visage un peu ridé par l'âge près de la joue gauche de Joy. Une fois au plus près d'elle, il murmura à son oreille. " Ne te fous pas de moi, Joy", il avait insisté sur son prénom qu'il n'avait pas pour habitude de prononcer. " Je suis sûr que tu en sais un peu plus que ce que tu oses me dire. Mais très bien, laissons tomber Mulciber. Dis-m'en plus sur les moldus qui se sont échappés. Qui sont-ils ?" Il cru entendre Suzanna taper dans ses mains sans réussir à les faire claquer. Mais il ne bougea pas d'un poil. Sur le moment il commença à resserrer d'un millimètre l'emprise de sa main gauche sur le cou fin de Joy, pour maximiser la pression mentale. Il espérait entendre jusqu'au bruit que ferai sa gorge lorsqu'elle avalerait bruyamment sa salive, de peur de souffrir. Il entendrait peut-être aussi les battements de son coeur s'accélérer. |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté Mer 7 Fév - 17:54 Je me forçai à respirer profondément et à calmer les battements de mon cœur. Imagine d’être de nouveau dans les bras de ta mère Joy … Sa douceur, ses récits. Je fermais une seconde les yeux me renvoyant en pensée dans les bras de ma mère. Je sentis mon souffle s’apaiser et les battements de mon cœur ralentir lentement. Je restais focalisé sur la sensation de la chaleur de ma mère et de la mélodie de sa voix quand elle me racontait son voyage de Nouvelle Zéaland. La vie était .. Simple à cette époque. Ou pas. Mais au moins je n’avais pas à mentir, pas à m’inquiéter de la moindre question qu’on me posait. Je pouvais tout poser à ma mère, demander, elle répondait, en me serrant contre elle, embrassant mes cheveux, me berçant. Je me focalisais sur ces souvenirs, vague voile de brume dans mon esprit que j’essayais de repeindre encore et encore.
Je frémis en sentant sa main sur mon épaule, ma clavicule, la gorge. Je regardais droit devant moi, la petite tirant avec joie sur mes cheveux. Continue gamine, continue, tu m’oblige à baisser la tête comme ça. Je frémis et avalai avec douleur ma salive lorsque je sentis le souffle du vieux sur ma joue. En même temps, je sens la colère bouillir ne moi. J’ai horreur qu’on me touche sans ma permission, surtout quand on me tient la gorge de cette manière là. Dire des noms ? Et trahir les miens ? Va crever fils de chèvre né dans un pet foireux un jour de diarrhée. Et ne prononce pas mon nom ! Je serrais malgré moi la mâchoire en regardant toujours la petite qui tirait avec bonheur sur mes cheveux, je ne la lâchais pas du regard, il oserait vraiment me frapper devant elle ? Un mangemort est capable de tout Joy, l’oublie pas. J’étais étrangement détaché de la situation. Je fermais un instant les yeux, comme plongée dans une réflexion intense. Je ne trahirais personne. Un mensonge, vite. J’avais. C’était bon. Je me retiens d’avaler ma salive une nouvelle fois avant de répondre dans un murmure la tête toujours penché sur la petite.
« … Je ne sais pas maître … Quand j’ai entendue parlé des esclaves qui s’étaient enfuis j’étais entrain de quitter le lieu, j’ai peut-être entendu les noms, mais je ne m’en souviens pas … Je ne m’y suis pas intéressée, je n’en voyais pas l’intérêt. »
Non ! Je ne dirais rien. Je remis, en revanche, debout la petite qui émit un gazouillement ravie et tenta encore un peu de tirer mes cheveux. Je penchais la tête sur le côté pour me dégager. Elle poussa un petit cris ravi et fit de nouvelle bulle de salive. Regarde bien ton père petite, regarde le bien, ce qu’il est capable de faire. Même si tu ne t’en souviendra sûrement pas, regarde. Et que lui te regarde, qu’il hésite. Je gardais un visage des plus neutres possible, mes souvenirs de ma mère dansant devant mes yeux. |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté Jeu 8 Fév - 16:42 C'est étrange comme la réponse de Joy sonnait faux aux oreilles de Nicolas. Un condensé de mensonge entrecoupé par des hésitations faussement contrôlées. Il était à présent persuadé qu'elle savait quelque chose. Peut-être même qu'elle couvrait quelqu'un en particulier. Mais ce qui le révulsait le plus en ce moment ce n'était pas le mensonge de sa domestique, c'était le fait qu'il ne puisse pas lui donner sa punition sur le champ à cause de la présence de sa fille. Par dessus l'épaule gauche de la moldue, il pouvait à présent voir le visage poupin de Suzanna qui se tenait à genoux et qui n'avait d'yeux que pour Joy. Si elle n'avait pas été là, sans doute qu'il aurait resserré sa main autour du cou qu'il tenait jusqu'à ce que la peau rougisse. D'un coup, comme à cause d'un spasme musculaire, Nicolas relâcha Joy en desserrant sa main et en s'écartant tout bonnement du canapé. Très bien, elle ne voulait pas parler et elle utilisait sa fille comme "bouclier". Alors il la reverrait plus tard, lorsqu'elle n'aurait plus aucune arme. Il fit le tour du canapé jusqu'à se retrouver près de la porte qui menait aux escaliers du sous-sol. Sa mâchoire de molosse tombait littéralement à cause de la colère qui le rongeait, mais à part ça, il ne laissait rien paraître. " Dépose Suzanna dans son berceau et retourne donc à tes tâches habituelles. Je te laisse le temps de réfléchir, de te remémorer tout ça. La prochaine fois je serai d'autant plus intransigeant sur tes réponses, et s'il le faut, je me procurerais du Veritaserum." Sur ces paroles, un semblant de sourire vint contraster avec sa stature si rigide. On lisait dans ses yeux le contentement de sa ruse. Joy, ni aucun moldu, ni aucun sorcier d'ailleurs, ne résistait à cette fameuse potion qui vous délie la langue. Et vu sa position au Ministère, sans compter les événements récent, on lui confierait de cette potion assez aisément, il en était persuadé. En attendant, il aimerait ne pas avoir à en arriver là, ce serait une perte de temps. De plus, il avait besoin de montrer qu'il était toujours capable d'arracher des mots de la bouche d'une menteuse sans avoir recours à une préparation magique. C'était une question de dignité selon lui. |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté Jeu 8 Fév - 18:31 J’avais l’impression que le moindre son émanent de l’horloge était le dernier que je pourrais entendre. Nicolas pouvait tellement simplement poser sa baguette sur ma nuque et me tuer d’un geste de la main. Et hop … ma vie soufflé comme une bougie pour que j’aille rejoindre les dieux. Je tenais toujours avec soin le poupon que j’avais dans mes bras. Je restais toujours calme en apparence, même si j’avais peur. Pourquoi avais-je peur de la mort comme ça ? Je me battais, je m’étais battu à la tour des médias je n’avais pas eu peur comme ça. Je ne savais plus quoi faire, sinon tenir cet enfant comme un bouclier. Est-ce que j’avais honte d’utiliser une enfant comme un bouclier contre la fureur de son père ? Alors ! Actuellement non ! Puisque je risquais à peu près MA VIE à cause de ce … de sorcier.
Je sentis ses doigts quitter mon cou et je retiens un profond soupire de soulagement. Il me lâchais enfin. Je pus respirer plus librement lorsqu’il s’éloigna. Je me redressais, tenant toujours le poupon contre moi et je sentis presque mes lèvres s’étirer dans un mauvais sourire, je me mordis immédiatement les joues pour le réprimer. J’installais confortablement la petite dans son couffin et me diriger vers la sortie. Je m’inclinais devant mon maître et frémis malgré tout. La potion de la vérité … J’allais devoir filer et très rapidement ! Cela commençait à sentir le roussit pour mes petites fesses de moldues. Alors que j’allais sortir j’hésitais vraiment, vraiment, mais je ne pouvais pas craquer !
Je m’engouffrais dans l’escalier et refermais à toute vitesse la porte derrière moi avant de me mettre à descendre les escaliers avec prudence. Vali, ou le dieux de la vengeance. Je ne savais pas comment cela fonctionnait, mais je le priais avec ferveur pour qu’il punisse Nicola. En tout cas j’avais les jambes qui tremblaient, je ne voulais pas qu’il me rattrape, mais si je courais … Une fois un peu plus loin je me mis à courir, j’avais l’impression de fuir pour ma vie … OK, c’était sans doute le cas. J’ouvris la porte de la cuisine et me laissais tomber sur une chaise en sentant mon cœur qui allait déchirer ma poitrine. La cuisinière ne dit rien et me fit un thé très fort, mes mains tremblaient tellement que j’avais du mal à garder du thé dans ma tasse. Je posais la tête contre le mur. Plus jamais … plus jamais, plus jamais … je me retrouvais seule dans une pièce avec ce Nicolas … Ou alors lui au sol impuissant et moi avec une flingue à la main pour le transformer en passoire. |
| | | Re: Avery is watching you ce message a été posté
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