A bon observateur

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ce message a été posté Ven 9 Fév - 10:01

25 janvier 2047

Le temps à toujours l'air de passer vite une fois que l'on se retourne dessus et que l'on commence à compter. Cela faisait déjà presque trois mois que la Tour des Médias avait été attaquée et Nicolas n'avait rien de vraiment nouveau à se mettre sous la dent. Le temps lui filait entre les doigts et avec lui les possibilités de coincer les rebelles diminuaient au fur et à mesure. C'était comme se voir impuissant devant un acte qu'on aimerait arrêter mais qu'on ne peut que se contenter de regarder, ligoté. Enfin, Nicolas n'était pas ligoté ! Il avait carte blanche.

Ce matin, Suzanna dormait encore sous l'oeil attentionné d'Amalia dans leur chambre maritale. Lui tournait en rond dans son burea en se creusant les méninges. Il repassait en boucle dans sa tête l'interrogatoire foireux de l'autre jour, quand il s'en était pris à sa domestique pour en savoir plus. Il était sûr qu'elle cachait quelque chose, sûrement quelque chose de plus gros qu'elle. Peut-être même qu'elle avait, par on ne sait quel moyen, accès à un poste de radio qui diffusait cette foutue chaîne de rebelle, la RIP.

Nicolas soupira profondément, comme pour chasser cette idée paranoïaque de sa tête. Il avança de quelques pas légers vers la grande fenêtre impeccable qui donnait sur la rue. D'ici il pouvait voir la Tour des Médias, toujours aussi surplombante, même après avoir subit des dommages. Dehors le ciel était plutôt gris et donnait ce côté fumeux à Avalon qui caractérisait si bien l'Angleterre. Au coin de la rue qui faisait face à la demeure des Avery, il vit alors deux personne s'engouffrer dans la voie qui menait jusqu'ici. Une femme et un homme sans aucun doute. Il reconnu presque tout de suite cette Joy et se rappela dans la foulée qu'aujourd'hui était jour de courses. Une fois par semaine, en général, les domestiques se devaient de renflouer les réserves et se rendre au coeur des quartier pour faire tous les achats nécessaire. Sauf que d'ordinaire, Joy revenait seule, et quoi de plus normal quand on part seule ?

D'un geste vif, Nicolas sorti sa baguette de sous sa cape et la positionna sur sa tempe droite. "Tékelouk" murmura-t-il. Ses yeux marron tournèrent une fois sur leur orbite et se changèrent en un trou béant. Il venait de zoomer sa vision sur les deux personnes qui marchaient à cent mètres de là. Evidemment, l'autre c'était Fergus. Un moldu qui travaillait à la pépinière Bulbolux Bleu. C'est toujours à lui que les domestiques de Sang-Pur avaient à faire en général, il avait l'air de quelqu'un de serviable. Mais que faisait-il là ?!

Re: A bon observateur

ce message a été posté Ven 9 Fév - 11:40

25 janvier 2047

Jour de courses ! Et cette corvée était pour moi une joie. Pourquoi ? Tout simplement parce que je quittais le manoir des Avery, j’échappais en réalité au regard un peu trop perçant de Nicolas. Puis même s’il faisait très froid cela ne me dérangeait pas le moins du monde, j’aimais bien le froid, j’avais l’impression d’avoir les idées claires en sortant alors qu’il y avait du vent ce genre de chose, puis j’avais peut-être la possibilité de croiser quelques moldus que j’aimais bien. Peut-être même Alice ! Qui sait ? Si j’avais de la chance … J’aurais bien aimé lui raconter mes déboire avec Nicolas . Je crois que dès que l’occasion se présenterait : je prendrais la poudre d’escampette. Cela devenait sûrement un peu trop dangereux de rester ici … Je pouvais mettre en dangers d’autres. Non ! Non ! Je partirais bientôt.

L’avantage des courses c’était aussi la possibilité de voir Fergus, si parfois on discutait simplement quelques instants, il lui arrivait d’insister pour me raccompagner, il courrait après pour ne pas être en retard. Ce fut le cas cette fois là, il insista pour me raccompagner jusqu’aux grilles du manoir des Avery en portant mes affaires. Plus grand et plus fort que moi, je n’avais pas réussis à lui reprendre et il m’avait taquiné sur ma force de mouche. J’aimais bien Fergus, c’était comme un gros nounours fort comme tout à qui on pouvait faire des câlins et sur qui on pouvait compter. C’était un peu comme mon grand frère. Puis c’était grâce à lui que j’avais pus rejoindre l’Ordre du Phénix. Alice avait eut de drôles d’idées sur notre relation. Je n’imaginais pas Fergus autrement que comme un grand frère. Sur le chemin on plaisanta un peu puis on arriva aux grilles.

« Bon ? Tu me rends mes affaires ?
- T’es sûre ? Je voudrais pas que tu te fasse mal au dos en portant tout ça.
- Très drôle ! Rends moi ça.
- J’ai quoi en échange ?
- Si tu le fais pas ? Un coup de pied aux fesses de moi et de ta maîtresse. »

Il rit et m’ébouriffa les cheveux gentiment avant de me donner le sac. Effectivement il était lourd mais rien d’insurmontable. Je me hissais sur la pointe des pieds, ce qu’il était grand ce grand dadais ! , et lui fis un bisous sur la joue. Je rentrais vite dans le manoir de mes maîtres et lui fis un petit signe de main. Je m’engouffrai dans la cuisine et posai mon sac. J’ôtais rapidement ma veste et mon écharpe avant d’aider à vider les commissions. Je pris avec plaisir la tasse de thé, j’avais les doigts froids. Je me frottais le nez, tout aussi froid que mes doigts. Avec ce temps j’avais l’impression qu’il allait neiger, sauf qu’il avait neigé récemment. Je défis ma natte, qui avec le vent s’était en partie défaite, pour la refaire avec soin. Je ris à une blague et souris. C’était si agréable ces minuscules moments de détentes entre moldus ! Des espèces de petites bulles de savon qui éclataient trop vite. Et cette petite bulle éclata. J’avalais de travers mon thé quand on me dit que Nicolas voulait encore me voir. J’eus l’impression de perdre toute la moindre traces de couleur sur mon visage.

Je posais ma tasse, lissai ma tenue des mains, vérifiais que ma natte était bien faite, on m’assura que techniquement il pouvait rien me reprocher, je pris une profonde respiration avant de prendre le plateau à thé qu’on me demandait de lui porter. Joy, Joy … Respire, les bras de ta mère, ses rêves, l’ordre … Tout va bien ! Tenant le plateau en équilibre je toquais à la porte du bureau de mon maître avant de rentrer. Je m’inclinais comme je pus à cause du plateau.

« Votre thé maître.»

Chasse moi juste après ça ! Chasse moi ! Et oublie moi ! Je gardais soigneusement le regard rivé sur le sol. Suzanna n’était pas là pour me servir de bouclier, je devais faire encore plus attention que d’habitude. Je me focalisais sur la couleur du sol en essayant de le décrire du mieux que je pouvais. Respire, tu t’es fait toute petite, encore plus que d’habitude, cette semaine, il ne peut rien te reprocher !

Fergus : 99ccff

Re: A bon observateur

ce message a été posté Ven 9 Fév - 19:11

Témoin de la scène, Nicolas pu voir le rapprochement entre les deux moldus. Leurs sourires enjoués, leurs gestes amicaux, tout ça le rendait colérique. Il sentit même son pied taper le parquet massif dans un geste incontrôlé, un tic nerveux qui remplaçait un grognement. Une main dans les cheveux, un rire aux éclats, tout ça sous le nez du maître de la maison Avery. Joy allait certainement le payer cher. Il regarda Fergus redonner les paquets à la domestique avant de s'enfuir en courant, sans doute pour ne pas se faire réprimander par sa maîtresse. Ce gars là avait bien de la chance de ne pas vivre sous le toit de Nicolas, il en aurait prit pour son grade et n'aurait pas recommencé son escapade de coureur de jupon. Parce que c'est tout ce que Nicolas voyait derrière ça. Le garçon était sûrement un peu plus que regardant vis-à-vis de Joy et pour ça, le Mangemort ne ferait pas d'impasse. A peine Joy avait passé le portail d'entrée que Nicolas avait fait envoyer une note à la cuisine qui demandait à ce que la jeune moldue le serve dans son bureau au plus vite. Elle recevrait cet ordre dès son arrivée dans les cuisines.

Nicolas profita de ce petit laps de temps de tranquillité pour s'installer derrière son bureau imposant, les bras posés sur les accoudoirs. Il passa compulsivement une main dans ses cheveux de deux centimètres de haut et soupira un bon coup, comme pour se préparer avant un duel. Il devrait peser ses mots, et ne pas y aller de main morte. Cette fois sa fille ne ferait pas entrave à sa sévérité. Il n'y aurait que lui et cette jeunette désemparée.

"Entre." Lorsqu'elle fit son entrée en se penchant légèrement en avant, il eut presque envie de sourire en imaginant la suite des événements dans sa tête. Elle apportait ce thé, qui en fait n'était qu'un prétexte pour la faire venir, bien qu'il n'ait besoin d'aucun prétexte pour donner des ordres à ses domestiques. Il indiqua d'un signe de tête à Joy l'emplacement où elle pourrait poser ce plateau qu'elle tenait en équilibre, c'est-à-dire au bord de son bureau. Cette fois, il ne lui demanderait pas de s'asseoir.

"Je croyais t'avoir envoyée faire les courses. Je ne savais pas que ton travail consistait à aguicher les autres domestiques."

Il laissa sa phrase en suspend, comme pour provoquer une réaction chez Joy. Si elle rétorquait quoique ce soit, il la toiserait. Déjà ses yeux brillait d'un air malin.

Re: A bon observateur

ce message a été posté Ven 9 Fév - 21:29

Je déposai avec soin le plateau de thé à l’endroit indiqué. Rien qu’à l’odeur je pouvais savoir que c’était un classique Earl Grey. J’aurais préféré un thé pour lui calmer les nerfs … Mais je n’avais pas voix aux goûts de thé de mes maîtres, je ne faisais que le service. Allez ! C’était qu’un thé ! Laisse moi fuir … partir … Allez j’ai d’autres tâches plus importantes que m’occuper de toi ! Je ne vais pas laisser les autres plier tout le linge toutes seules ! C’était pas forcément dur, mais c’était long ! Très long ! Et puis mince ! J’aurais aimé moi aussi finir mon thé !

Je relevais la tête lorsqu’il se mit à me parler de mes courses que j’avais fais. Hein ? Mais elles étaient complètes les courses ! Je n’avais pas tardé en chemin ! J’étais même allée plus vite que prévu ! Fergus avait de grandes jambes et je devais ainsi me dépêcher pour ne pas le perdre ! Il se moquait de moi d’ailleurs sur ça. Alors … la suite du discours de mon maître me fit presque pendre la mâchoire de surprise. Je ne comprenais plus rien ! Aguicher … les autres domestiques ? HEIN ?! Mais je ne comprenais plus rien là ! M’avait-il vu avec Fergus ? Je réfléchis, oui il n’y avait que ça… Merde. Il m’avait vu avec Fergus et il devait croire que j’avais traîné en ville. Même pour avoir des amis je devais passer par un maître maintenant.

« … Les courses sont faîtes maître. Et je suis revenue avec de l’avance. Je n’ai aguiché personne, Fergus et moi sommes seulement amis … Il ne s’est jamais rien passé entre nous, je peux vous le jurer … »

Et c’était vrai ! Nous n’avions jamais rien fait, nous nous entendions très bien, comme un frère et sa sœur. On se taquinait gentiment mais pas plus, comme tout à l’heure. Il croyait véritablement que lui et moi … Je … Enfin ! C’était impossible. J’avais très envie de reculer jusqu’à la porte, l’ouvrir et fuir en courant cet homme que je jugeais répugnant. Allez ! Fiche moi la paix ! Je posais mes mains sur mes cuisses en regardant toujours le sol. Si j’avais levé les yeux vers mon maître pour parler, maintenant je fixais mes pieds. Il ne peut pas m’interdire de revoir Fergus ! Il ne le pouvait pas ! Je tenais trop à Fergus ! Nous n’avions rien fait de mal. Et je ne comptais pas avoir la moindre aventure avec qui que ce soit avant d’avoir le service de Nicolas. Je sentais que cela allait se faire très rapidement, cela sentait le roussit pour mes petites fesses.

Je respirais profondément pour éviter de trembler. Je faisais attention à mon attitude j'en avais déjà assez, je voulais retourner avec les autres moldus.

Re: A bon observateur

ce message a été posté Sam 10 Fév - 20:06

La plateau de thé, aussi délicatement posé eut-il été, attira les yeux laser de Nicolas. Il n'attendit pas que Joy attrape la tasse qui lui était dédiée, il préféra la saisir lui-même d'une main ferme mais agile. Il en bu de suite une gorgée qui, comme il s'y était attendu, lui brûla le palais, ce qui expliquait le fait qu'il fronça les sourcils. Il reposa sa tasse sur le bureau mais cette fois juste devant lui et reporta son regard sur Joy qui venait de prendre la parole sur la défensive. Il ressentait une sorte de panique mal maîtrisée dans sa voix, une panique mêlée à l'incompréhension. Oui, c'est vrai, elle avait fait son travail comme Nicolas l'avait souhaité, mais elle avait aussi eu un comportement qui avait particulièrement déplu au Mangemort tatillon. La façon dont elle se justifiait lui rappelait une scène de ménage qu'il avait eu avec sa seconde femme.

"Je n'ai parlé de personne en particulier mais puisque tu te dénonces toi-même alors au moins je sais que tu vois de quoi je parle. Inutile de me fabriquer des excuses. Je me fis à ce que je vois, et ce que j'ai vu était plutôt clair."

Il était resté froid, assez neutre, mais surtout incisif dans ses mots. Il reprit une gorgée de sa tasse de thé qu'il n'avait pas lâché. Il savait que le liquide brûlant l'aiderait à garder son calme, du moins pendant le temps que la température de l'eau lui cuirait l'intérieur de la bouche. Sur ce, le sorcier lâcha sa tasse dans le vide et celle-ci resta en lévitation à quelques centimètres de son visage. Celui-ci se détendit lorsque Nicolas soupira pour manifester son impatience.

"Est-ce que je dois vraiment te rappeler les règles ? Pas de fréquentations sexuelles entre domestiques en dehors de l'accord contractuel de tes maîtres, en l’occurrence... Moi."

Nicolas se doutait qu'il n'y avait rien eu entre cette jeune femme et ce Fergus qui par ailleurs était plus vieux qu'elle. Il aurait pu dire que cette fille était vierge sans avoir à l'examiner. Il n'y avait qu'à la regarder dans sa démarche. Cependant, vu le comportement de Fergus, il fallait s'attendre à du changement selon lui.

Re: A bon observateur

ce message a été posté Sam 10 Fév - 20:41

Alors, dire que je nageais en pleine incompréhension était un doux euphémisme. Je ne comprenais absolument pas ce qu’il voulait me reprocher ! Je me repassai en boucle le film de la scène avec Fergus, mais je ne trouvais rien de bien incroyable dans notre comportement. Entre amis c’était normal ce que nous faisions ! Mais qu’avait-il vu qui pouvait tant le fâcher ? Je retiens un geste pour me gratter la nuque ou la tête. Non, alors là … je voulais bien être mignonne mais il n’y avait rien entre nous deux qu’une solide amitié ! Il fallait vraiment que les gens s’achètent des lunettes !

Je sentis clairement ma mâchoire se décrocher et mes joues se mettre à brûler de gêne lorsque Nicolas me parla de relations sexuelles. STOP STOP STOP ! On se calme ! Brûle toi avec ton thé encore quelques instants ! Relations sexuelles … Euh … Alors déjà … J’aurais aimé te dire que cela ne te regardait pas, mais au vu de mon statue ça te regarde, et ensuite … NON ! Non ! Et encore une fois non ! Tout mais moi et Fergus … Il était déjà nettement plus âgé que moi et ensuite … Puisque je le considérai comme un grand frère … Comment dire ? Je n’étais pas une partisane de l’inceste ! Alors, cette idée de bébé Fergus et moi … Tu te la mets où je veux, mais tu l’oubli ! Je refermais ma bouche, mes joues restaient brûlantes. Je réussis à reprendre le contrôle de ma langue pour balbutiais, horriblement mal à l’aise :

« … Je n’ai pas oublié le règlement maître ! Je … Je vois Fergus simplement comme un grand frère et lui me voit comme une petite sœur ! Il n’y a rien de plus entre nous ! »

Ne me dîtes pas qu’il voulait m’imposer je ne sais quel examen stupide pour vérifier que j’étais vierge ! Frea … Je t’en supplie ne me fais pas ça ! Je n’avais rien d’autres que ma propre vie ! Pas la peine non plus qu’il se mêle de mon corps. Je l’observais par en dessous. Il avait l’air mortellement furieux, je n’étais même pas sûre qu’il croit le moindre mot sortant de ma bouche. Je mourais d’envie de reculer, d’ouvrir la porte et de m’enfuir pour rejoindre les autres. Et puis pourquoi tout le monde nous voyait ensemble Fergus et moi ? C’était stupide ! J’invoquais le visage d’Alice pour me calmer. J’aurais aimé me blottir contre elle et lui raconter … Elle aurait rit je crois et m’aurait rassuré. Mon regard se porta sur la tasse de thé flottante, je me demandais si j’avais eu la magie, si je ne pouvais pas la faire exploser pour ensuite profiter de la diversion pour m’enfuir. J’avalais péniblement ma salive. Il ne me croirait pas, personne ne me croyait quand je disais ça … Est-ce que j’allais subir un dolorise alors que je disais la vérité ? Connaissant l’animal en face de moi j’aurais pus parier sur un oui … Je ressentis un frisson de peur me remonter le long de la colonne vertébrale. Fergus … Au besoin je te ferais passer un mot, mais à partir de maintenant je vais t’éviter comme la peste malgré mon affection pour toi !

Il ne manquait plus qu'il se lève et qu'il m'oblige à le regarder droit dans les yeux en m'obligeant à répéter tout ce que je venais de dire. Avec lui j'étais prête à tout.

Re: A bon observateur

ce message a été posté Dim 11 Fév - 15:02

Voir la petite se torturer l'esprit en cherchant quoi répondre amusait un peu Nicolas au fond. Peut-être que le sujet qu'il avait évoqué était un peu trop décalé pour elle, et alors sa réaction ne pouvait que confirmer le fait que Joy était toujours innocente, encore une "enfant" en fait. Ça le rassurait quelque part. Même si le fait de se préoccuper des relations affectueuses de sa domestique ne relevait que d'un profond besoin de tout contrôler. Il se fichait de savoir ce que les moldus sous ses ordres faisaient de leur corps ou de leurs sentiments, simplement, il aimait diriger leur vie. C'était une façon pour lui de se dire que les sorcier avaient déjà gagnés la guerre.

La façon dont elle lui répondit le répugna néanmoins, d'où la grimace qu'il afficha sur son visage blafard. Il avait, le temps d'un instant, imaginé cette prude de Joy flirter avec le dit Fergus dans un endroit caché entre deux courses. Il préférait oublier cette image. De sa main gauche il chassa les paroles de Joy et manqua de renverse sa tasse suspendue dans les airs. Il en avait assez entendu, de toute façon il était sûr que l'affection n'était pas la raison du rapprochement de Joy et de ce moldu travailleur.

"J'en reviens aux questions laissées en suspend la dernière fois. J'imagine que Fergus est quelqu'un d'informé, bien qu'il vive dans une famille impure. Puisque vous êtes si bons amis, que t'a-t-il dit a propos des moldus qui se sont enfuis ?"

Il se renfonça dans son siège confortable, les deux avant-bras posés sur les accoudoirs. Maintenant il regardait Joy dans les yeux et il espérait y trouver des réponses, en plus de celle qu'elle voudrait bien lui divulguer. Sans s'en rendre compte, son pied droit s'était mis à lentement marteler le sol dans un bruit régulier et pour le moment à peine audible. Peut-être cela rendait compte de son impatience. Ou bien c'était le manque qui commençait à se manifester. Le manque de violence. Cela faisait un moment qu'il n'avait pas exercer sa cruauté.

Re: A bon observateur

ce message a été posté Dim 11 Fév - 15:48

Vu sa tête j’avais dû dire quelque chose qui ne lui avait pas plus et visiblement il ne me croyait pas non plus puisqu’il chassa ce que je pouvais dire d’un geste de la main. Je baissais la tête vers mes pieds et me préparai mentalement à subir une quelconque violente douleur. Nicolas n’était pas des plus patient et des plus doux. Je détendis mes muscles et attendis.

Je relevai la tête en fronçant les sourcils. Non … Il était encore là dessus ? Est-ce que … Mmmh … Il ne me laisserait pas tranquille si je ne donnais pas un nom, mais je ne voulais pas parler d’Adem. Je l’aimais beaucoup et c’était hors de question de lâcher le moindre mot sur lui. Je sentis une idée me grimper le long de la colonne vertébrale pour se glisser dans mon esprit. Cette idée était intéressante … Je glissai derrière mes oreilles les mèches qui s’échappaient de ma tresse. Est-ce que cela suffirait ? Je n’en étais pas sûre … Je n’aimais pas la manière dont il parlait de Adara. Je fermais un instant les yeux pour m’imaginer avec un poignard fouiller dans ses entrailles à lui … Si un jour j’en avais l’occasion je ne la laisserais pas passer. Je n’aimais pas non plus sa manière d’imposer une tension en tapotant le sol avec sa chaussure. Je rouvris les yeux :

« Ce … Ce n’est pas notre sujet principal de discussion … Mais, il m’a dit qu’il avait entendu dire qu’un moldu se faisant appeler Valì s’est enfuit … Mais comme moi, cela ne l’intéresse pas vraiment … »

Et ce moldu bien particulier adorait égorger les sang pur et rependre avec leur entrailles leur salon avant d’emporter avec lui les enfants pour fournir en combattant l’Ordre du Phénix. J’aimais bien rajouter de la complexité. Aucun moldu ne portait ce nom, mais dire qu’il se faisait appeler de cette manière là par les autres moldus empêchait de savoir son véritable nom. Désolé Adem, je venais de te surnommer Valì, tu m’excusera ? Bah … C’était comme celui dont je n’avais pas retenu le nom et que j’avais finis par appeler « Batman ». Les noms des moldus … Je retiens un sourire en me mordant les joues. Je baissai d’avantage la tête.

« Je suis désolée maître, je n’ai pas beaucoup d’information à ce sujet là. »

Ou alors j’en ai, mais rêve pour que je te les dise. Tu voudrais peut-être aussi que je te conduise à Vivecime ? Même pas en rêve. Je serrais mon bras droit, celui sur lequel à un moment j’avais dessiné au couteau des lignes, mais j’avais juré à Alice de ne plus le faire. De toute manière on ne voyait plus rien du tout. Je levai timidement les yeux, non pas vers Nicolas, mais vers les fenêtres. Je me demandais si je le jetais par là est-ce qu’il mourrait … C’était une bonne question. Il faudra que je teste un jour … Mais pas aujourd'hui, je reviens à la contemplation de mes pieds. Je frémis en repensant à sa main sur ma gorge et je fermais les yeux pour chasser ce souvenir plus que désagréable de mes pensées.

Re: A bon observateur

ce message a été posté Dim 11 Fév - 17:27

Alors ça y est, elle avait cédé ! C'était presque trop facile. Il aurait dû être satisfait, content d'avoir obtenu réponse, au lieu de cela, il était déçu. Il aurait bien aimé avoir à user de sa magie pour faire plier les gambettes de Joy, la faire s'agenouiller et peut-être même verser quelques larmes de peur jusqu'à ce qu'elle parle. Ses narines s'écartèrent de frustration alors que sa mâchoire se tordait d'amertume dans un crissement de dent qui ne retenti que dans sa bouche.

"Valì", se répéta Nicolas dans sa tête. Ce surnom ne lui évoquait, rien, mais alors rien du tout. En même temps, les sorciers ne perdaient pas de temps à inventer des surnoms à leurs domestiques. Ils se contentaient de leur donner des ordres. "Valì", c'était sûrement un nom que les moldus se donnaient entre eux. Autrement dit, cette information n'en était quasiment pas une. Comment retrouver quelqu'un avec un nom qui n'en est pas uns ? Décidément, on n'était toujours mieux servit par soi-même. Il irait se renseigner auprès des familles de Sang-Pur qui avaient perdu l'un de leur domestique, facile... Même s'il n'était pas du genre à réclamer des réponses chez les autres sorciers.

Le fait que Joy réitère en se disant désolée, alors que Nicolas était persuadée qu'elle ne l'était pas, le fit sourire d'un air narquois.

"C'est moi qui suis désolé."

Les yeux de Nicolas roulèrent vers son bureau et en une fraction de seconde il saisit sa baguette magique qui semblait languir d'impatience. Dans un soupire assumé il prononça "Sectumsempra" et dans la foulée, un éclair blanc jailli de la pointe de sa baguette dans la direction du poignet gauche de Joy. Il espérait ainsi lui taillader la peau en cet endroit précis pour qu'en sorte un flux de sang.

Dé:

Re: A bon observateur

ce message a été posté Dim 11 Fév - 18:32

Je respirais à fond, je sentais que quelque chose allait mal finir pour moi. Avait-il deviné que je me foutais monstrueusement de lui ? Ce n’était pas bien difficile en même temps ! Mais avec les mangemort et parfois leur intellect limité … Il ne fallait pas trop avoir d’espoirs. J’espérais tout de même qu’il ne se doute pas de mon véritable camp. C’était ça le plus important, je n’étais pas sûre de pouvoir résister à une séance de torture, je ne voulais pas en réalité même pas y penser ou même tester. Et puis comme la gentille petite moldue bien dressée je m’étais excusée, il ne pouvait pas me punir.

Je ne compris pas tout de suite pourquoi il s’excusait jusqu’à ressentir la brûlure de la coupure sur mon poignet. Je poussai un cris de douleur et je tombai à genoux. Immédiatement je viens serrer de toutes mes forces mon poignet d’où s’échappait un flux de sang impressionnant. J’avais entendu dire que les gens voulant se donner la mort se tailladaient les veines. Je sentis de grosses larmes se mettre à couler sur mes joues. Je sentais la brûlure remonter le long de mon bras. Respire Joy ! RESPIRE ! L’ordre avait claqué dans mon esprit. J’avais presque l’impression de réentendre ma mère lorsque je paniquais à cause du bruit. Je pris une profonde respiration en essayant de calmer les battements de mon cœur, le sang souillait mes doigts, coulait le long d’eux, sur mon pantalon et sur le sol. J’avais peur, j’avais mal. Je serrais les dents à m’en exploser l’émail. Tout en restant pliée en deux sur mon poignet j’articulai une prière pour Valì sans que le moindre son le sorte de mes lèvres et pliée en deux comme je l’étais, il ne pouvait pas voir ce que je disais :

« Seigneur Vali, je t’offre mon sang … »

Je n’articulais même pas la suite de ma demande, il n’y avait pas besoin. Je repris une bouffée d’air en essayant toujours d’endiguer le flot rouge qui coulait toujours malgré mes efforts. Je ne comprenais même pas pourquoi il avait fait ça … Je ne l’avais pas insulté, je lui avais mentis, mais avec conviction, il ne l’avait quand même pas sentis. Je fermais étroitement les yeux en essayant d’ignorer la chaleur écarlate rependu sur mes doigts et sur ma main. Je ne pouvais pas mourir comme ça … Non, il ne me tuerait, sinon je serais déjà morte. Il me punissait. Je relevais la tête vers lui, imaginant un bref instant ce qu’il devait voir : une moldue à genoux, pleurant tout ce qu’elle savait, serrant contre elle son poignet sanglant, dans une attitude de supplique à cause de la douleur … Cela devait le ravir …

« … Pourquoi maître … ? Je ne comprends pas … »

J’aurais pus comprendre si j’avais fait réellement la maligne, ce qui n’était pas le cas … Et cela avait tellement été violent ! Je ne m’y attendais pas … Ou alors il avait voulu faire ça depuis le tout début ? Non. Dans ce cas pourquoi m’interroger sur les autres moldus ? Il avait une idée derrière la tête. Je ne voyais que ça.

Spoiler:

Re: A bon observateur

ce message a été posté Mar 13 Fév - 9:39

Le bruit sourd d'un corps qui heurte le sol se fit entendre. Réactif, Nicolas se leva d'un bond de son siège, affichant un air mi-surpris, mi-excité. De sa position, derrière le bureau, il croyait voir Joy à genoux, la main gauche serrée sur son poignet ensenglanté. Le sang tombait en cascade sur le sol. La parquet absorbait une petite quantité du liquide rouge et le reste continuait de s'étaler sur une large surface grandissante. En remontant son regard sur le visage de Joy, il constatait la souffrance de la jeune fille. On aurait dit qu'elle chuchotait quelque chose pour elle même, peut-être qu'elle espérait qu'on la sauve. Nicolas n''y fit guère attention. Il se contenta de faire le tour de son bureau pour pouvoir voir sa victime entièrement, dont le sang s'échappait encore.

Elle ne comprenait pas, mais elle n'allait pas tarder à comprendre. Le Mangemort ne souhaitait pas du tout la tuer. Il était simplement en colère qu'elle use de ruse ou qu'elle n'ait pas de réelle information pour lui. En fait il avait honte de devoir retourner au Magenmagot sans être au courant de tout. Il avait besoin de savoir, notamment parce que sa dignité s'entretenait. Si Joy commençait à lui résister, pourquoi les sorciers ne s'y mettraient pas eux aussi ? Nicolas tendit à nouveau sa baguette, qu'il n'avait pas lâché, en direction de sa domestique.

"Es-tu sûre de m'avoir tout dit ? Je te laisse une dernière chance... Mais fais vite. Dès que tu te seras vidée de ton sang je doute que tu puisses encore parler."

Cette pression qu'il lui infligeait devrait la faire parler. Mais ne voulant pas la tuer, il se tenait près à lancer le contre sort qui lui rendrait son sang. Bien sûr elle resterait affaiblie durant un moment mais elle survivrait et s'en remettrait assez vite, elle était jeune. Nicolas passa une main nerveuse sur son sourcil gauche, comme s'il le recoiffait. Il ne s'en faisait pas pour elle, il n'était pas du genre compatissant. Il voulait simplement lui faire cracher le morceau... A moins qu'elle ne sache vraiment rien. C'était possible, mais inacceptable pour le vieux Mangemort entêté.

Il espérait qu'elle puisse encore articuler quelques mots maintenant qu'une grande flaque rouge habillait le sol. Seigneur, ce que les humains pouvaient contenir comme liquide... Néanmoins Nicolas n'en était pas impressionné. Il avait sûrement pris l'habitude de le voir couler.

Re: A bon observateur

ce message a été posté Mar 13 Fév - 10:48

Ça saignait et ça ne s'arrêtait pas. J'avalais péniblement la salive. J'avais presque la certitude que Nicolas prenait un plaisir pervers à me voir souffrir. Le sang était poisseux et chaud. Respire Joy, respire . Calme toi. Je n'osais pas regarder le sang au sol. Je gardais mon regard rivé sur Nicolas en serrant la mâchoire, j'avais envie de vomir. J'avalai péniblement ma salive, ça ne servait à rien de ravaler mes larmes : il prendrait ça en signe de défit. J'avais l'impression d'avoir des blocs de glace à la place des doigts.

Oh ? Il voulait des informations encore ? Très bien. J'allais lui en donner une. Que Valì m'entende. Je fis mine de réfléchir en fermant les yeux en rajustant ma prise sur mon poignet. Oui j'avais oublié quelque chose. J'humidifiai mes lèvres avant de parler hésitant volontairement. Je ne quittais pas la baguette des yeux.

« Je ... Je crois que Valì a dit qu'il tuerait tout les mangemorts sans exception ... Je suis désolée je ne pensais pas que c'était important ... »

D'accord ça c'était ma prière pour le dieu. Enfin pas vraiment juste ceux qui faisaient du mal aux moldus. Je clignais des yeux heureuse d'être à genoux. Ferme ma plaie. Rends moi mon sang ! Enfin pas que mon sang, ma vie, ma liberté , mon avenir. Mais je me contenterais aujourd'hui de simplement mon sang. La douleur était devenue sourde. Je baissai la tête sur mes genoux avant de la redresser et d'articuler en gardant mon attitude suppliante pour le satisfaire.

« Je vous en supplie maître ...»

Soigne cette putain de coupure ! Rends moi mon sang ! J'ai froid ... Je ne savais pas comment faire. J'avais envie de me rouler en boule dans un coin de la pièce et de fermer les yeux. Le seul problème était que je n'irais pas au paradis des guerriers, je ne verrais pas Odin et Thor. Je me retiens de lever la tête vers le plafond et de prier Odin. Valì j'espère vraiment que tu m'as entendu s'il te plaît ... J'espérais quand même que ce que j'avais dis ne le rendrait pas fous de rage.

Re: A bon observateur

ce message a été posté Ven 16 Fév - 17:03

La baguette pointée sur le poignet ensanglanté de Joy, il fronça les sourcils d'incompréhension ou plutôt de rage lorsque la domestique daigna enfin dire quelque chose d'audible. Donc ce Valì, puisqu'elle insistait, existait, et il était apparemment aussi déterminé que Nicolas. Très bien, il lui fallait trouver ce type sans pouvoir pour lui régler son compte, ce serait une tête de rebelle de moins. Nicolas était presque sûr de voir une lueur d'espoir dans le regard de Joy, comme si elle comptait sur quelqu'un et le Mangemort ne pu s'empêcher de croire qu'elle souhaitait voir réussir ce fichu moldu.

Il la regarda souffrir encore un peu jusqu'à ce qu'elle se mette à la supplier. Il savait que là elle en était au point de non retour. S'il ne faisait rien dans la minute elle s'effondrerait certainement à demie morte sur le sol. Il lui faudrait alors raconter à sa femme combien cette fille avait été désobéissante pour crédibiliser sa mort. C'est vrai qu'Amalia n'était pas autant pour la violence gratuite, il le savait, et disons qu'il le concevait ou il s'efforçait de le comprendre.

D'un geste du poignet, dans un murmure latin continu qui ressemblait à une comptine bien sombre, il inversa le processus en cours. Le sang de Joy, au lieu de s'échapper de ses veines y retournait bien docilement. Petit à petit, le parquet reprenait sa couleur boisée qu'il avait au départ sans laisser une seule trace rouge au sol. Cet acte écœurait tellement Nicolas qu'on aurait dit qu'il allait en cracher son dégoût par terre. C'est vrai, il était en train de soigner sa victime, c'était comme lui donner raison. Pourquoi l'épargner ? Elle n'avait pas vraiment répondu à ses questions. Mais il était presque sûr qu'elle serait d'autant plus facile à convaincre maintenant qu'il l'avait attaqué aussi brutalement.

A peine le sort antidote terminé, il glissa sa baguette dans la poche intérieure de sa cape. Il fit le tour de son bureau pour retourner sur son fauteuil qu'il replaça par la même occasion face au meuble. D'ici il ne pouvait voir que le dessus de la tête de Joy. Peu lui importait. Le calme qui régnait maintenant dans la pièce était étrangement soulageant pour lui. Il aurait aimé la faire sortir immédiatement d'ici. Mais peut-être avait-elle quelque chose à ajouter ?

Re: A bon observateur

ce message a été posté Ven 16 Fév - 18:28

Soigne moi, soigne moi, soigne moi. Je voulais qu’il bouge sa putain de baguette tout en le craignant, il pouvait tout aussi bien me tailler en pièces pour ce que je venais de dire … J’avalais ma salive mais finalement … Je frémis de dégoût en voyant le sang revenir dans mes veines, je plaquai aussitôt une main contre ma bouche et fermai étroitement les yeux pour ne pas voir ce qu’il se passait autour de moi. La sensation était horrible et me retournait l’estomac. Ces sortilège ne devraient pas être permis ! C’était juste une torture … Je respirais profondément en essayant de chasser le malaise qui s’insinuait en moi. Putain … Pourquoi ce genre de conneries n’arrivaient qu’à moi, j’étais sûre que les autres domestiques cela ne leur été jamais arrivé.

L’autre était retourné derrière son bureau. Qu’il y crève ! Je me traînais jusqu’au mur le plus proche et m’y adossai en rejetant la tête en arrière. Je gardais toujours ma main crispée sur mon poignet et mes yeux voyaient au-delà du plafond pour se perdre dans le ciel nuageux. Inconsciemment, je me mis à réciter les noms de mes dieux Thor, Odin, Frea, Loki … Une simple ritournelle pour reprendre mes esprit et m’empêcher de vomir partout. Thor, Odin, Frea, Loki … Je clignais lentement des paupières, le murmure s’écharpant toujours d’entre mes lèvres était à peine plus fort qu’un bruissement de vent mais on pouvait l’entendre et le comprendre si on écoutait avec attention. Les poins noirs dansaient toujours devant mes yeux. Thor, Odin, Frea, Loki … Thor, Odin, Frea, Loki. Je fermai une petite minute les yeux les murmurant encore et encore. Je sentis mon cœur battre moins fort, plus calmement … C’était presque bon. Thor, Odin, Frea, Loki. Je ressemblai mes membres et très lentement je me mis debout, en restant appuyée contre le mur pour éviter de chuter. Thor, Odin, Frea, Loki … Je fermais un nouveau les yeux, et ma main gauche se referma autour du manche imaginaire d’un poignard. Je m’imaginais un instant l’enfoncer dans la nuque de Nicolas et le tourner et regarder le sang ruisseler le long de la lame clair et goutter jusqu’au sol, formant une flaque à la place de mon propre sang. Thor, Odin, Frea, Loki.

Je battis à nouveau des paupières et relâchais mes muscles. Tu ne le tueras pas aujourd’hui Joy. Pas aujourd’hui. Mais un jour, et ce jour là, tu pourras lui dire que Vali c’était toi. Mais pas aujourd’hui. Il devait encore attendre quelque chose de toi … Il n’avait pas donné d’ordre. Thor, Odin, Frea, Loki. Je terminai mon murmure et me remis bien droite. Je regardais un instant mon poignet, la couleur rougeâtre de la trace ne présageait rien de bon, j’allais avoir une cicatrice. Je passai mes doigts dessus. Reste , aujourd’hui encore, une gentille moldue soumise Joy … Ça ne sera plus très long. Je m’inclinais profondément devant mon maître

« Je suis désolée de vous avoir déçu maître … Je serais plus attentive la prochaine fois … »

Dans tes rêves. Au prochain événement je ne reviendrais pas. Soit en sûr. Tu pourras simplement t’apercevoir que je ne suis plus là … Et que Vali se réveillera. Ne t’inquiète pas, ta fille ne sera pas tué j’y veillerais. Je restais plié en deux face à lui attendant son ordre pour partir.

Re: A bon observateur

ce message a été posté Mar 20 Fév - 9:02

Le frottement des vêtements de Joy sur le parquet attira son attention. Il la voyait se traîner sur le sol jusqu'au mur le plus proche. Elle aurait visiblement du mal à se lever et à marcher. Mais il était hors de question que Nicolas appelle un autre domestique pour venir la ramasser. Il pouvait voir son visage maintenant et même ses lèvres remuer silencieusement. Le Mangemort allait lui demander de déguerpir quand elle se redressa un peu pour s'incliner ensuite. Elle ouvrit même la bouche cette fois plus grande pour s'adresser à lui.

La voir se soumettre encore et encore finissait toujours par le répugner. Il avait tendance à se demander pourquoi il était là à attendre qu'elle parle, à la voir se tortiller devant lui alors qu'il la détestait tout simplement. Il la détestait pour ce qu'elle était depuis sa naissance, malgré elle. C'était injuste mais il avait en aversion les moldus parce qu'on lui avait appris à haïr la différence à qui ont donnait le nom d'impureté. Il savait très bien qu'elle faisait semblant de s'excuser pour qu'il lui fiche la paix et elle pensait peut-être même le satisfaire voire faire plaisir à son ego de dominateur. Au lieu de cela il préférait tout écourter. D'un geste de la main il indiqua la porte de son bureau qui par la même occasion s'ouvrit dans un claquement violent.

" Sors d'ici maintenant. Et si j'entends parler de toi, si des rumeurs font surface, gare à toi. "

En reposant sa main sur le bureau il réprima un soupire de lassitude et de fatigue qui l'aurait laisser paraître un peu trop faible à son goût. Cette menace n'était évidemment pas une parole en l'air et Joy le savait. Même si elle n'avait jamais subit sa colère après qu'on ait rapporté l'un de ses comportement, c'était arrivé à un autre domestique par le passé qui était redescendu au sous-sol avec un oeil en moins après un feu d'artifice de cris de douleur. Il avait fait ça, parce qu'il était peut-être le seul de la maison à en être capable.

Il ne regarda même pas Joy s'en aller, il préféra s'attarder sur ce qu'elle avait pu lui dire. Cette semaine il irait se renseigner auprès des autres Mangemorts. Si personne ne connaissait se Vali, il avait la forte impression qu'un moldu déterminé lui avait effectivement fait part de ses intentions terroristes. Il serait inconscient de sa part de l'ignorer.

Re: A bon observateur

ce message a été posté Mar 20 Fév - 14:30

J’avais envie de lui arracher les yeux et la langue, l’entendre me supplier à genoux devant moi, je mourais d’envie de sentir mon arme s’enfoncer dans sa chair et voir son sang jaillir pour s’étaler à la place du bien. Je fermai les yeux pour éviter que mon regard ne me trahisse. Oh ! J’aurais pus me trahir, peut-être qu’il aurait prit ça pour simplement un coup de colère à cause de ce qu’il m’avait fait, mais je ne l’oublierais pas, je n’étais pas la seule à avoir subis sa colère, et je le ferais payer. Au centuple. Je m’inclinais de nouveau lorsqu’il me demanda de sortir. Oh ? Bichon ? Tu ne voulais pas de rumeurs sur moi ? T’inquiète pas … Tu en auras sur Valì très bientôt …

Je lui tournais le dos et sortis en refermant soigneusement la porte derrière moi. Gare à moi ? Faudrait-il encore que je sois là pour que tu te venge sur moi ! Je partirais. Très bientôt, le plus vite possible. De manière à ce que personne ne puisse être battu par ma faute. Je pensais à Alexander, il avait été punit avant mon arrivée, mais il en gardait les cicatrices … Si seulement je pouvais le faire fuir avec moi … C’était quelque part impossible, mais j’espérais que Nicolas ne lui ferait plus de mal … Je retournais en cuisine et ce fut justement Alexander qui y était. Il me fixa de son œil unique et m’indiqua une chaise d’un mouvement de tête. Je m’y laissai tomber, tenant toujours mon poignet, délicatement il vient desserrer mes doigts et regarder la simple ligne rouge qu’il restait. J’eus un mince sourire :

« C’est rien comparé à toi je sais … Mais la prochaine fois ça sera pire. »

Il hocha la tête toujours aussi silencieux et posa sa main sur mon épaule avant de se relever. Mince, le visage en lame de couteau il approchait de la quarantaine. Il se redressa et se mit enfin à parler, il avait un gros accent russe, et il me racontait sa vie avant l’apocalypse … Je posai ma tête dans mes bras et l’écoutai avec attention, un fin sourire sur le visage. J’aimais écouter ces histoires , j’avais l’impression d’apprendre à connaître mon monde.

Re: A bon observateur

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