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❝ La danse des fleurs ❞
 :: Royaume-Uni :: Pré-au-Lard
Alice Charley
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Alice Charley
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Célébrité : Freya Mavor
Crédits : Evie

Double compte : Theresa Mulciber, Hélios Kark & Esther Baron

Age : 27 ans
Sang : Moldu
Statut : En couple avec Aveline Auguste, dont elle est follement amoureuse
Métier : Fugitive, terroriste, prêcheuse de la bonne parole
Epouvantard : Aveline mourant sous ses yeux
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La danse des fleurs
ce message a été posté Mar 1 Mai - 1:57
Alice court droit devant, suivie par ses deux sœurs et son petit-frère. Ils s’arrêtent devant une intersection. Des gens, des anonymes, courent entre les voitures en fuyant quelque chose. Puis, un dragon descend en piquet. Certains se cachent sous les ferrailles mais Alice voit cette femme se faire écraser vivante sous une carrosserie tandis que l’immense lézard crache ses flammes sur la route. L’essence contenue dans les voitures s’embrasent, explosent et provoquent un son indescriptible tant sa violence dépasse l’entendement. La petite Alice plonge sur son ventre sur le sol dévasté en pleurnichant, croyant la venue de la bombe nucléaire sur leurs têtes. Dès que le reptile des légendes tourne la tête, chaque membre du groupe se couche pour éviter une vague infernale de flammes. Cependant, seul persiste la sœur d’Alice. Trop lente, les flammes viennent la consumer et dans cette mort atroce qu’est l’immolation, elle crie : « MAAAAAMAAAaaaaaannnn… ». Sa voix s’étouffe dans sa mort tandis que sa peau et ses yeux fondent. La Bête finit son crachat. Distrait par autre chose, il quitte les Charley et eux, ce qu’ils voient… Un corps calciné, dévoré par le feu de l’extermination. Morte la bouche ouverte, ou dû moins ce qu’il en reste. Ça sentait déjà le corps mort à Londres mais là Alice l’hume pour de vrai. La vraie fragrance de mort. Par la suite, elle entend un rire gras. Celui de son ancien propriétaire, lui murmurant : « Tu mourras jeune car les moldus crèvent vite. Fais gaffe, gamine. »

***

« Maman ! », dit-elle à voix haute en se redressant. Elle respire fort, ses jambes frétillent de peur et elle croirait presque sentir la braise incandescente sur ses vêtements d’antan. Elle regarde de gauche à droite, cherchant un spectre, les yeux fous. Alice se palpe le corps pour tester sa propre tangibilité. Tu es en vie. Tu respires. Ton cœur bat. Un peu trop. Calme-le. Oui, comme ça. Un peu plus. Reprend tes nerfs. Détend tes jambes. Tes doigts. Regarde par la fenêtre, c’est le matin. Tu es à Pré-au-lard. Rien qu’à Pré-au-lard. Altair, Aveline et Mayssan… ils dorment tous. Il est trop tôt. Mais tu te lèves toujours trop tôt. Tu es la première à te réveiller. Tu fais partie de la Nouvelle Inquisition. Tu mènes une double vie. Tu as tué aussi, ne l’oublie pas. Non… Calme ces doigts-là. Détente.

Alice enlève son pyjama et enfile sa robe blanche aux traits rouges habituelle. Elle soupire en regardant son vieux miroir. Elle se coiffe. Elle sent le besoin de faire quelque chose. N’importe quoi. Quelque chose qui l’empêcherait de penser. Mais tu dois penser. Tu dois la rencontrer aujourd’hui. Dans la clairière. Tu as dit que tu la verrais même si tu n’en as pas envie. Tu as accepté par pitié et parce que t’avais cette impression qu’elle te contacterait d’une manière ou d’une autre. Cette inconsciente. Ce poids à la cheville. Je veux être seule. Je veux qu’on me laisse tranquille… Se réconforter dans la routine pour oublier les caprices de la mort. Son caractère versatile. Son ironie. Aussi pour oublier sa honte. Honte de n’avoir participé à la prise de Londres. Son foyer. Cette nouvelle devrait l’encourager et elle tente de se convaincre que tout va bien en faisant son lit. En réalité, lorsqu’elle ferme les yeux, elle voit des visages. Des visages morts, des doigts accusateurs et juste avant de s’endormir… des reproches entendus le long de sa vie. J’aurais dû être là. J’aurais dû me battre. Peut-être mourir là où tout a commencé. Mais non. Je n’étais pas là. Je jouais de mon masque ici, dans cette maison. Je souriais faussement alors que je voulais véritablement pleurer. Avoir envie de vomir. J’aurais pu y être. Demander ma liberté. La liberté finale… Retourner à ma vieille maison. Tenter du mieux que je peux de retrouver ce qui peut être retrouvé. Peut-être la rénover si elle existe encore. Mais non. Je suis ici. À me cacher et avoir honte. De tout.

***

« Monsieur Kirke, je peux aller récolter des champignons dans les boisées ? Acheter quelques ingrédients… Pour ce soir. » Son maître n’est pas dupe. Il sait qu’elle s’absente pour des raisons inavouables. Pour une mission peut-être. Ainsi, elle obtient la permission. Elle sort donc de la maison, un petit panier à la main. Elle passe devant ce monument en hommage aux victimes de la Guerre civile puis prend une autre direction. Pré-au-lard resplendit en cette journée de printemps. Les bourgeons, le retour de la verdure et… ce ciel angélique, bleu et dénudé de ses nuages. Il fait chaud mais pas trop chaud. Le vent souffle avec douceur sur la face pâle de Charley. Une journée parfaite à la météo clémente.

La blonde réussit à fuir le village. Tu pourrais partir maintenant. Pour de bon. Ne plus avoir à jouer ce jeu absurde. Il suffit d’y aller avec Joy. Facile. Tu as tous les contacts. Tu connais des Inquisiteurs, des Phénix… et même sans eux tu sais te faufiler. Tu as appris. Alors, pourquoi ne le fais-tu pas, hein ? Pourquoi ? Alice pénètre les bois environnants. Elle connaît une clairière éloignée du chemin apprécié des randonneurs. Pour y accéder, il faut passer près d’un petit ruisseau, puis se diriger vers le nord et descendre une pente abrupte. Ensuite, il y a des fourrées intenses et des bosquets résistants. Personne ne passe par là : bref il s’agit de l’endroit idéal pour obtenir la paix et l'assurance que personne ne l'observe ou l'écoute. L’Inquisitrice écarte des ronces et des branches cinglantes avant d’arriver à la fameuse clairière. Un petit point dégarni dans les bois. Des fleurs printanières le couvrent. Visible depuis un balai certes mais sans ruines moldues : les Rafleurs ne voient aucun intérêt à passer dans cet endroit. De toute façon, Alice s’y rend parfois pour observer le ciel. D’ailleurs, elle contemple une quinzaine de minutes. Une trentaine. Une quarantaine à patienter pour qu’un pas humain vienne briser son petit cercle de solitude. Elle a donné les directives pour s’y rendre : ainsi ça ne l’étonne pas le moins du monde de voir la silhouette de Joy North. « Salut, Joy. » Un sourire s’esquisse sur le visage d’Alice. Un sourire faux duquel la brune n’a pas vraiment moyen d’y déceler quelque chose. Pourquoi es-tu ici ? Qu’est-ce qui te pousse à t’obstiner ? Tu ne vois pas qu’il n’y a que la mort partout, alors pour s’embêter avec moi ? C’est quoi ton problème ? « Comment vas-tu ? »
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Mar 1 Mai - 11:37
Je masse ma jambe en retenant une grimace, aujourd’hui elle me fait mal, pourquoi forcément aujourd’hui ? Un grognement m’échappe et j’attrape ma béquille. Je n’ai pas voulu connaître réellement le sort qui m’a touché la jambe, mais ses effets mettront au moins quelques semaines à disparaître. Je prends appuie sur ma béquille et me redresse, c’est un jour spécial aujourd’hui ! Je m’installe devant la petite glace posée sur mon bureau. Je vis dans un petit appartement, insalubre, pleins de courants d’airs, mais un petit appartement bien à moi à Londres. Je passe les doigts dans mes cheveux et entreprenant de les coiffer. Un ruban jaune pâle pour retenir les mèches qui me tombent devant le visage en arrière. Je n’ai pas beaucoup de vêtements, mais je choisis avec soin pour aujourd’hui. C’est un jour spécial ! Parce que je vais voir Alice … Enfin ! J’ai hâte, j’ai envie de la serrer dans mes bras … Je secoue la tête, j’espère qu’elle va bien.

Je lisse mes cheveux d’un geste lent. Un phénix doit aller chercher discrètement sa famille à Pré-au-lard, il a accepté que je vienne avec lui, il me laisse quatre heures, le temps de tout préparer avec sa femme. Ça me va. Alice m’a fait passer des instructions, je les suivrais à la lettre, même si j’aurais aimé ne pas devoir m’appuyer sur ma béquille. Les médicomages ont dit que les nerfs ont été un peu abîmés, et que c’est pour ça que parfois ma jambe est douloureuse, quant aux plaques rouges … Ils ont dit que c’était à cause de la ruptures de veines. Foutue magie noire ! Comme-ci ma gueule n’est pas déjà assez marquée par elle. Je passe mes doigts sur la cicatrice pensive. On toque, il est l’heure. Enfin ! J’ai vraiment hâte de retrouver Alice, même pour quelques heures, j’aimerais la convaincre de partir avec moi, mais … elle n’acceptera pas. Elle semble très attachée à ses maîtres sans que je comprenne pourquoi. Enfin … Si je peux comprendre, un peu. J’étais moi aussi attachée à Henry. Mais Nicolas m’a poussé à partir.

Je prends le bras du phénix et je ferme les yeux. On est hors de Londres pour transplaner, ce n’est pas grave. Je n’aime définitivement pas cette sensation, mais tant pis. Ma jambe me lâche légèrement à l’atterrissage, et je suis heureuse d’avoir ma béquille, au moins je ne suis pas tombée comme une idiote. Le phénix me rappelle les consignes de sécurité, je n’ai nullement l’intention de sortir de la forêt. Il disparaît et je me retrouve seule, immobile j’en profite pour me repasser les consignes d’Alice avant de me mettre en marche. Je n’ai pas mal en permanence, mais quelques fois des élancements, cependant j’ai préféré être prudente.

J’avance, un peu péniblement, mais je souris. Bientôt je verrais Alice ! Je finis par arriver à la clairière fleurie, c’est … magnifique, un tapis de fleurs et de couleurs qui mettent en valeur, tel un bijoux rare et précieux dans son écrin de velours, Alice. Elle est encore plus belle que dans mon souvenir. J’avance vers elle, je lis la fatigue et la tristesse dans son regard, mais son sourire est sincère. Elle est belle. J’avance jusqu’à presque pouvoir la prendre dans mes bras, mais je ne le fait pas, je n’ose pas.

« Salut, Alice. Ça serait à moi de poser la question, je vais très bien, et toi ? Raconte-moi tout, s’il te plaît. »

Je veux partager sa souffrance, je veux l’aider à la porter, je veux la consoler et la serrer dans mes bras. J’essaie de m’appuyer un peu moins sur ma béquille et je soutiens son regard clair. J’ai envie de la serrer contre moi qu’elle oublie tout pour quelques minutes … Je ne sais pas si elle acceptera. J’ai envie de la voir sourire et je veux entendre son rire … Est-ce que j’y arriverais ? Je le veux vraiment …
Alice Charley
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Lun 7 Mai - 0:19
À la vue de la béquille, Alice grimace. Elle est venue alors qu’elle est… blessée ! C’est de la folie ! Et si on nous poursuivait ? Comment ferait-elle pour survivre alors ? Elle se ferait attraper, les loups mangent les faibles du troupeau et… et… s’il y avait un dragon ? Y’a-t-elle seulement pensé ? À force de se faire des films, le visage de l’Inquisitrice perds en hospitalité. Raconte-moi tout… Raconter quoi donc ? Comment la mort est partout, qu’elle me suit depuis ma venue sur cette terre et que je n’ai aucune idée quoi faire. Que je suis une lâche, que j’ai tué et que ma vie devient drôlement trop complexe pour que ça puisse tenir encore longtemps ? Mais où étais-tu tout ce temps, Joy ? Elle fronce les sourcils et s’approche de la brunette. « D’abord, laisse-moi t’aider. » La blonde dégage la béquille avec douceur et s’improvise une prothèse le temps de poser la brunette au sol. Au milieu des fleurs violettes. Les traits d’Alice s’adoucissent à la vue de cette petite fille, si frêle au milieu des plantes fragiles. Elle soupire et s’assoit parmi la végétation à son tour. « Tu n’aurais pas dû venir, Joy. Ici, c’est dangereux. Tu es blessée et… je t’avais dit de m’oublier dans ma lettre, le temps que tout s’arrange. Tu as fait le contraire. » Sa froideur… Et pourtant elle préférait rire. Lui sourire. Dire des mots gentils. Impossible. C’est la guerre. Les Phénix et la Nouvelle Inquisition ont beau avancé, le danger persiste. Durham est de retour mais nos ennemis respirent encore. D’ailleurs, qui sait comment cette guerre va sombrer ? Je devrais optimiste… Bah je n’y arrive pas. « Tu es là, je ne vais pas te chasser. Mais si je te dis de ne pas me contacter, ne le fais pas. Je t’en supplie. » Elle voudrait lui expliquer les raisons pour ça mais…

Elle ne peut pas. La culture du secret s’est imprégnée à son âme à tel point qu’elle devient un mystère pour elle-même. L’Omerta de l’espionne, de la Nouvelle Inquisition et d’Aveline… sans compter ses propres lâchetés qu’elle méprise. Tant de choses à cacher. Tant de masques à porter pour enfin se sentir… en sûreté. Son fardeau pourrait s’alléger si elle mettait les voiles. Pour de bon. Pourtant… pourtant elle reste. C’est mon devoir. Ça ne peut pas en être autrement. Je suis plus utile ici qu’à Londres. Si je pars maintenant, ma lâcheté n'aura servie à rien. Je dois être utile. Il le faut. Sinon... sinon ma vie ne fait plus sens. « Je suis contente de te voir, malgré tout. » Elle se sentait obligée de l’ajouter, pour signifier à la Phénix qu’elle l’accepte. Juste qu’elle la met dans une situation très inconfortable. « Je n’ai rien de bien intéressant à te raconter. Il ne se passe rien ici. On dirait presque que la guerre n’existe pas... » La terreur mise à part. Et les pendus. Et mes amis disparus. Et... « C'est un sentiment très étrange. Toi, raconte-moi. Ça se passe comment pour toi ? Que se passe-t-il à Londres ? Je n’ai pas eu de nouvelles depuis… » Depuis trop longtemps.
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Lun 7 Mai - 17:23
Je vois la grimace d’Alice et je me maudis, j’aurais dû cacher la béquille, et au pire je serais tombée, c’est tout. Mais comme une idiote je n’ai pas fait attention. Alors que j’ouvre la bouche pour lui dire que ce n’est rien, elle m’oblige à m’asseoir dans les fleurs. Je l’observe avec attention, détaillant le moindre trait de son visage, ses cheveux blonds … J’ai envie de passer la main dedans pour en ôter le moindre nœud, savourer leur parfum … Je baisse la tête en écoutant Alice. Je connais sa lettre presque par cœur, pour l’avoir lu et lu encore jusqu’à ce que le papier tombe en miette entre mes doigts. Mais oui, j’ai désobéis. Je hausse les épaules et masse distraitement mon mollet douloureux.

« Ce n’est pas grand chose. Je sais ce que tu m’as dis dans ta lettre, je la connais par cœur. Mais si j’oublie les meilleures personnes de ce monde, je ne me souviendrais que des mauvaises et alors …»

Et alors je n’aurais plus le courage de me battre, parce que si j’oubliais Alice, j’oubliais beaucoup de mes plus beaux moments passés sur notre terre. Je hoche la tête. Ne pas la contacter. Je sais, c’est trop dangereux, elle est encore chez ses maîtres, qui pourraient la tuer s’ils savaient ce qu’elle faisait. Non. Je ne la contacterais pas, j’attendrais que ce soit elle. Je regarde les fleurs en évitant son regard, je suis contente qu’elle soit assise près de moi.

Presque. Il y a eut donc des choses qui se sont passées, des purges sûrement. Je me sens coupable de ce qui s’est passé, alors une nouvelle fois j’esquive son regard et me mets à couper des fleurs. Machinalement je me mets à créer une couronne de fleurs en les coupant laissant mes doigts faire leur travail, je repense à l’attaque de Londres et malgré moi, je me sens tirer quelque peu la gueule. Avant de me secouer. Je me mordille un instant la lèvre inférieure avant de répondre.

« Londres … Ça été un sacré merdier … Enfin, tu me diras, comme toute les grosses missions qu’on fait, à chaque fois y a truc qui foire. Y avait quatre groupes importants, un pour installer les runes, un autre pour la banque je crois, un pour l’hôpital, et un pour Westminster. Je sais pas trop ce qu’il s’est passé dans les deux premiers groupes, j’ai pas beaucoup discuté avec les gens. Pour le groupe de l’hôpital, on est tombé sur Arutha Kark, Nicolas Avery, Rowena Dolohov, et un autre. Arutha a voulu foutre le feu à l’hôpital, Jane l’en a empêché, on est monté, il a commencé à prendre le dessus mais d’un coup tous les mangemorts ont disparu, Pouf, comme ça. Les runes je crois. Nicolas s’est fait plaisir et m’a balancé un sort de magie noire dans la jambe, mais les médicomages ont dit que maximum dans quelques mois j’aurais plus rien. C’est rien de grave ne t’angoisse pas, des fois j’ai mal, parfois rien, elle fonctionne normalement. Kitty a été incroyable pendant tout l’affrontement, j’ai été un boulet, comme d’hab, pour ma part. Et ensuite … Le groupe qui t’intéresse le plus : Westminster. C’était ne couronnement de Charlotte. Là bas aussi les Mangemorts, et un dragon, se sont invité à la fête. Mais tout le monde va bien. Et grande nouvelle : Olivier Durham est revenu ! C’est lui qui a couronné Charlotte. Et il a entouré le quartier de Westminster de cristaux anti-sorciers et il l’a renommé Eden. Sinon, moi … ça va écoute, je me débrouille comme je peux, j’ai mon coin à moi et je recopie tout les livres moldus que je croise. Ça m’occupe, et je me sens utile. Londres est assez vide en fait … Y a pas mal de maisons qui sont pas occupées. »

Je hausse les épaules sans rien rajouter. Je n’aime pas repenser aux affrontements. Ni à Londres. C’était l’ancienne capitale de notre pays, mais je n’aimais pas me promener aux milieux des ruines, seule. Je lève le visage vers le ciel avant de rajouter une fleur à ma couronne. Mais malgré tout, lorsque je me tourne vers Alice je lui souris pour la rassurer et lui tendre la petite couronne de fleur que j’ai fait. Ça va vite les couronnes de fleurs, surtout quand on en a autant autour de soit. Sans même lui demander son avis, je lui pose la couronne dans ses beaux cheveux blonds. J’ai envie de me blottir contre elle, et étrangement de pleurer. Mais je ne le montre pas et je me contente de lui sourire. J’espère que je lui ai apporté de bonnes nouvelles.
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Mer 9 Mai - 23:57
Ce que décrit Joy… L’ennuie par moment. Beaucoup de détails qui la laissent indifférentes, si ce n’est qu’elle croit son amie téméraire d’avoir tenu tête à Arutha Kark. La tête du chef des pacificateurs suffit à lui donner la chair de poule et des frissons dignes d’un Détraqueur. La plupart des Kark lui font cet effet. Mervyn, ses enfants, ses petits-enfants… Cette dynastie mérite la mort. Tous. Je veux qu’ils mangent les pissenlits par la racine et qu'ils s'étouffent avec dans leur tombeau. Que ce nom génocidaire se meurt à jamais. Pour ce qui concerne ce cher Nicolas Avery… « Ton Nicolas paiera un jour. Il t’a fait mal ? Nous lui ferons très mal lorsqu’il tombera aux mains de l’insurrection… » Les aiguilles lui reviennent en mémoire. Les cris de McDermott, le froid technique d’Isaïe et l’invasion de la ferme… Des pensées vengeresses. Tu pourrais le refaire. Encore. Pour nettoyer tout ce qu’il a fait à Joy. Il le mériterait, lui aussi… Allez, un coup de crosse, il tombe, tu l’attaches. Casse la baguette. Puis tu prends les aiguilles. Tu en as assez vu pour recommencer. Sans doute… sans doute. Elle déglutit face à sa propre noirceur. « Mais l’important c’est que tu ailles mieux et que ta jambe guérisse. En attendant, ne joue pas les héroïnes d’accord ? Il ne faudrait pas qu’elle te lâche en pleine bataille… »

Quand Joy assemble une couronne de fleurs, Alice sourit. Elle trouve ça mignon. « Le couronnement de Charlotte est une nouvelle réjouissante ! Sais-tu ce que ça signifie ? C’est le retour du gouvernement moldu légitime au Royaume-Uni. » Le seul gouvernement légitime dans ce pays, pour ma part. Sinon, elle évite de mentionner Jane Callaghan ou Oliver Durham. Du peu qu’elle en sait, ça porte à controverse et Joy est… une Phénix. Alice choisit d’écarter la tension entre les factions ici. Ça créerait un débat stérile. Un jour ouvrira-t-elle les yeux ? « Tu sais… avant j’habitais Londres. J’aimerais y retourner et m’y installer lorsque tout cela sera terminé. » Est-ce que ce conflit finira un jour ? La rébellion aboutira-t-elle à quelque chose ? La situation demeure autant incertaine qu’un brouillard écossais en hiver.

La couronne fleurie se pose sur sa petite tête blonde. Alice lâche un rire assez mystérieux : en effet elle ignore si elle doit trouver ça drôle, adorable ou s’en foutre. Puis lui vient une idée amusante. Ses doigts obéissent à son impulsion et viennent se glisser sur les côtes et les aisselles de Joy. Elle commence à la chatouiller vigoureusement. « Je t’ai eu ! », dit-elle en continuant le supplice de la joie. Charley : capable du pire comme du meilleur, et dans le présent rien ne lui semble plus vrai qu’un peu de chatouillis.
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Jeu 10 Mai - 11:09
J’ai un mauvais sourire lorsqu’Alice dit que nous ferrons très mal à « mon » Nicolas. Je passe mon pouce sur la fine ligne blanche de mon poignet gauche. Je n’oublie pas, et je crois que malheureusement je me ferais un plaisir de lui faire mal, de lui arracher, ongles et yeux avec des aiguilles chauffées à blancs. J’ai honte de le dire, mais le voir souffrir de ma flèche ou des balles de Kitty, ou de ses autres blessures, a été un plaisir, que je ne me pardonne pas vraiment. On ne devrait pas se réjouir de la souffrances d’autres être humains. Et pourtant ce sentiment d’affreuse satisfaction en entendant hurler de douleurs celui qui avant me torturait, me restait, et était parfaitement humain. La vengeance était quelque chose d’humain qui reste gravé dans chaque humain. C’est sûrement d’ailleurs pour ça que bien des guerres, des assassinats et je ne sais quoi encore ont eut lieux.

J’ai un petit sourire et hoche sans rien dire la tête. Je ne joue pas aux héroïnes, je n’en suis pas une. Je suis juste un boulet. Il faut voir à quel point je me suis merdé tout le long de la prise de Londres, à part vaguement mettre Kitty à l’abri je n’ai rien pus faire. Les Héroïnes réussissent et sont utiles, je ne serais jamais une de celle là, jamais on écrira un livre sur mon, jamais mon nom donnera force et courage comme d’autres noms. Même si certains noms sont simplement des personnages de belles histoires, on s’en sert pour s’aider à avancer. Quand on a plus de famille, on s’appuie sur ce qu’on peut pour sortir la tête de l’eau et continuer à se battre, encore et encore. C’est ce que je préfère faire, peut-être que ces personnes n’ont pas existé, mais j’aime m’imaginer que oui, elles m’aident à avancer, un pas après l’autre.

J’observe Alice avec attention quand elle évoque Charlotte. Notre reine … Gouvernement légitime … Ça n’ont plus je ne sais pas quoi en penser. Si Alice s’en réjouit, plus que du retour de Durham, c’est que c’est une bonne chose non ? Néanmoins … Je ne sais pas, une reine … Je ne l’ai pas choisis moi cette reine, pourquoi a t-elle plus de légitimité à gouverner les moldus que … je ne sais pas moi ! Adem, Kitty ou d’autres moldus de l’ordre du phénix par exemple ? Est-ce que son sang lui offre quelque chose en plus ? Mais dans ce cas, si le sang dirigeait notre société d’avant, est-ce qu’on est si différents des mangemorts ? Cependant, il est vrai qu’avoir une espèce de gouvernement moldus, même s’il fait surtout partie de l’inquisition, n’est pas trop mal. Ce qui m’ennuie c’est le manque de Phénix, mais ça on n’y peut rien.

Je suris à Alice, quoi que … Je souris toujours à Alice quand je la regarde. Elle habitait à Londres, je me demande si cela à beaucoup changé depuis la dernière fois qu’elle y est venue … Sûrement, après tout Londres est en grande partie en ruines, c’est peut-être pour ça que je ne m’y sens pas à l’aise. Mais Alice serait sûrement heureuse d’y retourner, mais il faut qu’elle retrouve son chez-elle d’avant.

« Tu veux me donner ton adresse ? Je transmettrais et je ferais en sorte qu’on ne touche pas à ta maison. Ni moi ni personne. Mais je ne pense pas qu’il y ait déjà des gens dedans. »

Je me demande bien ce que c’est d’avoir une maison à soit, qu’on connaît depuis des années, qu’on va retrouver enfin. Je n’arrive pas à savoir et ça m’agace, il y a pleins de chose que j’ignore de la vie. Je suis pire qu’un nouveau né, et cette constatation me rend … triste.

Je n’ai même pas le temps de m’apitoyer plus sur mon sort qu’Alice se met à me chatouiller et je me mets à me tortiller en riant. Ses doigts sont beaucoup plus vifs que mes mains et je n’arrive pas à l’empêcher de me chatouiller. Je ris tellement que j’en ai mal aux abdominaux et je sens les larmes de rires couler sur mes joues. Je n’arrive pas à l’en empêcher, je ris heureuse de cette situation. Je réussis à articuler entre deux éclats de rire :

« Sale bête ! Je me vengerais ! »

Juste le temps de reprendre ma respiration avant de me remettre à rire et à me tortiller, elle sait parfaitement où me chatouiller et même si le tissus me protège un peu, ce n’est rien par rapport à ce que je « subis ». Je pourrais tenter de la déséquilibrer d’un mouvement de hanches, mais même comme ça je ne suis pas sûre de réussir à l’arrêter. Un petit chérubin polisson et blond ! Voilà ce qu’elle était !

Je réussis à lui attraper les poignets finalement après une bonne dizaine de minutes de lutte. Je suis à bout de souffle, et je souris, en regardant Alice qui est au-dessus de moi droit dans les yeux. Sa couronne de fleurs est toute tordue, mais je ne la touche pas, je me perds un instant dans ses yeux qui sont entourés de ses beaux cheveux blonds. Je lâche un de ses poignets pour écarter une de ses mèches sans la quitter du regard. Ils ont la couleur du ciel en été, un beau bleu clair remplit de chaleurs et de liberté. Ils ne briseront jamais Alice. J’ai envie de lui dire, qu’elle a des yeux magnifiques, que je veux qu’elle parte avec moi, qu’elle vienne à Londres, mais ces mots restent coincés dans ma gorge. Même pour ça je ne suis qu’un boulet. J’ai envie de la serrer contre moi, de passer mes doigts dans ses cheveux, et de l’embrasser. Mais là aussi, le courage me manque même si j’en meure d’envie. Tu parle, moi jouer le rôle d’une héroïne ? Non, Alice se trompe, je ne serais jamais une héroïne. Je reste sous elle, à reprendre plus ou moins mon souffle, mon regard toujours fiché dans le siens. Je n’ai pas envie qu’elle se dégage, je n’ai pas envie de la lâcher. Je veux simplement que le temps suspende son vol.
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Lun 14 Mai - 16:01
Alice adore la faire rire. L’entendre rigoler, contempler son visage mignon et joyeux, la voir se tortiller sous elle… Elle en oublie tous ses problèmes un instant pour tomber dans le jeu pur. Pas trop penser : que vivre l’instant présent et cette petite bataille puérile. L’emporter pour ne rien gagner, si ce n’est qu’une fierté stupide d’avoir remporté le combat de la joie.

Elle prend le dessus et la brunette est collée contre l’herbe. Alice respire plus vite parce qu’elle vient de se tirailler pendant quelques minutes. Puis Joy lui fait ce regard. Le regard.

Côtoyer Aveline Kirke rend sensible à ce genre de choses.

Une espèce d’attente muette où peine à se contenir une foule d’intentions. Qui connaît les rouages du désir sait ce qu’il se cache mais reste le plus grand des ignorants tout à la fois. Car même lorsque ça devient certain, en réalité il n’y a rien de moins sûr. Alice sourit alors et s’extirpe de cette position très encline aux choses interdites par les bonnes mœurs. « Ne me fais pas ça, Joy. » La blonde va s’étendre sur le côté, contre l’herbe verte, à son tour. Parce que ça lui fait du bien, que le ciel l’émerveille de son bleu et que tant à rester loin de la maison, autant se reposer un peu. Quant à Joy… Alice ignore quoi en faire sauf se dire qu’elle doit se tromper. De toute façon, entrer dans ses eaux-là lui semblent… inintéressants. Elle ferme les yeux, elle voit le visage de sa maîtresse qui – comme par hasard – vient investir ses pensées à ce moment précis. Merci, s’il te plaît, je t’en supplie… Qu’est-ce que j’aime me souvenir de ces belles paroles, elles me rendent… Elle rouvre les yeux sur des nuages. Elle croirait discerner un canard dans l’amalgame blanc. « On dirait un oiseau, une espèce de canard. », dit-elle à l’endroit de sa compagne. Pour changer de sujet. Puis Alice a rarement le temps de contempler les nuages et d’y trouver des formes. On s’amuse comme on peut lorsqu’on est réduit en esclavage. « Celui-là ressemble à un serpent, l’autre à un arbre je trouve… » C’est drôle comment notre imagination peut nous faire voir toutes sortes de choses. Je crois qu’aucun de ces nuages ne ressemblent vraiment à un serpent mais mon imagination crée le serpent dans le nuage. Et il existe toutes sortes de nuages différents. Puis qu’est-ce que ça fait de toucher un nuage ? Est-ce que c’est cotonneux ou on passe à travers comme si de rien n’était ? Il faut dire que je n’ai jamais touché un nuage mais des avions oui… Mais ce sont des engins en métal, ça ne compte pas. Le rire améliore l’humeur, qu’on se le dise.
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Lun 14 Mai - 19:25
« Ne me fais pas ça, Joy. »

Je ne comprends pas, je n’ai rien fais, peut-être qu’Alice n’aime juste pas qu’on lui tienne les poignets … Je lui lâche en espérant ne pas lui avoir fait de mal, je m’en voudrais. Je la laisse s’allonger près de moi et me mets à regarder le ciel, peut-être qu’Alice va s’endormir, j’aimerais bien la voir dormir … Ou pas, peut-être qu’elle fait d’horribles cauchemars … Mes cauchemars sont peuplés de Nicolas Avery, de Rowena Dolov et de manoir des Kark, mais jamais de ma mère. Peut-être parce que je n’ai pas assez de souvenirs d’elle ? Qui sait … je me demande si ma mère est en vie.

Je sursaute presque lorsqu’Alice reprend la parole et qu’elle me décrit les nuages : un canard, un serpent, un arbre … Je l’écoute es essayant de repérer les nuages dont elle me parle. Je me redresse un peu, ma jambes tremblant brusquement sans raison. Merde, ça recommence. Je m’assois complètement et me masse le mollet pour apaiser la douleur qui ne dure pas. Heureusement, les pires arrivent la nuit, je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois elles me réveillent sans douceurs. Je reviens me blottir contre Alice, ma tête sur son épaule, je me niche contre elle et j’inspire à fond son odeur. Je l’adore. Si je pouvais je l’enfermerais dans un flacon et la transporter partout … Je le ferais. Je pointai du doigts un gros nuage cotonneux

« Et lui, on dirait un grand aigle … Tu ne trouve pas ? »

J’aurais pus dire un phénix, mais non je préfère dire aigle. C’est presque la même chose en fait … Ou pas du tout, mais bon. Je ne vais pas épiloguer sur ça. Je préfère rester contre Alice, toute blottie contre elle. Je ferme un instant les yeux en sentant de nouveau une crampe me déchirer la jambe. Je ne dis rien et l’étire le plus possible en espérant que, comme les autres douleurs, elle passe vite. Je reste neutre, le visage en parti caché contre l’épaule, je tire juste mes jambes aussi normalement que possible. Je ne veux pas l’inquiéter, de toute manière ça ne sert à rien. Il faut juste attendre que ça passe. Je ne peux rien faire d’autres.

Je détourne la tête pour regarder autour de nous. Les fleurs et l’herbe sont si hautes qu’on pourrait se croire n’importe où, en liberté, rien que toute les deux, où on veut, sous le beau ciel bleu, rien que toute les deux en liberté. J’ai envie de m’agripper à elle, complètement cacher mon visage contre, ne plus la lâcher, ne plus la voir vivre dans la peur. Mais je reste juste immobile contre elle, à regarder le ciel, en sentant ma jambes pulser de douleur. Je veux que ce moment, même si j’ai mal, dure toujours.
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Mer 16 Mai - 14:55
Joy vient se blottir contre elle d’une manière… ambigüe. Qu’elle se niche contre elle lui fait ni chaud ni froid, si ce n’est que la présence d’un autre être humain appréciable contre soi provoque quelques sensations agréables. Non, le fond du problème tient de sa respiration… Elle la sent inspirer ses cheveux. La renifler, presque. Cela agace Alice mais elle laisse couler : la vie lui a appris bien des choses mais formuler un rejet, non. Elle doit s’ennuyer là-bas si c’est pour venir pour se blottir contre quelqu’un… Elle ne pouvait pas le faire sur quelqu’un d’autre ? Je ne sais pas moi, Isaac peut-être… Ahah, ce serait drôle parce qu’il a de longs cheveux pour un homme mais me concernant, ce serait très bizarre. Vraiment un être étrange que celui-là… L’inquisitrice le pense avec une pointe de tendresse.

Ses yeux continuent de dévorer le ciel. Elle croit voir l’aigle que Joy lui pointe. Cependant, le nuage se transforme et l’aigle devient une tête de grenouille. La forme des nuages change avec constance. Le vent glisse sur le bout du nez de la domestique qui agite ses pieds chaussés de ses godasses bon marché aux allures vaguement élégantes. La satisfaction de voguer en l’absence d’une voix lui donnant des ordres la ferait ronronner. Je me demande si je n’avais pas préféré rester seule… Me connaissant, j’aurais commencé à penser à des choses… Non arrête-toi là Alice, sinon tu ne t’en sortiras jamais. En jetant un coup d’œil à ses propres jambes, elle remarque que cella de sa compagne… gigote dans un grand manque de naturel. Sa jambe. Elle est blessée à la jambe. Elle doit avoir mal et ça la fait réagir… Et évidemment elle n’en dira rien parce que c’est Joy. La blonde se redresse, dorénavant assise sur l’herbe. « Je sais que tu as mal à ta jambe. » Durant trois secondes, son attention se porte sur la béquille. « Je peux te la masser pour réduire la douleur… Joy, quand vas-tu arrêter de te mettre dans ce genre de situation périlleuse ? À quoi bon vivre libre si tu deviens prisonnière de ton corps… » Maman Alice revient à l’assaut, accompagné du déni intégral de sa propre hypocrisie. Je dis ça pour son propre bien. Si elle continue à se blesser en se battant contre des mages noirs, elle ne pourra plus… plus vivre ! Je lui dirais bien que toutes ses blessures sous la bannière Phénix deviennent vaines car elle se bat pour des sorciers qui ne voudront pas son bien mais elle ne comprendra pas. Ou elle fera mine de ne rien comprendre.
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Mer 16 Mai - 18:07
On est bien là … Toutes les deux, a profiter du soleil, du ciel, des nuages et des fleurs. Une soupçon de liberté, de vie simple, volé au nez à la barbe des mangemorts et de la cruauté de ce monde. C’est un étrange sentiment, mais moi il me plaît bien. Pouvoir juste savourer juste ce temps avec Alice. Je me demande si elle aime bien elle aussi. Peut-être que oui … Ou peut-être qu’elle est allergique aux fleurs. Je n’ose pas lui demander pour ne pas gâcher le moment. J’essaye juste de rester discrète avec ma jambe. J’ai mal, je ne veux pas qu’Alice s’inquiète.

Je ne sais pas comment, mais elle a vu, pourtant on était concentré sur le ciel non ? Elle s’assoit brusquement et moi je me redresse sur un coude en suivant son regard. Merde, ma jambe bouge toute seule, je ne l’avais même pas sentis. À quel point mes nerfs sont endommagés ? Est-ce que j’ai vraiment envie de savoir ? Je crois bien que non. Je baisse un peu les yeux avant de m’asseoir face à elle. J’ai l’impression d’être une petite fille qui se fait gronder par sa mère après une bêtise. C’est sans doute vrai. Je suis plus jeune qu’Alice. Alice qui masse ma jambe … Alors, j’aurais dis oui, si elle n’était pas aussi horriblement moche avec ses plaques rouges et noires dessus. Mais du coup … Je secoue la tête, je n’ai pas envie qu’elle voit ça.

La seconde partie de sa phrase me fait lever les yeux et les planter dans les siens. Quand ? La réponse est simple. Quand nous serions tous libres. Et tant que je n’étais pas prisonnière de ma propre tête, tout allait bien. Délicatement je viens prendre le beau visage d’Alice entre mes mains, sans serrer, juste poser mes mains sur ses joues, et mon front contre le siens. Je soutiens son regard en souriant.

« J’arrêterais de me mettre dans des situations délicates et périlleuses, lorsque tu pourras marcher en souriant dans un Londres reconstruit, dans un monde en paix. Je préfère être prisonnière d’un corps qui a subit pour faire un monde meilleur, qu’un corps en bonne santé, mais vivre dans cette société. Je te jure que je ne serais jamais une martyr. Ne t’inquiète pas, s’il te plaît. Ça va guérir tout seul. »

Par contre, n’attends juste pas que je te promette d’arrêter. Je ne pourrais pas arrêter de me battre. Même si tu me le demande. Je reste à tenir le beau visage d’Alice entre mes mains mon front contre le siens, en soutenant son regard.
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Mer 16 Mai - 19:25
Elle masse la jambe avec le plus de minutie possible. Le membre la dégoûte mais elle continue car elle croit en la vertu de ce qu’elle fait. Si ça peut aider sa compagne à se sentir mieux…

Dès qu’elle approche ses mains contre ses joues, le corps d’Alice est parcouru d’un spasme de frisson. Elle déteste ce contact si près de son cou. La Tour des médias revient la hanter avec le serpent d’or venu l’étrangler. La perte de l’oxygène… Elle revit cette perte. Elle respire un peu plus fort avant de descendre ses paupières. Plongée dans la noirceur orange, l’Inquisitrice revoit Aveline ce même jour. Son visage harmonieux, ses lèvres déchirées mais merveilleuses… Sa tendresse rare comme un rubis. Elle trouve alors le calme nécessaire à la réouverture de ses yeux. Le visage de Joy est collé contre le sien, tout sourire. Ça la rend mal à l’aise.

Très mal à l’aise.

Alice peut devenir tactile. Elle tolère certains rapprochements. Mais là c’est trop près et soudain. Des visages envahissants, elle en voit assez dans ses cauchemars où les corps sans vie pointent le bout de leur nez. Le front chaud de son amie devient insupportable. Son poing se serre. Elle voudrait lui donner un coup de poing, la gifler et la pousser loin de sa bulle. Sa patience légendaire est mise à mal et si elle utilise des efforts herculéens pour se contenir chez les Kirke, en présence d’une collègue révolutionnaire, ça passe moins. Éviter de rejeter oui, elle voudrait. Mais là… Elle se sent sale.

Ironique de la part de la reine des chatouilles ? De la masseuse ? Certainement. Elle s’en veut de ses propres sentiments contradictoires. J’agis injustement avec elle. Je fais n’importe quoi, je ne sais pas comment gérer les sentiments des autres… Bonne qu’à effectuer des tâches suivies de réponses brèves. Oui madame, non madame, voici votre thé madame… Elle distingue le jeu de la conversation sérieuse, du moment de repos caressant à… un rapprochement aux intentions romantiques. Du soin à la promesse regrettable. Dû moins, elle le perçoit de la sorte. Il demeure probable que sans cette lueur du désir dans les iris de la brunette, elle n’en ferait pas tout un cas. Et les paroles de Joy empirent la situation. Alice refuse qu’on se sacrifie pour sa personne. Trop coupable et honteuse d’une montagne de choses pour s’estimer digne d’un pareil dévouement, elle fait non de la tête en retirant celle-ci de l’emprise de la fille nordique. « Je ne mérite pas ton courage. Tu n’as pas à subir ça pour mon bonheur… Sois égoïste nom de Dieu ! » Je voudrais me sacrifier pour quelque chose ou quelqu’un mais tu dois savoir que… je ne me sacrifierais pas pour toi Joy. Je n’ai pas envie que mon corps souffre le martyr pour toi. Même en mission au cours de la folie de la bataille, j’espère en sortir indemne sans payer le prix de ma révolte. Mais surtout, je ne veux pas avoir ta mort sur la conscience. J’en ai assez. « Nous prenons tous des risques. Moi la première mais… Si tu continues comme ça, tu vas mourir Joy. Je n’avais peut-être que sept ans durant l’apocalypse mais toi tu étais trop jeune pour voir ce que la mort peut t’enlever. J’ai assez de cadavres sur la conscience, je n’ai pas besoin que tu les rejoignes. » Alice déverse le verre trop plein de ses sentiments. « J’aimerais te croire mais j’ai l’impression que tu n’en fais qu’à ta tête. Je ne veux pas que tu meures et… » Elle tombe à court d’argument.
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Mer 16 Mai - 20:11
Malgré moi, je me tends dès que je sens les mains d’Alice sur ma jambe. Je ne veux pas qu’elle y touche ! J’aimerais repousser ses mains, mais je ne veux pas la blesser. Ce n’est pas qu’elle ne masse pas bien, au contraire, mais … je ne veux pas que quelqu’un d’autre que moi y touche. J’ai envie de lui hurler dessus, elle ne doit pas toucher cette jambes ! Elle ne doit pas. J’ai envie de me dégager, mais je ne le ais pas. Parce que je dois rassurer Alice. Elle ne doit pas s’inquiéter pour moi, ça ne sert à rien. On peut s’inquiéter pour tout le monde, dans tout les cas, nous allons tous vers une seule et unique chose : la mort. Le but de la vie, c’est faire le plus de chose avant de mourir. C’est bien ce que je vais faire.

Je laisse Alice se reculer et pose mes mains sur ma jambes pour la replier manuellement sous moi, je ne veux plus que le regard d’Alice et ses mains à elle, soient fixé dessus. Je l’écoute, sans plus la toucher. Elle se trompe, ce n’est nullement du courage. C’est plus … Je ne saurais pas définir, mais ce n’est pas du courage. Les mangemorts diraient de la stupidité, peut-être que sur ce coup là ils ont raison. Je ne sais rien faire de mes dix doigts, et pourtant je vais me battre. Non, en fait, je sais ce que s’est : c’est de l’égoïsme. Je veux me rendre utile, me sentir utile, alors j’aide l’ordre, je vais me battre. Juste pour ne plus me sentir comme un tas de linge sale. Tout doucement je secoue la tête. Je le suis déjà égoïste Alice. Si tu savais à quel point je le suis …

Oui. Je vais mourir. Tout le monde meurt Alice, tout le monde. Mais si dans ma mort je peux aider une cause plus grande … Alors … Alors j’aurais peut-être servie à quelque chose quelques instants. Mais je ne dis rien. J’ai envie de prendre Alice dans mes bras et lui faire oublier ces morts qui lui pèsent sur la conscience. Cependant, je ne bouge pas, je la regarde simplement. Je ne prends pas Alice dans mes bras, elle sait qu’elle peut venir s’y blottir si elle en a envie, elle le sait. Je n’ai pas besoin de lui dire. Je soutiens son regard.

« Alice, je suis égoïste. Lorsque je me bats, lorsque je vais en mission, oui, j’y vais pour aider l’ordre, ou l’inquisition, mais j’y vais pour me sentir utile. Parce que j’ai besoin de me sentir utile, même pour rien. Personne n’a besoin de moi, je ne suis douée pour manier aucune arme, je ne sais pas guérir, je ne sais pas me battre, pas chanter, pas apaiser … Or, j’ai besoin de me sentir utile, d’avoir l’impression d’avoir accomplis quelque chose. Tu n’es pas la seule à vouloir que je ne meurs pas. Je ne veux pas mourir Alice. Parce que je veux être avec toi dans ce Londres et ce monde libre. Je veux les découvrir avec toi. Je te jure, devant ton Dieu, et devant mes dieux, que je serais avec toi, vivante, quand le monde sera libre, je ne rejoindrais pas les cadavres. Je le jure devant ton dieu et le mien.»

Et que j’aille brûler en enfer si je ne pouvais pas respecter ma promesse. Je tendis mon petit doigts vers Alice pour qu’elle le sert avec le siens, je soutiens son regard.

« Je te le promets. Je ne mourrais pas. »
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Sam 19 Mai - 18:24
D’ordinaire, Alice se gorge volontiers d’idéalisme. L’espoir fait vivre, l’attrait du paradis la berce et les illusions la caressent. Mais… Quelque chose sonne faux à ses oreilles, dans tout le discours de Joy. Aucune fébrilité comme lorsque Durham prend la parole.

Trouver l’inspiration en cette jeune fille courageuse, toute dévouée pour un monde meilleur ? Elle voudrait mais… Ça échoue. Alice ne veut pas découvrir : elle veut rebâtir. Le nouveau monde naîtra des cendres des batailles à venir, ainsi que des cadavres de tous ceux qui ont tombés depuis la fin de l’ancien monde. Pour ça, il faut l’ériger, reconstruire ses fondations avec les matériaux à portée. Découvrir… découvrir quoi ? Tous les corps enterrés et rongés par la bactérie Dolohov après toutes ces années ? Vivre libre… Oui, libre des sorciers et de ce système qui les dévore un peu plus chaque jour. Libre du Ministère de la Magie… Mais elle ignore pourquoi, ça lui semble faux. Dès qu’elle tente d’imaginer un Royaume-Uni où les jours chanteraient la paix, son corps veut rejeter cette idée. Le paradis, oui le paradis mais… Je ne sais pas. Je ne sais plus. Qu’est-ce que la Bible dit à ce sujet… Je ne sais plus. Elle promet des choses sur un Dieu qu’elle ne connaît pas et dont moi-même je ne comprends pas toutes les subtilités. Où est Durham ? Quand il parle, tout fait sens. Mais quand elle le dit… ça me semble creux. Aurais-je pensé la même chose d’Abbey, si elle me récitait le même discours ? Est-ce parce qu’elle parle pour les Phénix... Joy a surtout réussi à démoraliser Alice. Ça manquait de la poésie des textes sacrés et de la vengeance qu’elle promet. Dans un paradoxe complet, elle souhaite entendre la rationalité d’Isaïe. Elle sait qu’il peut montrer la voie de la survie.

Je te le promets… Tu racontes du vide Joy. Tout ça, c’est des conneries. Tu parles encore de suicide comme la dernière fois. Se mettre en danger pour se sentir utile, ça ressemble bien à une façon de mourir sans appuyer soi-même sur la gâchette. Tu dis que tu ne vas pas mourir mais tu n’en sais rien ! J’ai l’air idiote à vouloir essayer de t’aider à survivre quand je fais pareil et qu’au final, on ne sait jamais quand un Avada te frappera dans le dos lors de la bataille… J’en ai assez de cette conversation. On doit sauver des âmes mais on ne pourra pas sauver tout le monde. On n’érige pas une cathédrale avec des morts, il faut se battre avec courage mais intelligence, prendre des risques mais ceux qui en valent la peine. C’est… oui c’est la foi qui nous donne la force de continuer. Elle est là, la puissance divine et je ne sais pas si la foi pousse à se mettre en danger sans voir le lendemain. Ça doit être le désespoir. Alice serre le petit doigt de Joy, menteuse. Elle comprend que poursuivre cette conversation mènera qu’à des broutilles, des paroles vides et qu’elle finira par s’empêtrer dans ses propres contradictions. Elle préfère éviter. « Nous ne mourrons pas. », dit-elle pour rassurer ses névroses mais aussi pour clore ce débat, une fois pour toute. Elle soupire, lasse.
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Sam 19 Mai - 19:12
Il se passe un long moment avant qu’Alice ne prenne mon petit doigt. À quoi peut-elle bien penser ? Est-ce que ce que j’ai dis ne lui plaît pas ? Pourtant … je n’ai rien dit de mal. Ou alors cela lui plaît ? Je ne sais pas. Je n’arrive pas à déchiffrer son expression. J’ai peur d’avoir mal fait, j’ai toujours eu cette peur. Et avec Alice, c’est pire que tout. C’est comme une poupée de cristal que je pourrais casser rien qu’en soufflant dessus. J’ai envie de la prendre contre moi, de la bercer et de l’empêcher de s’inquiéter pour moi. Ma vie n’a pas vraiment de valeur, la sienne vaut plus que la mienne. Elle connaît le monde d’avant, ce n’est pas mon cas, elle pourra aider à reconstruire, pas moi. Est-ce qu’elle sait ça ? Ou elle ne veut pas le savoir ? Je ne sais pas et je crois que je ne veux pas savoir.

Je retiens un soupire de soulagement lorsqu’elle serre mon petit doigt. Elle semble sûre d’elle lorsqu’elle affirme que nous ne mourrons pas. Non, nous ne mourrons pas. Je lui souris et serre un peu son doigt avant de lui lâcher. Je tends les mains pour rajuster sur ses cheveux dorés comme le soleil la couronne de fleur qui a glissé. Elle est belle. C’est un fait indéniable. Elle est tellement belle. Je crois que j’ai envie de pleurer, mais je ne peux même pas expliquer pourquoi. Je détourne les yeux sur mes mains. Des mains d’enfant encore. Je ne veux pas la regarder parce que de drôles de pensées me viennent quand je la regarde. J’ai envie de l’embrasser, de passer mes doigts dans ses cheveux, de me blottir contre elle pour ne plus jamais la lâcher. Mais je n’ai pas le droit, sinon je briserais Alice si je la serre trop fort contre moi.

Je relève les yeux pour la regarder de nouveau. Je veux graver dans mon esprit le beau visage d’Alice. Mes doigts me démangent, ils veulent aller caresser la joue d’Alice, mais elle n’aime pas que je la touche. En fait, je ne sais plus quoi faire. J’ai peur, mais je relève les yeux sur Alice et avant que je n’ai pus me bâillonner mentalement je m’entends parler.

« Tu es belle Alice … Tu as les yeux de la couleur du ciel de la liberté. »

Je sens le rouge me monter aux joues et je plaque mes mains sur ma bouche en baissant la tête en reculant un peu morte de honte de ce que je viens de dire. Elle va me gifler. Et elle aurait bien raison. Dire que je suis désolée ne changera en rien ce que je viens de dire … Je le sais. J’ai envie de mourir là tout de suite.
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Mer 23 Mai - 20:40
Mes… mes yeux sont quoi ? Des mots qui passeraient sans tracas de la part de beaucoup de gens. Après tout, les femmes complimentent leur beauté sans le complexe des hommes. Par contre, la couleur cramoisie que prend Joy, en plus de toutes ses insistances et regards de tout à l’heure finissent de mettre la puce à l’oreille de l’Inquisitrice. Joy est comme Aveline… Je lui plais beaucoup. C’est pour ça qu’elle est venue contre tout bon sens, qu’elle s’acharne à vouloir être près de moi… Que ses yeux transpirent le vouloir. Il s’agit peut-être de la raison pourquoi elle se montre si zélée. Voulait-elle m’impressionner ?

Alice dévisage Joy. Sa poésie sonne avec le ridicule d’un panda rose jouant de la trompette à ses oreilles. Oui, ses yeux bleus renferment de la beauté. De là à parler de liberté… C’est risible, parce que je suis une esclave. Puis ça n’a rien à voir. Il y a des gens qui émanent la liberté et la fierté qui ont des yeux bruns. J’irais plus loin : il y a des gens à la peau brune comme la nuit qui sont très inspirantes et insoumises. Je sais qu’il s’agissait d’une flatterie mais… mais ça ne veut rien dire pour moi. Je ne sais pas. Je ne pense pas que je me sens flattée du compliment. Alice sait qu’elle est une belle femme. Ce n’est pas la voix de l’ego qui lui murmure cela, mais plutôt les hommes esclaves qui crevaient de désir également, puis quelques maîtres sorciers lui ont avoué qu’elle était gâtée par la nature pour une créature immonde. Et dire d’une pareille femme qu’elle est belle alors qu’elle le sait, ça revient au néant, aux frontières de la sympathie.

« Et les yeux bruns me rappellent la terre de laquelle toute vie jaillit. », répond-t-elle, les traits plus sévères, avec une pointe de sarcasme. Je sais que je ne peux pas en vouloir à Joy de ressentir ce qu’elle ressent. Cependant, les choses doivent être claires entre nous deux. Je refuse de m’embourber dans cette histoire plus longtemps. J’ai été patiente mais je constate que je ne peux rien faire pour elle. Le courant ne passe pas. Cela répond à un principe tout logique : Alice, apeurée par le trépas, ne versera pas son amour dans une mer morte. Joy manque trop de jugement pour Charley, et son psychisme décline avec la force du marteau d’un juge que son cœur se brise pour une histoire qui finira au cimetière. Un raisonnement irrationnel – peut-être hypocrite – car chacun sur cette terre finira par bouffer les pissenlits par la racine. Malheureusement, le cœur agit ainsi.

Alice se distance de la brunette. Elle se relève, droite à la manière des domestiques. « Les temps sont durs et pire viendra. Tu fais preuve d’un courage qui me surpasse. J’en suis indigne. Aussi je ne pourrai jamais t’apporter ce dont tu as besoin. » Elle retire sa couronne de fleurs et la tend à la Phénix. « Tu as aussi de beaux yeux, mais moi j’y vois le chaos. » C’est le reflet de ta propre âme, Alice. « Je ne veux pas ça. Je te souhaite de trouver la paix. Du reste, oublie-moi. » J’en ai assez de tout ça. Je veux m’en aller. Je la laisserais toute seule, elle… handicapée… Non Alice. Pense à toi. Sois égoïste. Elle a fait le choix de venir ici. Ce risque, c’est le sien. Elle a insisté pour venir et tu sais pourquoi. Son problème. Alice tourne le dos à la brunette et marche vers la brisure où elle est entrée.
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Re: La danse des fleurs
ce message a été posté Mer 23 Mai - 21:26
Je regarde Alice partir, la couronne de fleur entre les mains. Il fait beau … pourtant j’ai l’impression qu’il pleut j’ai de l’eau sur mon visage. Mais qu’à un seul endroit. Je ne comprends pas. Qu’est-ce que j’ai fait de mal. Pourquoi Alice est partie ? Je voulais qu’elle reste moi … Je regarde toujours l’endroit par lequel elle est partie. Je ne la vois plus. Je n’ai même pas réussis à l’appeler ou me lever pour aller la chercher. Elle est juste partie. Partie … Et moi … et moi je suis là avec la couronne de fleur entre les mains. Est-ce qu’Alice me déteste ? Pourquoi est-ce qu’elle me déteste ? Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ? Et si oui … Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Je regarde la couronne de fleur encore une fois puis mon regard tombe sur ma béquille.

Il faut partir. Je rampe à moitié vers elle en essuyant mes larmes. Il fait beau, alors c’est que je pleure comme une enfant. Je renifle et essuie mes joue d’un geste de la main. Elle dit que je suis courageuse. Non, je ne suis qu’une enfant qui se bat pour un rêve qu’elle ne verra jamais s’étendre autour d’elle sauf dans sa mort. Je prends appuie lourdement sur ma béquille et je lutte pour me redresser ainsi que pour tituber maladroitement jusqu’à l’arbre le plus proche. J’ai encore la couronne de fleurs dans les mains, je pourrais la détruire, hurler, mais je la pose tendrement autour d’une branche. Alice espère que je l’oublie. Mais je n’oublierais pas les personnes à qui je tiens dans ce monde. Elle ne veut plus de moi, mais moi je veux encore d’elle. Alors, je ne l’oublierais pas, je prendrais de ses nouvelles, j’écouterai quand on parlera d’elle. Je désobéirais, comme je l’ai toujours fais. Je regarde la couronne et essuie encore une fois mes joues avant de prendre une profonde inspiration. J’ai entendue que dans la Bible il est dit que certains ont des anges gardiens, alors je serais celui discret et invisible d’Alice. J’essaierais de la protéger de mon mieux. Je m’éloigne en boitant pour attendre et rejoindre le phénix avant de rentrer à Londres.
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Re: La danse des fleurs
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