| Isilde Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ?  | | Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Dim 29 Juil - 18:38 Juin 2047 Mon quart enfin terminé, je m’étirais devant le soleil qui se levait à l’horizon en baillant bruyamment. Accoudée au gaillard d’arrière je contemplais la traînée que laissait le navire derrière lui tandis qu’il voguait au gré des vagues. C’était la troisième journée qui commençait depuis que nous avions quitté Avalon à bord du Kraken sous le commandement de mon père. Partir à l’aventure à la recherche d’une plante mythique sur une île mystérieuse… c’était le rêve ! Probablement l’ordre de mission le plus cool que j’avais jamais reçu - même s’il est vrai que je n’en avais pas reçu beaucoup. Cette expédition aurait pu être parfaite s’ils nous avaient pas collé ces deux greluches pour nous accompagner. Deux jours qu’elles nous pourrissaient la vie ! Et puis j’suis sûre qu’on aurait pu se débrouiller sans elles ! La Zabini était probablement le pire passager que j’ai eu à supporter dans toute ma vie. Heureusement qu’elle passait la majorité de son temps dans sa cabine, parce que j’vous jure que je l’aurais donnée à bouffer aux requins depuis longtemps sinon ! Nan mais vous vous rendez pas compte, trente secondes à l’entendre se plaindre et même un chaton nouveau né aurait envie de l’égorger ! J’espérais vraiment qu’elle savait ce qu’elle faisait avec sa foutue carte là. D’après elle, l’île serait soit disant mouvante, ce qui expliquait pourquoi elle n’aurait jamais été trouvée. Moi j’étais un peu sceptique, mais comme j’y comprenais rien à comment elle fonctionnait sa carte je pouvais qu’espérer qu’elle raconte pas que des conneries. Quant à l’autre passagère, Léonie Olivette, elle était pas bien méchante mais alors… quel BOULET ! Déjà, elle avait le mal de mer. Et j’vous parle pas de quelques petites nausées hein ! On a eu beau lui faire boire nos breuvages maison rien n’y faisait, et pourtant ils marchaient à tous les coups d’habitude ! Mais aussi étonnant que cela puisse paraître c’était quand elle passait son temps à dégobiller partout qu’elle était le moins chiante. Quand la mer était plus calme et qu’elle se sentait mieux... « Ah ! Miss Sabordage, j’ai urgemment besoin de votre expertise ! Connaîtriez-vous un sortilège contre les échardes ? Le médicomage de bord est indisposé et je souffre le martyr, c’est insoutenable ! » Quand on parle d’elle... la voilà qui rappliquait en tendant son index “blessé” sous mon nez. J’entendis le timonier qui venait de me remplacer à la barre derrière nous qui riait dans sa barbe. Une vague de profond agacement monta en moi. Je venais de passer quatre heures à tenir la barre avec en fond sonore les incessants chants de guerre de Hannibal, la figure de proue. Autant dire que j’étais pas DU TOUT d’humeur pour ces conneries. Et puis scrout quoi, elle était botaniste ! Elle était pas censée avoir l’habitude des épines ? En plus elle était ridicule son écharde, j’suis sûre que j’arriverais même à la retirer avec mes doigts. « Hum, ça m’a l’air grave… j’préfère pas trop y toucher, ça peut être très dangereux. Il vaudrait mieux attendre que le guérisseur s’en occupe. » « V...vraiment ? » Sa tête était impayable mais je pris sur moi pour garder mon sérieux. « Ouais ! Vous avez dû croiser Jimmy Deux-Doigts sur le bateau. Comment vous croyez qu’il a perdu ses phalanges ? » « Je… je vois... » Il me fallut déployer des trésors de volonté pour que mon sourire en coin ne se transforme pas en éclat de rire. Pâle comme la mort elle redescendit sur le pont en traînant des pieds, fixant son index toujours tendu. Ca lui fera la couenne un peu, si elle ne mourait pas d’une crise d’angoisse d’ici là ! Je poussai un soupir d’aise. J’avais le pressentiment que cette journée allait super bien se passer ! |
| Cassandra Zabini HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Ven 3 Aoû - 12:19 - Ordre de mission :
Monsieur, Mesdemoiselles,
Les Îles Cassitérides n'ont jamais été localisées, le secret a été jalousement gardé par les rares explorateurs pendant des siècles. Robert Baratecon, dernier possible détenteur du secret, est mort récemment, à l'âge honorable de 187 ans. Nous supposons qu'en plus de mines d'étain et de plomb, les îles posséderaient une plante endémique ayant aidé ce cher Robert à vivre plus longtemps. Une telle plante nous serait bien utile. Nous avons trouvé chez lui des cartes du ciel avec d'étranges indications et nous espérons qu'il s'agit du chemin menant vers le petit archipel. Prenez des congés et partez à la conquête de ces terres. Nous mettons à votre disposition Léonie Olivette, botaniste douée nous devant un service.
Calliope et Arutha Kark.
[Extrait du journal de bord de Cassandra Zabini]
« Jour 3,
Je sens que je suis sur la bonne voie. Les indications de Baratecon sont tellement cryptiques qu’il est évident qu’il voulait garder le secret des Cassitérides pour lui tout seul, et pourtant il est clair qu’il voulait aussi le partager, sinon pourquoi aurait-il laissé tous ces indices ? La dualité de l’homme, tout ça tout ça… On dirait vraiment qu’il me défie de déchiffrer ses codes mais, malheureusement pour lui, je pense avoir enfin compris. Les îles bougent, c’est la seule explication. Elles ont été placées à tellement d’endroits différents à tellement d’époques différentes qu’il serait impossible qu’elles soient fixes. Mais dans ce cas, quel serait le rapport avec toutes ces cartes du ciel aux dates tellement variées que Baratecon possédait ? La solution la plus sensée que j’ai trouvée est que la position des îles est liée à la configuration des étoiles, et qu’en associant chaque carte avec les rapports concernant la localisation de l’archipel, je devrais être capable d’anticiper où il sera possible de le trouver. C’est extrêmement complexe, et même après avoir travaillé toute la nuit, je n’ai pas vraiment réussi à déterminer avec précision où l’archipel apparaitra. Je sais juste que quand Vénus sera dans la maison du Verseau, il sera quelque part au large d’une côte du Sud de l’Europe, mais laquelle ? Chercher au hasard ne sera pas suffisant. Il faut que je me concentre et que je » [une énorme tâche d’encre rend le reste illisible]
« Samèrelipopette ! » enrage Cassandra en replaçant son encrier renversé sur son bureau. Comme une furie, elle jette sa plume au sol, se lève et quitte sa cabine d’un pas décidé. « Mr Sabordage ! » elle l’interpelle avec toute l’agressivité dont elle avait le secret. « Je vous ai demandé trois fois de faire quelque chose pour le tangage de ce foutu bateau, trois fois ! Comment suis-je censée travailler si mes cartes vieilles de plusieurs millénaires finissent ruinées par de l’encre renversée ?! » Alors que Dagobert s’apprêtait à rétorquer, elle leva sa main gauche et lui coupa la parole. « TUT – TUT – TUT, je ne veux pas d’excuses ! Faites votre travail ! » et, ignorant parfaitement la colère du capitaine, elle retourna s’enfermer dans son inconfortable cabine. Trois jours qu’elle était coincée avec ces ploucs. Trois putains de jours. Et en trois jours, Dagobert Sabordage avait déjà menacé de la jeter par-dessus bord au moins cinq fois, mais elle avait compris au bout de la troisième qu’il n’allait probablement pas le faire. Inquiète tout de même, elle plaça une barrière sur sa porte d’un coup de baguette magique, au cas où. Elle doutait du fait qu’il détruirait son propre bateau pour l’atteindre elle, mais la prudence était gratuite…
D’un air dépité, elle jeta un coup d’œil à ses appartements. Sans attendre de discussions, elle avait réquisitionné la cabine la plus luxueuse, mais franchement, même ses moldus avaient des chambres plus agréables que ça. Oh, elle était spacieuse, ça n’était pas ça le problème, mais il manquait le strict minimum dont elle avait absolument besoin : une baignoire plus profonde, un lit plus confortable, une coiffeuse pour qu’elle puisse se maquiller en bonnes conditions, des rangements pour ses vêtements… Heureusement qu’elle avait pensé à placer quelques effets personnels dans son Univers de Poche, un sortilège qu’elle avait créé qui lui permettait d’ouvrir un petit espace inter-dimensionnel dans lequel elle pouvait ranger des petites bricoles afin qu’elles soient à sa disposition en n’importe quelles circonstances. En soupirant, elle l’ouvrit et y récupéra un petit peigne qu’elle se mit à passer dans ses cheveux d’un air pensif, assise sur son lit. Elle avait décidé de faire une sieste bien méritée après cette nuit blanche passée penchée sur des cartes jaunies. Après un court moment de réflexion, elle ajouta un sortilège anti-bruit à la barrière sur sa porte et se glissa sous la couverture en grimaçant. Bon sang, qu’est-ce que son propre lit lui manquait…
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| Dagobert Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Ven 3 Aoû - 22:01 « C'est quoi le taux de perte, déjà ? »
juin 2047 Dagobert devait reconnaitre une chose : Isilde avait bien appris le métier. Le Kraken était impeccable. En même temps, sa fille savait qu'elle aurait passé un sale quart d'heure si ca avait été le contraire. Du coup, diriger le bateau était une sinécure. Ce n'était pas plus mal, vu les deux péronnelles qu'ils se coltinaient. La Leonie Olivette était une machine à rendre tripes et boyaux. Et une chochotte en puissance. A se demander comment elle était devenue botaniste : le principe, c'est quand même de gratter la terre, dans la forêt, où il y a des épines et des bêtes féroces, non ? Alors pourquoi elle se plaignait de maux imaginaires à chaque fois que son estomac la laissait un peu tranquille ? Tiens, écoutez là se plaindre de son écharde... Dag échangea un regard amusé avec sa fille et descendit du gaillard d'arrière pour sa tournée de quart. Comme à son habitude, il vérifia tout, échangea quelques mots avec Hannibal et s'apprêtait à rejoindre les haubans quand une voix stridente l'interpella. Si la phobique était casse-pied, il fallait inventer un vocabulaire spécifique pour qualifier Cassandra Zabini. Elle était l'archétype de la Sang-Pur sure de ses droits et se donnait du mal pour lui rappeler les égards qui lui étaient du. Elle n'écoutait rien des consignes qu'on pouvait lui donner mais donnait des ordres comme si elle dirigeait elle-même le navire. Elle ne devait d'être en vie qu'au fait qu'elle se donnait un mal réel à faire ce pourquoi elle était là - et semblait rencontrer quelque succès. Si elle avait passé ces deux derniers jours à se vautrer dans son lit, sans doute Dago aurait mis sa menace à exécution et fait déguster du Sang Pur aux requins. Et comme à son habitude, la Zabini trouva à se plaindre. Encore pour le tangage. Scrout, est-ce que quelqu'un lui avait expliqué qu'elle était sur un bateau ?! Dagobert ouvrit plusieurs fois la bouche pour rétorquer vertement mais Cassie ne lui en laissa pas le temps, le plantant là. " Par le chicot solitaire de la Vieille Barrique, elle va pas l'emporter aux Bermudes ! "Et sans autre forme de procès, Dagobert partit à la suite de Cassandra. Qui s'était enfermée dans sa cabine. Qu'à cela ne tienne, le Sabordage frappa trois coups retentissants à la porte. " Mlle Zabini ! Veuillez ouvrir, il me semble vous avoir aussi répondu trois fois de FIXER votre pot d'encre ! Il existe des sortilèges efficaces pour ca ! OUVREZ CETTE PORTE ! " Il frappa une nouvelle fois dans l'espoir vague que cette morue terrestre se décide à ouvrir la porte. Kennie l'Artichaut, le maître-coq, remontait la coursive en se marrant. " Elle vous fait encore des misères, Cap'taine ? "" Elle sera très décorative PENDUE A LA POUPE ! " Il frappa encore deux fois sous les yeux de Kennie qui faisait semblant de ne pas vouloir voir ca, quand un troisième choc se fit entendre. un CHTONG bien différent des précédents. " Vous voulez vraiment défoncer la porte, Cap'taine ? " demanda l'Artichaut, d'un coup moins jovial. Dagobert, quand à lui, avait perdu son air furax, mais était concentré, et semblait chercher quelque chose par terre. " Moi non... Tout le monde sur le pont... "" Mais ca venait d'où ce bruit ?! " Lanca Kennie dans le dos de Dagobert, déjà en route pour ledit pont. " Du fond de la coque ! " Répondit le Sabordage. Une fois sur le pont, il pointa un doigt impérieux vers Isilde. " Vous avez vu des baleines ? " Avant de s'avancer au bastingage et scruter la surface de l'eau, cherchant visiblement quelque chose. Les baleines seraient une bonne nouvelle. Mais il n'y avait pas que de paisibles cétacés, dans ces eaux... |
| Isilde Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Ven 10 Aoû - 14:59 Mais quelle hystérique c’te Zabini ! C’était marrant de voir Père péter une durite. Avec Kennie on avait parié sur le temps qu’il lui faudrait avant de la donner à bouffer aux requins. Sauf que jamais on aurait imaginé qu’elle tienne aussi longtemps, donc on avait tous les deux perdu. Cette fois par contre il avait l’air particulièrement vénère. Mais genre, vénère au point de défoncer la porte de sa cabine ! D’abord j'ai cru que l’énorme bruit sourd qui me fit sursauter était du fait de mon père qui bourrinait contre la porte. Sauf que ça r’semblait pas vraiment à un bruit de bourrinage. D’ailleurs il avait arrêté de s’énerver. A bien y réfléchir j’avais plutôt l’impression que ça venait de sous le pont. D’un geste du doigt le vieux me donna un ordre silencieux, et vu son regard c’était pas l’moment de déconner. Je couru au bastingage pour guetter la mer et la coque du bateau. Impossible de discerner quoi que ce soit dans les remous de l’eau trouble. Un nouveau bruit, plus fort cette fois-ci, fit trembler le navire. J’aperçus brièvement une ombre passer dans l’eau, sans pouvoir déterminer de quoi il s’agissait. Tous ceux qui étaient sur le pont avaient les yeux rivés sur la mer. Un silence de mort pesait sur le bateau, perturbé seulement par le vent qui soufflait et les grincements du bois. La tension commençait à monter, je pense qu’à ce moment là on avait tous le même pressentiment : c’était pas une baleine. J’ai sorti ma baguette, dans le doute – mais allez pas penser que j’avais peur hein ! Finalement c’est Hannibal qui identifia en premier la menace. Un rire tonitruant s’échappa de sa tête de lion. « SERPENT DE MER ! » Un serpent de mer qu’il dit ? J’avais déjà entendu pleins d’anecdotes de vieux marin sur ces bêtes, des histoires de serpents gigantesques capable de faire sombrer des navires, mais jamais j’avais eu la chance d’en voir un moi-même. C’était beaucoup trop cool ! Je me précipitais pour essayer de traverser le navire en trombe et apercevoir la créature. De ce qu’on m’en avait dit, ce n’était pas des créatures agressives du moment qu’on venait pas les faire chier. Donc, peut-être que si Hannibal n’avait pas tenté de le découper en tranche avec ses faux sabres de bois il n’aurait pas pas poussé ce rugissement aigu à t’en faire péter les tympans. Peut-être qu’il n’aurait pas chargé le navire de toutes ses forces, le secouant brutalement au moment où je descendais les marches qui reliaient le gaillard d’arrière au pont. PEUT-ÊTRE que je ne me serais pas explosé le coccyx en dévalant toutes les marches sur le cul pour me vautrer dans la douleur et l’humiliation ! J’ai bien essayé de me relever pendant que tout le monde s’agitait autour de moi, mais le serpent, après avoir tourné brièvement autour du navire avait commencé à s’en prendre au côté bâbord. A chacun de ses coups le bateau tanguait, et à chaque fois que ça tanguait je m’étalais de nouveau par terre. J’avais dis quoi déjà sur la journée qui allait bien s’passer ? |
| Cassandra Zabini HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Mar 14 Aoû - 20:50
Léonie Olivette n’avait jamais prétendu être une femme d’action. Habituée à sa serre et son terreau, ses plus grandes aventures jusqu’alors avaient été la fois où elle avait mal placé son cache-oreilles en rempotant une mandragore et celle où elle avait failli perdre quelques phalanges de son annulaire droit dans l’estomac d’une plante carnivore exotique ; en somme, rien de bien folichon. Elle avait pourtant été excitée à l’idée de cette mission, au début en tout cas, mais après une poignée d’heures passées sur ce rafiot à rendre tout le contenu de ses intestins sous les moqueries et la désapprobation du reste de l’équipage, l’émerveillement avait rapidement disparu. Elle avait donc décidé qu’elle ferait de son mieux pour rester en dehors du chemin de tout le monde, mais cette résolution ne dura pas très longtemps non plus, vaincue par sa curiosité sans limite et sa propension à causer des dégats partout où elle mettait le pied, Léonie Olivette était tout simplement toujours au mauvais endroit au mauvais moment. Et c’est donc dans cet esprit là que la botaniste, déambulant le long du navire à la recherche du guérisseur de bord, qui semblait avoir mystérieusement disparu entre le moment où elle l’avait laissé s’occuper d’un autre patient tout à l’heure et celui où elle avait demandé conseil à la jeune Miss Sabordage à propos de cette bien embêtante histoire d’écharde – qui l’inquiétait de plus en plus, soit dit en passant – se retrouva au pire endroit au pire moment possible. Et c’est les yeux écarquillés de terreur qu’elle vit la tête du colossal serpent de mer sortir lentement de l’eau juste en face d’elle. Elle n’eut que le temps de murmurer un faible « Nom d’un bubobulbe... » avant que la bête monstrueuse ne lance un cri strident et ne frappe le côté du bateau de plein fouet, envoyant la pauvre Léonie valser quelques mètres plus loin. « Oh misère, oh misère... » répétait-elle en rampant à quatre pattes pour s’éloigner de la zone de danger avant de se relever et de se mettre à courir… Pour se heurter violemment à une porte qui s’était ouverte de façon inopinée. Léonie se retrouva projetée sur le côté et passa par dessus la rambarde avant de tomber dans la mer déchainée en hurlant un « AU SECOUUUUUUUUUUUUUUURS ! » terrifié.
Pendant ce temps, de l’autre côté de la porte, Cassandra Zabini, vêtue de sa nuisette en soie d’acromentula noire et de ses chaussons en forme de niffleur, son masque de sommeil remonté sur son front, était bien surprise de la résistance qu’elle avait rencontrée en sortant de sa cabine, mais elle supposa qu’il s’agissait d’un reliquat de la barrière protectrice qu’elle avait placée sur la porte et qu’elle devait avoir mal dissipée. Fort agacée par tout ce remue-ménage qui l’avait empêché de dormir, elle avait décidé d’enquêter sur la cause de ce charivari. « Par le nez de Voldy, mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! » s’exclama-t-elle, bien heureuse de l’absence de sa mère qui lui aurait allègrement tatanné le coin de la figure pour ce blasphème éhonté. « Mr. SabordaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!! C’EST QUOI CE TRUC ?!!! » Instinctivement, elle retourna dans sa cabine et claqua la porte derrière elle, puis, plusieurs secondes plus tard, une fois qu’elle eut calmé sa respiration et un tant soit peu repris ses esprits, elle retourna sur le pont. Elle n’était pas vraiment dans une tenue appropriée pour l’occasion mais le problème semblait trop urgent pour faire preuve de vanité mal placée (au diable la tradition Zabinienne de ne jamais se montrer en public sans talons). Légèrement paniquée face à cette situation qu’elle ne maitrisait absolument pas, Cassandra chercha le capitaine du regard et s’élança vers lui avec abandon, mettant tous ses espoirs ainsi que sa frêle et inestimable vie entre les mains calleuses du pirate. « Mr Sabordage ! Mr Sabordaaage !!! Qu’est-ce qu’on doit… » Le serpent de mer choisit ce moment pour ouvrir grand la gueule et les asperger d’un jet d’eau à l’odeur de poisson nauséabonde, éteignant par la même occasion toute l’ardeur qui sommeillait en Cassandra Zabini. Complètement dépitée, la sang-pur s’essuya les yeux avec lassitude, toussa sans grande élégance et finit sa phrase d’une voix blanche. « Qu’est-ce qu’on doit faire ? » La puanteur avait été suffisante pour la vaincre.
Tragique.
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| Dagobert Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Mer 15 Aoû - 22:49 « C'est quoi le taux de perte, déjà ? »
juin 2047 Personne n'avait vu de baleine. Et pour cause... Quand Hannibal se mit à hurler comme un morse en se marrant, Dagobert comprit que son impression était la bonne : il n'y avait pas de baleine quand un serpent de mer croisait dans les parages. Il aurait pu passer tranquillement, si Hannibal n'avait pas été un débile profond. Dagobert nota intérieurement de passer un savon à l'abruti qui avait conçu cette figure de proue. S'ils survivaient. Parce que pour l'instant, la paisible - toute proportion gardée : il fallait quand même supporter Leonie Olivette et Cassburne Zabini - traversée était en train de tourner au fiasco. Une inquiétude toute paternelle l'étreignit lorsqu'il vit Isilde se rétamer en descendant du gaillard d'arrière, mais ce ne fut rien en comparaison de la vision terrifiante de Leonie passant par dessus le bord grâce à la violente ouverture de porte de Cassburne. Cette dernière partie courageusement se réfugier dans sa cabine - bon débarras - après avoir piaillé son nom comme si cela avait pu suffire à éloigner le serpent de mer. Malheureusement, la Zabini avait decidé de revenir sur le pont pour... pour quoi ? Bonne question. En tout cas, à temps pour recevoir comme les autres un mollard des profondeurs dont les serpents de mer avaient le secret. Ignorant l'odeur - ca fait partie du métier ! - Dagobert nota intérieurement que cela avait pour effet de la calmer aussi sec. Astuce à réutiliser. Qu'est-ce qu'on fait ? Au milieu du chaos ambiant, la question était pertinente - enfin, quelque chose de non crispant de la part de cette cul-terreuse. Autours d'eux, l'équipage en était encore à réfléchir comment tenir debout. Sous l'eau, le serpent de mer continuait à les éperonner. Et il semblait avoir décidé de passer la vitesse supérieure, aiguillé par un Hannibal surexcité qui tapait de ses sabres miteux sur tout ce qui passait. " TIENS ! ET TIENS ! HAHAHAHA ! ON VA BOUFFER DU POISSSON ! " Chantonnait-il avec une gaieté féroce. " A l'aaaaaaaaaide ! " La voix de Olivette lui arrivait, étouffée, entrecoupée, et clairement, elle n'allait pas tenir longtemps... Ouip, il était temps d'intervenir. " HANNIBAL ! TU FERMES TA GUEULE ET TU CESSES TES CONNERIES OU ON FERA DES ALLUMETTES DE TOI ! "Un " Pfff... Si on peut plus rigoler... " leur parvint étouffé, mais Dag avait d'autres hippocampes à fouetter. " LIGNE DE VIE POUR TOUT LE MONDE ! PAS QUESTION QUE QUELQU'UN D'AUTRE PASSE PAR DESSUS LE BORD ! "Et sur le pont, on entendit une vague de Funem Vitae venant de toutes les bouches, et des filins magiques de toutes les couleurs se lier au grand mat. Dag considéra Cassburne un moment, pesant sérieusement le pour et le contre du fait de lui faire bénéficier du sortilège. L'argument maitre - ils avaient encore besoin d'elle pour localiser l'archipel - l'emporta. Avec un soupir, il prononca un " Funem Vitae Cassandra " peu enthousiaste. Mais docilement, un trait lumineux d'un rouge violent rattacha la Zabini au grand mat. " Maintenant que personne ne pourra vous passer par dessus le bord si facilement, vous allez bouger votre cul et récupérer Leonie Olivette qui va se noyer par votre faute ! " Qu'elle aille s'occuper ailleurs, ca leur fera des vacances ! Il renouvela le sortilège à sa propre intention et passa à la suite. " Jimmy ! A la barre, tache de serrer le vent ! " Immobiles, ils faisaient une cible d'autant plus facile. Non qu'un serpent de mer de cette taille ne puisse pas les suivre, mais autant ne pas lui faciliter la tache. " Kennie, Belov ! Vous allez dans la cale, et vous colmatez ce qui doit l'être ! " Belov etait le responsable de la coque à bord, et Kennie était une brêle dès qu'il y avait besoin de lancer plus qu'un Recur'vit. Autant l'enlever du chemin. " Les autres ! On le crèvera pas, mais faut l’écœurer ! Sortilèges électriques ! " L'eau et l'électricité, ca ne faisait pas bon ménage. C'était certes risqué pour eux, mais quelques bonnes décharges devraient dissuader la bête de continuer la poursuite. " Avis Fulgurator ! " D'un geste plein de panache, il fit jaillir une dizaine d'oiseaux de taille respectable qui volèrent sans hésiter vers le serpent de mer, qui s'apprêtait à leur cracher dessus une nouvelle fois. D'autres sortilèges fusèrent. Le serpent brailla furieusement quand le premier le toucha et reprit le chemin des profondeurs, récoltant deux autres oiseaux sur le nez. Les autres se perdirent à plusieurs mètres de distances et donc totalement inefficaces. " Il va revenir... Tenez vous prêts ! " Et un nouveau choc contre la coque confirma qu'il n'avait pas encore renoncé. |
| Isilde Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Jeu 16 Aoû - 17:42 Est-ce que c’est mal si j’me suis marré quand la morue Zabini s’est faite cracher dessus par le monstre ? Oh non attendez ne répondez pas, en fait je m’en fous. Elle allait sentir encore meilleur qu’Alfie un jour de canicule comme ça ! Tiens, ça m’donnait une idée de parfum à soumettre à Hija : Fragance de Morue. Bon, on rigole bien là, mais j’avoue que quand j’ai finalement réussi à me remettre sur mes pieds et que j’ai vu l’immonde tête de la bête qui nous fixait avec un air menaçant j’étais pas loin de paniquer. Pour le coup j’étais bien contente de suivre les ordres du paternel sans me poser de questions. Quand le serpent s’est mangé une rafale de sorts électriques dans les dents, j’ai pas tellement eu l’impression que ça lui avait fait mal, il avait surtout l’air encore plus vénère qu’avant. On pouvait vraiment faire fuir ce truc ? Il venait de disparaître dans l’eau, nous laissant aux aguets. Même Hannibal avait l’air tendu - et pourtant je l’en croyais incapable. J’avais beau savoir que mon Funem me retiendrai, je me sentais obligée de m’accrocher au bastingage. Sauf que c’était pas la plus brillante des idées en fait, parce que quand le serpent enragé est repassé à l’attaque, il a foncé droit sur mon côté du navire pour percuter la coque avec une violence inouïe. Le navire se pencha dangereusement. Il aurait certainement chaviré si une ensorceleuse exceptionnellement brillante n’avait pas enchanté le bateau pour éviter ce genre de scénario ! Déséquilibrée je me suis retrouvée à glisser jusqu’à me cogner contre le grand-mât. Mais cette fois-ci j’étais psychologiquement préparée. Aussi, dès l’instant où le Kraken a repris un angle à peu près normal je me suis redressée aussi sec malgré ma douleur encore vive au coccyx. C’est à ça qu’on reconnait les vrais héros : ils se relèvent même quand ça fait mal au cul. Je relevai les yeux à tribord pour constater avec effroi que le monstre me regardait droit dans les yeux en produisant un sifflet menaçant. Je savais qu’il fallait que j’lui balance un sort, mais pendant la courte seconde où nos yeux se sont croisé, je me suis sentie comme tétanisée. Je crois avoir entendu quelque part que les serpents de mer pouvaient t’hypnotiser d’un regard. J’sais pas si c’est vrai mais je préfère largement croire cette version plutôt que celle qui dit que j’me chiais trop dessus pour esquisser le moindre geste. Quoiqu’il en soit, je repris instantanément mes esprits quand il répandit une nouvelle fois son liquide poisseux qui puait la mort sur le pont, m’arrosant au passage de la tête au pied. Ça mon grand, c’était l’erreur à pas faire ! « On avait dit PAS LES YEUX BORDEL ! » Bien déterminée à lui faire déguster, je brandis ma baguette en concentrant toute la magie dont j’étais capable pour lancer ce qui était probablement le plus beau, le plus parfait, le plus puissant de tous les Blixten que j’avais jamais lancé. Un immense éclair surgit du ciel pour réduire en morceau le bastingage... Bah quoi ? Ça va hein ! Ça arrive de mal viser ! En plus j’avais de cette eau dégueu pleins les yeux, je voyais flou et ça piquait ! Mais sur le coup j’me suis quand même sentie conne, surtout que j’avais réussi à attirer son attention. J’ai bien cru que c’était foutu quand je l’ai vu tendre le cou vers moi pour tenter de me bouffer. Heureusement le reste de l’équipage n’a pas attendu pour le bombarder d’une salve de sorts dévastateurs pour l’obliger à reculer. Cette fois il avait eu l’air d’avoir mal, j’avais presque l’impression qu’il commençait à hésiter ! Tout ça grâce à moi et à ma diversion ultra efficace ! Merci qui ? |
| Cassandra Zabini HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Ven 17 Aoû - 12:15
« Maintenant que personne ne pourra passer par dessus bord si facilement, vous allez bouger votre cul et récupérer Leonie Olivette qui va se noyer par votre faute ! »
Le crachat puant du serpent avait complètement démoralisé Cassandra, et si le sortilège de Dagobert avait légèrement ravivé la flamme de son enthousiasme, l’emplissant de curiosité face à cette corde lumineuse qui semblait étonnamment solide, c’est bel et bien les mots du Sabordage qui finirent par la requinquer complètement. Était-ce de la motivation qui venait de la submerger ? Absolument pas ! Elle ne ressentait rien d’autre qu’une pure et simple rage et ne se fit pas prier pour le faire savoir. « Ex-CU-sez-moi ! Je n’apprécie pas beaucoup votre ton, Mr Sabor… – Jimmy ! A la barre, tache de serrer le vent ! – H-Hey ! Je vous parle ! » Rien à faire, le capitaine était déjà passé à autre chose sans même accorder un regard à Cassie.
Elle était complètement sous le choc. De toute sa vie, personne ne lui avait jamais adressé la parole de cette façon ou ne l’avait ignorée comme ça. Sa première réaction fut de se dire qu’elle devait en toucher quelques mots au manager mais elle se rappela que Dagobert était le capitaine, c’était lui le manager. Incroyablement agacée, elle croisa les bras et se dirigea vers l’origine des cris afin d’aider la botaniste. « Sombre connard... », elle maugréa. Et puis d’abord, en quoi était-ce sa faute si cette abrutie était tombée à la mer ?! Ignorant parfaitement que c’était son coup de porte qui l’avait faite passer par dessus bord, Cassandra ne se sentait absolument pas responsable de la vie de l’autre idiote, ce qui ne faisait qu’accentuer son ressentiment contre les remontrances du pirate qu’elle considérait comme absolument non méritées. Sa colère atteint cependant son paroxysme après qu’elle eut fait trois pas, les shpouic shpouic de ses pantoufles ayant absorbé le jus de poisson immonde craché par le serpent l’écœurant au plus haut point, elle se déchaussa en soufflant comme un éruptif et visa la tête de la bestiasse. « VA TE FAIRE INKULER ! » elle hurla en mettant toute sa force d’ancienne batteuse de l’équipe de Quidditch de Serdaigle dans son lancer… Pour heurter Isilde en pleine face avec sa pantoufle humide, faisant résonner un SHLACK bien sonore. La rousse tomba à la renverse et Cassandra, mortifiée, s’empressa de fuir la scène du crime en espérant qu’il n’y ait pas de témoins.
« Tenez bon, Mrs Galipette, j’arrive ! »
Elle se dirigea vers le bastingage et regarda par dessus bord à la recherche de la botaniste puis, une fois qu’elle l’eut localisée, sortit sa baguette magique. Une corde ne tarda pas à sortir du bout et à descendre jusqu’au niveau d’Olivette pour s’attacher autour de sa taille et la remonter. La botaniste toussant et grelottant de froid se mit à se répandre en remerciements. « Oh merci, merci Miss Zabini ! C’est Olivette par contre, Léonie Oliv… Oh par Morgane, Miss Zabini, cette odeur ! – Tu veux retourner dans l’eau, Tartiflette, c’est ça ? – Tou-Toutes mes confuses ! »
Pendant ce temps, le serpent de mer, qui avait pris assez cher avec les sortilèges de tout le reste de l’équipage, semblait avoir décidé de changer de stratégie. Avec une grande éclaboussure, il sortit de l’eau et commença à s’enrouler autour du navire, l’enserrant entre ses puissants anneaux. Il voulait les faire couler ! On pouvait entendre les gémissements du bois sur le point de craquer venir de tous les côtés et, franchement, Cassandra commençait à en avoir marre de cette histoire. « Non mais c’est plus possible là ! Il faut faire quelque chose ! Diffindo ! » Elle espérait trancher le corps du serpent en un coup net mais le sort n’eut absolument aucun effet contre l’épaisse couche d’écailles qui le protégeait. Okay, plan B. « AVADA KEDAVRA ! » L’éclair de lumière verte s’échappa de sa baguette mais au lieu de s’écraser contre le monstre, il rebondit contre sa peau qui semblait dotée d’une protection magique et revint droit vers l’envoyeur. « Attention ! » elle s’écria en attrapant Olivette par les épaules et se jetant au sol pour éviter le sort mortel.
Okay. Elle en avait sérieusement ras le chaudron là.
Comment tuer un serpent ? La logique dirait « en lui coupant la tête » mais cela ne semblait pas être une option viable. Et cette bestiasse était dans son élément, il était extrêmement improbable qu’ils arrivent à en faire des sashimi. Les sortilèges électriques avaient l’air d’avoir leur effet mais pas assez pour le faire fuir il semblait. Mais il devait bien avoir un point faible, il devait en avoir un ! Cassandra se releva en soufflant et retira ses cheveux poisseux de son visage, se dégageant la vue. Ils étaient bel et bien pris dans son étreinte. La tête triangulaire du monstre marin se trouvait à la proue du bateau, les observant de son regard mauvais, ses anneaux se resserrant de plus en plus autour d’eux. Son regard… Ses yeux ! « Conjunctiva ! » Le sort fit mouche et un rugissement assourdissant se fit entendre alors que la tête du serpent partiellement aveuglé s’agitait dans tous les sens, causant d’énormes dégâts à l’avant du bateau. Bon, bah on faisait pas d’omelettes sans casser des œufs hein ! En attendant, il semblait qu’ils aient peut-être une chance de survie...
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| Dagobert Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Sam 18 Aoû - 22:02 « C'est quoi le taux de perte, déjà ? » juin 2047 Il n'avait pas eu le moindre soubresaut d'inquiétude pour sa fille lorsque le Kraken avait donné de la gite et qu'Isilde s'était ramassée contre le grand mat. Elle était rattachée à sa ligne de vie, le bateau pouvait donc tanguer tant que ca lui chantait, sa progéniture ne risquait pas de finir à la mer. Par contre, aucun sortilège de survie n'aurait pu la ramener si, après ce face à face, le serpent de mer avait décidé de la bouffer. Là, oui, il avait eu l'impression de se noyer dans un fluide glacial. Il a bien cru un instant qu'Isilde allait s'en sortir toute seule comme une grande - quand il vit l'éclair fracasser le bastingage. " PAR MORGANE ! ISILDE ! T'AS APPRIS QUOI DANS TON ECOLE ! " Imaginer qu'une école, soi-disant faite pour apprendre des choses aux enfants, n'ait pas été capable d'enseigner à sa fille comment lancer correctement un sort. A son age, quand même !! Dag voulait bien miser sur l'intégration terrestre, mais quand même... Cela dit, il n'avait pas vraiment le temps de débattre de cela. Il devait d'abord éviter que sa fille se fasse bouffer. Comme les autres membres de l'équipage, il brandit sa baguette pour faire reculer la créature. Vu la proximité d'Isilde, mieux valait miser sur du traditionnel : ce n'était pas le moment d'électrocuter sa fille. " Calculus ! " Une pluie de roches particulièrement intense s'abattit sur l'animal, en plus des autres sortilèges déjà lancés. La somme de ces attaques força le serpent de mer à regagner les profondeurs. Pas assez vite pour éviter cependant la pantoufle de la Zabini, qui ricocha sur Isilde. Dagobert tourna un regard noir à Cassburne. Pas de bol, il y avait des témoins. " Miss ZABINI ! Vous avez recu un ordre, il me semble ! " Tonna-t-il, en notant in petto qu'il pourrait être pertinent de la mettre de corvée de pont, après la bataille... Restait à se débarrasser de l'importun. Qui avait décidé de jouer à son cousin terrestre, le boa constrictor - ou n'importe quel serpent constricteur, Dag n'était pas sectaire - avec le bateau. Dagobert se précipita vers l'accès aux cales et brailla : " METTEZ LE PAQUET SUR LA STRUCTURE ! IL ESSAIE DE NOUS BROYER ! " Il n'attendit pas la réponse et repartit à l'assaut de l'animal, à temps pour voir l' Avada de la Zabini ricocher sur la peau du serpent. Zabini et Olivette l'évitèrent de justesse, et Dagobert lui-même dut faire un pas de côté pour ne pas être touché. " Mais quelle méduse * ! Je croyais que vous aviez des cours de créatures magiques, à Poudlard ! Vous avez jamais appris que les serpents de mer sont insensibles aux sortilèges du genre ?! Faut des attaques physiques, par les couilles de Merlin ! " Ca faisait deux fois en moins de 5 minutes qu'il remettait en cause la compétences des enseignants de Poudlard. Avouez qu'il y avait de quoi ! " Dégagez de là et essayez de pas vous faire bouffer ! " Lacha-t-il en désignant à Cassburne et Olipanette la poupe du Kraken. Il aurait pu aussi leur demander de laisser faire les grandes personnes, mais il est vrai qu'Olivette doit avoir son age, ou plus... " Bon... A toi maintenant... Tu vas me faire le plaisir de dégager... " Une partie de l'équipage était à ses côtés et armait sa baguette. Chacun y alla de son sortilège. Dagobert pour sa part, opta pour un " Aguamenti Calidus ! " parfaitement maîtrisé : le serpent, habitué aux eaux froides de l'océan, ne goûtait guère cette eau bouillante à souhait. Couplé aux multiples cailloux, éclairs, et autres douches bouillantes qui lui tombèrent sur l'échine, le serpent relâcha son étreinte sur le Kraken et disparut dans les profondeurs en braillant sa désapprobation. L'équipage resta sur le qui-vive un moment avant de se relâcher. " Herbert, Enclume, Jim et Kane, vous guettez la surface, et vous gueulez si vous voyez quoi que ce soit. Isilde, tu vas voir Kenny et Belov, je veux un rapport sur les dégats. On doit savoir si on peut repartir sans danger. Les autres, nettoyage ! Débarrassez moi de cette puanteur ! On n'est pas sur un chalutier, bon sang ! " Et au regard appuyé dont il gratifia tout un chacun, il était entendu que personne n'avait intérêt à se défiler. N'est-ce pas ? * terme nautique pour idiote décérébrée |
| Isilde Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Sam 25 Aoû - 17:32 Maintenant que je m’étais essuyé les yeux j’étais prête à retenter ma chance face au monstre. Cette fois-ci il ne faisait plus attention à moi et ma concentration était à son paroxysme. Excepté dans le cas extrêmement improbable où un élément hors de mon contrôle viendrait me perturber, aucun risque que je me foire. « Blixt-AÏE ! » ALORS ÉVIDEMMENT il suffisait de le penser pour qu’un élément hautement improbable et hors de mon contrôle vienne me perturber bordel de cul ! Au moment où j’allais lancer mon sort j’avais reçu un projectile flasque et extrêmement malodorant en pleine poire. Ca m’a tellement surprise que j’en suis tombée une nouvelle fois sur le cul. Cette fois j’ai bien cru que mon coccyx allait se casser pour de bon tant ma souffrance fessiale était INSOUTENABLE ! Le machin qui m’avait été collé à la figure glissa lentement de ma joue jusqu’à tomber au sol pendant que j’étais occupée à souffrir le martyr. C’était une espèce de boule de poil dégueulasse… un niffleur consanguin ? Non… c’était un chausson ! Mais qui porterait de telles horreurs sur un bateau ? Et qui serait assez stupide pour essayer d’attenter à ma vie avec UNE PUTAIN DE PANTOUFLE NIFFLEUR en pleine attaque ? La réponse me vint aussitôt tant elle était évidente. Cassandra Zabini, tu t’es fait une ennemie aujourd’hui, ma vengeance sera TERRIBLE ! Mais pour le moment il y avait plus important. Je jetai la pantoufle par dessus bord d’un geste rageur avant de me relever pour aider l’équipage à chasser la bête qui étreignait le bateau. Enfin l’un de mes sorts fit mouche, pas trop tôt ! Après ce feu d’artifice de sortilèges en tous genres la bête disparut dans les profondeurs - pour de bon j’espère. Maintenant qu’on avait l’air hors de danger j’avais envie d’aller gueuler sur la Zabini - sang-pure ou pas y avait des limites à pas dépasser ! Sauf que mon père me somma d’aller constater l’étendue des dégâts sur la coque - ce qui, je dois bien l’admettre, était légèrement plus important. Toujours pas remise de ma douleur, c’est avec la démarche d’un canard constipé que je descendis dans les entrailles du navire. Le bois fragilisé grinçait sous la pression des eaux et les enchantements censés imperméabiliser le bateau n’avaient pas tenu face aux assauts enragés du serpent si on se fiait aux multiples failles dans lesquelles l’eau s’infiltrait par filets. Belov s’échinait à réparer les fissures à la proue - là où la coque était le plus endommagée - à coup de baguette en s’aidant des planches que Kennie lui apportait au pas de course. Il m’entendit arriver au “ploc-ploc” que produisaient mes pieds nus dans l’eau froide qui recouvrait le plancher et venait me chatouiller les orteils. Il tourna brièvement la tête de son ouvrage pour identifier le nouvel arrivant - à savoir moi. Sa bouche s’étira en un sourire exagérément large, je le soupçonnais de faire ça juste pour exposer ses deux dents en or dont il s’enorgueillissait au milieu du reste de ses chicots pourris. « Tu peux dire au cap’ qu’il y a pas b’soin de s’inquiéter. Même s’il y a pleins d’trous c’est rien d’méchant, la quille est intacte. On assure le coup avec l’Artichaut, dans moins d’une heure tout s’ra comme neuf. » Belov n’était pas une lumière mais il connaissait son métier, s’il disait que ça allait, alors tout baigne. « Bien reçu ! J’repasserais tout à l’heure avec Merry pour rafraîchir les enchantements. » Merry Labouhsol, c’était l’ensorceleuse officielle du Kraken, de quelques années mon aînée. Ceci fait j’étais remontée sur le pont pour rapporter à mon père la déclaration de Belov. « La version courte : y a des dégâts mais ça va, ils auront vite fait de tout retaper. ...C’est Hannibal que j’entends chialer ? Il lui arrive quoi ? » Les bruits que produisait la figure de proue étaient bien différents de ses hurlements de guerre habituels, on aurait plutôt dit qu’elle était en train de sangloter comme une femmelette. Je me dévissai le cou pour mieux la voir et constater qu’elle s’était fait arracher les deux bras pendant l’échauffourée. « Il me les a priiiis ! Mes précieux sabres ! Le symbole de ma virilitééééééééé ! » |
| Cassandra Zabini HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Mar 18 Sep - 1:40
Après les rugissements du serpent de mer, les craquements de la coque et les sorts qui fusaient de toute part, Cassandra était complètement désorientée par ce calme après la tempête. Elle était comme figée au milieu du pont alors que les marins s’affairaient à droite à gauche pour exécuter les ordres du capitaine, et la sang-pur ne reprit ses esprits qu’après un coup d’épaule intempestif venant de la part d’un matelot un peu trop zélé qui ne l’avait apparemment « pas vue ». Mouais… Cassandra passa sa main dans ses cheveux mouillés, poisseux et poissonneux et jeta un coup d’oeil aux alentours, surprise par tout ce remue-ménage qui l’entourait sans qu’elle ne s’en soit rendue compte. En tout cas, deux choses étaient sûres :
Premièrement, la situation semblait être réglée.
Deuxièmement, il était absolument hors de question qu’elle frotte le pont comme ces autres péquenauds.
Elle était ici pour servir de navigatrice, pas de moussaillon, et ne comptait clairement pas se salir les mains comme si elle faisait partie de la plèbe. « Ah, Miss Zabini ! » la héla la botaniste. « Je tenais à vous reparler de ce qu’il s’est pass... » Sans même la regarder, Cassie interrompit la basique d’un geste dédaigneux de la main et se dirigea vers ses appartements, où elle était bien décidée à prendre une douche et enfin faire cette sieste qu’elle avait bien méritée.
[Extraits du journal de bord de Cassandra Zabini]
« Jour 3,
Apparemment, l’incident avec le serpent de mer de ce matin aura été plus grave que ce qu’ils pensaient mais, au final, il ne nous aura pas trop retardés non plus. Nous avons peut-être perdu une demie-journée à tout réparer, ce qui a au moins eu le mérite de me laisser le temps de me reposer un petit peu. J’ai la tête un petit peu plus claire maintenant, je devrais être capable d’avancer avec ces foutues cartes. Ah, et il faudra que je pense à demander à ce que ce foutu maitre coq soit exécuté quand on sera de retour sur le sol britannique, sa bouffe est absolument ignoble. »
« Jour 4,
Cap sur le détroit de Gibraltar ! J’ai donné l’information au capitaine, on devrait arriver d’ici demain matin. »
« Jour 5,
On a encore pris du retard.
Ils disent que c’est la faute de la « tempête » de cette nuit mais franchement je trouve que c’est un bien grand mot pour la légère brise marine qu’on s’est coltinée, je pense qu’ils cherchaient surtout une excuse pour ne rien glander. Toujours est-il qu’ils prévoient l’arrivée en début d’après-midi.
[…]
Aucune île en vue.
Vénus sera en Verseau cette nuit, et j’ai du mal à m’imaginer qu’une demi-douzaine d’îles pourraient apparaître d’un seul coup sans aucun signe avant-coureur. On devrait déjà les voir au loin alors qu’elles s’approchent, et pourtant non…
J’ai peur d’avoir fait une erreur quelque part.
J’en ai parlé avec le capitaine, nous avons décidé de continuer de longer la côte du Maroc vers le Sud, puisque l'archipel devrait venir de cette direction. J’espère que c’est la bonne décision… Je vais refaire mes calculs en attendant. »
« Stoppez le mât de misaine ! » s’écria Cassandra en sortant en trombes de sa cabine quelques heures plus tard. Elle attrapa fermement par les épaules le premier marin qui passait par là et se mit à le secouer avec violence. « Souquez les artimuses ! Il faut faire demi-tour, à tribord, toutes ! – Mais, euh… Ça veut rien dire souquez les… – J’ai dit… SOUQUEZ LES ARTIMUSES ! MAINTENANT ! » Après quelques coups d’œil paniqués à droite à gauche, le marin acquiesça et répéta « Sou… SOUQUEZ LES ARTIMUSES ! » Inconsciente de la confusion qui se propageait à travers l’équipage, la Zabini, satisfaite que ses ordres soient relayés, se dirigea vers Dagobert et Isilde qui semblaient en grande discussion sur le pont. « Mr Sabordage ! J’ai refait mes calculs trois fois ! Trois fois ! Et je ne vois pas où j’aurais pu faire une erreur, c’est bel et bien le détroit de Gibraltar ! Il faut faire demi-tour, l’archipel apparaîtra ce soir ! Je ne sais pas comment il pourrait apparaître de façon aussi soudaine mais il apparaîtra, c’est certain ! – ALLEZ, SOUQUEZ LES ARTIMUSES BANDE DE FAINÉANTS ! » hurlait Hannibal en imaginant sûrement faire des moulinets de ses bras inexistants pour motiver les troupes.
Il était 17h.
Elle ne savait pas à quelle heure l’archipel apparaîtrait.
Elle ne savait pas combien de temps il resterait sur place.
Elle ne savait même pas s’il s’agissait bien du bon endroit.
Mais bon, il fallait bien prendre une décision au bout d’un moment.
Et puis, si elle se trompait, elle trouverait sûrement un moyen de blâmer Isilde pour l’échec de la mission.
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| Dagobert Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Mer 19 Sep - 16:04 « C'est quoi le taux de perte, déjà ? »
juin 2047 Les réparations - physiques et magiques - avaient permis de reprendre la route. Non qu'ils n'auraient pu avoir une autre solution : une caravelle de secours aurait pu être expédiée sur place et remplacer le Kraken. Mais cela aurait constitué une perte de temps majeure. Or si on manquait un créneau obligeamment - hem - calculé par la Zabini, ils risquaient d'être encore dans cette galère quelques temps. Et il n'avait guère envie de voir se prolonger la traversée outre mesure. Il comptait d'ailleurs trouver le moyen opportun pour lui rappeler qu'il y avait une hiérarchie, sur un bateau, et qu'elle était tenue de la respecter. Il n'avait guère digéré qu'elle se défilât quand il avait fallu nettoyer le pont - lui-même avait fait sa part. Un semblant de bon sens l'avait retenu d'aller la chercher par la nuisette et lui flanquer brosse et serpillière dans les mains : il avait beau être étiqueté de rang 4, la Zabini appartenait à la marche encore au dessus. Elle avait le pouvoir de lui pourrir la vie, si elle voulait. Enfin... vraiment. Pas juste en étant elle-même comme elle le faisait depuis qu'ils avaient commencé la mission... Ils avaient donc repris leur chemin. Direction Gibraltar, cap donné à Dagobert par Cassandra avec la délicatesse qui la caractérisait. Le grain qui les frappa la nuit du 4eme jour fut suffisamment... divertissant... pour mobiliser l'équipage une bonne partie de la nuit. Pour leur sécurité, Leonie Olivette et Cassandra Zabini furent consignées dans leurs cabines. En même temps, elles n'auraient servi à rien dans la situation où ils se trouvaient. Au tout petit matin du 5eme jour, la tempête passée, il avait envoyé les deux tiers de l'équipage se reposer, pendant que le dernier tiers tenait le navire en état de marche. Il avait été dormir deux heures avec la deuxième vague. A la mi-journée, faute d'archipel à Gibraltar, ils avaient convenu de poursuivre vers le sud. Dagobert avait fait maintenir le cap tout l'après-midi, et chacun avait pour ordre de se montrer attentif à tout signe dudit archipel. Il était sur le gaillard d'arrière à côté du timonier, une carte d'un côté et une longue-vue de l'autre à guetter l'horizon et la côte à leur gauche, quand il entendit les hurlements de la Zabini. " Quoi encore... " Soupira-t-il, quand le sens - ou le non-sens - de ce qu'elle disait fit lumière dans son esprit. " Foutre de loutre ! Je vais l'envoyer par le fond ! " Maugréa-t-il. " Souquez les artimuses ! Il faut faire demi-tour, à tribord, toutes !Mais, euh… Ça veut rien dire souquez les… J’ai dit… SOUQUEZ LES ARTIMUSES ! MAINTENANT ! "" Sou… SOUQUEZ LES ARTIMUSES !" Mais il fait quoi ce con... " marmonna Dagobert en descendant du gaillard. " Mr Sabordage ! J’ai refait mes calculs trois fois ! Trois fois ! Et je ne vois pas où j’aurais pu faire une erreur, c’est bel et bien le détroit de Gibraltar ! Il faut faire demi-tour, l’archipel apparaîtra ce soir ! Je ne sais pas comment il pourrait apparaître de façon aussi soudaine mais il apparaîtra, c’est certain ! "" ALLEZ, SOUQUEZ LES ARTIMUSES BANDE DE FAINÉANTS ! "" SILENCE ! ET TOI AUSSI HANNIBAL, SINON LA PROCHAINE CHOSE QUE JE CONFISQUE, C'EST TA TÊTE ! " Tout le monde put entendre un "gloups" à peine - vraiment à peine - exagéré venant de l'avant, mais aucun autre son ne se fit entendre venant de la figure de proue. " Pourquoi est-ce que vous changez quoi que ce soit à vos taches ?! Qui donne les ordres sur ce navire ? " Demanda-t-il d'un ton sévère en parcourant l'équipage du regard, et en insistant sur le pauvre bogre qui avait eu le malheur d'être le premier sur la route de la Zabini. Le silence sidéral, sidéré et sidérant qui suivit en disait long sur la confusion et la culpabilité générale. Finalement, il en fut un pour ouvrir la bouche. " Heu... vous... mon capitaine... " Un point pour lui, ca venait de lui sauver les fesses. Sans compter que Dagobert était parfaitement conscient que cet "ordre" malencontreux venait du comportement irrationnel de la Zabini... Le Sabordage savait pertinemment qui était à blâmer, dans l'histoire. " En effet. Vous allez reprendre tous immédiatement vos postes et faire en sorte que cette caravelle poursuivre proprement son cap. Est-ce clair ? " " Oui mon capitaine ! " Trop heureux de s'en sortir à si bon compte, le matelot s'empressa de retourner à son poste, d'autant plus que cela l'éloignait de la Zabini. Le reste de l'équipage fit de même dans un murmure d'assentiment. " Quant à vous, Miss Zabini, rien, je dis bien RIEN, ne vous autorise à donner le moindre ordre sur la marche de ce navire. Est-ce clair ? Votre incompétence en navigation peut mettre en danger le vaisseau et l'équipage. Aussi je vous saurai gréé de ne plus donner le moindre ordre à l'équipage sans m'en avoir référé au préalable. Me suis-je bien fait comprendre ? " Aucune insulte là dedans. Après tout, c'était un fait : Cassandra ne connaissait rien à la navigation, donc elle était incompétente ! Dagobert ne connaissait rien dans son déchiffrage, donc il était incompétent, il n'allait pas en faire un fromage ! " Maintenant, expliquez-moi de façon sensée quelle est la situation. Vous dites que nous avons dépassé les coordonnées de l'archipel ? " Voila. Chacun sa place : Dagobert fait marcher le bateau, Cassandra donne le cap. C'est facile à comprendre... |
| Isilde Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Mar 25 Sep - 11:04 Accoudée au bastingage du gaillard d'arrière je contemplais distraitement les remous causés par le navire en baillant bruyamment tandis que mon père surveillait le cap. La nuit avait été difficile, on avait pas beaucoup dormi et tout le monde avait les nerfs à fleur de peau. Malgré tout j'me sentais bien. Ça faisait longtemps que j'avais pas pris la mer plus d'une journée. J'avais pas réalisé à quel point ça m'avait manqué avant qu'on se lance dans cette expédition. J'avais presque fini par oublier ce que c'était de vivre les uns sur les autres sur un petit morceau de bois flottant : se tuer à la tache, chopper des coups de soleil, n'avoir aucune intimité, s'ennuyer à mort et lutter contre le sommeil pendant les quarts nocturnes, la liberté quoi ! Je passais bien trop de temps sur terre, il allait vraiment falloir que je rejoigne durablement un équipage avant de me ramollir pour de bon. J'avais eu l'impression de renaître pendant ces cinq jours en mer. La seule ombre au tableau, c'était nos deux "invitées", mais en fin de compte depuis l'attaque du serpent de mer elles s'étaient montrées beaucoup moins agaçantes. La sang-pure avait enfin arrêté de se plaindre du tangage du bateau. Quant à Olivette, avoir frôlé la mort ne semblait pas l'avoir autant secouée que je l'aurais cru – même si elle avait vidé toutes les larmes de son corps et qu'elle semblait avoir développé une phobie de la Zabini, elle avait rapidement recommencé à se préoccuper de son écharde après son accident et elle était repartie dans sa quête du guérisseur comme si de rien n'était. Elle était bizarre cette botaniste, mais j'la trouvais marrante. Soudain un cri me tira de mes rêveries. « J’ai dit… SOUQUEZ LES ARTIMUSES ! MAINTENANT ! » Tiens, ça me rappelait quelque chose ça, un vague souvenir d'une Chandra alcoolisée qui criait quelque chose de similaire. Ils avaient quoi les terrestres avec les artimuses ? Est-ce que c'était un genre de code secret qu'eux seuls pouvaient comprendre ? Cassandra vint nous exposer ses dernières conclusions en date, parfaitement inconsciente du chaos qu'elle venait de semer derrière elle – ou l'ignorant royalement, je ne saurais dire. Je me retournai pour lui faire face, juste à côté du vieux. J'étais tentée de lui expliquer qu'un archipel ça "n'apparaissait" pas, mais je savais d'avance que ce serait voué à l'échec et j'étais trop fatiguée pour la laisser m'irriter. « SILENCE ! ET TOI AUSSI HANNIBAL, SINON LA PROCHAINE CHOSE QUE JE CONFISQUE, C'EST TA TÊTE ! » Avec un froncement de sourcils indigné je me couvris une oreille pour me protéger du brusque éclat de voix. « Pourquoi est-ce que vous changez quoi que ce soit à vos taches ?! Qui donne les ordres sur ce navire ? » En d'autres circonstances j'aurais enchaîné sur une remarque sarcastique. Sauf que même si c'était rare de voir mon père péter un boulon, quand ça arrivait, personne n'avait envie de lui tenir tête. C'est pourquoi, dissimulant bien mal mon hilarité, je me mordais la lèvre pour qu'un éclat de rire mal placé ne reporte pas sa colère sur moi. J'étais sincèrement impressionnée que la sang-pure ait réussi à convaincre des marins chevronnés, des types qui n'avaient jamais rendu de comptes à personne d'autre que leur capitaine, d'obéir à ses conneries sans queue ni tête. C'était presque effrayant quand on y pensait, si elle n'était pas aussi déconnectée de la réalité elle aurait pu utiliser ce pouvoir de persuasion quasi-mystique à n'importe quelle fin ! |
| Cassandra Zabini HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Jeu 27 Sep - 21:17
Une seconde de silence.
Puis deux.
Puis trois.
Le visage de Cassandra Zabini est parfaitement impassible alors qu’elle fixe Dagobert de ses yeux noirs de jais. Elle n’apprécie pas son ton, mais elle n’est pas non plus d’humeur à se lancer dans un énième concours de celui qui criera le plus fort avec le Sabordage. Alors elle décide de faire de la résistance passive en le faisant attendre, en le regardant avec insolence. Et enfin, après plusieurs secondes de silence, ses yeux se plissent et le coin de ses lèvres se tord en un petit sourire mutin. Elle soupire bruyamment, passe une main dans ses cheveux et lui tourne le dos pour s’appuyer contre le bastingage et regarder au loin. « La situation c’est ça : nous sommes au mauvais endroit. » finit-elle par répondre d’une voix calme.
« Mes calculs indiquent que les îles seront au détroit de Gibraltar ce soir. J’ai douté de mes résultats devant l’absence de signes de leur future présence et nous avons décidé, ensemble – je suis sûre que vous vous en rappelez, vous étiez là – de continuer vers le Sud mais je pense que c’était une erreur. La preuve : il n’y a toujours aucun signe ici, donc, clairement, l’absence de ces signes n’est pas synonyme d’absence d’îles. » Ou bien elle avait vraiment fait une erreur monumentale dans ses calculs et la raison pour laquelle les Cassitérides n’étaient pas encore en vue était qu’elles se trouvaient beaucoup trop loin et qu’ils n’étaient pas du tout au bon endroit. Et cette possibilité était extrêmement présente dans l’esprit de la jeune Zabini à l’instant actuel, mais elle ne comptait pas la verbaliser. Après tout, il fallait qu’ils lui fassent confiance. « Donc, je pense que nous devrions revenir sur notre cap précédent, retourner à Gibraltar et attendre. Et avoir foi en leur apparition. » Et surtout, avoir foi en elle.
Elle ne savait pas si le capitaine avait été convaincu par la conviction de la navigatrice en herbe, ou bien s’il s’était tout simplement dit que ça n’était pas sa responsabilité et que si elle s’était trompée c’était son problème à elle et à elle seule, mais toujours était-il que sa proposition fut acceptée et qu’ils firent demi-tour en direction du détroit de Gibraltar.
Cassie avait rarement été aussi stressée de sa vie que pendant ce trajet, et son appréhension ne faisait que monter en crescendo. Au lieu de retourner dans sa cabine, comme elle avait l’habitude de le faire, elle restait sur le pont et fixait l’horizon des yeux dans un silence total, ignorant parfaitement Hannibal qui chantait à tue-tête juste à côté d’elle.
Vers 19h, ils arrivèrent à destination, et force était de constater l’absence d’île mystique et mystérieuse. La Zabini sentait sa crédibilité flancher auprès de l’équipage, ce qui ne faisait qu’accentuer sa conviction qu’ils étaient au bon endroit. Il était impensable qu’elle ait fait une erreur, elle avait raison. Elle avait RAISON !
Les heures passaient et elle les ignorait tous, son regard toujours rivé sur la surface calme de cette mer d’huile qui les entourait. Elle n’avait pas bougé d’un pas, pas prononcé un seul mot, comme si elle était convaincue qu’elle pourrait faire apparaître l’objectif de leur mission par le simple pouvoir de sa volonté. « Bientôt... » se répétait-elle en boucle dans son esprit. « Bientôt… »
Le soleil se coucha enfin à 21h passées. Toujours rien.
« Bientôt... »
« Bientôt... »
La tombée de la nuit fut accompagnée par l’arrivée d’un épais brouillard qui rendait leur visibilité quasi-nulle. Il était impossible de voir quoi que ce soit à plus de 10 mètres à moins de se trouver au dessus du brouillard. A l’aide d’un ascencio, Cassandra s’éleva jusqu’au nid-de-pie qu’Isilde avait décidé de squatter, probablement par pure curiosité. Les deux jeunes filles se jaugèrent du regard puis reprirent leur observation silencieuse des flots, perchées dans les airs.
22h passées. Au bord de la syncope, Cassandra fit apparaître d’un coup de baguette l’une des bananes que Kenny l’Artichaut gardait jalousement dans la cuisine, histoire de ne pas mourir d’inanition avant d’avoir subi le supplice de la planche pour avoir faire perdre leur temps à tous ces corsaires en les amenant au mauvais endroit, et la dévora avec autant de retenue et de dignité qu’il était possible de conjurer en mangeant un aliment à l’aspect aussi phallique.
Et c’est alors que sa bouche était encore pleine de banane qu’un bruit étrange se fit entendre. Une sorte de cri d’animal, à la fois très proche et étrangement lointain. Comme si… Ça venait de sous l’eau ? Ayant été bien éduquée, Cass était dans l’incapacité de parler – bouche pleine, tout ça tout ça – aussi se contenta-t-elle de lancer un regard interrogatif à Isilde. Un autre serpent de mer ? Non, le son était différent…
Le cri se répéta.
Puis à nouveau, un petit peu plus loin.
Y en avait-il plusieurs ? C’était inquiétant et intriguant à la fois.
Et puis, sans prévenir, la mer s’agite.
Et puis, sans prévenir, une forme titanesque s’échappe des flots, faisant tanguer le Kraken comme une coque de noix, déchirant le brouillard.
Elle avale de travers et fait de son mieux pour ne pas s’étouffer.
C'est… « Impossible... »
Un peu plus loin, une autre identique émerge.
Elles sont gigantesques.
Elle n’y croit pas.
« Des… Des… »
Des tortues géantes.
Une à une, elles sortent de l’eau. Larges de plusieurs centaines de mètres de diamètre - des kilomètres peut-être ! - elles sont au nombre de six, et absolument colossales. Les bords de leur carapace semblent briller d’un éclat métallique sous la lumière des astres nocturnes. C’était ça les Cassitérides ? C’était pour ça qu’elles bougeaient ? Il ne s’agissait pas d’îles mouvantes mais du cycle de migration de tortues géantes !
« Des tortues ! » s’exclama-t-elle avec incrédulité, comme si Isilde n’avait pas vu. Toute trace d’animosité avait disparu chez les Zabini, remplacée par une joie pure et simple face à cette découverte qui défiait toutes leurs attentes. « DES TORTUES GEANTES ! HAHAHA ! DES TORT - AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHH ! »
Dans son engouement, elle avait glissé sur la peau de banane qu’elle avait dû lâcher sans s’en rendre compte et avait chuté du nid de pie en hurlant comme une damnée mais, heureusement, le bateau avait été enchanté pour éviter ce genre de problèmes et l’échelle de corde s’enroula autour de sa taille au dernier moment, lui évitant de finir éclatée sur le pont comme une merde de goéland. « JE VAIS BIEN ! C’EST… C’EST... »
Des tortues géantes !
Juste incroyable...
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| Dagobert Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Mer 10 Oct - 15:44 « C'est quoi le taux de perte, déjà ? »
juin 2047  L'échange de regard fut long. Malgré le - léger - écart de sang entre les deux, Dagobert comptait bien faire peser chaque fibre de son autorité dans son regard. Qu'elle se remette à sa place, la Zabini, il était l'autorité, à bord. Pourtant, la gourgandine ne détourna pas le regard. Pire, elle finit par se fendre d'un sourire insolent. Eut-elle été une employée, ou pire, de son sang, qu'elle aurait sans doute découvert la joie du Trappe-Trappe-Requin : pratique ancestrale de la piraterie qui consiste à attacher les récalcitrants dans le sillage du navire et voir si les requins les trouvent à leur goût. Au fil des générations, la pratique s'était édulcorée pour ne devenir qu'une menace - souvent pour les enfants turbulents, d'où le nom devenu quelque peu enfantin - ou une sorte de sport extrême. L'utiliser comme punition, et plus encore, la laisser aller jusqu'à son funeste terme était devenu très rare. Cependant, la Zabini ignorait cela. La tentation de la torturer un peu avec cela était dès lors très alléchante. Seule la perspective des représailles sur la famille le retint. Avec un profond soupir, il l'écouta dans ses explications. Évidemment qu'il se souvenait de la décision collégiale qui les avait amenés à quitter Gibraltar. Il avait un sens aigu du management : il savait pertinemment qu'une seule personne ne pouvait pas détenir toutes les compétences, et que le succès reposait sur l'utilisation de la bonne personne au bon moment. La Zabini avait la compétence pour déchiffrer les coordonnées desdites iles, avait une théorie, restait à la mettre à l'épreuve. Indépendamment de son comportement de Sang-Pur de classe internationale, Cassandra était en charge du cap. D'autre part coulait dans les veines du Sabordage le sang de générations de pirates, qui avaient pourfendu les mers à la recherche d'hypothétiques navires ou d'îles fabuleuses. Il savait presque instinctivement que ce type d'entreprise demandait des tâtonnements, des allers et retours, des échecs, avant de réussir. Il n'avait aucunement l'intention de rabrouer la Zabini pour ce contre-temps inhérent à la chasse au trésor. Il avait plutôt envie de la sermonner... " Ne doutez pas de vos capacités avant d'avoir été confrontée à l'échec. " Lui dit-il d'un ton doucement paternaliste - de quoi surprendre. " Vous avez les compétences, et il n'y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais. Vous pouvez reconnaitre vos erreurs, mais ne doutez pas de e que vous avez fait - si vous ne vous êtes pas laissé de place pour l'approximation. Et vu le temps que vous avez passé sur ces calculs, je pense que vous n'avez pas lésiné... "Une voix dans sa tête le traitait de taré : comme si la Zabini avait besoin d'encouragement pour afficher une confiance en elle excessive ! " VIREZ DE BORD ! On retourne à Gibraltar. "" Oui capitaine ! "Le temps passait, et la brume n'était pas de nature à rendre les marins euphoriques. Après des heures à maugréer, un des matelots finit par venir s'entretenir avec Dagobert. " Un mot cap'taine ? " " Qu'y a-t-il, Zek ? "" On va rester là encore combien de temps ? La môme s'est plantée, il se passe que dalle... " " Il me semble que nous ne sommes pas encore demain. Tant que le jour n'est pas levé, ta conclusion n'en est pas une. "" Mais c'est débile de toute façon ! On en a causé avec les gars, une ile, ca bouge pas ! " " Possible. En attendant, avec cette purée de pois, tu me dis quel cap on prend ? " Zek leva le nez pour confirmer qu'il n'était pas possible de trouver les étoiles. " La boussole... " " Et dans combien de temps on atteindra une côte ? Des récifs ? " Le silence fut équivoque. " On n'a aucune raison de reprendre la mer. Je te l'ai dis, tant qu'on n'est pas demain, la môme comme tu dis, elle a raison. Et y'a aucune raison de pas mouiller ici en attendant le matin. Maintenant, ret.... "Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Les cris se répercutèrent dans le brouillard. " A vos postes... " Nouveau cri. " CHAQUE HOMME A SON POSTE ! "s'ensuivit un branle-bas de combat sur le bateau, pendant que Dagobert regarda, médusé, les tortues sortir de la brume. Les hurlements de la Zabini lui parvinrent de très loin. " Par les tempêtes des sept mers... "Il avait parcouru ces sept mers, mais il n'avait jamais rien vu de tel. Aucun récit de pirate n'évoquait seulement quelque chose d'approchant. Ces six tortues géantes, de tailles variables, mais chacune donnant l'impression d'avoir une ville en face de soi, avait semble-t-il réussi à échapper à la connaissance de tout le monde, depuis des années. Des siècles. Enfin... Pas tout le monde, puisqu'il y avait ces coordonnées que la Zabini avait déchiffrées. " Scrout, on n'a pas fini de l'entendre... " En effet, maintenant qu'ils avaient devant eux la preuve irréfutable de la justesse de ses calculs, la Zabini allait sans doute être ingérable... Il réalisa alors qu'autours de lui, le travail s'était quelque peu ralenti. " Ce n'est pas le moment de bailler aux corneilles ! Vous n'avez jamais vu une tortue ? "" Jamais une comme ca... Et encore moins six, capitaine... "" Eh ben c'est fait ! Maintenant, serrez le vent, on va contourner la plus grosse et trouver un moyen d'aborder ! "" Ca ferait une sacré soupe de tortue, pour sur ! Couper en petits morceaux ! Transformer en tourte chaude ! "" En silence, Hannibal ! Ne va pas les effrayer, ou tu finirais en allumettes ! "Le silence qui suivit attesta que le message était compris. L'équipage reprit son activité. Jouant des voiles et du gouvernail, les matelots réussirent à remettre le navire en marche malgré la faiblesse du vent. " En douceur. Attention à leurs... nageoires ? Pattes ? Il ne lui faudrait pas grand chose pour broyer le Kraken... "Et de fait, lentement, le Kraken manoeuvrait pour contourner la plus grosse des tortues. Chacun scrutait la carapace pour trouver un point d'amarrage, mais rien ne semblait satisfaisant. Et la carapace d'apparence métallique n'offrait aucune aspérité utilisable. A force de naviguer, ils se rapprochaient gentiment de la tête de l'animal, dont l'oeil seul semblait aussi gros que le bateau. |
| Isilde Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Lun 29 Oct - 0:25 Tant qu'on restait sur place, personne n'avait besoin d'occuper le nid-de-pie, j'y avais vu l'occasion de m'y retrouver seule avec mes pensées. Ma tentative pour trouver un peu de quiétude a fonctionné a la perfection... pendant dix minutes. Quand j'entendis quelqu'un grimper l'échelle de cordes, je m'attendais à tout sauf voir émerger la tête de Cassandra. Je lui jetai un regard surpris. Je ne l'aurais pas imaginé capable d'effectuer l'ascension sans mourir d'une vertigite aigüe entre la hauteur, les mouvements du mat et le vent qui soufflait. La plupart des terrestres chiaient dans leur froc à mi-chemin la première fois. Or non seulement elle avait réussi à grimper jusqu'ici mais en plus elle ne semblait pas s'en émouvoir plus que ça. Peut-être était-elle un tout petit peu moins douillette que ses airs de diva le laissaient penser. N'empêche, si j'étais pas très convaincue par cette histoire d'îles censées apparaître au milieu de rien, quand la nuit tomba je devins complètement sceptique. Ma conclusion était la suivante : Cassandra Zabini était nulle. Un modèle d'incompétence. J'allais formuler cette pensée à haute voix quand le cri retenti. Quand les tortues émergèrent, il fallu un certain temps à mes capacités cognitives pour appréhender la situation. Autrement dit je regardais les incroyables monstres sortir de l'eau tour à tour bouche-bée, incapable de penser. « Sa mère la truite... Ca c'est d'la poiscaille. » Le premier qui m'dit qu'c'est pas de la poiscaille finit par dessus bord ! Si ça vit dans l'eau, c'est du poisson ! A n'en point douter, jamais de ma vie je n'ai été aussi émerveillée par quoi que ce soit. Jamais je n'avais entendu parler de créatures aussi gigantissimes. Je n'arrivais pas à bouger un muscle pourtant je me sentais hystérique. Comment des créatures aussi colossales pouvaient réussir à se planquer du reste du monde ? En tout cas, je ne douterais plus des talents de la Zabini. Je crois que j'aurais pu rester figée à les contempler éternellement si cette dernière ne m'avait pas réveillée avec ses hurlements de harpie. Elle était tombée ? Comment elle avait fait son compte ?! Je retire tout ce que j'ai pu dire précédemment, cette meuf est le pire des boulets ! Mais avec ces entités impressionnantes en face de nous, j'avais même pas envie de me foutre de sa gueule. Je tendis la main pour attirer l'une des cordes enchantées qui me fit descendre magiquement jusqu'au pont. « En silence, Hannibal ! Ne va pas les effrayer, ou tu finirais en allumettes ! » « Franchement, j'suis pas certaine qu'on puisse les effrayer, même en essayant. Elles sont tellement énormes, si ça s'trouve elles peuvent même pas nous voir ! » Ca remettait plein de chose en perspective. C'était donc ça que ressentaient les fourmis ? J'avais GRAVE envie de grimper sur leurs carapaces ! Sans dec', combien de personne peuvent se vanter d'avoir fait ça ? L'aventure de malade ! Je me rendis à la poupe pour partager mon enthousiasme avec Hannibal alors que le navire se rapprochait du monstre le plus proche. Les remous que produisait la tortue étaient phénoménals. Elle bougeait à peine mais autour d'elle la mer s'agitait autant que lors des pires tempêtes. Se rapprocher dans ces conditions était extrêmement difficile. Mais on y arrivait, peu à peu le Kraken réduisait la distance, faisant vaillamment front contre les vagues furieuses. On était tout près à présent, juste en face de sa tête. Il fallait se tordre le cou pour pouvoir la contempler de toute sa hauteur. Hannibal semblait être au bord de l'implosion à force de retenir silencieusement son excitation. Soudain déferla une vague titanesque, bien plus grande que toutes les autres. Elle nous repoussa plus loin en faisant pleuvoir de l'eau salée sur le pont. J'essuyais l'eau piquante de mes yeux avant retourner mon attention vers la tortue. Celle-ci était en train d'ouvrir grand la gueule ! Enfin, en vérité elle l'entrouvrit à peine mais ça représentait pour nous, simples mortels, une faille béante. C'est alors que l'océan tout entier sembla se faire aspirer par l'immense bouche du reptile. Un reflux d'une puissance inouïe nous attirait vers la tortue. « J'CONTRÔLE PLUS RIEEEEN ! » hurla l'homme à la barre. Je sortis enfin de mon état végétatif quand la réalité de notre situation me frappa en pleine figure et me glaça d'effroi. Elle va nous bouffer. L'espace d'une seconde un silence étrange se fit sur le pont, comme si cette pensée avait traversé l'esprit de tout l'équipage au même moment. Curieusement, c'est Hannibal qui réveilla tout le monde. « RAAAH C'EST PARCE QU'ON A PAS SOUQUÉ LES ARTIMUSES ! JE VOUS L'AVAIS DIS POURTANT ! » P'tain, j'étais bourrée quand j'ai donné vie à cette figure de proue ? Au moins, réfléchir à l'absurdité de sa remarque m'avait remis les idées en place. J'vais pas vous mentir, je flippais ma race. Je sentais notre fin se rapprocher dangereusement. Pourtant il y avait toujours une solution. Un sortilège qu'on avait tendance à oublier tant le besoin de l'utiliser se faisait rare. J'hurlai en direction de mon père à m'en casser la voix. « FAUT QU'ON S'ENVOLE ! » L'idée aurait sans doute fonctionné, mais malheureusement c'était déjà trop tard. A peine eu-je finis ma phrase qu'on se retrouvait aspiré. La bouche de la torture ressemblait à une grotte gigantesque. Mais je n'eus guère le loisir de contempler le paysage : les lèvres du colosse se refermèrent derrière nous et l’obscurité la plus absolue nous étreignit alors que nous nous faisions avaler par le monstre. Dans le noir et avec le courant toujours aussi violent le navire percuta à plusieurs reprises les parois visqueuses de la "grotte". C'était une expérience assez horrible : j'étais secouée dans tous les sens, je voyais rien, j'entendais que les craquements du bois, les hurlements des autres – et sans doute les miens – et les cris de la mer déchaînée. Le calvaire sembla durer une éternité. Je n'aurais su dire combien de temps s'était vraiment écoulé tant j'étais occupée à m'accrocher au mât de misaine en hurlant plus fort qu'une Zabini qui aurait glissé sur une peau de banane. Heureusement pour nous, le type qui a créé l'univers avait décidé que toutes les choses avaient une fin. Le navire bascula en avant et prit encore de la vitesse tandis qu'il glissa dans ce que j'imaginais comme un toboggan aquatique. Le Kraken se réceptionna lourdement dans l'eau. Ici, plus de courant. Après une course effrénée dans les entrailles de la bête, le navire s'était enfin arrêté. Tout ce qu'on entendait, c'était le courant de l'eau derrière nous qui se déversait et les craquements du navire mis à mal. Encore fouettée par l’adrénaline, je refusais de lâcher le mât sur lequel je m'accrochais comme une tique. « ... Ca y est ? On est morts ? » L'écho de ma question posée très sérieusement porta loin et me revint à plusieurs reprise. L'absence de réponse immédiate me fit me sentir très seule tout d'un coup. Si ça se trouve j'étais la seule à être morte, écrasée par Olivette qui aurait glissé en accourant pour me demander de l'aide. Mais heureusement une autre voix résonna dans l'obscurité. « Ouahahah ! C'était énorme ! ENCORE ! » |
| Cassandra Zabini HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Mar 30 Oct - 22:39
« Lumos Projectio. » lança Cassandra Zabini parmi les râles des matelots qui se remettaient difficilement de la descente infernale dans les entrailles de la bête. La sang-pur elle-même s’en était assez bien sortie, protégée par les bras musclés d’un marin consciencieux qui avait – à juste titre – jugé la santé et le bien-être de Cassie comme étant de la plus haute importance. Une fois les remous calmés, elle s’était extirpée de son étreinte sans un merci et avait immédiatement lancé une boule de lumière le long du chemin qu’ils venaient de dévaler, afin de déterminer exactement la hauteur de leur chute. L’orbe incandescent qui s’était échappé de sa baguette fit son petit bonhomme de chemin jusqu’à ce qu’elle ne le perde de vue. Une chose était donc sûre : l’œsophage de la tortue était beaucoup trop long pour qu’ils ne remontent par là. Elle soupira, découragée. L’euphorie de la découverte des tortues n’aura pas duré très longtemps.
Autour d’elle, l’on commençait à l’imiter, lançant des boules de lumière ça et là afin de déterminer exactement quelle était leur situation. Ils semblaient être simplement dans l’estomac du monstre, qui avait la taille d’un grand lac, ce qui était un soulagement pour Cassandra : au moins ils étaient toujours dans le plan physique, ce qui n’aurait pas été le cas s’ils avaient été avalés par une créature dont l’estomac était lié à d’autres plans astraux ou dimensions, comme c’était le cas avec certaines baleines. Ils pouvaient en sortir, il fallait juste trouver comment. Et cette pensée se propageait parmi l’équipage jusqu’à ce que l’un d’entre eux ne pose la question à mille gallions :
« Et maintenant, on fait quoi ? »
Effectivement… Que faire ?
« Oh… Mes lunettes ? Quelqu’un aurait vu mes lunettes ? » s’enquit Léonie Olivette, à quatre pattes sur le pont à la recherche de ses lunettes qui était juchées sur son front. « Ohhh… Accio lu… Oh ! Ma baguette ! Quelqu’un aurait vu ma baguette ? » commençait-elle à paniquer, sa baguette pourtant bien en sécurité dans son chignon. L’équipage l’ignora et se mit à émettre des théories sur la façon la plus à même de fonctionner pour les sortir de ce fâcheux faux pas. « On pourrait ptèt’ lui donner une indigestion ?
- Rien d’mieux qu’la bouffe de l’Artichaud pour ça !
- Ferme ton clapet ou c’est toi qui finit dans la soupe, fils de kelpy !
- Vous avez pas une herbe pour ça, Mamz’elle Olivette ?
- Oh ! Oh… Oh, oui, mais non. Il faudrait toute une forêt d’hellébore pour un animal de cette taille, j’en ai bien peur… Quelqu’un aurait-il vu ma baguette ? Ou mes lunettes ? Ou ma chaussure droite ?
- On peut ptèt’ lui chatouiller la glotte ?
- Quoi ?!
- T’sais, le bout qui pend au fond d’la gorge…
- Tout le monde sait c’que c’est qu’une glotte, couillon des Hébrides ! Mais on peut pas remonter dans sa gorge !
- Oh ça y est, j’en ai ras le chaudron ! » s’énerva Cassandra. « On a qu’à tout faire péter ! On la fait exploser de l’intérieur et on sort par le ventre ! Vous avez bien des canons non ?! Alors au boulot !
- OUAIIIIIS ! A L’ASSAUUUUUUUUUUUUT !!!
- Bah, c’est qu’ça sert pas tellement à ça des canons, Mamz’elle Zabini… Pis y a la carapace à prendre en compte, et tout...
- Tsss, inutiles…
- A L’ASSAUUUUUUUUUUUUUUUUT !!!
- Le capitaine t’a dit de fermer ta gueule, Hannibal !
- Sinon, ptèt qu’on pourrait juste… Genre… Sortir de l’autre côté ?
- QUOI ?!
- Beeeh vous savez bien ! La bouffe elle rentre d’un côté, elle doit bien sortir de l’autre… Enfin, j’dis ça j’dis rien, hein... »
Suivre le même chemin que de la merde de tortue, était-ce vraiment leur seule option ? Ils étaient tombés bien bas… La perspective était peu séduisante mais il fallait avouer que ça semblait être la seule viable. « Il faudrait qu’on puisse se protéger des sucs gastriques pour ne pas finir… Vous savez... Digérés, quoi. Un dôme de protection ou quelque chose comme ça, il y a quelque chose du genre dans les enchantements du bateau, capitaine ? »
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| Dagobert Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Mer 7 Nov - 0:01 « C'est quoi le taux de perte, déjà ? »
juin 2047 On ne va pas se mentir, la chute dans le gosier de la tortue était pour le moins impressionnante. Cela dit, en chef charismatique qui se respecte, Dagobert n'avait rien laissé paraitre. Comme les autres, il y était allé de sa petite boule lumineuse pour essayer de comprendre où ils étaient. " En effet, on risque quelques problèmes avec les sucs gastriques... "" Il faudrait quand même que je retrouve ma baguette... "" Isilde ! Il faut renforcer les protections de la coque et s'assurer que si on est touchés par des sucs, personne ne soit brûlé. C'est dans tes cordes je pense ? "" Et mes lunettes... Je peux pas chercher une plante sans mes lunettes... "" Jack a raison, on ne peut pas tenter de passer en force : d'abord, je ne pense pas qu'on arrive à traverser. C'était du métal, sa carapace. Et puis qui sait ce qui va arriver si on la blesse... Donc pas de violence... on ne peut qu'espérer qu'elle garde l'horizontale... " Il regarda autours d'eux. " Enfin... Si elle est bien à l'horizontale... "" On fait quoi, capitaine ? "" On cherche la sortie... " Une nouvelle vague d'eau arriva par l’œsophage de l'animal, bousculant tout le monde et déplacant le bateau sur plusieurs mètres. " I BELIEVE I CAN FLYYYYY !!! "" ON VA TOUS MOURIIIIIIR !! " Brailla Olivette en ceinturant Dagobert. " DU CALME ! " Répondit-il alors que le Kraken reprenait son aplomb. " Commencez par me baillonner cet imbécile... "" Oui capitaine. "" NAON ! NAON JE SERAI SAGE ! SILENCIEUX ! MUET ! CARPESQUE ! MUTmhphphpphph ! "" Et ensuite, trouvez moi le moyen de nous diriger par là. " Dit-il en pointant la direction opposée à l'oesophage. " Pourquoi par là ? "" D'abord, la logique : en face de l'entrée, y'a la sortie. Et puis regardez le courant... " Et tout le monde de se pencher par dessus la rambarde et on voyait effectivement le courant partir dans la direction indiquée par Dagobert. " L'eau part par là. On ne peut pas repartir par là où on est entrés, de toute facon. Ca serait trop dangereux. Et difficile. On n'a qu'à... suivre le courant... "" Mmmphphmmphph ! "" Ma baguette a du tomber là dedans... c'est terrible... "" Il nous faut du vent dans les voiles... "" Alors il nous faut des sortilèges qui feront l'affaire. Sans nous écraser contre les parois de son estomac. Fait gaffe au cap ! " lanca-t-il au timonier. " Et c'est parti ! "" IL ME FAUT MES LUNETTES ! " s'énerva Olivette. Dagobert et tout l'équipage lui jetèrent un regard surpris, comme s'ils venaient de se souvenir de sa présence. " Vous avez votre baguette dans vos cheveux. Pour le reste... Ca ne devrait dès lors pas être difficile. EN AVANT TOUTE ! "L'équipage se relaya pour générer une brise suffisante pour avancer dans l'antre - anatomie élémentaire de l'estomac, bien sur - tout en suivant le courant. Ca n'allait pas vite, et la distance à parcourir était longue. Cependant, le courant semblait s'accélérer, et une rumeur croissante témoignait qu'ils se rapprochaient du pylore. De plus en plus vite, ils étaient entrainés vers la suite du tube digestif de la tortue. " MMMMMMMMMMPPPPHHHHHHH ! " Entendit-on alors qu'ils étaient happés par le sphincter et passaient dans le duodenum comme dans une cascade. Désormais dans les intestins, le peristaltisme ambiant garantissait leur avancée. " Renforcez les sortilèges de protection. On va en avoir besoin... Et restez loin des parois... "Ils naviguaient dans le tunnel formé par l'intestin de la tortue. Les heures continuaient de s'écouler, et puis... " C'est moi ou y'a une drôle d'odeur ? " Dagobert prit une profonde inspiration. " Je crois que ca ne fait que commencer... " Et effectivement, l'odeur de fèces se fit de plus en plus intense, ainsi que les protestations dégoutées des membres de l'équipage. " Ca suffit ! On dirait que vous n'avez jamais senti un vieux poisson... "" Capitaine... Je pensais pas que quelque chose pouvait puer autant... "" Ca donne une bonne idée de votre seuil de tolérance à tous... "Ils finirent par se retrouver pris entre deux selles. " Je crois que si on veut sortir en douceur, il va falloir être pris dans la masse... "" AH NON ! "" OH ALLONS ! Il suffit d'un dôme assez puissant ! Faites en sorte de continuer comme ca... Isilde, avec moi. " Dagobert était plutôt bon en sortilèges, mais Isilde était enchanteresse, et puis c'était sa fille. Ensemble, ils devaient pouvoir générer un dome de protection suffisant pour les protéger tous. Un dome pour les sauver tous et vers l'extérieur les mener. Ainsi, bien enrobés dans de la crotte de tortue géante, ils se retrouvèrent expulsés hors de l'animal. Enfin. L'atterrissage dans l'eau de mer élimina leur enrobage, et Isilde et Dagobert purent arrêter leur sortilège. " Capitaine ! Regardez ! " Dagobert se rapprocha et regarda la direction dans laquelle il pointait le doigt. " Quoi donc ? "" On dirait que la carapace pénètre plus dans l'eau du côté du cul de cette bestiole. On devrait pouvoir aborder, je crois. On dirait même des arbustes. On pourra y attacher un bout. "" D'accord, manoeuvrez. "" Mmhphhphmmhph ! "" Oui, Hannibal, je suis sur que tu dois souffrir le martyr de ne pas pouvoir nous abreuver de toutes les insanités que notre aventure t'inspire. Dommage ... En avant ! "" On est où, capitaine ? "" Bonne question... "Pendant ce temps, le timonier manoeuvrait pour rapprocher le navire. Avec tout le professionnalisme d'un équipage expérimenté, ils ramenèrent les voiles et abordèrent la carapace et s'y arrimèrent solidement. " Bien. Nous allons explorer cette tortue... Madame Olivette, nous allons vous escortez. Pendant ce temps, trouvez où on est. Depuis le temps qu'on est dans cet animal, on pourrait aussi bien être en Nouvelle-Zélande... Belov, vérifie la coque dans tout ses détails. Il faut qu'on puisse rentrer à bon port. Allons-y. " |
| Isilde Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Mer 7 Nov - 20:40 Dit comme ça, naviguer jusqu'à la "sortie" peut avoir l'air facile, mais il n'en était rien. Les intestins de la bête étaient d'une longueur infinie et se tordaient n'importe comment, nous imposant d'incessants tours et détours. Le tube dans lequel nous naviguions ondulait sans cesse, créant des vagues violentes qui compliquaient sérieusement la navigation. Enfin pour couronner le tout, plus on s'enfonçait dans ses entrailles et plus les odeurs devenaient insoutenables. Ce n'était pas une métaphore, je m'inquiétais vraiment de mourir asphyxiée au milieu de la merde de tortue ! Bref, c'était pas une sinécure. J'vous dis même pas comment protéger et retaper le bateau avait été une plaie dans ces conditions ! Enchanter le navire contre les sucs et autres liquides glauques qui coulaient d'un peu partout avec l'aide de l'enchanteresse de bord, c'était facile. Mais après ça il a fallu renforcer encore une fois les enchantements de protection pendant que les charpentiers remettaient la coque en état sous la direction de Belov dont on pouvait entendre les hurlements indignés du fond de la cale jusqu'au pont chaque fois qu'il constatait les dégâts causés par l'acidité du liquide dans lequel nous baignions. Dans ces eaux mortelles, avec notre navire abîmé et brinquebalé dans tous les sens dans une obscurité qui serait absolue sans l'aide de nos baguettes, éviter à notre embarcation d'être envoyée par le fond relevait de l'exploit – et d'une bonne dose de chance aussi, avouons-le. Après ce genre d'aventure, je défie n'importe qui de dire que les marins des Sabordage n'étaient pas les meilleurs du monde ! La notion du temps était un concept flou quand on explorait un système digestif, difficile de dire combien de temps on est resté là-dedans. Si je devais faire une estimation en écoutant mon corps fatigué et mes paupières lourdes, je dirais grand minimum dix ans, voire vingt. On aurait pu finir par s'habituer à naviguer là-dedans. Pendant un moment on s'amusait même plutôt bien à sortir des blagues au fort niveau de subtilité du genre "Vous trouvez pas qu'on s'fait chier ici ?" toujours accompagnées de rires gras et tonitruants. Mais ça, c'était jusqu'à ce que les gaz pestilentiels nous prennent au nez au point de nous faire tourner la tête. Le seul qui avait n'avait pas l'air incommodé par l'odeur c'était mon père, il devait avoir une pierre philosophale à la place du cœur ou le nez incroyablement bouché pour faire montre d'une telle maîtrise de soit. M'enfin au moins on arrivait à la sortie, le calvaire serait de courte durée. « Je crois que si on veut sortir en douceur, il va falloir être pris dans la masse... » Paaaardon ?! S'il y a bien un moment dans sa vie où Dagobert Sabordage a vraiment frôlé la mutinerie, c'était bien là. La seule raison pour laquelle je ne protestais pas, c'était parce que j'avais peur de mourir d'hyperpuanteur si j'avalais cet air vicié par la bouche. Malheureusement, il n'avait pas tort, je ne voyais pas vraiment comment on pouvait éviter ces immenses montagnes de déjection de toute façon. Nous brandîmes nos baguettes de concert pour invoquer un dôme habituellement voué à protéger le navire lors des immersions totales. C'est alors qu'un bruit grave, semblable au rugissement d'une bête à l'agonie résonna derrière nous accompagné d'une puissante rafale d'un vent nauséabond qui vint gonfler nos voiles pour nous propulser avec force vers la sortie. Le soulagement quand je sentis les rayons du soleil frapper mon visage et que l'air devint enfin respirable n'avait pas son pareil. Hélas, ce répit fut de courte durée. Il fallait maintenant qu'on se lance dans une nouvelle tentative pour s'amarrer à la bête. Ce n'est qu'une fois solidement arrimés que je réalisais vraiment ce qu'il y avait sous nos yeux. L'immense carapace de la tortue était recouverte de végétation, ca ressemblait vraiment à une île ! Et nous, on allait y poser le pied ! « Bien. Nous allons explorer cette tortue... Madame Olivette, nous allons vous escortez. Pendant ce temps, trouvez où on est. Depuis le temps qu'on est dans cet animal, on pourrait aussi bien être en Nouvelle-Zélande... Belov, vérifie la coque dans tout ses détails. Il faut qu'on puisse rentrer à bon port. Allons-y. - Hum... Mr.Sabordage, nous devrions faire attention, poser le pied sur la carapace pourrait être dangereux. Toute cette végétation... elle est forcément magique pour pousser sur une telle surface. Qui sait quelle sont ses propriétés ? Je devrais peut-être examiner quelques échantillons avant que nous ne nous risquions à... - POUSSEZ-VOUS C'EST MOI D'ABORD ! » Dans ma précipitation je bousculai Olivette qui chuta sur le pont avec un gémissement plaintif tandis que je sautais à terre. « M..miss Sabordage ! Faites attention enfin, c'est dangereux ! On ne sait pas ce que...- Mais non ! J'suis sûre que ça crAAAAARGH Y A UN TRUC QUI ME BOUFFE LE PIED ! » Je m'effondrais à terre en me débattant et en hurlant. « MISS SABORDAGE ! Doux Merlin, c'est terrible ! Que doit-on faire ?- ...Nan, j'déconne. » Je me relevai d'un bond preste en ricannant bêtement. La botaniste était livide. « Quoi ?! N-n-ne refaites plus jamais ça !- Au moins maintenant on sait que ça craint rien ! Bon alors, qui m'suit ? Elle va pas se trouver toute seule c'te pâquerette ! » |
| Cassandra Zabini HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Jeu 8 Nov - 0:15 Ça avait probablement été l’expérience la plus traumatisante de toute sa chienne de vie.
Cassandra s’était enfermée dans sa cabine et avait tenté moult sortilèges pour l’hermétiser et garder la puanteur loin d’elle et de ses effets personnels mais rien à faire, c’était impossible ; aucun sort, aucun encens, aucun parfum hors de prix n’était assez puissant pour protéger son délicat petit nez et notre pauvre, pauvre Cassandra se retrouva donc à devoir supporter cette odeur immonde d’excréments pendant des heures et des heures et des heures...
Affreux. Absolument affreux.
Après qu’ils aient été gentiment déféqués par le titanesque reptile, l’air frais du grand large arriva comme une bénédiction et le soleil qui brillait haut au dessus de leurs têtes, en plus d’être un indicatif du temps qu’ils avaient passé dans le système digestif de la tortue – ayant été dévorés aux alentours de minuit –, un changement ô combien bienvenu après les ténèbres oppressantes des entrailles de la bête. Regardant autour d’elle, la Zabini remarqua deux choses : la première, ils étaient en plein milieu d’une grande étendue d’eau sans terre en vue dans quelque direction que ce soit, il était impossible pour elle de déterminer où, ou même dans quelle mer ou océan, ils se trouvaient. La deuxième, les six tortues, et donc les six îles de l’archipel, étaient stationnaires. Elle ignorait pourquoi elles s’étaient arrêtées en plein milieu de nulle part, peut-être voulaient-elles se reposer, mais toujours était-il que lorsqu’ils avaient tenté de s’en approcher tout à l’heure, la mer était tellement déchainée par le moindre de leur mouvement que l’amarrage avait été impossible et qu’il serait donc intéressant de profiter de cette accalmie pour partir à la recherche de l’objet de leur mission, à savoir… Euh, c’était quoi déjà ? Ah oui, une plante.
Super…
Et là vous pourriez dire « Mais Cassandra, ma douce, belle, si intelligente Cassandra, tu as déjà fait ta part du boulot, tu les as déjà menés jusqu’aux îles avec brio ! Pourquoi, ô pourquoi donc voudrais-tu te casser la nénette dans ce bourbier à la recherche d’une plante ? » Eh bien la raison était très simple : parce que le bateau schlinguait la mort. « Je viens aussi. Hors de question que je reste une seconde de plus sur ce… Bateau-caca. » déclara-t-elle en sautant du navire avant de ralentir sa chute d’un sortilège informulé pour atterrir délicatement… dans une flaque de boue. Elle s’en extirpa difficilement, accompagnée d’un horrible bruit de succion et maugréa « Ugh. Je déteste la campagne. » en évaluant l’ampleur des dégâts sur ses escarpins.
Sa mauvaise humeur ne dura cependant pas très longtemps, quand un éclat métallique attira son attention. Une Zabini, telle une pie, étant toujours attirée par ce qui brille, Cassandra s’empressa de rejoindre le bord de la carapace de la tortue et de récupérer un petit échantillon de la matière en question d’un coup de baguette magique. Elle récita ensuite une formule magique et deux petites lumières colorées s’échappèrent du bout de bois, comme des feux-follets, une noire et une grise. « Du plomb, et de l’étain. » déclara-t-elle à voix haute pour personne d’autre qu’elle-même. « Pas les métaux les plus beaux ou les plus précieux, mais ils doivent sûrement avoir quelque valeur je suppose… En tout cas, il doit vraiment s’agir des Cassitérides. On dit que ces îles étaient des mines inépuisables de ces deux métaux. Peut-être que les tortues les sécrètent et qu’elles enrichissent la terre qui repose sur leurs carapaces ? Ou bien que d’antan, ils minaient directement la carapace des tortues ? Ça me semble plus cruel que nécessaire mais ce n’est pas comme si ça stopperait l’avidité de l’homme… » Petite pause dramatique… « Bon, on y va ?! »
C’est ainsi que Cassandra, Isilde, Dagobert et deux autres matelots, accompagnés de la botaniste de talent – ils espéraient – Léonie Olivette, partirent en excursion sur l’une des mystérieuses îles Cassitérides, à la recherche de la fabuleuse… Euh… Comment elle s’appelait cette plante déjà ? « Hirsutipetiolatus Juvencae. » affirma Olivette avec le slash sonore d’une machette tranchant nettement une liane qui lui bloquait le passage. « D’après les notes de Baratecon, en tout cas. Qui était un navigateur, et pas un botaniste, je tiens à le préciser. Car je dois vous avouer, ma chère Cassandra, que cette taxonomie me fait doucement rigoler… – Miss Zabini, s’il-vous-plait. Restons courtois, Miss Salopette. – … et les Hirsutipetiolatus sont connus pour leur amour des climats arides et secs, chose qu’une plante se trouvant sur le dos d’une tortue, qui plonge couramment sous l’eau, ne connaitrait pas ! Alors à ça je dis : Mr Baratecon, franchement, mes sourcils sont levés bien hauuuUUUUUUUUTS ! AAAAAAAAAAAAAAAH A L’AIDE ! » Il fallait croire que les lianes n’avaient pas beaucoup apprécié d’être aussi sauvagement coupées et auraient préféré plus de douceur de la part de leurs invités puisqu’ils attrapèrent Olivette par les chevilles et la suspendirent à trois mètres de hauteur avant d’attraper également Cassandra, les deux gus qui les accompagnaient et enfin…
- Premiers dés de la mission wut wuuuuut :
Qui se fait attraper par les lianes pas contentes ?
Dagobert ! De tout le groupe, ne restait donc en liberté plus que... Isilde.
... Ils étaient morts.
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| Filet du Diable HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Jeu 8 Nov - 0:15 Le membre ' Cassandra Zabini' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Lancer de dé ' :  |
| Dagobert Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Jeu 8 Nov - 21:32 « C'est quoi le taux de perte, déjà ? »
juin 2047 Il n'avait pas eu le temps de stopper Isilde qu'elle s'était déjà jetée sur la carapace. Certes, il fallait bien que quelqu'un se dévoue, mais à choisir, il aurait quand même préféré que ce ne soit pas sa fille. Il avait haussé un sourcil suspicieux quand elle avait commencé à hurler - il connaissait sa fille, quand même... - et il avait eu raison de faire preuve de plus de mesure que Olivette : Isilde se mit à ricaner bêtement. " C'est pas vraiment le moment... " avant de tapoter l'épaule de Léonie. " Vous vous y ferez, vous verrez. "" Je ne resterai pas sur votre navire assez longtemps pour m'y habituer, croyez moi ! "" Ah ? Croyez bien qu'on vous regrettera... " Ou pas. Le regard qu'il échangea avec Isilde et les autres matelots était équivoque, et certains retinrent mal leur début de fou-rire. Plus surprenant fut la Zabini qui lui passa devant, apparemment décidée à venir participer aux recherches. Dagobert avait présumé qu'elle passerait le reste de la mission dans sa cabine, mais visiblement, elle comptait les faire chier - enfin les aider - jusqu'au bout. Dagobert ne retint pas le soupir qui lui vint. La Zabini ne risquait pas de le remarquer de toute façon : elle était trop occupée à s'adonner à la géologie. Il écouta la petite tirade de Cassandra avec un nouveau respect pour la jeune femme qui avait rapidement identifié les métaux et émis des hypothèses sur son exploitation, se fendant même d'une remarque sur l'avidité humaine... Avant de passer aussitôt à autre chose. Avis profond ou juste lieu commun ? Aucune idée. Ils progressèrent donc tranquillement dans l'espèce de jungle que portait la tortue, en subissant les propos botaniques d'Olivette. " Tu crois qu'elle s'arrête, à un moment ? " Glissa-t-il à sa fille. " Penses-tu que les sortilèges tiendront jusqu'au port ? " Ajouta-t-il. Après tout, c'était elle, l'enchanteresse navale. Soudain, le ton d'Olivette se fit beaucoup plus alarmant. Il se retourna vivement, immédiatement alerte et la baguette sortie. Il analysa rapidement la situation : Olivette s'était faite attrapée par une liane, pour une raison qu'il n'arrivait pas à déterminer, vu que la botaniste était derrière lui au moment des faits. Cassandra Zabini et les deux marins qui les accompagnaient se firent attraper également. Il esquissa un pas pour aller la libérer quand il sentit une liane le saisir. Il n'eut pas le temps de dire "caravelle" qu'il se retrouva suspendu à cinq mètres au dessus du sol. " ON VA TOUS MOURRIIIIIIIIR ! "" MAIS C'EST PAS POSSIBLE D'ETRE AUSSI CON ! "" Comment ca, il s'est passé quoi ?! "" CETTE ESPECE DE MEDUSE A TRANCHE CETTE FOUTUE LIANE ! " Brailla Jack. " OUAIS ! LA GUEULE DE LA BOTANISTE ! " Renchérit Zek. " JE L'AI PAS FAIT EXPREEEES ! J'AI CRU QUE C'ETAIT UNE BETE CHONDODENDRON TOMENTOSUM !!! "" JE VAIS T'EN FOUTRE DES OPPOSUMS ! "" ON SE CALME ! " Les deux autres arrêtèrent de brailler. " Si la plante a réagit quand on l'a découpée; vaut peut être mieux se détendre... Voila... Dans le calme... Ca va bien se pass... "Il n'eut pas le temps de finir : la liane se remit à s'agiter, emmenant Olivette beaucoup plus haut. Pendant ce temps, Zek et Dagobert faisaient les montagnes russes, et Cassandra et Jack furent plus ou moins noués entre eux. " ISILDE ! FAIT QUELQUE CHOOOOOOOOSE ! "- On se caaaaalme:
Le calme revenu, la liane libère ses prisonniers.
oui : C'est gagné !
non : bah on a vraiment besoin d'Isilde...
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| Filet du Diable HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Jeu 8 Nov - 21:32 Le membre ' Dagobert Sabordage' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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| Isilde Sabordage HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Sam 17 Nov - 13:31 Je sais pas comment le vivaient les autres mais pour moi cette aventure c'était le pied. Explorer une jungle mystérieuse à la recherche d'un trésor inestimable, tous les gosses en avaient rêvé ! Une musique épique passait en boucle dans ma tête pendant qu'on avançait tant bien que mal à travers la végétation dense. Je papillonnais dans tous les sens et interpellais Léonie à chaque fois que je voyais une plante. « Je crois que je l'ai trouvée !- Non, ça c'est une fougère-à-poil-long.- Oh... Et celle-là ?- Non ça c'est... eh bien ça alors, un boulbizarre ! C'est une étrange créature mi-plante mi-animale qui appartient à la famille des pokéminidés. C'est très rare !- Et celle-là ?- C'est encore une fougère. »Hélas mon enthousiasme ne dura pas. Après une dizaine de minutes je décidai que je détestais la jungle. On crevait de chaud, y avait des moustiques partout, l'air était étouffant et pour avancer c'était un vrai parcours du combattant. Je me demandais par quel miracle Cassandra arrivait à se déplacer là-dedans avec ses talons. Marche longue. Fatigue. Sueur. Soif. Ras-le-chaudron. « Tu crois qu'elle s'arrête, à un moment ? » Haussement d'épaule. « Moi j'aime bien, ça fait un fond sonore, c'est comme la radio. Et puis ça élargit notre culture. T'sais, c'est important de se culturer. » Et puis j'avais fini par m'y habituer sur le navire, la botaniste avait un don impressionnant pour monologuer des heures durant. « Penses-tu que les sortilèges tiendront jusqu'au port ? » Je me tournai vers mon père en haussant un sourcil hautain. « Évidemment qu'ils tiendront ! Enfin... sauf si le navire se fait écraser par une tortue... ou qu'Hannibal attaque un autre serpent de mer... ou qu'on se perd sur les mers et qu'on mette des mois à retrouver une côte... mais j'vois pas pourquoi on aurait encore des problèmes ! J'ai un bon pressentiment pour la suite, tout va bien se... AAAAAAAAAAAAAAAH A L’AIDE ! ...Évidemment. » A force, je commençais vraiment à me demander s'il n'y avait pas un genre de puissance supérieure qui s'amusait à me contredire en permanence. Heureusement pour nous c'était moi que les plantes avaient décidé de ne pas agresser, sans doute que je les ai intimidées avec mon aura de puissance. « ISILDE ! FAIS QUELQUE CHOOOOOOOOSE ! - Oui oui on S'CALME ! J'vais les faire cramer et tout sera réglé.- Mais ça va pas ?! Ma barbe est hautement inflammable, j'veux pas finir grillé. - Pourquoi j'ai jamais le droit de faire flamber des trucs ? Bon bah j'vais les couper alors.- Pour qu'on s'fasse le coup du lapin en tombant ? C'est mort ! - BAH TROUVEZ UNE AUTRE IDÉE ALORS ! C'est fou d'être dans le rejet systématique en permanence ! » A ce moment, les lianes qui avaient attiré Léonie particulièrement haut dans les cimes la firent redescendre – non sans hurlements suraigus – brusquement à deux mètres au dessus du sol. « Ohlala... Doux Merlin, quelle chute ! Je me sens toute chose... Oh ! Miss Sabordage ! Surtout ne soyez pas violente avec cette plante, ça ne ferait qu'empirer les choses ! L'arbre qui est là-bas contrôle les lianes, c'est un Camillatus Tyrannus... OUAAAAAAAAH ! » La botaniste fut de nouveau attirée dans les hauteurs avant de retomber aussi sec. Les lianes jouaient au yoyo avec elle. « Le... le Camillatus aime tourmenter les gens gratuitement, en particulier les rousses – allez savoir pourquoi. Vous devez le complimenter jusqu'à ce qu'il soit satisfait et qu'il nous relâche. Mais attention, s'il prend la mouche il nous tuera tous !- Le complimenter ? Mais j'dois lui dire quoi ?- Vous n'avez qu'à lui dire que... AAAAAAH NOOOOOOOON ! » Cette fois-ci elle fut attirée encore plus haut et ne redescendit pas. Complimenter un arbre, ça devait pas être bien compliqué. Pourtant, je me sentais pas spécialement inspirée. « Hey, salut ! J'trouve que t'es euh... vachement vert ? Et t'as... beaucoup de feuilles ! » Les lianes qui enserraient Jack et la Zabini se resserèrent. « AAARGH ! Ça marche pas ! » Manifestement j'avais pas affaire à un arbre facile, j'allais devoir la jouer plus fine. « Tu as vraiment un très... TRÈS gros tronc. J'en ai jamais vu d'aussi larges... et ce n'est pas peu dire, parce que j'en ai vu des troncs ! Puis il a l'air tellement dur... je peux toucher ? » Les lianes qui secouaient mon père et Zek dans tous les sens s'immobilisèrent. J'avais touché une corde sensible, il fallait que je continue ! Je m'approchai du tronc pour y poser ma main et le caresser. Ca a très vite commencé à devenir malaisant quand il s'est mis à vibrer. « Ouaouh, tu es plein de euh... vigueur... Tu dois être le roi de la jungle ! J'parie que toutes les arbrettes sont à tes pieds. » Je sentis alors un truc visqueux et collant couler sur ma main. Je reculai immédiatement avec un cri écœuré essuyai ma main sur mon pantalon. Une cascade de sève dégoulinait du tronc. Apaisé le Camillatus reposa enfin tous ses otages à terre. « Ugh... plus JAMAIS je toucherai à un arbre ! » |
| Cassandra Zabini HAVE YOU SEEN THIS WIZARD ? | | Re: Mission | La Pâquerette de Jouvence ce message a été posté Dim 25 Nov - 21:52
Elle pensait que cette petite excursion sauvage serait l’occasion rêvée pour apaiser ses pauvres narines, dont la sensibilité avait été honteusement heurtée par ce séjour dans les intestins d’un reptile, mais c’était sans compter l’odeur des aisselles du pirate contre lequel la sang-pur se retrouvait désormais ficelée à plusieurs mètres de hauteur. Les efforts d’Isilde finirent par être récompensés et les prisonniers se retrouvèrent libérés de l’emprise de la plante narcissique, et si certains se virent reposer délicatement au sol par les lianes, Cassandra, elle, se retrouva violemment lâchée pour atterrir face la première dans une flaque de boue. Et alors qu’elle se relevait difficilement, une seule émotion occupait son esprit : la rage.
Toute la frustration qu’elle avait emmagasinée au cours de cette mission semblait sur le point d’exploser. Son corps tremblait, son regard était fou. Lentement elle brandit sa baguette. Une unique pensée tournait en boucle dans sa tête : brûler, tout brûler, tout réduire en cendres, tout consumer… « Je vais en faire un feu de joie moi, ce Tire-l’anus ! » elle vociféra. « Tyrannus. » la corrigea Olivette. « Mam’zelle Zabini, on devrait juste s’en aller avant que ça empire, je pense pas que les menaces soient… – FEUDEYM… – OH HEY ! CA VA PAS ?! » le dénommé Jack lui sauta dessus et plaça sa main calleuse sur la bouche de la Zabini pour l’empêcher de lancer le sortilège qui serait, sans aucun doute possible, synonyme d’une mort atroce pour absolument tous les êtres présents sur le dos de la tortue, eux y compris. « AÏE-EUH ! ELLE M’A MORDU ! – LÂCHEZ-MOIIIIIIIIIIIII ! » Le pirate la balança par dessus son épaule pendant que le groupe battait en retraite désorganisée. « J’VAIS TE TRANSFORMER EN TABLE BASSE ESPÈCE DE FOUGÈRE A POILS LONGS ! TOI ET TOUTE TA FAMILLE ! ET JE VAIS OUVRIR UN MAGASIN DE MEUBLES ET TOUS VOUS VENDRE POUR UNE MISERE A DES PAUVRES AVEC DES CHATS QUI SE FERONT LES GRIFFES SUR VOUS ! MAIS LÂCHEZ-MOUAAAAAAAAAAAAAA !!! » hurlait Cassandra, la figure pleine de boue, en agitant inutilement ses jambes dans l’air tandis que le pirate la maintenait fermement sur son épaule.
Une fois l’arbre hors de vue, Cassandra se calma et fut reposée au sol. Son ego blessé, elle s’essuya le visage et décida de faire comme si de rien n’était, et l’air plein de rage et de détermination qu’elle arborait encouragea les autres à faire de même et ne pas mentionner son coup d’éclat. Ils se remirent en route, cette fois faisant attention à ne pas trancher quelque plante capable d’émotion. Après plusieurs dizaines de minutes de marche relativement sans histoire, le petit groupe sortit de la forêt dense pour atterrir dans une clairière dégagée, au centre de laquelle se trouvait une immense pyramide de style maya. Cassandra n’était pas archéomage mais même elle était capable d’apprécier la beauté du monument, en particulier car il était une preuve irréfutable de l’importance qu’avaient eue ces tortues pour de nombreuses civilisations différentes ; après tout, les informations que les mangemorts avaient sur les Cassitérides leurs venaient de Baratecon, qui lui les avait récupérées tout droit de l’antiquité grecque : que cet archipel soit connu des grecs comme des mayas était tout bonnement époustouflant.
Curieux, le groupe décida de gravir les nombreuses marches en faisant de leur mieux pour ignorer les plaintes de Léonie Olivette et il s’avéra que leurs efforts ne furent pas en vain puisque, en face de l’entrée de ce qui semblait être un temple, se trouvait une sorte de jardin botanique agrémenté de plantes de toutes les formes et couleurs imaginables. « Oh, oh oh ! » s’émerveilla la botaniste en sautillant sur place d’excitation. « Bibidumus Patatae, Fartum Pétum, et même un très rare spécimen de Capillotractus Machinae ! Oh, quelle trouvaille ! Si l’on peut trouver l’Hirsutipetiolatus quelque part, c’est ici ! » Cassandra aurait voulu soupirer de soulagement à l’idée d’en avoir enfin bientôt fini avec cette foutue mission mais, en vérité, avant qu’ils ne soient sur le bateau avec la plante, elle ne s’accordait pas le droit de se sentir rassurée. En silence, la Zabini s’assit sur un petit banc de pierre, qu’elle libéra de l’épaisse couche de mousse qui le parasitait d’un coup de baguette magique, et observa la basique faire son travail, l’air vaguement distrait. Au bout de cinq minutes, elle sortit une lime à ongles de son univers de poche et se mit à parfaire sa manucure. Encore dix minutes plus tard, elle traçait des équations dans l’air avec sa baguette, tentant de régler un épineux problème d’échelle qui lui causait bien des soucis avec le nouveau sortilège interdimensionnel sur lequel elle travaillait dans la salle de l’Espace. Enfin, après près d’une demi-heure à supporter les couinements d’Olivette qui fouillait minutieusement tous les coins et recoins du bien fourni jardin, Cassandra se leva en rouspétant et décida de s’éclipser discrètement pour explorer ce temple qui lui faisait de l’oeil depuis leur arrivée.
A l’aide d’un Lumos, elle déambulait le long du lugubre couloir dépourvu d’ornements jusqu’à ce qu’il débouche sur une salle circulaire spacieuse, lumineuse, et surtout bruyante car habillée par la présence de nombreuses petites cascades. Au centre de la pièce emplie d’eau flottait un ilot auquel on accédait par un étroit passage, et au milieu de cet îlot trônait un autel. Sur cet autel se trouvait une petite statuette dorée et regardant la statuette était… Isilde ?! La rouquine l’avait clairement devancée pour ce qui était de l’exploration ; sûrement était-elle partie à la recherche d’un quelconque objet précieux à voler, ou du moins c’était ce que Cassandra s’imaginait pouvoir passer par la tête d’un impur. Sans doute, dans ce cas précis, n’avait-elle pas vraiment tort. Elle s’approcha de l’autel, le bruit des cascades étouffant celui de ses talons sur le chemin de pierre menant à l’îlot central et s’adressa à une Isilde qui lui tournait le dos, d’un ton suspicieux : « Qu’est-ce que tu fais là ? » Rien de bon, elle supposait.
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