The way you lie

23/03/2018

The way you lie - Hiam

ce message a été posté Lun 30 Juil - 7:47

the way you lie

sam & hija

[20 mai 2047 -Londres]

La nuit tombe sur Londres. La ville cicatrise encore des affrontements qui y ont éclaté, mais la vie a repris ses droits dans les rues. Et encore tard, quand une silhouette sort d’une boutique surplombée d’une enseigne, la seule portant des vestiges de la prise de l’ancienne capitale. On y lit maintenant, de façon assez ironique « êve d’orient », une grande marque brûlée remplaçant le R. La propriétaire des lieux s’en occuperait plus tard, elle a d’autres chats à fouetter. Et même si l’activité retrouvée de certains commerces aurait pu lui donner envie, d’une part elle doute qu’acheter du parfum soit la préoccupation première de qui que ce soit et elle n’a pas le temps de se cacher ici quand Avalon l’attend. Et elle n’est pas prête à renoncer à tout ce qu’elle a et est pour l’instant, beaucoup plus utile de ce côté-là. Chaque chose en son temps. La raison de sa présence est moins glamour. Le temps d’approvisionnement de certaines matières premières va prendre plus de temps que prévu, surtout les aldéhydes qui sont une denrée rare, les sorciers n’étant pas aussi doués pour les synthétiser que ne le sont les Moldus, qui n’ont maintenant plus tellement le droit de se servir de leurs savoirs techniques qui lui font bien défaut. Et elle en a besoin, pour les créations qu’elle réserve à Alfie. Elle n’a rien fait depuis les derniers événements et sait pertinemment que son dernier mélange n’était pas idéal, ne l’est toujours pas et qu’il va finir par ne plus en avoir du tout. Et là, ils auront un problème, si le reste de la famille apprend sa condition. Il faudrait qu’il reste ici, à Londres, mais il n’y est pas prêt. Elle ne le juge pas. Mais ça rendrait quand même les choses vraiment plus pratiques. Elle a ce qu’elle voulait, elle ferme donc les lieux avec précautions avant de tourner les talons. Les fioles contenant les quatre aldéhydes dont elle pense avoir besoin sont en sécurité dans la poche intérieure de sa veste, elle n’a plus qu’à tracer sa route.

Et elle est à plusieurs rues de là quand elle se rend compte qu’elle a laissé son carnet dans l’arrière-boutique. Une flopée de jurons s’échappe de ses lèvres, qui aurait sans doute faire hurler sa mère. Qui n’est fort heureusement pas à portée d’oreille. Ses bottes claquent sur le pavé alors qu’elle fait demi-tour et elle arrive bien vite devant la porte … qu’elle trouve à demi ouverte. Dans un réflexe, ce sont ses chakrams qui apparaissent dans ses mains. S’il s’agit d’un moldu, elle n’a aucune envie que cela parte en couille trop rapidement. Ses yeux se plissent. Il n’y a pas de lumière. Mais son regard dans la pénombre finit par trouver une silhouette, qui se fraye un chemin à travers la pièce. Un voleur. Vraiment ? Chez elle ? Il y a des personnes vraiment inconscientes. Faisant jouer ses épaules pour en délier les muscles doucement, elle pousse du pied la porte qui coulisse sans faire le moindre bruit, admirablement ensorcelée par ses soins. Rien de pire qu’un couinement désagréable en plein travail de création. Et, sans prévenir, son poignet droit s’anime, ses doigts s’ouvrent et son projectile mortel vole avec un chuintement, et va se planter dans le bois du comptoir central, épinglant la veste de l’intrus au passage. Son esprit rassemble les morceaux alors qu’elle s’avance, lestement. Cela fait quelques semaines qu’elle sent régulièrement une présence, un regard sur sa nuque. En ne parvenant pas à définir d’où cela vient. Se pourrait-il que … ? Pas un son ne passe ses lèvres jusqu’à ce qu’elle soit au niveau de l’homme. Car il s’agit d’un homme. Dans la pénombre, ses traits se dessinent. Vaguement familiers. Le deuxième chakram change de main. Alors qu’elle annonce, froidement et simplement : Tu as trente secondes pour me dire qui tu es et ce que tu fais ici. La menace est suffisamment évidente pour ne pas l’expliciter. Les sens aux aguets, elle essaye de déterminer un autre paramètre : Et si tu es seul. En fait, trente secondes, ça peut être court. Un détail. Il a intérêt à se mettre à table rapidement parce que la pirate n’est pas du genre à plaisanter avec ce qui lui appartient. Comble de l’ironie, pour une voleuse ? Se faire cambrioler. Et ça ne la fait pas rire, mais alors pas du tout.

(c) DΛNDELION

07/11/2016

Re: The way you lie - Hiam

ce message a été posté Ven 23 Nov - 23:05

Dans une autre vie, ou tout simplement sous d’autres circonstances, Jones ne se serait bien jamais intéressé à la boutique êve d’Orient. Après tout, le parfum, c’est une affaire de riches, rien de plus. Ou, en tous cas, pas de terroristes fugitifs puants, dont l’odeur ne s’améliorera certainement pas avec un parfum par-dessus la crasse. Seulement, depuis quelques mois, son odorat est devenu bien plus sensible, même trop, selon les périodes du mois. Et depuis qu’ils sont à Londres… quelque chose chatouille ledit odorat sensible d’un peu trop près. Quelque chose d’à la fois irritant et apaisant, quelque chose qui l’a convaincu, ce soir, de faire la folie que de rentrer par effraction chez Hija Sabordage.

La porte est simplement verrouillée, et déverrouillée avec la même simplicité, d’un Alohomora informulé. Attentif comme il est, il ne remarque pas à quel point la porte est silencieuse, alors qu’il la tourne sur ses gonds et la referme derrière lui… mais pas tout à fait. Dans la pénombre, nul besoin de lumière, et c’est à l’odorat qu’il se déplace dans la parfumerie, louvoyant entre les présentoirs élégants. Il est au niveau du comptoir central lorsqu’un chuintement l’alerte, et que sa veste légère se retrouve solidement épinglée au dit comptoir par… quelque chose. Quelque chose qui a l’air suffisamment dangereux pour qu’il ne le prenne pas n’importe comment, en tentant de le retirer.

Il n’a jamais été confronté à la Sabordage. Il l’a vue, de loin, sans plus. Traîner autour de Joaquim, au point où leurs odeurs se mélangent et avouent ce qu’ils ne cherchent pas nécessairement à cacher. Désormais, il la voit de très près, et il constate tout le mortel sérieux de sa menace, au moment où elle ouvre la bouche : « Tu as trente secondes pour me dire qui tu es et ce que tu fais ici. Et si tu es seul. » Trente secondes. C’est à la fois trop, et ridiculement peu, pour le lycanthrope, qui prend cinq de ces précieuses secondes pour garder le silence, avant de répondre : « Jones. J’suis seul. Et avec l’air bien con. Ça sentait bizarre. J’me demandais si y’avait pas l’feu. » Ce n’est pas exactement ça, mais c’est le plus proche qu’il peut avouer. Il est vrai que quelque chose sent bizarre, dans l’atelier de la parfumeuse, mais il ne saurait pas dire quoi. Ni même quelle odeur le dérange, justement. Quelque chose qui colle aux vêtements de la Phénix, à chacun de ses pas, quelque chose qui lui rappelle… Scylla.

Il ne peut pas dire ça.

« Dans l’arrière-boutique. L’odeur. Bizarre. »
Et sur elle, aussi, pendant qu’il y est. Ses yeux clairs descendent de son visage à sa veste, avant qu’il les remonte, pour ne pas lui donner l’impression de mater éhontément dans le pire moment possible. Ce qu’il ne faisait pas, de toute façon.

23/03/2018

Re: The way you lie - Hiam

ce message a été posté Jeu 27 Déc - 14:45

the way you lie

sam & hija

[20 mai 2047 -Londres]

Visage fermé, la pirate détaille l’intrus sans la moindre retenue. Aucun détail n’échappe à son attention, notamment sa musculature contre laquelle elle ne ferait, théoriquement en tous cas, pas le poids. C’est bien sûr sans compter sur l’enseignement d’Isaac et sur le fait, surtout, qu’elle le tient pour l’instant en joue, ne lui laissant pas la moindre chance de la prendre par surprise. Il n’a de toute manière pas l’air d’avoir envie de tenter sa chance, semblant plus penaud de s’être fait prendre la main dans le sac qu’agressif ou fanfaron. Ce qui calme un tantinet l’Hija en colère, qui ne lâche pour autant pas son chakram. Les informations viennent, rapidement. Ce qui lui arrache un grognement. « Jones. J’suis seul. » Le nom est familier et quelques images remontent. Ils n’ont jamais été amenés à coopérer mais elle a entendu parler de lui, et ils se sont croisés à plusieurs occasions. Sans opinion, donc. Ce qui n’est pas un bonus mais a au moins le bon goût de ne pas ajouter de charges à son dossier. La suite, en revanche, la laissent plutôt perplexe. « Ça sentait bizarre. J’me demandais si y’avait pas l’feu. » Le reniflement qui lui échappe indique qu’elle est visiblement loin d’être convaincue, surtout que rien ne semble dépasser de l’ensemble d’effluves passant dans la pièce, pour ce qu’elle peut en juger. Et certainement pas d’accents soufrés, cuirés, boisés ou fumés, qui auraient pu faire croire à un départ d’incendie. « Ça sent bizarre … dans une parfumerie. On tient le scoop du siècle, raille-t-elle sans pouvoir s’en empêcher, le tenant toujours sous le feu de son regard. Oui, des parfums se mélangent mais donc son explication ne tient pas debout. Et elle va pour l’attraper par le col de sa veste histoire de le faire parler un peu plus vite quand il lâche : « Dans l’arrière-boutique. L’odeur. Bizarre. »

Le mouvement se suspend, et le temps aussi. Les prunelles de la jeune femme tentent de capter encore plus sur les traits de Jones, mais sans y parvenir, dans la pénombre ambiante alors qu’elle répète, lentement : « Dans l’arrière-boutique. » Evidence. Il est impossible pour quiconque de détailler une odeur précise dans le nuage qui plane toujours dans son magasin, à part elle, qui a appris à en détricoter tous les filaments, un par un, pour les maîtriser, les marier au mieux. Alors identifier une senteur précise, dans la pièce située au fond … c’est impossible, même pour elle. Et pourtant, elle connaît quelqu’un qui en serait capable. Un Moldu particulièrement irritable et irritant qui a joué avec ses nerfs récemment, mais qu’elle continue à aider. Ce qui signifierait … Son regard se fait moins dur, même si un peu plus inquisiteur. Mais pas question d’abattre ses cartes sur le champ. Les doigts de sa main libre descendent sur la manche de l’homme et d’un mouvement sec et entraîné, elle en enlève le projectile avant de désigner à l’aide de celui-ci la porte du fond. « Eh bien on va aller voir ça. J’te suis. » Si le ton reste froid, il n’en reste pas moins que l’intérêt d’Hija a été piqué. Et qu’elle n’envisage plus de l’expulser avec le pied au cul et des dents en moins. Non. L’occasion est trop belle. Confirmer ses soupçons, tout d’abord, même si elle n’a guère de doute sur la question (à moins qu’elle soit tombé sur un Animagus chien gardant ses capacités sous sa forme humaine, ce dont elle doute fortement), et identifier cette fameuse odeur … qui pourrait bien lui servir. Et d’une légère poussée du métal dans son dos, elle l’enjoint à s’exécuter, rapidement. Après tout, intriguée ou pas, elle n’a pas toute la nuit … et surtout, pas de patience.

(c) DΛNDELION

07/11/2016

Re: The way you lie - Hiam

ce message a été posté Ven 11 Jan - 1:31

Si la brune ne semble d’abord pas le croire, elle revient rapidement sur sa décision lorsqu’il mentionne une odeur étrange dans l’arrière-boutique. Son geste en sa direction se suspend et son regard se fait intrigué, pour autant qu’il puisse lire quelque chose d’autre que l’antipathie sur son beau visage. « Dans l’arrière-boutique. Dans l’arrière-boutique. » Ce serait drôle, si ce n’était pas dramatique, et si dans sa naïveté, Jones n’avait pas lâché cette information sans comprendre son importance. Il y a des mois, depuis sa morsure, des mois qu’il déteste cette nature monstrueuse qui est désormais sienne, et tout ce qu’elle entraîne, mais déjà, il lui semble avoir oublié comment tout fonctionnait avant. Le fait que ce n’est pas évident pour quiconque de pouvoir sentir quelque chose au fond d’une boutique de parfum, sous toutes les autres odeurs qui irritent ses narines. Il a oublié, il ne comprend pas, et il voit plutôt dans l’air grave de la Sabordage un aveu : celui qu’elle comprend bien pourquoi il est entré. Pas pour voler, ni pour briser, mais parce qu’il y a bien de quoi s’inquiéter !

Le shakram est retiré de sa manche et il ramène son bras à lui aussitôt. Comme si ça allait empêcher la brune de le menacer à nouveau avec une arme quelconque. Baguette, lame, ou n’importe quelle cochonnerie qu’elle garde cachée dans sa veste. « Eh bien on va aller voir ça. J’te suis. » La légère pression dans son dos le convainc d’avancer, ainsi que de faire plus attention, désormais, aux endroits où il décide d’entrer sans permission. Si Hija avait été plus agressive, ça aurait pu mal finir pour lui, et Jones ne se sent déjà pas de parler de cette altercation à qui que ce soit. Pour que Lizzie se foute de sa gueule ? Non merci. Il a peu d’orgueil, mais assez pour s’éviter cette moquerie facile.

Les Phénix avancent dans la pénombre, jusqu’à la porte de l’arrière-boutique. Un coup de baguette la déverrouille, puis l’ouvre et leur permet d’entrer dans l’atelier. La lueur de la lune est suffisante, pour lui permettre de voir les alambics et les béchers, les erlenmeyers et les bouquets de fleurs séchés, suspendus, les bocaux vides et autres pleins. Là, dans la pièce, l’odeur est quasiment entêtante, écoeurante, pour le lycanthrope, qui recule d’un pas. « Là-bas. » Un doigt assuré en la direction d’un ensemble complexe de bocaux en verre, de fioles, de notes. Il ne connaît rien à la chimie, l’homme, ne connaît rien aux alcools oxydés afin d’obtenir les précieuses aldéhydes transportées par Hija, rien aux manipulations prudentes, aux résultats toutefois hasardeux. « Toi aussi, tu sens ça, hein. Si c’est un truc qui va nous sauter à la gueule, tu f’rais mieux d’enlever ta veste, avant qu’elle t’explose dessus. » Juste un conseil au cas où. Ce serait dommage d’y perdre un sein. Conseil que la Sabordage prend avec un reniflement hautain, alors qu’elle se dirige vers la direction pointée par un Sam quelque peu anxieux de son verdict. La question n’est pas de savoir s’il a raison ou non, mais si elle le croit ou non. Ils sont peut-être bien tous les deux Phénix, mais rien ne justifie qu’ils doivent s’apprécier. Surtout pas alors que Joaquim est si distant, envers lui, encore.

La pirate reste silencieuse et de sa veste, sort quatre fioles, qu’elle observe toujours sans dire quoi que ce soit. Tout ce silence énerve le lycanthrope, dont l’odorat perpétuellement agressé par les parfums du laboratoire lui donne envie de fuir. Il a encore reculé et même remonté son chandail sur son nez, tentative vaine de camoufler les odeurs par la sienne, rassurante. « Y’a un truc qui va pas ? », finit-il par demander avec inquiétude, la voix sourde. Doivent-ils évacuer rapidement ? Y a-t-il eu d’autres traces d’effraction, qu’elle vient de remarquer ? L’Indienne se retourne vers lui, plutôt, et l’étudie avec… intérêt, oserait-il dire, même si la distance l’empêche d’être sûr.

23/03/2018

Re: The way you lie - Hiam

ce message a été posté Mar 5 Mar - 16:21

the way you lie

sam & hija

[20 mai 2047 -Londres]

Ce serait donc un lycanthrope qui aurait poussé la porte de sa boutique. Une hypothèse intéressante qui nécessiterait d’être vérifiée. Par pure curiosité scientifique, si vous voulez tout savoir. Le fait de ne parvenir à rien commence sérieusement à porter sur les nerfs de la parfumeuse. Mais son erreur a peut-être été tout simplement de tenter cette approche avec lui alors qu’il n’a visiblement aucun odorat, de base, étant donné l’odeur qui émane de lui naturellement. Si celui-ci, en revanche, semble déjà réfléchir avec son nez … un panel de possibilités s’ouvre devant la femme qui plisse les yeux dans la pénombre de son laboratoire. « Là-bas. » Il a l’air sûr de lui. Et elle suit la direction indiquée, parfaitement silencieuse. Se débarrassant de ses shakrams pour sortir sa baguette, elle illumine la rangé. S’il peut s’enfuir ? Qui prendrait le risque de savoir à quelle vitesse elle peut ramasser son arme pour l’épingler au mur, ou jeter un sort ? « Toi aussi, tu sens ça, hein. Si c’est un truc qui va nous sauter à la gueule, tu f’rais mieux d’enlever ta veste, avant qu’elle t’explose dessus. » Silence. Sa veste ? Les doigts libres de la parfumeuse sortent les quatre fioles qu’elle emportait pour faire des tests et les aligne sur l’établi. C’est donc là que se trouve la réponse à sa question ; pourtant elle n’a pas emporté d’odeur particulièrement … et si. L’essence de bouleau lui fait de l’œil. Elle comptait la combiner à plusieurs odeurs notamment de conifères pour tenter de recréer une atmosphère sylvestre et voir l’effet que cela pouvait avoir sur Alfie. « Y’a un truc qui va pas ? » Prenant son temps, Hija se retourne vers lui. Le visage à moitié dissimulé sous son vêtement, il ne semble pas vraiment à son aise, et c’est rien de le dire. Et elle ne peut imaginer ce qu’il doit ressentir. Même elle, dont la sensibilité olfactive est forte, est parfois ennuyée dans son propre laboratoire.

Finalement, elle prend la parole : « Ça n’explosera pas. L’essence de bouleau. C’est ça que t’as senti. » Et elle ne compte d’ailleurs pas tourner autour du pot. Repoussant la fiole, elle ramasse les trois autres pour revenir vers lui. « On sort d’ici avant qu’tu nous fasses un malaise. » Du bout de la baguette, Hija lui indique la direction de la boutique, puis de la sortie. La traversée des rangées silencieuse s’effectue rapidement, lui sans doute soulagé de quitter cette atmosphère saturée de senteurs, et elle, plutôt impatiente de lui poser plusieurs questions. La première, d’ailleurs, survient très rapidement une fois la porte refermée et correctement verrouillée. Son instrument préféré le tient toujours en joue. Après s’être évidemment assurée que la rue était déserte, l’Indienne attaque directement : « De quand date ta morsure ? » Et, en réalité, n’ayant malheureusement pas toute la nuit, elle préfère le prévenir : « Ça ne sert à rien de le nier. Même moi j’identifie pas des odeurs aussi facilement, et surtout pas de la rue dans l’arrière-boutique. Donc fais-nous gagner du temps à tous les deux. » Ainsi qu’une autre donné qui sera sans doute intéressante pour lui, et pour éviter tout malentendu, faciliter les échanges, enfin avancer : « J’compte pas t’balancer. Mais j’peux peut-être t’aider. » Au moins, les choses sont claires, dites rapidement. Si elle a totalement oublié le fait qu’il était peut-être en train de la voler ? Vu sa réaction dans les locaux, il est fortement improbable qu’il soit en état de revendre la moindre chose prise dans sa boutique, ou même seulement s’en emparer. Alors. Alors elle le croit. Simplement.

(c) DΛNDELION

07/11/2016

Re: The way you lie - Hiam

ce message a été posté Mar 19 Mar - 23:26

« Ça n’explosera pas. L’essence de bouleau. C’est ça que t’as senti. » Un sourcil étonné haussé. Que l’essence de bouleau sente aussi fort, sans porter aucun parfum de l’arbre, le laisse dubitatif. Cela dit, c’est elle, la parfumeuse. C’est sa propre boutique. Lui n’y est qu’un clébard, entré sans trop savoir ce qu’il trouverait, la truffe malmenée par un cocktail d’odeurs inhabituelles, trop pures. « On sort d’ici avant qu’tu nous fasses un malaise. »

Il ne se fait pas prier, ni demander deux fois, avant de tourner les talons pour quitter la boutique êve d’Orient et se retrouver à nouveau dans la rue. Londres pue, davantage depuis quelques mois, mais c’est étrangement mieux. Jones reprend son souffle et laisse tomber son chandail sur son torse, sans laisser tomber sa vigilance vis-à-vis l’Indienne. Elle le tient toujours discrètement en joue, il ne faut pas l’oublier. « De quand date ta morsure ? Chhhhhhhh, commence-t-il par bredouiller, pris au dépourvu, sans savoir que répondre à une question aussi directe et précise sur un sujet aussi désagréable et secret. Et surtout désireux qu’elle ne parle pas aussi fort de ça. Même dans une rue déserte d’une Londres mal famée prise par des alliés, en théorie. Ça ne sert à rien de le nier. Même moi j’identifie pas des odeurs aussi facilement, et surtout pas de la rue dans l’arrière-boutique. Donc fais-nous gagner du temps à tous les deux. » Ah. Jones rougit furieusement, de honte d’avoir été si facilement découvert, mais la chose est logique. L’odorat plus fin que celui d’une parfumeuse au sein de sa propre boutique. Il ne s’en rend pas toujours compte. Il devra faire plus attention encore. En dire toujours moins. « J’compte pas t’balancer. Mais j’peux peut-être t’aider. » De l’aide. Ce n’est pas de trop, dans sa situation, que d’avoir de l’aide. Une aide qui ne soit pas que pour contenir misérablement sa malédiction à l’aide de potions trop rares.

Sa botte gratte le sol avec malaise. Les yeux bleus fuient ceux sombres et inquisiteurs, fixés sur tout et rien. « 24 décembre 2046. La date au fer rouge dans son esprit, autant que cicatrisée dans sa chair. La majorité du désastre cachée sous ses manches. Joaquim le sait, mais j’crois pas qu’ce soit son sujet préféré. » Le Colombien ne l’évite plus autant qu’au début, mais il persiste tout de même un certain malaise, absent auparavant entre les deux hommes. Une distance qui attriste Jones, pour tous les non-dits qui vivent dans ces silences, tout ce qui n’est pas avoué dans cette méfiance vis-à-vis sa nouvelle nature, dans toute cette tension que sa condition incurable ne pourra jamais chasser. Il n’y aura bien que le temps, pour régler la chose, et même là… il ne sait pas si ça suffira. « J’voulais vraiment pas t’voler. J’voulais juste savoir si c’était vraiment dans la boutique, que ça sentait… Il n’a pas le mot pour décrire la sensation, plus que l’odeur, de ce qu’il sent depuis qu’ils sont à Londres. Il doit se concentrer sur ses pensées, pour articuler maladroitement ce qu’il lui semble le plus proche de son ressenti : ... doux, mais bizarre. Apaisant et irritant, mais en même temps. » Le blond ne lui dit pas que ça lui rappelle presque Scylla, avec cet irritant supplémentaire qui le chiffonne à chaque passage devant la boutique. Ce quelque chose qui cloche.

23/03/2018

Re: The way you lie - Hiam

ce message a été posté Sam 6 Avr - 10:02

the way you lie

sam & hija

[20 mai 2047 -Londres]

« Chhhhhhhh. » Ça va, elle n’a pas non plus hurlé. Même si elle peut évidemment comprendre les précautions prises. Ce n’est cependant pas émue le moins du monde qu’elle le contemple en attendant sa réponse. Nullement impressionnée ou rongée par la culpabilité en voyant à quel point il est mal à l’aise. « 24 décembre 2046. » Donc Elle a raison. Evidemment, dirons-nous. Et c'est récent. Relativement. Ce qui explique son imprudence à venir jusque chez elle à renifler ses affaires. « Joaquim le sait, mais j’crois pas qu’ce soit son sujet préféré. » Un de ses sourcils parfaitement dessinés monte à l’assaut de son front, se demandant pourquoi l’homme mentionne le Colombien dans la conversation. Joaquim n’est pas au courant de tout ce qu’elle fait et elle ne met pas en danger l’Ordre si elle ne lui révèle pas ce secret. Et en ce qui concerne le monde, ils ne sont que partenaires en affaires sanglantes et … oh. L’odorat. Donc il a peut-être effectivement senti son odeur sur ses vêtements. Bien. Ce qui ne l’empêche pas de rester parfaitement impassible, n’ayant aucune envie de s’étendre sur le sujet. « J’voulais vraiment pas t’voler. J’voulais juste savoir si c’était vraiment dans la boutique, que ça sentait... doux, mais bizarre. Apaisant et irritant, mais en même temps. » Il y a un silence, léger, alors qu’elle analyse ce qu’il est en train de lui dire. Donc il y a bien quelque chose, dans une odeur, qui pourrait agir sur les lycanthropes. C’est intéressant. C’est au-delà de ça, en réalité. Ses doigts agiles font tourner sa baguette et celle-ci disparaît dans la veste de la pirate, alors qu’elle énonce simplement : « J’te crois. » Ok, peut-être que la mention de son amant a aussi aidé à ce qu’elle ne morde pas et finisse de croire à son histoire. Un point pour la boule de poils.

« Et j’étais sérieuse. J’peux t’aider. » Peut-être pas maintenant, parce qu’il va falloir qu’elle regagne Avalon avant l’aube, mais en tous cas, il vient de lui offrir un nouveau départ pour ses recherches qui piétinent pour l’instant, et cela la ravit. « Tu l’as dit toi-même, y a quelque chose qui t’apaise. Si tu bosses avec moi pour trouver quoi, on peut peut-être trouver quelque chose pour calmer tes pulsions. » Ce n’est pas la plus grande experte en lycanthropes du monde, qu’on se le dise – imaginez un loup-garou sur un bateau, deux secondes – mais elle a quelques basiques en la matière, notamment après avoir observé Alfie pendant quelques temps. Il n’y a pas le moindre jugement dans ce qu’elle dit, juste une offre sincère. Le challenge scientifique, qu’on se calme, elle n’est pas devenue Mère Theresa en deux jours. On ne va pas pousser Claudicus dans les orties. « Y a pas de résultat garanti et aucune idée de ce que ça peut réellement résoudre. Mais ça peut valoir le coup. » Après tout, qu’est-ce qu’il a à perdre ? Ce n’est pas comme si elle avait un quelconque intérêt à l’empoisonner – bon, sauf s’il se met en tête qu’elle ne croit pas à son histoire et qu’elle veut se venger de son effraction, mais même elle n’irait pas jusque-là. « Intéressé ? » Un oui, un non, et elle part, de toutes manières sans rancune. Un peu de déception, peut-être. Et encore. C’est sa vie, après tout. Elle n’a heureusement pas ce problème. Thank fuck for that.

(c) DΛNDELION

07/11/2016

Re: The way you lie - Hiam

ce message a été posté Mar 16 Avr - 20:54

Le calme d’Hija devrait davantage le mettre sur les nerfs, alors qu’elle l’a pris la main dans le sac de sa boutique, mais Jones n’y repère aucune animosité. Une curiosité, certainement, et derrière les traits harmonieux, une réflexion dont il ne devine pas encore les fils. L’Indienne pèse les mots un peu bourrus, définitivement honnêtes, qu’il lui sert, ses micros mimiques trahissant à peine le cours de ses pensées. Le verdict tranche, « J’te crois », et les épaules du blond descendent encore un peu plus, délestée d’un poids supplémentaire. « Et j’étais sérieuse. J’peux t’aider. » C’est au tour de son sourcil broussailleux (au contraire de ceux si bien dessinés de sa vis-à-vis) de se arquer, dubitatif, alors que la parfumeuse prétend pouvoir l’aider.

Comment donc, alors que la moindre odeur lui semble décuplée par mille ? Alors que leur foisonnement lui lève le coeur et irrite ses sens, jusqu’à créer une douleur pratiquement physique ?

« Tu l’as dit toi-même, y a quelque chose qui t’apaise. Si tu bosses avec moi pour trouver quoi, on peut peut-être trouver quelque chose pour calmer tes pulsions. » Sam ne peut pas prétendre en savoir beaucoup, sur l’art des potions et tout ce qui y ressemble un peu, privé d’une éducation plus encadrée qui lui permettrait de comprendre. L’idée est alléchante, difficile de prétendre le contraire, et ses yeux clairs se sont écarquillés à l’idée que cet apaisement puisse être une véritable piste de solution. Une possibilité à explorer et exploiter, afin de calmer ses… « pulsions », comme Hija l’a dit. « Y a pas de résultat garanti et aucune idée de ce que ça peut réellement résoudre. Mais ça peut valoir le coup. Intéressé ? ... ouais. » C’est le plus petit ouais du monde, d’une voix rauque et timide, précautionneuse. Il ne peut pas vraiment y croire. Il ne pense pas qu’un parfum puisse le guérir de ce qui ne peut pas être guéri, mais peut-être que ce parfum saura faire… il ne sait pas quoi. Calmer, peut-être, ce qui grouille en lui depuis des mois, apaiser ce qui est perpétuellement irrité. Sa haine de sa propre nature n’aide pas, sans doute. « Ouais, oui, qu’il répète avec davantage de conviction. J’veux bien qu’on essaie un truc. » Sa main se tend vers l'Indienne, afin de sceller cette entente, énoncée dans ces quelques mots laconiques, qui peuvent tout et rien dire, et la brune y glisse la sienne, dans une poigne ferme et décidée. Aucune idée de ce que ça donnera... mais il n'a rien à y perdre.

Re: The way you lie - Hiam

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