Thé nocturne [feat Darwin]

ce message a été posté Sam 20 Avr - 15:15

Peur, mouvements, des sons aigus, suraigus. Tout s’agite tant de peur, que se passe-t-il ? Tout tourne, tourne, tourne… Mal… à respirer. Trop de bruits, pourquoi ? Mal, mal, mal. Deuil ? Pourquoi deuil ? Odeur… étrange. Métallique. Forte. Des corps de lapins ? Ma faute ? Ma… faute ? Ma… FaUtE ? MA FAUTE MA FAUTE MA…

Je me réveille avec un glapissement effrayé alors que ma tête touche le sol. Bon sang. Je respire trop vite, j’ai mal. Je vérifie mes runes, c’est bon, normalement, on ne m’a pas entendu. Je vais bien. Tout va bien. C’est fini. Je ne fais plus de magie noire, ça ne recommencera pas. Tout va bien… Et l’on répète le quasi mantra. Pfff… Je suis ridicule. Soupire, grande inspiration, se calmer.

L’obscurité autour est étouffante. Sans réfléchir, j’attrape ma baguette et lance un léger lumos. Les contours de ma chambre s’éclaircisse. Mon étagère couverte de bocaux et de livres, le panier des petits, tout va bien. Des petits sons s’échappent du panier, feraient-ils un cauchemar ? Je me change.

Je me souviens, qu’il y a un moment déjà, la sensation de métamorphose m’était désagréable. Les os qui se changent, la chaire qui se replace. Le changement de façon de pensées. Maintenant, c’est presque une seconde nature. C’est rassurant. D’une manière étrange. Le pelage recouvre le corps, et finalement, on y voit de nouveau clair. Je me sens rassurée rien qu’à y penser avant de finalement me laisser aller après avoir laisser le noir reprendre le contrôle de la pièce.

Les yeux brillants s’ouvrent. La pièce n’est plus que formes dans la nuit. Les pattes trottent sans bruit sur le parquet. En un bon, l’animal est sur le bureau. En un second, il est avec les petits. Ils miaulent doucement, sans défense. Un coup de langue les appaisent un peu. Ils sentent la crainte, mais cela s’atténue. Le fauve aîné est rassurant pour eux. Ce dernier les lèche doucement, donne un ou deux coups de tête paisibles en ronronnant. Le ronronnement, un signe complexe pour les humains, mais si simple pour les félins. Douleur, bonheur, stress, ils ne vibrent pas pareils. Quelques minutes de jeux nocturnes et les bébés sont calmes, mais ont faim. Les pattes ne peuvent faire les biberons. La bête doit redevenir humaine, avec les stress et tracas qui viennent avec. Mais elle l’accepte, fait une petite léchouille pour leur dire qu’elle revient puis, elle bondit hors du panier pour le sol. La transformation est meilleure avec un peu de place.

Une fois redevenue humaine, je m’étire un peu. C’est important, sinon, on a facilement des courbatures je trouve. Probablement car je ne fais pas énormément d’exercices, mais bon. Attrapant le panier, je fis une caresse aux petits chats qui me regardent de leurs yeux brillant. Puis, d’un coup de baguette, je fais flotter à mes côtés le panier. Je fis taire toutes pensées en me concentrant sur une petite berceuse et en la chantonnant tout bas. Juste assez pour pacifier les chatons. Mais pas plus.  

La marche vers la cuisine est courte, mais alors que j’entrai, je vis Darwin, déjà levé. Pourtant, il est clairement très tard (ou très tôt dans le matin ? Dur à savoir quand la lune est haute.).

« Bonjour Darwin, déjà levé ? »