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❝ cause nothing grows when it is dark - olivia ❞
 :: Royaume-Uni :: Avalon :: Les fiefs Sang-pur
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cause nothing grows when it is dark - olivia
ce message a été posté Ven 3 Fév - 14:40

Olivia & Henry

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S’il y avait bien une chose dans laquelle excellait sa mère, c’était les festivités. Elle qui, d’ordinaire, était une rivière calme s’affairant à ses petites lubies quotidiennes, devenait une véritable tornade à la simple annonce ou idée d’organiser une quelconque mondanité. C’était comme si elle était tombée la tête la première dans un chaudron de potion revigorante et que toutes les parcelles de son corps jusqu’à la pointe de ses cheveux clairs se mettaient à grésiller et frémir d’excitation. Dans ces moments-là, Henry savait d’où venait la ténacité familiale que partageaient ses sœurs ; sa mère se transformant en véritable tyran de l’évènementiel qui ne laissait pas le moindre détail de côté et qui était prête à s’égosiller à toute heure de la journée pour mieux guider ses domestiques dans leur travail acharné. Il l’avait observé un bon moment durant, le matin-même alors que, du haut de son mètre soixante, elle s’était évertuée à réprimander un domestique qui la dépassait de trois bonnes têtes parce que, selon elle, « les vitraux n’étaient pas assez propres » jugeant qu’ils devaient être « tellement brillants et translucides que cette satanée critique d’Eugenia Schmidt ne manquerait pas de s’y étaler face et poitrine protubérante les premières ». Henry ne comprenait pas véritablement l’animosité qu’éprouvait son ascendante envers certaines sorcières du monde Magique -ou peut-être était-ce simplement lié au fait qu’il ne prêtait aucune attention aux commérages et drames qui pouvaient préoccuper les grandes dames comme sa mère dans leurs boudoirs. Toujours est-il qu’il la trouvait diablement adorable, mais qu’il s’était éclipsé aussi rapidement que le moldu, pour son propre bien sans doute.
Il n’était pas redescendu dans la salle de réception du manoir -pas avant le début officiel de la soirée en tout cas, mais depuis sa propre chambre, il avait perçu le fourmillement qui parcourait l’étage tout entier. Cela faisait longtemps que les Avery n’avaient pas reçu et, visiblement, c’était l’objet de l’attention de tous ce jour-là. Les sols éclatants suintaient d’une énergie nouvelle et les murs étaient tremblants de luminosité ce qui conférait une ambiance plus légère qu’à l’accoutumée. Ou tout du moins, s’était-il senti léger jusqu’à sa dernière conversation avec son père ne se ramène à son bon souvenir. Un simple regard tourné vers ce dernier alors qu’il était en pleine discussion avec des dignitaires étrangers conviés à leur petite soirée de nouvel an, lui suffit amplement. Celui-ci dut se sentir observé aussi leva-t-il un regard en direction d’Henry qui, pour ne pas changer, pris la fuite en direction du buffet.
Comme tout le reste de la salle plongée dans une ambiance tamisée, le buffet était d’une opulence folle. Les tables débordaient de tellement de bouchées, de mets et de petits gâteaux aux couleurs et aux formes aussi tarabiscotées les unes que les autres qu’Henry en avait presque le tournis. Machinalement, il engouffra un petit canapé rose histoire de donner une excuse valable à son changement de direction si soudaine et manqua de le recracher quand une main lourde s’abattis sur son épaule. Il se retourna vivement et plaqua un sourire courtois dès l’instant où il reconnut le visage de son père, accompagné de la mine blafarde d’un inconnu à côté de lui. Il avait sans doute sous-estimé la propension de son paternel à « ne pas lâcher l’affaire ».
« Henry, je te présente Charles de Valmont, détaché diplomatique du ministère sur le territoire français et le père d’Agrippine. »
Décidément, Hector Avery ne perdait pas son temps. Le médicomage accrocha son regard à celui de l’ambassadeur et lui offrit un sourire courtois, mais contraint. « Enchanté, monsieur, j’espère que votre séjour à Avalon se déroule bien. » L’homme au visage émacié lui rendit son sourire sous sa moustache grisonnante et lui répondit sur un ton plus enjoué que sa mine ne le laissait penser, avec un petit accent propre à son pays natal. « Je vous remercie, à merveilles à vrai dire. Ma fille a déjà hâte de faire votre connaissance. » Superbe. Le corps entier d’Henry se crispa à la nouvelle. Sa prétendante était déjà en ville. Après les brèves explications de son parent, pas plus tard que la veille, il avait pensé avoir le temps. Le temps de trouver une alternative, de se dérober une fois encore à son devoir. Pourtant, ce n’était pas faute d’avoir été prévenu.
Alors que ses oreilles ne suivaient qu’à moitié la conversation que les deux autres hommes entretenaient avec lui, ses yeux balayaient la foule avec avidité, à la recherche du moindre échappatoire. Mais le nombre d’invités était conséquent et les visages et les silhouettes se fondaient dans une masse informe bruyante et étincelante.
Finalement, un visage en particulier retint son intention. « Je suis sincèrement navré, il faut que je vous abandonne une minute. » Henry savait que leurs pupilles respectives ne se détacheraient pas de lui de sitôt, aussi profita-t-il du passage inopiné d’un moldu et de ses coupes de champagnes pour en empoigner deux avant de louver entre les sorciers jusqu’à atteindre la silhouette convoitée. « Par Merlin, Ollie, te voilà ! » Il expia son soulagement d’un coup. Elle était toujours là au bon moment, comme par magie. « Excuse-moi, je suis sacrément malpoli. On la refait ? » Il inspira une fois supplémentaire et un sourire apaisé vint ourler ses lèvres alors qu’il tendait une coupe à son amie d’enfance. « Bonsoir Olivia, tu es ravissante ce soir. Je veux dire, tu es ravissante tous les soirs, enfin tous les jours, évidemment, je n’ai jamais dit le contraire et, oh, je m’enfonce, c’est ça ? » Bien joué, Henry. Bien conscient de sa propre maladresse, ses orbes passèrent son champ de vision en revue, plus par habitude que pour vérifier que quelqu’un l’avait pris en flagrant délit de gaucherie. « Je suis désolé, je suis un peu nerveux ces derniers temps. »
Olivia Zabini
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Re: cause nothing grows when it is dark - olivia
ce message a été posté Dim 12 Fév - 22:36
Ce matin-là, Olivia ouvrit les yeux avec un sourire aux lèvres. Depuis qu’elle et sa mère avaient reçu l’invitation, la jeune avocate avait gardé la sienne en évidence sur sa coiffeuse – celle de sa mère étant probablement rangée convenablement dans ses affaires dans son bureau. Cette invitation avait été une des rares bonnes nouvelles qu’elle avait reçues depuis sa première mission pour les Mangemorts. Une de ces nouvelles qui lui donnait le sourire quand elle y pensait. Un sourire niais comme dirait sa mère, bien trop rempli de mièvreries pour Marion. Ce concept d’afficher ses sentiments aux yeux de tous – ou presque – était quelque chose qui avait toujours été étranger pour la mère d’Olivia. Si son couple avait été un énorme cliché sur le papier – le petit génie de Serdaigle qui tomba amoureux du sportif Gryffondor qui fonçait très souvent avant de réfléchir  – il ne l’avait plus été en pratique. Encore moins lorsqu’il s’agissait du romantique du couple. Donald avait toujours été le romantique, le preux chevalier voulant venir au secours de sa belle alors qu’elle savait très bien se débrouiller seule. La fleur bleue, en somme. C’était parce qu’elle y reconnaissait Donald que Marion se contentait de soupirer et de rouler des yeux en surprenant sa fille dans cet état. Tant que cet état de béatitude ne se retournait pas contre elle, Marion ne pouvait rien dire. Convainquant Olivia que sa mère était plus laxiste avec elle qu’avec n’importe qui d’autres sur certains points.

Aux yeux de l’avocate, la matinée était passée à la vitesse d’un Eclair de Feu. La quiétude du matin du Manoir Vaisey avait rapidement laissé place à l’effervescence de la journée. Les moldus s’affairaient, les sorciers également. Les repas avaient été vite expédiés pour retourner à l’essayage de sa robe. Bien trop indécise pour son propre bien, Olivia avait même fait appel à ses cousins pour avoir deux avis extérieurs – l’un plus utile que l’autre, si vous voulez son avis. Ce ne fut qu’au bout de quelques heures, dans l’après-midi, qu’Olivia sut que la robe était parfaite pour l’événement. Sa cousine avait beau lui répéter que la robe était parfaite, le regard qu’eut sa moldue / femme de chambre à son égard lorsqu’elle pénétra dans la pièce pour lui ramener des vêtements fraîchement repassés la convainquit directement. « Cette robe vous va à ravir, Madame », s’était-elle contenter de dire avec un sourire avant de s’éclipser. « Tu vois, si même elle te dit que cette robe est au top, tu vas le faire tomber en un rien de temps ton Henry », enchaîna la cousine d’Olivia alors que la domestique venait de refermer la porte derrière elle. L’avocate se contenta de lui lancer un coussin à la figure dans un rire avant de regarder une nouvelle fois son reflet dans le miroir, ignorant totalement la réflexion. Evidemment qu’elle avait su lire en elle comme dans un livre ouvert. Olivia n’était après tout pas la plus discrète dans ses moments fleur bleue, mais elle n’en avait cure. Être dans cet état l’avait aidé à passer outre les difficultés post-mission. A garder encore espoir alors que des temps difficiles pointaient le bout de leur nez. Se changer les idées pour ne pas que les habitudes changent. La soirée de Nouvelle année qui se profilait et cette robe bustier bleu foncé feraient bien l’affaire. Et si Olivia sentait que quelque chose allait changer pour 2046, elle espérait que ce serait en du positif.

Une bataille de polochons puis de coiffure et des heures de préparation plus tard, il était temps pour Olivia et sa mère de transplaner chez les Avery. Pas trop tôt, ni trop tard selon les dires de Marion et son expérience des mondanités telles que la réception de leurs anciens voisins. Si Olivia s’était toujours sentie plus sociale que sa mère – trait qu’elle tenait de son père, à ne pas en douter – elle savait cependant que les réflexions de sa mère étaient un résultat d’une étude rondement menée sur les conventions sociales que Marion respectait à la lettre. Quelque chose qui, probablement, avait pu l’aider à garder toute sa tête après le décès de son père, entre autres. Les sorciers pouvaient dire ce qu’ils leur plaisaient sur sa mère, ils n’empêcheraient jamais Olivia d’admirer sa mère pour de nombreuses raisons.
Mère et fille pénétrèrent dans l’enceinte du Manoir Avery sans un mot. L’intérieur reflétait à la fois la richesse de la famille mais également les nombreux efforts de la mère d’Henry pour que tout soit parfait dans les moindres détails. Pas une seule poussière ne voletait, pas un seul recoin ne semblait pas reluire de propreté. Ce fut à ce moment que le ventre d’Olivia décida de se nouer d’excitation mais surtout d’anxiété. Car si Avery rimait avec Henry, il rimait également avec Nicolas. Son chef, l’oncle d’Henry. Et même si le père d’Henry était également son chef par extension, Olivia préférait très franchement se retrouver face à Hector qu’à Nicolas. Lui au moins n’aurait pas la bonne idée de l’interroger face à tous pour trouver son point faible. Du moins, normalement.
A peine furent elles entrées dans la salle de réception que le ventre d’Olivia cria famine, laissant de côté toute anxiété ou excitation. Haussant des épaules en réponse au regard agacé de sa mère – qui s’éclipsa peu de temps après pour aller discuter avec des connaissances qu’Olivia salua de loin d’un signe de tête – l’avocate tenta sans succès de croiser un regard familier. Jusqu’à ce qu’elle tourne la tête vers celui qui l’interpellait avant de rire doucement face à cette entrée en matière sortant de l’ordinaire. Acceptant la coupe qu’Henry lui tendait sans rechigner – dommage qu’il n’ait pas ramené quelques amuse-bouches dans la foulée, mais elle n’allait pas le juger pour si peu, encore moins avec son estomac qui s’amusait à faire des siennes comme à chaque fois qu’il était dans les parages – Olivia le laissa essayer de rattraper et déblatérer un flot de paroles. Au fur et à mesure, son sourire grandit. Elle se contenta simplement d’acquiescer de la tête lorsqu’il lui demanda s’il s’enfonçait, lâchant le rire qu’elle retenait. « Bonsoir à toi aussi. Tu n’es pas trop mal toi non plus et rassure-toi, j’ai vu bien pire comme présentation impolie, va. » Sourire toujours en place, elle continua sur sa lancée, bien loin de se douter pour l’instant ce que cachait la nervosité de son ami d’enfance. « C’est cette soirée qui te rend autant nerveux ou autre chose ? Raconte-moi tout, peut-être que je pourrais t’aider, qui sait ? » Si seulement elle savait ce que sa question allait entraîner. Mais elle se contenta de porter la coupe à ses lèvres et prendre une gorgée de champagne, espérant secrètement que tout irait dans le meilleur des mondes ce soir.
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Re: cause nothing grows when it is dark - olivia
ce message a été posté Jeu 16 Fév - 22:44

Olivia & Henry

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Les notes langoureuses jouées par un orchestre sans musiciens, quelque part dans un coin de la salle, ne parvenaient pas à éclipser le son du rire d’Olivia. Et Henry ne pouvait réprimer un sourire non plus à l’entendre. Parmi tout ce qui avait évolué et changé autour d’eux ces dernières années, ce son cristallin était resté fidèle à lui-même. Sincère et doux. C’était comme le tintement d’un vent du Sud un soir d’été contre des carillons. L’écho qui résonnait sur le corps de verre de la petite Vaisey. Parce que c’était ce qu’elle avait longtemps été, aux yeux d’Henry. Une petite figurine de cristal, aux bords lisses et délicats. Une poupée opalescente qui absorbait la lumière du soleil pour mieux l’irradier par la suite. Petits, lors de leur première rencontre, il s’était dit que jamais elle ne ferait le poids. Trois ans et trois têtes au moins les séparaient l’un et l’autre. Et Olivia était sucrée et douce, comme un caramel mou. Mais, Olivia était aussi et surtout plus déterminée que n’importe quelle autre petite sorcière de son âge. Il n’avait même pas besoin de faire semblant de la laisser gagner. Elle l’achevait toujours à plate-couture. Et pareil à son rire, cette qualité était restée. Le médicomage imaginait effectivement sans peine comment la partie adverse devait pendre la mâchoire lorsque son amie d’enfance leur clouait le bec en pleine audience du haut de son petit mètre-soixante.
Elle excusa d’ailleurs ses bavures sociales d’un autre sourire avant de lui demander de se confier à elle. Le pouvait-il seulement ? Lui-même n’avait pas véritablement digéré la nouvelle qui planait sur le sommet de son crâne comme une épée de Damocles. En y réfléchissant de plus belle, il se trouvait assez idiot à s’inquiéter de sa vie sentimentale de cette manière alors qu’il avait affaire bien plus urgentes desquelles se préoccuper, comme la résurgence des Phénix ou d’une poignée de moldus rebelles.
Mais pas ce soir. Ce soir, c’était le réveillon de la nouvelle année. De nouvelles opportunités, de nouveaux chemins à découvrir. Et ce n’était certainement pas le moment ni le lieu pour discuter politique ou économie.
Et si son père lui avait demandé de ne pas ébruiter la nouvelle de ses potentielles fiançailles, préférant faire les choses « dans les règles de l’art », Henry jugeait qu’en tant que principal concerné, il devait bien s’accorder le droit de parler de tout ça à quelqu’un, de vider son sac et son cœur sur le sujet. « Non, je te rassure, ce n’est pas cette soirée à proprement parler qui me pose problème, et quand bien même, je doute que tu puisses y faire quoi que ce soit. » Il illustra ses propos d’un petit geste de la main, portant lui-même sa coupe de champagne à ses lèvres. Les invités avaient répondu nombreux à l’invitation lancée par ses parents. Visiblement, se prélasser sur des méridiennes de velours, fumer des cigares de contrées exotiques et s’enthousiasmer à l’idée d’une nouvelle année à venir prenaient largement le pas sur les tracas ambiants. C’était bien une des seules choses qu’Henry trouvait utile à de telles mondanités. Elles offraient une fenêtre d’évasion, un moyen de se couper de tout, comme dans une bulle hors du temps. Le temps d’une soirée, il pouvait être qui il voulait. Il n’avait plus besoin de se cantonner à ses étiquettes quotidiennes, de penser, dormir, manger, travailler. Il n’était plus question d’Hôpital ou d’héritage. Simplement de détente. Garder une bonne image, certes, mais y prendre du plaisir dans le même temps. Enfin, en règle générale.
Henry voyait très clairement la silhouette de son père se détacher, encore, de la foule, un peu plus loin, au-delà du sommet de la tête d’Olivia. « Et si on allait prendre un peu d’air ? On sera beaucoup plus tranquilles dehors, pour discuter. » Il s’écarta d’un pas et tendit le bras, pour inviter la brune à prendre les devants. Refermant la marche, il la guida jusqu’à une alcôve, lovée entre deux pans de mur et sur laquelle s’ouvrait une porte-fenêtre à double battant. Il invita aussitôt la sorcière à rejoindre le balcon qui courait de l’autre côté, refermant les portes sur leurs silhouettes.
C’était comme s’ils étaient transportés dans tout autre univers. L’effervescence et le fond musical de la soirée s’effaçaient pour laisser place au parc du manoir en contrebas et à la nuée d’étoiles qui tapissait le ciel noir d’encre. Sous l’éclat de la lune à demi-masquée par quelques nuages, la robe fourreau d’Olivia lui apportait une aura nouvelle qu’il ne lui connaissait pas.
Il en aurait presque oublié qu’ils étaient en plein hiver, devant cette scène quasi mélancolique. « Oh attends, tu vas attraper froid. » D’un geste, l’ancien Poufsouffle retira la veste de son costume pour la poser aussi délicatement qu’il le put sur les épaules de son interlocutrice. « Pour tout t’avouer, il y a effectivement une raison à ma nervosité grandissante. »
Henry soupira derechef et prit une autre gorgée du pétillant avant de parcourir des yeux le jardin de la cour arrière. Il ne savait pas vraiment ce qu’il regardait ou ce qu’il devait trouver, ses orbes se mouvant aléatoirement d’une tache sombre à une autre.
Après un petit instant de flottement, il relâcha finalement la bombe. « Agrippine de Valmont. » Il coula un bref regard et un sourire contrit en direction d’Olivia avant de poursuivre. « Mon père a eu l’excellente idée de me trouver une future fiancée. Une française, fille de diplomate. L’équation idéale selon lui. » Il ne pouvait s’empêcher de lâcher un petit rire acerbe. Avant de répéter, plus pour lui-même cette fois-ci, comme pour asseoir la nouvelle vérité qu’on lui avait imposé. « Agrippine de Valmont… »
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Re: cause nothing grows when it is dark - olivia
ce message a été posté Mar 21 Fév - 1:31
Si Olivia avait un parchemin et une plume à portée de mains – et un peu plus d’intimité, cela va sans dire – elle pourrait écrire une dissertation sur la manière dont son costume de soirée mettait ses yeux en valeur. Dont sa maladresse la faisait sourire malgré tout. Dont ils réagissaient en harmonie à chaque émotion – selon elle. Elle était cependant incapable de se souvenir du moment où elle vit autrement qu’en ami. Etait-ce lié à un événement particulier ? Un geste ou un regard particulier ? Une remarque particulière ? Ou bien le sentiment s’était-il imposé de lui-même, avec le temps ? Peut-être un mélange de toutes ces choses. Néanmoins, aussi mystérieux ce revirement de sentiments était-il, l’avocate elle-même réfutait la théorie que tout était devenu différent en se réveillant un matin. Elle arrivait tout de même à faire la différence entre la fiction des livres qu’elles affectionnaient et la réalité.
Dans tous les cas, elle était heureuse d’être là, en cette soirée du réveillon, chez les Avery. Oublier l’espace d’une soirée que la paix dûment gagnée par leurs parents avait subi quelques revers ces derniers temps. Oublier qu’elle avait fait partie d’une des escouades ayant vu ce bousculement en direct. Oublier les séquelles et avancer, en somme. L’heure était à la fête et à espérer pour de meilleures choses. Seulement, elle en douta un instant en observant le visage d’Henry portant la coupe à ses lèvres. Quelque chose le dérangeait et il ne voulait pas en parler. L’espace d’un instant, Olivia eut l’impression de voir la carapace que beaucoup voyaient en regardant Henry. Celui qui ne s’épanchait pas, celui qui restait à la fois courtois mais distant. Celui qui, sans réellement le réaliser, se rendait inatteignable. Olivia n’aimait pas être dans cette situation-là. « Tu sais que si tu as besoin de parler, je suis là, n’est-ce-pas ? » Elle prit une nouvelle gorgée de champagne, ne le quittant pas des yeux alors que le liquide pétillant se frayait un chemin dans sa gorge. Elle ne pouvait pas le forcer à parler, après tout. Elle n’aimait vraiment pas être dans cette situation-là.
Heureusement pour elle – et pour eux, a fortiori – Henry calma ses pensées internes en lui tendant le bras. Pour qu’ils aillent discuter dehors, sans oreilles indiscrètes pour les écouter. Elle n’était pas dans ladite situation, tout allait bien. Olivia accepta alors de prendre son bras dans un sourire, gardant sa coupe de champagne dans l’autre main. « Très cher, allons-y alors. » L’ancienne Serdaigle se laissa guider dans un coin isolé du balcon du manoir sans un autre mot. Le bruit désormais beaucoup plus lointain des convives et de la musique lui donna l’impression de gagner une certaine liberté qu’elle n’avait pas en temps normal. Personne pour les observer. Personne pour les juger. Simplement eux deux et le ciel étoilé. Dans ses romans, ce moment-là était crucial pour le héros : il choisissait toujours un cadre hors du temps et loin des autres pour se confier. Déclarer sa flamme à sa bien-aimée. Et Olivia ne put s’empêcher d’espérer, contemplant les étoiles visibles au-dessus d’eux. Petite, regarder les étoiles la calmait, pensant que son père se cachait parmi elles pour la surveiller et l’aider. Et si aujourd’hui elle savait qu’il ne pouvait pas l’être, elle aimait toujours y croire. Pour se rassurer.
A peine un frisson la parcourut qu’elle sentit la veste d’Henry sur ses épaules, s’inquiétant de son bien-être sur ce balcon plutôt que du sien. Avouant être nerveux. Cherchant à parler. Les battements de cœur d’Olivia furent d’un coup bien plus rapides, les scénarios fusant à toute vitesse dans son cerveau. Etait-il… ? Allait-il… ? Comptait-il… ? Un nouveau sourire, léger cette fois, se dessina sur le visage de la brune. Comme pour l’inciter à continuer et surtout à calmer sa propre nervosité.

Et jusqu’au bout, Olivia crut à son conte de fée. Y compris lorsqu’il prononça les trois mots fatidiques.

Un instant, Olivia pensa qu’elle avait mal entendu. Qu’il ne venait pas de lui dire que, sous peu, il serait fiancé. A une française. Qui n’était pas elle. Sa seconde pensée fut de réagir sur le prénom. Agripine. Quel nom affreux. Encore plus associé au nom des Avery. Enfin sa dernière pensée fut d’entendre son cœur se briser. Il allait devoir l’épouser elle. La Française au visage qu'elle espérait aussi horrible que son prénom. Et Olivia ne pouvait rien faire contre cela sans aller à l’encontre des traditions. Rares étaient les couples sangs-purs formés naturellement et non par arrangement. « Agri… Agripine, hein ? » Olivia déglutit difficilement, essayant de ne pas laisser sa voix se teinter de tristesse. Elle refusa cependant de ne regarder qu’autre chose que la coupe de champagne dans ses deux mains. « Tu l’as déjà rencontré ? Et pourquoi pense-t-il qu’elle est l’idéale pour toi ? » Sans réussir à s’en empêcher, Olivia se faisait plus de mal que de bien en posant ces questions. Seulement elle ne pouvait pas lui montrer qu’elle avait mal. Car c’était les règles du jeu pour les Sangs-Purs. Trouver son grand amour seul ou le forcer. Même sa mère, alors qu’elle avait eu un mariage d’amour sang-pur, l’avait prévenue au détour d’un dîner. « Si tu ne trouves pas de prétendant seule, je serai obligée de m’en mêler », avait-elle dit  – pas nécessairement de cette manière, mais cela faisait clairement office de résumé pour Olivia. La jeune avocate n’avait certainement pas prévu se faire coiffer au poteau de cette manière. Ayant toujours aimé l’histoire de ses parents, elle avait pensé qu’à force, cela se déroulerait de manière similaire pour elle et Henry. Seulement la fleur bleue qu’elle était avait oublié deux variables : leurs âges respectifs et Hector. Surtout Hector. Et cet oubli lui faisait mal au cœur.

Raté pour la bonne soirée.
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Re: cause nothing grows when it is dark - olivia
ce message a été posté Mer 22 Fév - 17:56

Olivia & Henry

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Henry se rappelait la scène dans les moindres détails.
A peine avait-il passé un pied au travers de la porte en chêne sculpté, que déjà, les effluves habituels remontaient à ses narines. L’odeur enveloppante et capiteuse des belles et vieilles reliures qui escaladaient les murs de bas en haut, l’insidieuse nuance du café fraîchement torréfié, l’essence plus acerbe, en toile de fond, des cigares qui se consumaient sur leur cendrier. Le parquet grinçant avait révélé sa présence avant même qu’il ne s’annonce et il s’était arrêté, pour contempler. La pièce entière, des fenêtres limpides aux tons chauds des boiseries en passant par les plus minuscules détails, reflétait Hector Avery. Cette carrure robuste et imposante de par son aura sanguine, irrémédiablement attirée par le passé et pourtant le regard tourné vers l’avenir. Cette passion pour les antiquités et les temps immémoriaux, pour les étoffes douces contrastées par le dur du cuir émeraude de son fauteuil. Tout ce qui emplissait l’étude du chef du département de la Justice Magique était à son image, d’une utilité en apparence rudimentaire et pourtant, orné avec soin de bas-reliefs taillés à la main ou du bout d’une baguette experte. Parce qu’au final, paraître était une part importante de ce qu’être signifiait pour Hector Avery. Et Henry avait toujours été intimidé par ce bureau, réplique en tout point exacte de celui qui trônait dans leur ancien manoir de Pré-au-Lard. Il s’était avancé de quelques pas, alors que son père avait encore le nez dans un paquet de parchemins officiels. Il s’était raclé la gorge avec cette petite boule de gêne tout près de sa glotte, comme s’il n’avait jamais cessé d’être le gamin de six ans qui redoutait les confrontations familiales. Une paire d’orbes aussi clairs que le bleu du ciel s’était finalement posées sur lui. Ça lui avait fait le même effet qu’à l’accoutumer. Comme une lourde enclume qui s’abattait sur ses épaules d’héritier. « Compte tenu de ton apathie à l’idée de faire ça par toi-même, je me suis permis de te trouver une prétendante, fils. » Hector Avery était un homme trop occupé et pressé pour se perdre en politesses et en convenances. Parfois, Henry le remerciait intérieurement d’aller droit au but, de ne pas louvoyer entre tact et métaphores filées, comme le faisait sa mère. Mais cette fois-ci, il n’avait même pas été capable d’enregistrer concrètement la signification de cette phrase. On avait rajouté une brique par-dessus le poids déjà accablant qui lui pesait contre la nuque. Il s’était « permis » ? Henry ne se souvenait pourtant pas lui avoir octroyé ce droit. « J’ai passé mes dernières après-midi à arranger les détails avant de pouvoir te l’annoncer. » Le médicomage se rappelait avoir entendu un soupir expier des lèvres sèches de son ascendant, comme si cette lourde tâche lui avait coûté un quart de son existence, comme s’il lui avait demandé une énergie folle de planifier une union non-consentie plutôt que de laisser simplement le principal intéressé libre de sa vie. Il aurait voulu lui répondre d’un simple « non », s’insurger contre cette autorité parentale toute puissante, quémander le libre-arbitre, demander un pourparler, un report de peine, faire appel. Mais Henry savait. Il savait que son père aurait balayé la moindre remontrance d’un simple revers de la main. Parce que c’était ainsi. Parce que ça faisait trop longtemps qu’il repoussait déjà l’échéancier. Parce qu’il n’essuierait pas un énième refus catégorique de la part de son engeance sous le poétique prétexte qu’il était libre de suivre le cours de la vie qu’il souhaitait mener.
Parce qu’ils étaient des Avery. Et que les Avery, hauts et forts, ne fléchissent pas, ne faiblissent ni ne ploient l'échine. Les Avery ne flancheraient pas parce qu’un héritier insouciant en pleine crise d’adolescence retardée n’en faisait qu’à sa tête. Il leur fallait toujours s’élever, et asseoir leur ascendance sur les autres, reliquat de leur histoire familiale de Mangemorts de la première heure. Alors Henry avait fait ce qu’il devait faire. Il avait écouté son père débiter le contenu de son rapport prémarital, les paupières closes, le coeur au bord des lèvres.

Il se rappelait la scène dans les moindres détails. Et ce soir de Nouvel An, debout sous le pavillon étoilé, son ventre gargouillait de cette même sensation d’entrave. L’orchestre retentissait derrière les portes vitrées, le son étouffé pour laisser place aux battements de son palpitant agité. Il débordait de cette rage sourde face à l’impuissance. Il le sentait comme un oiseau dont les côtes alambiquées s’étiraient pour former une cage d’os. La seule chose qui le maintenait constant, incapable d’éclater, c’était la présence rassurante d’Olivia perchée à ses côtés. « Non, pas encore. Mais on vient de m’annoncer qu’elle est déjà en ville. Je ne doute pas que les présentations officielles ne tardent pas. » Il vida sa coupe d’un trait et coula une nouvelle oeillade en direction de l’avocate. L’espace d’une seconde, il avait cru entrevoir ce qu’il avait interprété comme une certaine tristesse, ou de la déception, sur le visage de la brune ; mais il avait dû sans doute rêver puisque la seconde suivant, elle replongeait ses yeux sur sa propre coupe de mousseux, visiblement concentrée sur quelque chose qui dépassait Henry. « Et pour répondre à ta question, les seules justifications qu’à bien voulu me donner mon père étaient constituées d’arguments comme ‘c’est la fille d’un haut dignitaire étranger, ça nous permettra d’étendre nos relations outre-Manche’ ; ‘il faut ajouter du sang frais au pedigree des Avery’ ; ‘sa dot se compose des vignobles de villas en bord de mer’ » Il prenait un ton désinvolte beaucoup trop précieux pour correspondre au timbre lourd de la voix de son géniteur, mais Henry était bien trop nerveux et tendu pour agir de façon raisonnable et adulte. Il jeta un oeil à sa coupe vide et se maudit intérieurement de ne pas être sorti avec le plateau de verres et de petits-fours directement. « Il a même essayé d’aller au-delà des arguments purement financiers et politiques en ajoutant des remarques comme ‘en plus elle est marraine d’une grande oeuvre caritative, en tant que médicomage vous vous entendrez très bien sur l’avenir des pauvres mages du tiers-monde’, comme si ce simple fait allait faire de nous des âmes soeurs ! » L’ancien Poufsouffle était totalement désemparé face à la situation, la tension montant à chaque autre mot sortant du bord de ses lèvres. Sa voix montait en cadence et il n’avait pas l’habitude de s’étaler de cette façon sur sa vie privée, même si l’oreille en question appartenait à son amie d’enfance. « J’ai l’impression de me retrouver dix ans en arrière, quand ma mère voulait m’obliger à prendre option divination -sérieusement, qui comprenait ce cours de toute manière ? Sauf que cette fois, c’est pas pour un an. C’est pour le restant de mes jours. » Le prononcer enfin à voix haute lui fit l’effet d’une claque. Pouvait-il seulement encore reculer ? Parviendrait-il à se défaire une énième fois de ses obligations ? Ou bien devrait-il se rendre à l’évidence qu’il n’avait pas vraiment le choix, qu’ainsi soit-il et amen ? Qu’il devrait se contenter de ça, de cette pâle copie romantique, à attendre et espérer que les sentiments naissent un jour, comme ça avait été le cas de ses parents, « par habitude » ?

Puis, c’était comme si la brise nocturne qui lui mordait les joues le rappelait à la réalité. Il s’ébroua machinalement et se tourna vers Olivia, un autre sourire désolé sur la trogne. Ça ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps, de se confier de cette manière à quelqu'un. D'accaparer autant l'espace. Il se trouvait presque arrogant lui-même, à monologuer comme ça, sur sa vie si trépidante. « Je suis vraiment navré, je t’embête avec mes problèmes sans intérêt alors qu’on est le soir du Nouvel An. » Il s’attarda, l’espace d’un instant, sur le visage de l’ancienne Serdaigle. Sous les pâles rayons argentés, il lui découvrait une nouvelle facette. Ses traits doux étaient relevés par l’éclat opalescent de la lune. Ses prunelles noisette irradiaient d’une lueur nouvelle alors que son corps, dans sa robe de soirée marine, était nimbé dans la lumière chaude qui filtrait de l’intérieur, tranchant avec les ténèbres autour d’eux. Et s’il l’avait toujours trouvé mignonne depuis gamin, ce soir, elle était vraiment sublime. « Tu dois avoir bien mieux à faire de ta soirée qu’écouter un pauvre type comme moi se plaindre à longueur de temps. »
Olivia Zabini
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Re: cause nothing grows when it is dark - olivia
ce message a été posté Jeu 2 Mar - 23:53
Essayant de repérer les bouts de son cœur éparpillés à droite à gauche, Olivia n’écoutait que d’une oreille. Oreille qui, malgré tout, restait attentive. Qui, en un sens, comprenait qu’Henry était loin d’être aux anges face à cette situation. Le timbre de sa voix relatait à la fois de l’anxiété et de la tristesse. Du moins, c’était ce que la Vaisey arrivait à en déduire, elle qui parfois se vantait de faire partie de ces rares personnes pouvant le comprendre. Olivia avait toujours aimé avoir cet avantage. Comme si elle faisait partie d’une espèce rare de personnes. Et si pendant longtemps elle s’était contentée de l’observer de loin puis de l’oublier, elle avait été heureuse de remarquer que rien n’avait changé lorsqu’ils s’étaient retrouvés. Qu’elle arrivait encore à décrypter la plupart des émotions d’Henry Avery.
Mais certainement pas maintenant, adossée contre un des murs du balcon du Manoir Avery, ce soir de Nouvel An 2045. Alors qu’il lui annonçait que son père le fiançait à une française qu’elle n’aimait déjà pas par principe. Le seul point positif que l’avocate arrivait à trouver dans cette histoire était la réaction d’Henry. Maigre consolation pour la jeune femme qui, difficilement, retrouvait le chemin de la réalité. Refusant de montrer une émotion sur son visage, de laisser couler une seule larme. Mais Olivia n’était pas Marion Vaisey et savait qu’elle craquerait bien plus rapidement que sa mère à force de ressasser tout ça. Alors elle se concentra sur cette parcelle d’espoir. Cette pauvre consolation qu’il ne la connaissait pas et n’en voulait même pas, de cette fiancée.
Ironiquement, pensa-t-elle, tout ceci résumait à la perfection tout le malheur des sang-purs. En haut de l’échelle, enfermés dans une cage dorée qu’ils ignoraient la majeure partie du temps. Seulement à leurs âges, le poids des responsabilités et des conventions leurs tombait dessus. Un mariage traditionnel par intérêt et les sentiments arriveraient par la suite. La donne restait la même, pour tout le monde, même si les traditions ne leurs plaisaient pas. Et si cela venait de tomber sur Henry, Olivia savait pertinemment qu’elle n’allait pas y échapper. A force de voir ses amies se fiancer les unes après les autres – et ne pas forcément aimer leur sort – elle savait ses jours de liberté comptés. Encore plus avec ce coup de massue. Satané cage dorée.

Dans tous les romans qu’elle avait pu lire, c’était à ce moment-là que l’héroïne dévoilait ses propres sentiments. Pour faire changer d’avis le héros. Pour lui faire comprendre qu’il avait une autre alternative. Pour avoir la meilleure des fins dans le meilleur des mondes. Seulement Olivia n’était pas une Gryffondor. Elle n’était pas brave, au point de parler et de tout changer entre eux, à jamais, d’un seul coup. Elle était une Serdaigle, qui réfléchissait et s’était tue tout ce temps pour une raison. Pour le sonder et essayer de le comprendre. Décrypter ces dernières émotions qui restaient encore un mystère. A attendre les bons gestes, les bons mots. Les bons signes, en quelque sorte, pour lui confirmer qu’elle n’était pas seule à bord de ce bateau. Mais ils ne venaient pas. Pas comme elle l’espérait. Car les signaux se croisaient, refusant toujours d’aller dans le même sens. L’un lui disait que oui – comme toute cette attention qu’il lui portait, ainsi que sa confiance – l’autre non – comme son comportement d’ami, ce qu’il était en somme. Alors elle se taisait, en pleurait parfois, toujours en se torturant l’esprit comme elle savait si bien le faire lorsque plus aucun regard ne pouvait être braqué sur elle, au fin fond de ses draps en satin.

De ce fait, Olivia s’était contentée d’écouter Henry en silence. Buvant d’abord d’une traite la coupe de champagne dans ses mains, elle avait osé un regard vers lui alors qu’il continuait son histoire sans s’arrêter, se sentant bien plus encline à faire bonne figure avec un peu d’alcool dans le sang. Ne l’empêchant pas de l’écouter se confier à elle. Et ne sachant pas quoi lui répondre. Ce qui ne devait être qu’une maigre consolation à son cœur brisé se transforma en une autre raison d’avoir le cœur brisé. Olivia n’était pas habituée à le voir dans cet état. Fragilisé, la carapace fendue, désemparé. Tout comme elle, il se savait coincé dans une situation dont il ne voulait pas. Et elle n’arrivait plus à lui en vouloir. « Je suis désolée. » Sa voix était pâteuse, ses mots coincés dans sa gorge. Machinalement, sans penser à ses actes, Olivia lui prit la main. Quelques secondes. Pour lui faire comprendre qu’il ne l’embêtait pas et qu’elle serait toujours là. Qu’elle resterait son amie, même si cela faisait mal. « Puis, pour ta gouverne, j’avais bien failli prendre Divination comme option. » C’était faux, complètement faux, jamais elle n’aurait laissé l’Arithmancie pour la Divination. Mais si cela pouvait alléger la conversation qui était devenue bien trop lourde… « N’y-a-t-il aucun moyen de faire changer ton père d’avis ? » L’espoir, à nouveau, prit le dessus sur la raison. Pour une raison inexpliquée, Olivia voulait encore y croire. Et ne voulait surtout pas céder à la tristesse. Après tout, la nouvelle année devait amener un nouvel espoir. Mais pour continuer d’y croire et de ne pas céder, il leur fallait bien plus que des bonnes paroles et des sentiments sens dessus-dessous. « Et tu n’es pas un pauvre type qui se plaint à longueur de temps. » Croiser involontairement son regard sous cette lumière lunaire lui serra le cœur et fit renaître sa tristesse. Olivia était bien trop sobre pour son propre bien pour survivre à cette soirée, et le savait.
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ce message a été posté Lun 13 Mar - 21:21

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Un des plus grands problèmes d’Henry, avec les gens et les relations humaines en dehors du domaine médical, était sans doute sa nette tendance à l’introversion. Il n’était pas de ceux qui ne frémissaient jamais. Mais il n’était pas non plus de ceux qui se livraient aisément, de ceux qui étaient aussi transparents qu’un vitrail traversé par la lumière du soleil, ceux qui vibraient en cœur au rythme d’un même écho, ceux qui chantaient leurs joies comme leurs peines, ceux qui osaient faire et dire. Henry, lui, se contentait de se taire. Il restait là, debout, le dos droit, les lèvres closes. À prétendre. À prétendre que ça ne l’atteignait pas. À faire semblant, à faire comme si ce n’était que des perles qui glissaient sur son corps, des larmes arrondies qui coulait le long de son tronc comme s’il n’y avait aucune aspérité. Et pourtant, il les comptait par milliers, les petits défauts, les culs-de-sac et les nids-de-poule qui servaient d’obstacles à tous les mots qu’il n’osait pas dire. Et même ceux qu’il ne comprenait pas.

Et en l’occurrence, il se sentait perdu, Henry. Piégé entre deux versions de lui-même. Entre l’enfant capricieux qui ne savait que dire non, qui ne voulait en faire qu’à sa tête, qui ne voulait veiller qu’à son propre bonheur. Et l’adulte responsable qui devait assumer les tâches qu’on accumulait sur ses épaules sans lui demander son avis. Même si, techniquement, si, on le lui avait demandé. On lui avait posé la question, plusieurs fois, sur ce qui se tramait dans sa vie sentimentale. C’est simplement qu’il répondait toujours de la même manière, de façon assez évasive, à dire pas grand chose, je suis bien trop occupé à l’hôpital. Et peut-être que tout ceci n’était que l’enchaînement logique de ce qu’il avait lui-même échoué à mettre en place. Peut-être que c’était tout ce qu’il méritait. Peut-être que c’était même plus qu’il ne pouvait espérer. Les sentiments finiraient bien venir, avec le temps. Lui avait assuré son père, avait surenchéri sa mère.
Et Henry, en grand amateur de sciences et de raisonnement analytique, aurait aimé répondre « permettez-moi d’en douter ». Mais, finalement, il avait fait comme toujours. Il s’était tu. Il avait accusé le coup. Comme un vase qu’on remplit au goutte-à-goutte.
Et qui finira bien par éclater, un jour ou l’autre.

Alors, dans l’attente d’avoir la force de se relever et d’élever la voix, là, sous le ciel froid de l’hiver, il regarda. Il détailla le visage d’Olivia, qui subissait encore et toujours ses maladresses. Ses doigts d’ailleurs passèrent sur les siens et, l’espace de quelques secondes, il sentit la chaleur gagner cette petite parcelle de son corps alors qu’un demi-sourire venait barrer son visage. « Ce n’est pas à toi de t’excuser Ollie, voyons. » Elle était comme ça, l’ancienne Serdaigle. Aussi douce et vaporeuse qu’un nuage cotonneux. Et malgré cet air qu’Henry ne parvenait à lui déchiffrer, elle tachait de maintenant le flot de la conversation sur des eaux moins troubles. Il ne la remerciait jamais assez pour cela. Du fait, sa réflexion suivant parvint à décrocher un petit rire à l’intéressé qui se sentait immédiatement un peu plus léger. Comme si le simple timbre de sa voix parvenait à lui faire oublier l’espace d’un instant le sujet de leur conversation précédente. Qui pourtant, ne tarda pas à revenir à la charge. « Tu sais bien comment sont les Avery, pas vrai ? » Il accompagna la question par un hochement de sourcil qu’il espérait taquin. Il n’avait jamais été particulièrement doué pour les mimiques. « Il est aussi têtu qu’une mule, et j’ai bien peur que sans réelle alternative à lui mettre sous la dent, je sois face à une impasse. » Il se détourna à moitié du corps frêle de son amie d’enfance pour contempler une dernière fois le paysage sombre qui s’étendait autour d’eux. Il ne parvenait à voir clairement tous les étals de plantes entretenus de-ci de-là, mais il distinguait la silhouette du grand peuplier, un peu plus loin, les reflets argentés sur le petit étang qui clapotait sur leur droite. Et la brise toujours plus insistante qui s’insinuait à travers le tissu de sa chemise, alors qu’Olivia tentait encore une fois de le rassurer. Il se sentait idiot, lui, l’aîné des deux, le grand dadais, à être celui qui avait besoin d’être consolé. C’était son rôle, en général, d’être l’oreille attentive, l’épaule sur laquelle on se repose. Il avait presque l’impression de trahir sa vocation à cette seule pensée, mais au nom du Lord, ce que ça faisait du bien, de parler, de temps en temps à quelqu’un.
Henry inspira longuement puis se recomposa une mine un peu plus enjouée et offrit son bras à l’avocate. « Que dirais-tu de retourner à l’intérieur ? Tu vas finir par mourir de froid sinon. » Il coula une œillade en direction de leurs deux coupes vide depuis plusieurs minutes déjà. « Ou de soif, qui sait ? »

La chaleur et les sons de la salle de réception l’assaillir tout d’un coup. Il ne s’était pas rendu compte à quel point la porte-fenêtre les avait protégés du brouhaha qui encombrait la grande pièce emplie de monde. Les lustres donnaient une ambiance chaude et intime à la soirée qui semblait battre son plein. Henry agrippa le cou d’une bouteille au passage d’un moldu visiblement très affairé et accompagna Olivia près d’une petite table haute, un peu en retrait de la piste de danse. Et davantage encore, près des petits-fours. « Je suis vraiment le plus malpoli de tous les hôtes possibles… » Commença-t-il en les resservant en boisson. Et il le pensait. À ressasser la bonne partie de soirée qu’ils avaient passés ensemble, Henry n’avait fait qu’accaparer la conversation, ce qui n’était pas vraiment gentleman-like pour quelqu’un qui se voulait respectable et respectueux. « Alors à ton tour, dis-moi, comment tu vis ces derniers temps ? Mon oncle ne te réduit pas à l’esclavage, j’espère ? »
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Re: cause nothing grows when it is dark - olivia
ce message a été posté Jeu 30 Mar - 20:01
Actuellement, faire comme si tout allait bien était un challenge pour Olivia. Elle avait froid, elle avait chaud. Elle avait mal et en même temps avait de la peine pour lui. Tout était confus et pourtant, elle trouvait encore la force de l’écouter, de jouer le rôle de la meilleure amie, si cela était réellement son titre après tout. Parce qu’elle n’avait pas le courage de lui en vouloir, au fond. Elle arrivait à voir que la situation ne l’enchantait guère, que lui aussi avait besoin d’une excuse pour se sortir de là. Et Henry, à côté d’elle, ne se doutait de rien. Parce qu’il ne fallait pas qu’il doute. Il ne fallait pas qu’il sache. Pas ce soir, en tout cas. Alors elle laissa l’espoir prendre une petite place pour ne pas se laisser aller.
Une phrase chamboula cependant tout son plan. « Sans réelle alternative à lui mettre sous la dent, je suis face à une impasse », disait-il. Henry s’éloigna alors qu’Olivia ne voulait lui dire qu’une seule chose : qu’elle pouvait être cette alternative. Non pas qu’elle ait envie de brûler les étapes mais dans un monde comme le leur, c’était le plan le moins insensé possible. C’était d’ailleurs même ce qu’avait envisagé sa propre mère. Seulement si elle était intervenue, cela se serait su. « Tu es sûr que tu n’en as pas, de réelle alternative ? » En cet instant, Olivia ne savait si elle avait prononcé cette phrase assez forte pour qu’il l’entende, retrouvant avec gêne la contemplation de ses chaussures alors qu’elle remettait correctement la veste d’Henry sur ses épaules. Lorsque les sentiments rentraient en jeu, la Vaisey n’était plus la même. Exit la confiance en soi et les propos directs, bonjour la prudence et l’indécision.

Dans une autre réalité, elle lui aurait probablement demandé directement si elle ne pouvait pas être cette alternative, argumentant point par point pourquoi, en omettant évidemment de parler de ses propres sentiments, cela fonctionnerait. Parce qu’ils respecteraient les traditions. Parce que leurs familles s’entendaient déjà. Parce qu’elle travaille même dans le domaine de prédilection de sa famille. Parce qu’ils se connaissaient déjà assez pour savoir qu’ils s’en sortiraient en équipe. Et parce que d’autres points qu’elle aurait défendus comme une affaire lambda au Magenmagot pour que le verdict aille en sa faveur. Mais dans cette autre réalité, en plus d’avoir le courage d’une Gryffondor qu’elle n’était pas et qu’elle n’avait pas présentement, cela reviendrait à être terriblement égoïste. Elle savait mieux que personne qu’Henry détestait être pris au dépourvu dans une situation qu’il ne pouvait contrôler. Et Olivia ne voulait pas être celle qui lui imposait un autre « piège » pour remplacer l’autre. Elle ne voulait pas être la personne qui lui imposerait ce changement radical de leur dynamique. Car si leur relation actuelle était une force dans cette plaidoirie imaginaire, elle pouvait être facilement devenir une faiblesse. Si le changement de situation ne leur était pas bénéfique ? Que tout devienne bien trop compliqué ? Qu’il refuse tout simplement ?

La question de son ami d’enfance parvint à ses oreilles et la fit sursauter légèrement. Encore à trop réfléchir, Vaisey, et voilà que ton opportunité s’évapore. Il essayait de faire bonne figure, de ne plus repartir sur cette pente glissante qu’était le sujet de ses fiançailles pour tous les deux. Faire semblant et oublier, pour le reste de la soirée. Meilleur moyen de ne pas se perdre dans la spirale des sentiments. « Retourner à l’intérieur et reprendre du champagne, en voilà une bonne idée », s’empressa-t-elle de répondre, essayant d’imiter le sourire d’Henry sur son propre visage et passant son bras sur celui qu’il lui offrait. Et ne pas penser, surtout.

Retrouver la salle de réception et son animation la déstabilisa bien plus qu’elle ne l’aurait pensé. Y avait-il autant de monde tout à l’heure ? Autant de brouhaha ? Un instant, elle regretta la quiétude du balcon avant de se dire que ce n’était pas plus mal. Plus aucune raison de se laisser aller désormais. Elle retira la veste qu’Henry lui avait prêtée alors qu’elle le laissait les mener vers une table libre, non loin de la piste. Les Avery avaient vraiment tout prévu pour que les sorciers passent un bon moment. « Mais non… Et merci ». Elle attendit qu’il ait fini de la servir avant de prendre une gorgée bien méritée. Essayer de faire comme si de rien n’était allait être beaucoup plus facile avec de l’alcool dans le sang. Et des petits fours dans le ventre. Encore plus lorsque sa tête n’arrivait toujours pas à se décider sur le fait de lui vouloir, même si son cœur n’était pas dans le meilleur des états. Les joies des sentiments. « Pas plus que d’habitude, non. Je commence malheureusement à m’habituer à ses entourloupes de dernières minutes. Ses tests à répétition. Après tout, il ne m’avait pas laissé de répit de retour de mission la dernière fois, ce n’est pas pour les périodes de fins d’année qu’il fera une exception. » Nouvelle gorgée. En cet instant, elle regrettait d’avoir affaire à autant d’Avery dans son quotidien. Quand ce n’était pas le père qui planifiait un guet-apens pour son fils et qui, par extension, lui faisait du mal à elle, c’était l’oncle vicieux – et accessoirement son chef – qui s’amusait à la tester tous les jours. « Le seul point positif est qu’il agit de manière exécrable avec tout le monde, alors on s’habitue à force » Haussement d’épaules et nouvelle gorgée. « Et toi, à la Clinique ? Tu n’as pas encore eu à travailler avec mon Oncle tyrannique ? » Elle lâcha un petit rire. Theodore Vaisey n’était pas comparable à Nicolas Avery et parfois, cela lui faisait regretter d’avoir choisi la voie du Magenmagot au lieu de la médicomagie. Au moins elle n’aurait pas eu affaire au concentré d’Avery là-bas.
Elle était sur le point d’aller se servir quelques petits fours quand elle crût remarquer une sorcière blonde les observer, non loin de là. Soit le champagne dans son estomac vide commençait à lui faire effet, soit elle avait un mauvais pressentiment. Etait-ce elle ? Car si cela était le cas, Olivia ne l’aimait déjà pas.
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Re: cause nothing grows when it is dark - olivia
ce message a été posté Mer 12 Avr - 17:32

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Il y avait peu de choses dans ce bas monde qui exaspéraient Henry. Lorsqu’il y réfléchissait bien, il n’en trouvait même que trois. Les oignons, les retards et son oncle Nicolas. Celui-ci avait le don miraculeux de lui laisser un goût aigre dans le fond de la gorge rien qu’en pensant à lui. « Il ne changera donc jamais… »  Il exultait une arrogance bouillonnante et le rictus éternellement cloué sur ses lèvres avaient valu à Henry bien des cauchemars, plus jeune. Il n’a jamais véritablement compris pourquoi cet ascendant s’acharnait autant sur lui, sur n’importe qui, en réalité. Sans doute une manière inconsciente de faire passer sa rage ancestrale, d’essuyer la trahison de son ancienne épousée. Ou peut-être avait-il toujours été aussi acerbe et misanthrope. Pour sa défense, le médicomage n’a pas eu loisir de le découvrir avant que sa tante et son cousin ne meurent ou ne disparaissent dans la nature. Les justifications elles-même avait été étirée dans tous les sens, si bien que la vérité s’y perdait. Seule subsistait la mention « tabou » sur ce dossier familial. Toujours était-il que l’entente entre eux était des plus exécrables, et la simple idée que Nicolas puisse malmener à sa guise le monde entier et plus particulièrement Olivia le révulsait à l’en faire vomir. Même son père n’avait aucune emprise sur  son suppôt de Satan de frère. « Quand tu ne le supporte plus ou qu’il dépasse les limites, fais-le moi savoir. » Henry ajouterait bien qu’il aurait une belle discussion avec lui, piquée de noms d’oiseaux en tous genre et agrémentée d’un bon poing contre sa face, mais ça n’aurait pas été bienséant de paraître aussi violent un soir de fête. Alors il se contenta de sous-entendre le peu qu’il pouvait lui offrir par un regard appuyé et un haussement de sourcils. Henry soupira face au discours de l’avocate, profondément désolé qu’elle ait à travailler avec un rat pareil. « C’est bien là tout le problème avec les gens de haut rang. Ils ont beau être pourris jusqu’à la moelle, tu resteras toujours impuissant face à eux. » Et c’était sans doute ce qui le frustrait le plus. De ne pas pouvoir l’empêcher d’agir comme une enflure. Mais le ministère connaissait l’énergumène et avait tendance à fermer les yeux. Parce qu’en plus d’être un tant soi peu bon dans ses fonctions, Nicolas était un Avery. Et Henry pensait parfois qu’il aurait été plus simple pour lui d’appartenir à une autre branche, voire une autre famille. Il se serait senti très bien chez les Lagides, à faire les quatre cent coups avec Saïmen. « Oh, ton oncle est une crème à côté ! C’était assez surchargé la semaine passée. Avec les fêtes de fin d’année, les gens font moins attention. Ou n’en sont plus capables ! » Il tenta de lui offrir un petit sourire, pour changer à nouveau la donne de la conversation. Visiblement, le bilan de cette année n’était pas des plus positifs. « Olivia ? » Il ne savait pas véritablement si elle l’avait entendu. Elle avait l’air soudainement perdue dans ses pensée, à regarder une forme au loin. Instinctivement, le Poufsouffle tenta de suivre son regard et se tourna à moitié. Et il compris immédiatement ce qui avait capté le regard de son amie d’enfance. A quelques mètres d’eux à peine, son père était toujours en grande discussion avec le diplomate français. Il arborait son visage souriant, ce même visage d’homme d’affaires qui veut plaire à son client, ce même sourire doux et railleur qu’il portait sur la trogne pour gagner la confiance des jurés lorsqu’il donnait encore dans les plaidoiries et les audiences. Et, pendue aux bras de Charles de Valmont, se tenait une longue jeune femme avec une paire d’échasses à la place des jambes et une chevelure blond platine détonnant avec le reste de l’assemblée. Les yeux rivés sur eux. Elle était moulée dans un fourreau qui semblait fait d’or liquide, toutefois beaucoup trop court pour paraître véritablement respectable. Remarquant qu’elle avait réussi à capter son regard, la française offrit son sourire en coin le plus mielleux et Henry se détourna d’un mouvement sec. Il engloutit le reste de sa coupe et pensa que, peut-être, ce n’était pas lui qu’elle regardait. Peut-être que ce n’était elle. Peut-être que s’il faisait mine de ne pas avoir vu son père, le trio ne ferait pas attention à lui. Peut-être qu’il pourrait se rendre invisible, s’éclipser, se fondre dans les murs comme un caméléon. Mais l’étrange sensation d’être observé lui intima tout le contraire. Et, les lèvres crispées, il se tourna à nouveau lorsque la voix tonitruante de son chef de père les salua. « Bonsoir Olivia. Henry, je te cherchais, justement. Notre invité d’honneur a eu le bon goût de nous faire une petite surprise. » Et comme d’un commun accord, les deux hommes partagèrent un petit rire et le médicomage se sentit obligé de sourire malgré lui. C’était déjà ennuyeux pour lui que sa prétendante soit déjà en ville, il était plus fâcheux encore qu’elle s’invite parmi eux ce soir. Il coula un regard en direction d’Hector, l’air de lui dire ‘Pourquoi maintenant ? Ça ne pouvait pas attendre que la nouvelle année soit déjà entamée ?’ Mais l’intéressé ne semblait pas comprendre le sous-entendu, et en profita pour parachever en ajoutant une énième couche. « Fils, je te présente Agrippine de Valmont. » Pour toute réponse, Henry ne put que se résoudre à porter un sourire faussement radieux et à exprimer à quel point il était enchanté de faire sa rencontre. De sa voix fluette et recouverte de sucre, la sulfureuse face à eux lui répondit qu’elle était « Très impatiente de vous rencontrer ! » avant de reluquer de haut en bas la pauvre Olivia qui assistait à la scène en parfaite étrangère. Henry s’en voulait d’ailleurs de la mêler malgré elle à cette scène absurde. Après d’autres vagues banalités échangées, le chef du département de Justice Magique les invita à se détourner vers le petit salon pour « mieux discuter » et le médicomage promit qu’il ne tarderait à les rejoindre. Mais il ne pouvait décemment pas laisser en plan son amie d’enfance, seule au milieu de la foule. D’autant plus que cela lui permettait de grappiller quelques instants encore de répit. « Je suis désolé que tu aies eu à subir ça, je ne pensais vraiment pas que le plan serait mis si rapidement à exécution. »
Olivia Zabini
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Re: cause nothing grows when it is dark - olivia
ce message a été posté Dim 30 Avr - 20:16
Olivia n’avait pu s’empêcher d’étirer un sourire sur son visage en entendant Henry proposer de faire son chevalier servant. Et aurait probablement continué de sourire, voire réagir, au sujet de son oncle si la silhouette blonde qu’elle avait aperçu quelques secondes auparavant n’avait pas souri au Avery. Tout s’effaça autour d’elle excepté cette scène réunissant le père d’Henry, un autre sorcier et la blonde aux échasses. Olivia ne voyait qu’elle et remit tous les éléments en place, n’ayant certainement pas entendu Henry l’appeler pour savoir ce qui lui arrivait. Scroutt. Par Rowena Serdaigle et tous ses descendants, c’était bien elle. La française aux longues jambes et au blond tellement peroxydé qu’il était tout sauf naturel. La française dans sa robe « boule à facettes » qui visiblement ne dérangeait pas Hector Avery, en grande discussion avec ce qu’Olivia imaginait être le père de la poufiasse boule à facettes. Les émotions qu’Olivia pensaient avoir enfoui pour la soirée refirent surface sans qu’elle ne puisse contrôler quoi que ce soit. L’énervement, la jalousie et un certain désespoir également. Comment, du haut de son petit mètre soixante, la brune pouvait-elle espérer rivaliser ?

Olivia reprit conscience de l’environnement dans lequel elle se trouvait au moment où elle vit le petit groupe se déplacer. Vers eux. Elle lança un bref regard en direction d’Henry. Son ami d’enfance avait le visage fermé et ne pipait mot. Il ne voulait pas les voir et leur parler, il voulait aller se cacher, c’était évident. Et dans un autre contexte, un jour où les sentiments d’Olivia ne lui joueraient pas des tours, elle aurait été assez courageuse pour le prendre par le bras et l’emmener se cacher. Comme lorsqu’ils étaient plus petits, à Pré-au-Lard. Bien trop curieux pour leurs âges, ils avaient eu, un jour, la lubie de savoir ce qui se tramaient chez les grands, eux qui passaient leur temps à parler stratégie de guerre et actions mises en place pour un projet désormais connu comme le projet Filet du Diable. Cette guerre et ce projet dont ils parlaient à demi-mots en face d’eux, car cela ne les concernait pas. Bien trop jeunes, disaient-ils. Mais elle et Henry en avaient eu marre d’entendre cet argument et avaient improvisé une partie de cache-cache pour les espionner. Souvent, du moins selon les souvenirs de la jeune femme, Olivia avait eu à attraper le bras d’Henry et le rapprocher d’elle dans leur planque, pour ne pas qu’ils se fassent repérer. Pouffant discrètement comme les gamins qu’ils étaient à chaque fois. Insouciants, enfants, à une époque où tout était plus simple. Epoque aujourd’hui révolue. Ils n’étaient plus des enfants, à rire de leurs petites bêtises et à ne plus être au courant des histoires d’adultes.
Il n’y avait d’ailleurs même plus de Donald Rowle pour venir déloger la petite Olivia de sa « cachette » pour protéger son innocence et son cœur.

« Henry… » Elle avait, par on ne savait quel miracle, essayé de bouger dans l’idée de l’emmener loin. Mais elle ne put faire qu’un seul pas avant d’entendre la voix d’Hector Avery qui la saluait. Olivia n’avait pas pu se sauver elle-même, comment avait-elle pu espérer faire quoi que ce soit pour le visage crispé et fermé d’Henry face à elle ? Expression qui lui avait fait un instant oublier la française, son père et Hector ? L’époque où tout était simple était vraiment révolue. « Bonsoir », avait répondu doucement la Vaisey en proie à ses émotions, sans réellement s’attendre à une quelconque réponse de la part du patriarche Avery, bien décidé à présenter à Henry sa fiancée et son futur beau-père, l’ignorant désormais sciemment. Olivia était devenue invisible et il n’y avait personne pour la sauver de ce guet-apens à émotions. Plus de père depuis bien longtemps pour la prendre dans ses bras et s’enfuir avec elle dans sa chambre. Une mère perdue dans la foule ne se doutant pas de la situation dans laquelle se trouvait sa propre fille. Aucun oncle ou grand-père pour venir les distraire et distraire Henry avec de la médicomagie. Personne. Et elle n’arrivait pas à bouger, invisible dans ce groupe réuni pour un sujet qui ne la concernait pas, voire jamais. Témoin d’une rencontre qu’elle ne voulait pas connaître. Agrippine de Valmont. Son nom complet lui hérissait le poil. Elle détestait cette pouffiasse à la voix fluette et aux longues jambes qui la dévisageait désormais. Olivia n’était pas aussi invisible qu’elle le pensait. En temps normal, elle lui aurait tenu tête. Elle n’avait pas peur d’un Nicolas Avery, pourquoi une blondasse sur échasses en serait autrement ? Mais elle n’était pas dans son état normal, elle n’était pas la battante de d’habitude. Elle avait l’impression de redevenir cette enfant vulnérable venant tout juste de perdre son père. L’air satisfait et hautain d’Agrippine lui fit serrer les poings mais rien d’autre. Elle n’était émotionnellement pas apte à se battre ni prête à se faire mal voir du père d’Henry voire d’Henry lui-même. Elle resta muette, de moins en moins à sa place. La proposition d’Hector de se diriger vers le petit salon fut la porte de sortie pour Olivia. Elle n’avait plus à être là.

Elle ne voulait pas rester là.

Il ne lui restait plus qu’à retrouver sa mère pour la prévenir de son départ précoce. Toutes ces décorations et cette ambiance festive lui donnaient la nausée. Et même la phrase d’Henry à son encontre, alors qu’ils se retrouvaient à nouveau seuls, ne lui fit pas changer d’avis. Elle ne voulait plus être chez Henry. Elle ne voulait plus voir Henry. Elle voulait partir d’ici et éviter de s’effondrer en larmes face à lui. « Ça n’est rien, je… » Le regard d’Olivia commença dangereusement à s’embuer de larmes. Maintenant ou jamais Olivia. « Tu devrais aller les rejoindre, ton père va se poser des questions. » Elle lâcha un rire forcé, fuyant son regard comme jamais. « J’ai cru voir ma mère me faire signe pendant que… Bref… Bonne année, Henry. » Elle posa rapidement une main sur son bras, fit une petite pression et esquissa un sourire triste à son encontre pour appuyer ses propos. Elle avait essayé d’être la plus honnête possible mais le cœur n’y était pas. Elle attendit à peine une réponse de la part de son ami d’enfance et s’enfonça dans la foule pour retrouver sa mère, comme elle le lui avait dit dans son mensonge. La prévenir qu’elle rentrait sans lui laisser le choix et commencer l’année de la pire manière qui soit pour elle. Bonne année Olivia, oui.

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Re: cause nothing grows when it is dark - olivia
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