Cey la fête:

Alice se sentait couverte d’honneur d’apprendre qu’elle avait été choisie par Durham lui-même pour l’escorter dans cette mission primordiale pour le recouvrement de l’humanité. Une opération sans le paternalisme de l’Ordre du Phénix, qui plus est.

Faute de posséder d’autres vêtements, l’Inquisitrice est vêtue d’une de ses vieilles robes blanches de domestique lui allant jusqu’aux genoux. L’aspect nacré du tissu tranche avec ses larges bottes – qu’elle a emprunté à Londres – qui prenait des âges et des sueurs de labeur. De plus, sur son épaule gauche est installée une mince épaulette en cuir qu’elle a cousue de sa main. En cas d’attaque, elle sait qu’une mince protection pourra amortir… Elle fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a. Sur son cou se balance un crucifix argenté et rouillé. Une ceinture de cuir fait le tour de sa taille où siège un pistolet semi-automatique HK MK23 de fabrication allemande avec un chargeur prévu pour douze coups. La domestique a seulement pris la première arme à feu à sa disposition parmi les réserves de l’Eden : une chance qu’un type lui a dit deux mots sur comment l’utiliser. Elle commence à comprendre ses machines : ça fera sa troisième fois qu’elle en utilise.

Une centrale nucléaire. Alice a entendu des histoires d’horreur sur le nucléaire… ce n’est pas Altaïr qui aurait pu la rassurer. Mais si Durham y va… c’est qu’il n’y a pas de problème. Il est clairvoyant, il a survécu à pire… Puis il y a des experts ! Ils savent ce qu’ils font. La lumière de Dieu nous guidera et nous en sortirons indemne… Après tout, la radioactivité, ça ne doit pas être si dangereux, non ? Non ? Peu importe ses craintes, elle n’ose pas mentionner la moindre inquiétude (saine) de sa part.

Malgré son admiration évidente pour chacun des mouvements d’Oliver, elle se sent intimidée par sa divine présence et elle demeure près d’une silhouette qu’elle connait mieux : James. Il faut dire que l’endroit ne lui inspire guère le confort : la noirceur domine, la tristesse oppresse et les machines inanimées comme des cadavres poussent ses yeux de glace à bien regarder à droite et à gauche avant de poursuivre.  

Alice transporte quelques outils à la hauteur de ses capacités. Tout semble se dérouler sans encombre jusqu’à que…

Détonation.

L’Inquisitrice abandonne toutes ses pensées et tout ce qu’elle faisait pour sortir son arme et pointé là où fuit un gros rat. Alice tourne la tête vers le grand blond, déconcerté. Qu’est-ce que… on traîne avec un nerveux comme lui ? C’est une mauvaise idée… pourquoi il a tiré ? Il n’y a rien… rien du tout. À ce moment, elle sent alors l’anxiété contagieuse se rendre jusqu’à son cœur. Soudainement, elle a l’impression d’entendre des bruits suspects… d’où, elle l’ignore. Elle baisse son arme sans la ranger.

Le fun commence !:

Le chemin qui était censé les mener jusqu'à leur lieu d'action lui semblait bien long. C'est que Juliet n'avait pas particulièrement l'habitude de marcher des kilomètres durant mais revenir aux sources lui faisait du bien. Depuis que son maître avait passé un mauvais mois d'août, c'était tendu chez les Zabini. Et cette atmosphère ambiante perturbait de plus en plus la jeune femme. Heureusement il n'y avait pas que les sorciers pour remplir sa vie. Si la rousse doutait de ses actes et de ses idées, la Nouvelle Inquisition avait malgré tout un avantage majeur : avec ses comparses elle pouvait être la véritable représentation d'elle-même. Juliet la moldue et non Juliet la domestique. Ce qui en soit était assez nouveau pour elle.

Quand on lui avait fait part de l'organisation d'un futur projet, c'est une jeune femme nerveuse qui était allée voir Oliver. Et quand elle comprit qu'à priori elle n'aurait besoin ni de blesser ni de tuer ni d'agir dangereusement face à l'ennemi, son visage s'était détendu. Pas de sorciers à l'horizon, ni mangemorts ni phénix. « Tu crois qu'on est bientôt arrivés? » Osa-t'elle demander à James qui marchait non loin d'elle. Non pas qu'elle souhaitait se plaindre, plutôt parce que la pénombre ne la rassurait pas et que l'inquiétude grandissait en elle. Une mission effectuée le soir en petit groupe ne ressemblait pas à une simple promenade de santé. Et ce même si lors du débriefing on lui avait décrit un objectif simple. Récupérer l'alternateur.

Juliet finit par avoir sa réponse toute seule lorsqu'elle aperçut une immense bâtisse au loin. Elle n'avait aucune idée à quoi pouvait bien ressembler une centrale nucléaire mais ça devait être ça car tout le monde venait d'accélérer. Sauf que la moldue commença à perdre le rythme, ralentie par le matériel qu'on lui avait mis sur le dos. Combien de kilogrammes avait-elle dû trimbaler jusqu'au milieu de nulle part? Surtout que de ce qu'elle avait compris le pire restait à venir, au retour ils seraient plus chargés qu'à l'aller.

Elle arriva donc presque avec un temps de retard sur les autres, l'expert de la mission étant déjà à pied d'oeuvre pour faire sauter la porte. Lorsqu'ils pénétrèrent enfin dans la centrale, ce qui surpris le plus Juliet fut la pénombre et l'état d'abandon total du lieu. Depuis combien de temps quelqu'un n'avait pas mis les pieds dans cette salle? Dix ans? Vingt ans? Peut-être n'était-elle même pas encore née lorsque les derniers moldus avaient travaillé en ces lieux. L'ambiance était d'autant plus particulière que c'était la première fois que la jeune femme pénétrait dans un lieu purement moldu - créé par eux et pour eux.

Juliet suivi le groupe, alluma sa lampe torche pour éviter de marcher sur n'importe quoi et vérifia que le poignard qu'on lui avait confié était toujours maintenu contre sa cuisse et que le couteau de poche était encore dissimulé dans sa botte. On lui avait bien proposé une arme à feu mais elle aurait été tellement dangereuse avec qu'elle préférait rester sur sa maîtrise de l'arme blanche. C'est peut-être à cause de ce désamour pour les armes qu'elle fit littéralement un bon sur le côté lorsqu'un de ses comparses commença à jouer au tir aux pigeons. Stan... Stanley il s'appelait. La moldue avait tenté de retenir les prénoms de tout le monde avant leur départ, c'était plus prudent. Et puis elle avait l'habitude de retenir tous les noms des clients d'Armel. Si elle était capable de le faire pour les sang-purs elle pouvait bien faire l'effort pour ses comparses moldus.

Juliet une peureuse? Seulement à cause de cet environnement lugubre où elle n'avait clairement aucun repère. Sans compter sur les bruits douteux qui se faisaient de plus en plus nombreux. Bienvenu dans le royaume des volatiles et rongeurs en tout genre.

Ayant conscience que toute preuve de nervosité pouvait faire échouer la mission à l'image du gaillard blond à la gâchette facile, la domestique pensa judicieux de se rapprocher de quelqu'un. D'ailleurs Alice semblait en faire de même en restant près de James. Juliet se faufila alors jusqu'à hauteur de l'autre fille du groupe, tout en veillant à éviter de la surprendre. « Je peux rester avec toi? J'avoue que ça me fait un peu flipper. »

Aventure en cours:

Il lui arrivait encore de se poser des questions sur sa venue. L'envie de servir à quelque chose, pour une fois, sûrement. Se dire qu'il n'avait plus grand chose à perdre non plus donc si la mission déraillait, ce ne serait pas si grave que ça et il fallait bien que quelqu'un se dévoue.

Mais il était rassuré de voir quelque visages familiers, dont celui de Stanley. Stanley qui semblait tâtonner entre l'éviter ou venir vers lui. Il lui jetait parfois quelque regards, se demandant ce qu'il pouvait bien faire là, comme ça. C'était peut-être aussi plus facile qu'avancer sans savoir ce qui pouvait leur tomber dessus, que regarder un visage familier.

Il avait cette peur au ventre et quand il avait cette peur qui lui était, elle aussi, familière, il essayait de relativiser les choses. Quelque chose qui semble passer près de son visage ? On va dire qu'il y a eu du vent et qu'une mèche de ses cheveux s'est décidé à ne pas rester à sa place et on va essayer de ne pas imaginer au chauve-souris porteuse de rage qui l'a frôlé. Pour finalement faire un bond qui lui semblait être de quinze mètres en entendant Stanley tirer dans quelque chose et il avait bien envie de répéter les même mots que lui. Il se massait les tempes, l'impression désagréable que le bruit du coup de feu proche de lui raisonnait encore dans son crâne, et c'était dire, puisqu'il était déjà presque sourd. Lui même avait une arme à feu, doux souvenir de son père qui lui avait appris à chasser dès l'enfance, mais certainement pas des rats et pas avec une arme de ce genre mais ça restait un petit souvenir auquel il préférait se raccrocher que s'imaginer des humains radioactifs avec des cloques purulentes entrain de les fixer, des regards habitués à l'obscurité et des dents pourries... Pour ce qui était de ne pas se faire peur tout seul, c'était loupé. Pourtant, il lâchait un petit ça va aller, respire à Stanley qui lui semblait flipper plus que lui et si lui-même ne flippait pas de l'inconnu, il aurait pu en rire de voir un gaillard pareil avoir peur d'un rat.

résumey:

Espionner Durham. Ce n’est pas exactement ce que Charlotte lui a demandé de faire lors de cette mission. Seulement aux yeux de James, c’est tout comme. Car qui dit mission où il doit entre autres,  dixit sa cousine, « garder un oeil sur Durham car cette mission ne me dit rien qui vaille », dit surtout espionnage selon lui. Une idée qui enchante le petit James de sept ans, toujours caché quelque part dans un coin du James de presque quarante ans. Alors, avec cette idée en tête, James s’est plus ou moins porté volontaire pour se joindre à la petite équipe d’Inquisiteurs.
Petit équipe d’Inquisiteurs qui, présentement en ce début du mois d’octobre, sillonnent les routes en direction de la centrale la plus proche de Londres.

Les routes s’enchaînent, un pas après l’autre. L’air frais fait légèrement frissonner le Windsor, malgré sa polaire - encore à sa taille et surtout, encore intacte - et son jean. Le chemin est long, bien trop long lorsque leur seul moyen de locomotion consiste à marcher. Toutefois, personne ne pipe mot. Jusqu’au moment où la cadette du groupe, la jolie Juliet qui a l’âge de Nathaniel - le coeur de James se serre à cette réflexion - lui demande, peu rassurée, si la centrale est encore loin. « Je pense qu’il ne nous reste plus très longtemps à marcher, en effet », répond-il en esquissant un sourire. Quelques instants plus tard, au moment où James a voulu dire quelques mots de réconfort pour la première mission de Juliet, les contours de la centrale nucléaire se dessinent au loin. Ils sont en train d’arriver.

D’un oeil inquiet, James observe la centrale nucléaire désaffectée. Machinalement, James touche son semi-automatique pour se rassurer - exit l’arbalète de Westminster cette fois. Au moins, surtout sans sorciers dans les parages, il a de quoi se défendre si besoin est - avant de reprendre le fil de sa réflexion. Est-ce réellement une bonne idée ? Certes, le projet de retrouver l’électricité à l’Eden est un projet louable. Certes, récupérer cet alternateur est primordial pour mener à bien la mission. Mais n’y a-t-il pas une autre alternative que d’aller titiller de trop près la radioactivité ? Quelle ironie. Combien de discours James, encore adolescent à l’époque, avait-il entendu sur les besoins de créer de l’électricité de manière plus écologique ? Combien de discours condamnaient les centrales et la pollution qu’elles engendraient ? Les voilà aujourd’hui à vouloir réutiliser les techniques d’antan. Même les sorciers n’ont pas réussi à les empêcher d’utiliser le nucléaire, visiblement.

L’ambiance qui règne à l’intérieur de la centrale ne rassure pas plus le Windsor. L’état d’insalubrité témoigne du passage des années et du non-entretien de la centrale. Et le froid, oppressant, lui semble être plus imposant ici que dehors. Pour résumer, James n’est en aucun cas à son aise dans cette centrale désaffectée, mais cache ses émotions derrière son masque de neutralité. Son seul avantage royal, dira-t-on.

Il avance dans la pénombre, Alice désormais non loin de lui, l’oreille à l’affût des bruits autres que leurs pas.
Jusqu’à la détonation.
Instinctivement, James dégaine son arme en direction du bruit du coup de feu, assistant de fait au juron de Stanley qui n’en mène visiblement pas large, effrayé par un simple rare. Cependant, contrairement à William qui tente de rassurer le biker, James perd le peu de patience qu’il a en temps normal et s’agace. « Stanley, nous sommes dans une centrale nucléaire. Désaffectée ou non, continue de faire l’imbécile à tirer sur tout ce qui bouge et nous allons exploser avec la bâtisse dans un beau champignon nucléaire qui risque d’affecter bien plus de monde que notre petit groupe. Alors économise tes balles pour autre chose, s’il te plaît. » Etrangement, son ton reste calme mais ferme contraste avec les éclairs que lance son regard. Il préfère ne rien rajouter de plus, alors que Juliet se rapproche d’Alice et lui, avouant ne pas être complètement rassurée. Entouré de ces deux jeunes femmes qui ont plus ou moins l’âge de son fils, James sent son instinct paternel faire surface. Il les protégera, quoi qu’il en coûte. Il ne leur reste, après tout, plus qu’à trouver l’alternateur et à s’en aller d’ici, n’est-ce pas ?

Résumé a écrit:

Stan n'est pas très à l'aise. D'ailleurs, un rat qui passe par là lui fait peur et se fait descendre.

Alice n'est pas plus à l'aise que Stan. Elle reste près de James et sort son pistolet semi-automatique lorsque Stanley tire. Elle baisse son arme mais refuse de la ranger, croyant entendre des bruits suspects.

Juliet est rassurée d'avoir été assignée à une mission tranquille mais elle commence à stresser dangereusement à cause de la pénombre et encore plus lorsque Stan se décide à jouer de la gâchette. Elle file se rapprocher d'Alice histoire de se rassurer.

William a l'impression de se faire péter les tympans avec la détonation de Stan près de lui. Il avance quand même pas loin de Stan et se fait peur tout seul en imaginant ce qu'il pourrait se cacher un peu partout.

James, son semi-automatique à portée de main, fait la morale à Stanley tandis que son instinct paternel faire surface lorsque Juliet se rapproche d’Alice et lui. Il n’est plus rassuré que les autres d’être là - encore plus lorsqu’on parle de centrale nucléaire - mais n’en montre rien.

Black Boar Down:

Les beaux, les beaux, les beaux sanglieeeers:

Le bruit résonnait vraiment dans son crâne, de manière très désagréable, lui rappelant la fois où il avait déjà perdu de son audition, des coups de feu, des explosions, bien trop proches de ses oreilles. Autant dire que ça allait siffler dans ses oreilles un moment. Mais il essayait quelque mots quand même.

Honnêtement, il avait du mal à suivre ce que les autres disaient. Il les entendait parler mais cela ressemblait surtout à un bruit sourd venait de loin, un écho lointain, pour comprendre, il aurait du se concentrer sur ce bruit sourd mais il n'en n'avait pas spécialement envie, à moins qu'il ne s'agisse d'ordres directs le concernant. Il avait vu James se rapprocher de Stanley, comme il avait vu l'échange musclé entre Oliver et Stanley qui lui avait fait plisser le nez mais cela s'arrêtait là. Il ne s'en mêlait pas. Il marchait, il se contenterait de suivre les ordres mais ça s'arrêterait là. Il aurait pu essayer de calmer le jeu avec Stanley mais une voix lui disait que cela aurait pu, surtout, faire dégénérer un peu plus les choses.

Alors il restait dans son coin en suivant les gens, se contentant d'essayer de ne pas faire augmenter sa paranoïa juste parce qu'il sentait un courant d'air sur sa peau à un moment, essayant de se dire qu'il avait du passer trop près d'une toile d'araignée plutôt qu'une chauve-souris porteuse de rage - dans le "meilleur" des cas - l'avait effleuré.

Tout ça jusqu'à ce que tout s'agite et qu'il comprenne au moment où Stanley s'imposait devant lui et le pousser qu'ils étaient attaqués. Il ne les avait pas entendu venir, ça résonnait encore dans sa tête et sifflait encore un peu dans ses oreilles quand les sangliers avaient commencés à se faire entendre et on ne pouvait pas se masser les oreilles en regardant ses pieds pour voir où on marchait et voir les sangliers débarquer. Donc il se retenait sur ses jambes et à contre-coeur, devait sortir son arme à feu, observant dans un premier temps la bête qui leur avait foncé dessus. Il avait peut-être eu de la chance en étant sauvé de peu par Stanley mais il n'était pas non plus venu pour se croiser les bras, comme un deal qu'il avait passé avec lui-même pour se dire qu'il était temps de faire quelque chose. De se bouger.

Oh bah Dédé:

Sauf que dans l'énervement de l'instant, il n'avait fait que blesser davantage l'animal et plus encore, l'énervé. Même avec son ouïe défaillante il parvenait à entendre le bruit désagréable de la bête, le couinement suite à la blessure. L'animal ne le choisit toute fois par pour cible. William regardait à gauche, droite, cherchant un moyen de repli, sait-on jamais. Ne remarquant qu'après coup que d'autres, eux, n'avaient pas eu sa chance et avaient été blessés. Un dernier regard vers Stanley pour s'assurer qu'il allait bien. Puis. James semblait être le plus proche de lui sur l'instant, le premier sur qui il essayait de se ruer pour apporter un coup de main.

Résumey:

Une rouquine – fort jolie aux yeux d’Alice – se rapproche d’elle. Son nom… Juliet ? Oui, elle croit s’en souvenir. Elle lui lance un sourire entendu. Tenter de la réconforter lui semble ridicule en cet endroit mais… l’idée d’avoir quelqu’un près d’elle lui donne du courage à elle aussi. « Restons ensemble oui. C’est une bonne idée. »

L’intervention de James et Oliver par rapport à Stanley lui semble pleine de bon sens. Elle hoche la tête en signe d’approbation. Ensuite, le groupe passe d’un bâtiment à l’autre. Alice observe son environnement. Je me demande à quoi cela devait ressembler… avant. Était-ce aussi lugubre ? À quoi sert cet engin ? Et ce… tuyau, oui, un tuyau ! C’est très différent de ce qu’il y avait à la maison…

Ils entrent dans ce qu’elle présume être la salle du réacteur. Un espace ouvert… Donnie qui fait du bruit. D’autres bruits. Alice déglutit. Aussi vite que son cœur prend une pause, des phacochères difformes foncent vers leur direction. Des créatures sans noms, elle en a vue… autrefois. Il y a longtemps. Tout cela prend des odeurs d’enfance alors qu’elle pointe son arme vers les bêtes. L’obscurité l’empêche de déceler leurs visages… dont l’un semble se diviser en deux. Une odeur terrible emplit ses narines et le son des sabots résonne comme une mélodie macabre. Elle s’apprête à tirer alors que l’une des… choses, s’en prend à la pauvre Juliet. Le souffle de l’Inquisitrice se coupe alors qu’elle retient son tir par peur de toucher la rouquine.

Tu ne peux pas rester là à ne rien faire.
Fais quelque chose, vite.
Par pitié.

Inspiration frénétique. Elle réussit son tir dans le bide de la chose qui répond par un cri animal provenant des tréfonds de cauchemars. Ou serait-ce... deux têtes montées l'une sur l'autre qui gueuleraient à l'unisson ? Un coulis rougeâtre, presque noir, se déverse sur le sol avec générosité. La bestiole continue de gigoter, de se mouvoir avec haine et d'acharner sur Juliet. Les démons sont tenaces.

La malchance est-elle de mon côté ?:

Résumai:

Juliet ne regrette pas de s'être rapprochée de James et Alice. Eux au moins réussissent à la rassurer et la mettre en confiance, il suffit de leur présence pour lui permettre de se sentir d'un coup moins seule. Elle reste en retrait lorsque les voix s'élèvent et s'opposent. Cependant le discours qu'entame Oliver concernant les armes la détend quelques peu. Ils n'ont pas d'ennemis à affronter. Rien que de le dire redonne envie à la rousse d'avancer dans leur mission.

C'est d'ailleurs ce qu'entreprend le groupe lorsque John refait surface. Une fois arrivée dans la salle du réacteur, la jeune femme réalise à quel point la salle des machines fait pâle figure à côté. C'est un volume gigantesque et atypique qui s'offre sous leurs yeux. Si immense que la moldue en perd le sens des dimensions. C'est vraiment possible de grimper en haut de ce bloc de béton? A peine a-t'elle le temps de se poser la question qu'elle s'avance dans la salle du réacteur en direction de la cuve. Juliet ne sait pas vraiment à quoi s'attendre, elle n'imagine pas grand chose si ce n'est un trou qui retient prisonnier le but de leur venue.

Les sangliers arrivèrent de nulle part et la domestique n'eut pas le temps de voir l'un d'eux s'élancer dans sa direction. Lorsqu'elle se retourne interloquée par le bruit il est trop tard. « C'est quoi ça?! » A-t'elle seulement le temps de demander. L'animal sauvage a déjà marqué son territoire en projetant la rousse à terre. Sonnée, perdue mais loin d'être en sécurité car le sanglier revient à la charge. Les détonations fusent, elle est loin d'être la seule en mauvaise posture. C'est en réalisant que la bête n'a pas une mais deux têtes et non quatre mais bien huit pattes qu'elle regrette d'avoir refusé de se munir d'une arme à feu. Le corps à corps avec un homme étant plus intuitif pour Juliet qu'avec un animal sauvage venu tout droit des enfers.

Il s'approche dangereusement mais se voit ralenti dans sa course par une balle qui vient se loger dans son poitrail. Merci Alice pensa-t'elle en une fraction de seconde, l'apercevant l'arme au poing. Et pourtant rien la partie est loin d'être finie, tout ne fait que commencer. Car ce n'est pas tant le flot d'hémoglobine se déversant sur elle et sur le sol qui la contrarie. Il s'agit plutôt des multiples pattes du sanglier qui se décident à prendre son corps entier d'assaut. Piétinée ne serait suffisant pour décrire la posture dans laquelle la rousse se retrouve d'un coup. Attaque douloureuse certes mais qui ne lui empêche pas encore totalement de perdre le nord. Maintenant que l'animal est sur elle, elle peut enfin dégainer le poignard attaché à sa cuisse.

L'inquisitrice puise dans ses ultimes forces, s'empare de l'arme et tente de la planter où elle peut à travers le poil épais de la bête. Elle arrive presque par miracle à enfoncer la lame à travers deux côtes. Elle n'a pas dû toucher d'organes - ou peut-être est-ce encore un coup des mutations - car l'animal daigne à peine pousser un cri sinistre, continuant sa course en direction de quelqu'un d'autre, la lame toujours plantée. Alice n'a plus que son couteau de poche, à moins qu'il se soit égaré quelque part durant l'épisode du piétinement. D'ailleurs elle peine à se relever, comme si l'ensemble de son squelette était brisé, les bleus apparaissent un à un, l'état des lieux sera rude. Le retour à la maison encore plus. Surtout qu'ils sont loin d'être sur le chemin du retour. En attendant, le sang de la bête sèche petit à petit sur sa peau et ses vêtements. C'est vraiment crade. Pas d'ennemis à l'horizon qu'ils disaient...

Allons-nous arrêter le carnage?:

Résumé des opérations:

Imbécile. En plus de mal prendre sa réflexion - ce qui est une réaction tout à fait normale, certes, mais le Windsor ne cherche en aucun cas à le défendre - Stanley veut donc régler le différend avec ses poings ? Instinctivement, James change sa posture, à la fois prêt à répondre et à protéger les deux jeunes femmes à ses côtés. Heureusement, ou malheureusement selon le point de vue, Durham intervient en la faveur de James, mettant le Summers sur la touche. D’un signe de tête, sans avoir besoin de rajouter quoi que ce soit, James remercie le prêtre. Au même moment, Stanley s’en prend à l’un de nos acolytes du jour - acolytes qui ont l’air tout aussi futés que le Stanley, soit dit en passant. James se contente alors d’avancer, toujours à côté des deux jeunes femmes. Il ne se retient cependant pas de rouler des yeux lorsqu’il sait que le biker ne pourra pas le voir. En cet instant, le Windsor a visiblement laissé son masque de royauté au placard.

Leur petit groupe avance et James reconnaît le symbole de radioactivité sur la porte qu’ils viennent de franchir. Il n’y a peut-être pas d’ennemis sorciers à affronter, mais cela ne calme pas les nerfs du Windsor pour autant. Dans une centrale nucléaire abandonnée depuis tant d’années, ils peuvent s’attendre à tout, non ? Après tout, il a bien dû affronter un terrible dragon dans les ruines de Westminster. Non, clairement, James redoute que quelque chose leur tombe dessus. Et ce même si Oliver semble persuadé que Dieu est avec eux aujourd’hui.

A peine a-t-il eu le temps de formuler ses doutes intérieurs dans son esprit qu’un des deux balourds renverse un seau dans un bruit métallique. D’un coup, l'atmosphère déjà tendue aux yeux du Windsor devient oppressante. Des bruits se font entendre, avant de laisser apparaître quatre sangliers mutants. Dire que Dieu est censé être avec eux aujourd’hui… Tu parles ! Instinctivement, James veut mettre Alice et Juliet hors de portée de ces monstrueuses bestioles. L’espace d’un instant, il pense même réussir son entreprise, jusqu’à ce que l’un des sangliers le prenne pour cible en le percutant de plein fouet. Incapable de lutter, malgré son agilité d’escrimeur et sa grande taille, James faire un vol plané sur quelques mètres, recroquevillé contre son ventre pour apaiser la douleur. Quelle idée a-t-il eu en acceptant cette pseudo mission d’espionnage ?
Aux bruits des armes et autres joyeusetés, James, les yeux encore fermés, a l’impression que tout le petit groupe est en mauvaise posture. Quelles saletés, comme si un sanglier lambda n’est pas assez dangereux… Alors que James continue de pester intérieurement contre les bestioles mutantes et la douleur, il sent un bras le soutenir pour mieux se relever. Ouvrant les yeux, il reconnaît alors le visage de William, qui est resté discret jusqu’à maintenant. « Merci… » a-t-il simplement le temps de dire alors qu’un des sangliers décide de les prendre tous deux pour cible.

Hey Pumba:

Attention. Voilà ce que James aurait voulu crier en brandissant son arme. Seulement le sanglier est bien plus rapide qu'il ne l'anticipe et James se retrouve une nouvelle fois à faire un vol plané, une nouvelle douleur faisant surface. Pas d'ennemis, quelle bonne blague.

Résumé a écrit:

Pris de court par la vision d'horreur qui les charge, Stanley a juste le temps de sauver les fesses de William et de tirer un coup. Mais il ne fait que blesser le sanglier difforme. Ce dernier revient à la charge et le heurte. Stanley a mal.

William blesse le même sanglier que Stanley et ce sanglier fuit, énervé, cherchant une nouvelle victime. Il profite de la fuite de ce sanglier pour apporter son aide au premier qu'il voit, James.

Alice blesse le sanglier attaquant Juliet en effectuant un tir de son semi-automatique dans le bide. Le mutant s'acharne pourtant encore sur elle avec plus d'agressivité.

A peine Juliet se sent-elle rassurée et motivée à continuer la mission qu'elle se fait attaquer par un des sangliers. Elle tombe à terre, Alice atteint sa cible mais en réponse l'animal commence à piétiner la rousse. Elle profite de sa mauvaise posture pour planter son poignard entre deux côtes. Peu d'effets, la bête part avec l'arme de Juliet en direction de quelqu'un d'autre. Elle est en piteux état.

James morfle, voilà Premier vol plané pour monsieur lors de l'attaque des sangliers et, alors que William venait gentiment lui porter secours, un second sanglier pas content fait strike. Deuxième vol plané, deuxième douleur au ventre. Joie.

Enfin redressée sur ses coudes, mais toujours allongée sur le sol, Juliet découvre une salle complètement soumise au chaos. Le lieu, déjà macabre à l'origine se révèle bruyant entre le bruit des animaux et les coups de feu multiples. La rousse pour son cas est certes  recouverte de sang, on dirait qu'elle vient de se faire tabasser mais ce n'est finalement pas grand chose comparé à James, Johnny ou pire... John. Elle a un haut le cœur lorsqu'elle aperçoit ce dernier faire un vol plané, quelques boyaux cherchant le chemin de la liberté. Ça  hurle dans tous les sens, elle va paniquer elle le sent.

La moldue finit par se remettre debout, chancelante, gardant cependant les deux yeux en face des trous. Non loin d'elle, un sanglier mort, un de moins, encore trois, encore trop, beaucoup trop. Oliver baragouine ses phrases, prières, appelez ça comme vous voulez... La domestique n'est pas croyante et si elle respecte ceux qui ont choisi cette voie, elle ne peut s'empêcher de se répéter pour elle, quelle perte de temps! Il n'empêche qu'elle finit par se sentir mauvaise langue lorsque Oliver se jette sur l'Inquisiteur qui vient de se faire empaler et le prend en charge en tentant de stopper l'hémorragie.

Ses mains se mettent à trembler, le couteau de poche qu'elle a récupéré dans sa botte menace de tomber à tout instant. Que fout-elle dans ce merdier? Elle s'apprête à rejoindre Johnny pour essayer de l'aider lorsqu'une des bêtes s'élance à sa poursuite. Comme une histoire de déjà-vu. Hors de question de se faire piétiner à nouveau. C'est pourtant ce qui arrive car si en pleine possession de ses moyens elle a échoué un peu plus tôt, ce n'est plus maintenant qu'elle réussira à l'esquiver. Jetée à terre comme une vulgaire branche. Encore. La douleur est plus vive cette fois, l'adrénaline ayant laissé place à la peur et la panique. Elle sent tout, chaque sabot qui se loge dans son ventre. D'une main elle tente de le repousser. Elle n'a plus que son couteau de poche pour éviter le pire. Le planter ne sert à rien, elle l'a bien vu. Elle vise donc tant bien que mal l'un des deux cous du mutant. C'est dans un ultime espoir qu'elle réussit à trancher la peau du sanglier. Le sang s'échappe par à-coups. La bête s'écroule - affaiblie bientôt morte - sur elle. « Pitié! Quelqu'un peut m'aider? » Un cri de désespoir, d'abandon complet. Qu'ils la laissent là, qu'ils aillent chercher leur truc si précieux en haut... Fatiguée, endolorie par la douleur tout finit par lâcher. Une larme s'échappe, puis une seconde, puis une troisième...

On croise les doigts:

On résume:

C'est la fête au village:

We are the champions:

Le désarroi s’affiche sur le visage d’Alice lorsqu’elle constate que ses efforts n’ont pas suffit pour faire fuir la créature. Elle continue de s’acharner sur la rouquine et elle se sent incapable de tirer, par peur de tuer celle qu’elle veut protéger.

Du coin de l’œil, elle aperçoit James qui se fait malmener. Elle voudrait courir vers lui mais elle ne peut abandonner sa camarade : résultat elle vise des silhouettes porcines sans réussir à en braquer un avec certitude.

John prend cher. En vérité, son sort la préoccupe moins que ceux dont elle tient mais les paroles – divines paroles – de Durham la ramène à de meilleurs préceptes. Le simple fait qu’il en dégomme un prouve une fois de plus son lien avec Dieu. Je le savais qu’il était notre sauveur ! Durham est le meilleur, il est… La nouvelle attaque interrompt son instant de fanatisme.  

Un sanglier des enfers fonce vers elle. Elle l'évite avec célérité : seul le bout de sa robe entre en contact avec la bête féroce. La créature tourne et revient à la charge mais l'Inquisitrice saute au dernier moment sur le côté, évitant que la haine radioactive s'abatte sur elle. À la dernière charge, elle perd patience et abat le déchet mutant de quelques balles à la tête, rendant son visage difforme (à plus de deux yeux d'ailleurs) et son corps inerte. Dieu est avec nous... Dieu est avec nous.

Elle regarde autour d'elle et il n'y a plus aucun assaillant... pour l'instant. Elle cherche James du regard mais tout ce qu'elle trouve, c'est Juliet en un état horrible. Alice déglutit, son rythme cardiaque accélère lorsqu'elle croise à nouveau son regard... J'ai envie de la serrer contre moi... Non, Alice, mission. Arrête. Elle s'approche, retire l'ignoble carcasse de sur la rouquine et tente de l'aider à se relever avec une tendresse toute amicale. « On ne laissera personne derrière. » Sauf peut-être Stanley. Elle contemple le malheur de ces larmes déchirantes qui semblent dire pourquoi. « Où as-tu mal ? Je pourrais peut-être t'aider... On a besoin d'un peu d'aide médical ici ! » En parlant d'aide médical... James, le pauvre. Je crois que lui aussi aura besoin d'attention.

Alice, badass ou pas badass ?:

Résumai: