Il l'a introduit parmi les moldus, mais aussi parmi la Nouvelle Inquisition. D'abord un ami, puis un meilleur ami, Ghassan a toujours eu ce côté attractif, il savait manier les mots, savait commencer s'adresser à elle et la captiver. Et son aspect si pieux l'aidait à se sentir proche de lui, même s'ils n'avaient pas la même religion, les principes fondamentaux étaient les même. Au fil des mois, il deviendra son premier amant, elle se sera laissé aller à ce vice avec lui, à plusieurs reprises. Il savait comment la mettre en confiance, ce qu'il fallait dire ou éviter de dire, elle n'avait jamais su comment il faisait. De même qu'elle aura longtemps mis à voir dans le jeu de Ghassan, ce double-je qu'il manie si bien et cette rage de vivre qui l'animait, cette rage de vaincre.

A ce jour, il n'est pas que son amant, il est aussi son meilleur ami et, elle l'espère, il sera un jour le père de ses enfants, son mari. Il est sa famille, ce qu'elle a de plus cher. Si les sorciers ne veulent pas de mariage chez leur moldus, ils comptent bien se moquer de ce détail et se marier en secret. Ne serait-ce que devant les dieux.

Sheherazade ne lui a toute fois pas toujours été fidèle, si lui s'évertuait à l'être à cause de la religion, elle n'aura pas toujours été du même avis. Elle ne lui aura jamais avoué, pas plus qu'elle ne lui aura dévoilé sa relation secrète avec Senbi.

Elle l'a rencontrée, avec Ghassan. Les deux pestes se sont bien trouvées.

Alice fait parti des rares personnes blanches à qui Sheherazade parle régulièrement. Les deux se sont plutôt bien trouvées et s'entraident, quand elles ne sont pas trop occupées à faire leur langues de vipères. Elles s'entraident avec leur langages mais partagent aussi leur connaissances sur le monde et ce qui les entoure, leur vécu notamment. Depuis quelque temps, Sheherazade tente de convertir Alice au judaïsme, convaincue qu'elle sauvera ainsi son âme et apaisera un peu ses tourments.

Parce qu'elles se sont si bien trouvées, Sheherazade veille sur son amie, un peu maternelle parfois, protectrice souvent. Malheureux, voir maudit, serait celui qui essaierait de s'en prendre à elle. Sheherazade ne laisserait pas cela arriver sans qu'il n'y ait de conséquences.

Cela a commencé il y a quelque années maintenant. Cela a commencé par un regard, un sourire en coin, par une approche de la vipère, elle avait beau onduler et montrer ses plus belles couleurs, cela ne semblait guère avoir effet. Puis cela a suivi avec un petit mot doux, puis un autre, qu'elle lui susurrait, un petit jeu qui a suivi, jeu sans conséquences aucunes. Cela ne restera jamais qu'un jeu qui n'ira jamais bien loin. Juste des mots. Il était plutôt mignon, il était intriguant - pour un occidental.

De ce flirt sera finalement né une curieuse amitié. Il lui arrive encore, même avec les années, en sachant que rien n'arrivera jamais, de lui souffler quelque petits mots doux, des petits surnoms affectueux et des câlins, qu'il le veuille ou non. Une de ces amitié peut-être pas si curieuse que cela, puisque les deux sont plus ou moins dans le même bateau ; se battre chaque jour pour survivre. Un soutien moral, soutien physique. Alfie a aussi fait parti de ces personnes capables de raisonner la jeune femme - et Dieu sait comme il est compliqué de la raisonner lorsqu'elle a quelque chose dans la tête. Peut-être lui doit-elle sa survie à cette heure, puisqu'après son séjour chez le Mulciber, il a fait parti de ceux qui l'ont convaincue de continuer à se battre plutôt que mourir bêtement, par fierté. Qu'il valait mieux mourir au combat que là, seule, isolée. Et si parfois elle exècre les mots froid qu'il peut lui adresser et qu'elle peut se montrer venimeuse à son tour, elle finira toujours par s'excuser, à sa façon. Un mot gentil, un cadeau - volé - ou, qu'il le veuille ou pas, un câlin. Il est capable de lui dire ses quatre vérités en face et si elle a parfois du mal à le digérer, elle sait -même si elle ne veut pas le reconnaître- qu'elle a besoin de ça. Qu'elle a besoin d'un ami comme Alfie dans sa vie.

A ce jour, Alfie Lockwood fait parti des rares personnes qui ont de l'importance pour Sheherazade. Ces rares personnes sur qui elle veille et pour qui elle serait prête à prendre des risques, si ce n'est tous les risques. Voler quelque choses ou faire des coups de putes à ceux qui auraient le malheur d'essayer de faire quelque chose contre lui. Peut-être ne le saura-t-il jamais, peut-être que si. Et même s'il refusait qu'on lui apporte une quelconque aide, Sheherazade lui répondrait quand as-tu cru que tu avais le choix ? .

Ils bossent ensemble à la Nouvelle Inquisition. Ce n'est pas le grand amour puisqu'ils passent leur temps à se tirer dans les pattes, à se chercher les poux. Pour autant il n'y a pas de haine, surtout de la taquinerie et mesquinerie. A vrai dire, elle l'apprécie plutôt, il est rare de trouver des gens avec du répondant sans que cela tombe dans l'agressivité, il est aussi bon parfois de garder les pieds sur Terre et d'avoir quelqu'un pour le faire. La relation est plutôt neutre pour l'instant, même si à mesure du temps et des rencontres, Shehe finit par l'apprécier de plus en plus, il reste un collègue qui partage les même idées et ambitions, autant rester proche de ces gens là.

Pas qu'elle l'adore, pas qu'elle l'aime, mais disons plutôt qu'elle a transposé son affection de grande soeur sur le petit. Il lui rappelait l'un de ses petit frère, toujours à les jouer différent, un peu ronchon mais avec un bon fond, qui se cherche dans ce monde qui ne veut pas lui laisser le choix. Elle s'est prise d'affection pour lui avec le temps, quand au départ, elle profitait surtout sans gêne de sa gentillesse. C'était en faisant semblant de ne pas comprendre ce qu'il lui demandait, au lieu de se vexer, il en riait. C'était aussi lorsqu'elle faisait tomber quelque chose, il lui ramassait. C'était des petites blagues qu'il lui faisait ou disait, juste pour rire. C'était essayer de parler en arabe, souvent pour dire des gros mots et que du coup, elle devait le reprendre. D'abord le reprendre parce qu'on ne dit pas de gros mots quand on est de son rang puis finalement, en rire et le corriger sur ses prononciations et corriger son accent de petit occidental - car pour elle, c'est ce qu'il est. Mais elle se sera prise d'affection pour lui, comme pour certains Shafiq et Khan, mais il est sûrement son petit chouchou parmi la bande. Si bien qu'il lui arrive parfois de le couvrir quand il sort trop tard ou qu'il ne rentre pas pendant plusieurs jours. Elle transpose aussi son instinct maternel sur lui, quelque part. Elle a beau être une femme de chambre, elle se sent parfois comme une nounou avec lui. Ce qui l'embête dans tout ça, c'est qu'il est un sorcier et qu'elle s'en veut de ressentir ce type d'affection pour un foutu sorcier. Car en dépit de son affection pour le jeune garçon, elle garde bien à l'esprit que sorcier et moldu ne se mélangent pas. Alors elle est mitigée. Mais peut-être qu'elle peut parvenir à lui faire entendre raison...

Abbey est vite devenue sa petite poupée. Elle s'est prise d'affection pour la gamine et lui sert parfois de modèle féminin, lui sert parfois de conseillère, de repère, parfois même de mère alors qu'elles n'ont pas un âge si différent, 11 années. Mais Sheherazade tient beaucoup à elle et se montre assez protectrice.

Elle lui en doit trois. C'est ce qu'elle a d'abord retenu. Connus en plein carnage chez les Kark, ils ont fait parti du même groupe, leur mission, tout faire exploser. Sans compter sur les nombreuses interventions des autres. Elle l'aidera à se relever et à côté il l'aidera à trois autres reprises, la poussant à se sentir redevable. Il ne manque pas de style elle doit l'avouer, plutôt charmant et amusant dans son genre, elle a beau se dire qu'il n'est qu'un sorcier, elle l'apprécie tout de même, ce qui est assez important avec la moldue pour le pointer du doigt. Ce qui rend pour elle les choses plus compliquées puisqu'elle s'était jurée de toujours haïr les sorciers et qu'il en viendrait à presque la faire changer d'avis sur le fait que ce sont tous des pourritures. Alors c'est plutôt compliqué pour l'israélienne, ça la pousse à réfléchir, se remettre en question, remettre ce qu'elle croyait en question, après tout, le sorcier aurait pu la laisser crever à plusieurs reprises mais il l'a sauvée à chaque fois, que ce soit d'un sortilège d'étouffement ou de la noyade en la portant sur son dos quitte à être ralenti, elle en passe. La remise en question pour Shehe est douloureuse mais visiblement nécessaire puisqu'elle apprécie ce sorcier et ce qu'il a fait pour elle.

Elle ne le sentait pas, au début. Mais finalement, il est sympa quand on va dans son sens. Alors elle a appris à aller dans son sens, lui dire ce qu'il voulait entendre, faire ce qu'il voulait pour entrer dans ses bonnes grâces ou du moins, effacer les possibles soupçons sur ses capacités à être une bonne domestique depuis son séjour chez le Mulciber. Et puis, il n'est pas désagréable à regarder le Shafiq, s'il n'était pas un foutu sorcier, elle lui aurait déjà mis le grappin dessus depuis longtemps. Mais il reste un foutu sorcier donc elle garde ses distances, joue à la gentille boniche un peu coconne qu'on ne soupçonnerait pas. Elle se demande toute fois au fil des jours si elle pourrait l'attaquer si la NI passait à l'acte une fois de plus, il ne lui a jamais rien fais de mal et lui a même laissé une chance là où d'autres ne l'auraient pas fais.

Depuis les événements à la Tour des Médias, Sheherazade a eu sa confirmation qu'elle ne pourrait pas attaquer Ajay Shafiq. Elle en est même venu à surveiller ses arrières.

Elle sert Ajay comme femme de chambre, autant dire qu'elle ne pouvait pas échapper à Kalinda. Curieusement, l'indienne est gentille et ne semble pas la traiter trop méchamment parce qu'elle est une moldue et elle une sorcière. Shehe ne dirait pas qu'elle l'aime bien, mais elle ne la déteste pas non plus. Ca pourrait être pire. Kalinda l'emmène parfois avec elle en sortie, d'autre fois, Shehe et elle discutent, quand Kali en ressent le besoin. Ce qui rend, pour Shehe, les choses plus facile à vivre, ayant moins de rancoeur et difficulté à vivre chez eux et les servir.

Aussi, il faut dire que Sheherazade a de quoi se rincer l'oeil assez régulièrement. Kalinda a quelque chose de fascinant et d'attractif qui ne passe pas inaperçu pour l'israélienne, qui ne dirait pas non à vérifier de plus près si l'indienne est si délicieuse qu'elle en a l'air.

Honnêtement, Sheherazade ne sait pas quoi penser d'elle. Ou de lui ? Elle n'a jamais su quoi dire. Les occidentaux lui paraissent vraiment bizarre et ça ne va jamais en s'arrangeant. Il y a toujours eu cet étrange distance entre elles, surtout parce qu'elles se sont connus chez le Mulciber où Sheherazade ne levait pas le petit doigt.

Mais depuis les événements à la Tour des Médias, leur relation semble partir d'un nouveau pied. Sheherazade l'a aidé à sortir des lieux alors que Mathilda venait de se faire planter la cheville.

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Voilà un an maintenant, qu'elle est passée chez lui. Elle est restée une semaine suite à la mort d'Ecbert et elle a décidé de ne rien faire. Il lui a balancé quelque doloris à la tronche mais rien n'y a jamais fais ; elle n'a jamais levé le petit doigt.

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