James a voulu crier ou voulait simplement réussir à faire quoi que ce soit, n’importe quoi, pour empêcher Charlotte de subir ce qu’elle vient de subir. Tout mais pas ça. Encore moins cinq pauvres minutes après que cette dernière lui ait annoncé le décès de son dernier cousin germain. James sait qu’il ne supporterait pas d’enterrer deux nouvelles personnes - ou ce qu’il en reste - plus tard. Plus tard, comme s’ils allaient réussir à se sortir de ces flammes et à échapper aux Mangemorts. Après tout, la voix du bras droit de Janes n’a fait que confirmer ce qu’ils savent tous déjà : Londres est perdue, il faut fuir. Fuir ces derniers mois de calme. Fuir pour rester en vie.

Essayant de mettre toute sa volonté pour « oublier » la vision de Charlotte sur un crucifix - elle est, après tout, prise en charge par Paul et Arthur - et se rendre utile pour occuper son esprit à s’en sortir (pour qu’in fine tout le monde s’en sorte), James se dirige vers les autres à la barricade pour dégager l’entrée le plus vite possible. Il tousse, crache ses poumons mais s’exécute, ne fonctionnant qu’à l’adrénaline avec ce simple mot d’ordre : survivre. Survivre pour retrouver Wendy et ses enfants. Survivre pour sauver Charlotte. Survivre pour espérer à nouveau vivre dans un nouvel Eden, loin du conflit, loin des sorciers sanguinaires voulant leurs peaux.

L’air libre devait être une libération mais le chaos qui y règne empêche de se satisfaire de quoi que ce soit. Londres est belle et bien tombée, et il n’y a plus rien à faire d’autre que fuir pour retrouver un semblant de sécurité. Fuir. Cette fuite que James connaît si bien et qui ne lui a pas du tout manqué. A l’instar des autres, faisant fi de tout et s’assurant que personne dans leur groupe n’ait besoin d’aide (ce qui n’est pas le cas, Stan et Esther ayant déjà effectué cette manoeuvre juste avant lui), le Windsor court. Il court pour sortir de cette zone de guerre. Il court pour ne pas que les Mangemorts derrière eux les rattrape. Il court pour se sauver, avec un espoir de les retrouver sains et saufs.
Wendy, Amelia, Nathaniel, Louise, j’espère que vous allez bien. C’est sur cette pensée qu’il tient et qu’il court, sans avoir d’autre choix.

Résumé a écrit:

Esther aide à démonter la barricade, sort et prend un mega sprint avec les Inquisiteurs. Au passage, elle attrape la main de Juliet pour l'entraîner avec elle dans sa course. Note à la joueuse de Juliet : tu peux refuser cette main si tu veux, Esther fait ça par camaraderie et pour le drama
Shehe cherche quand même Oliver du regard, quitte à perdre un peu de temps, avant de s'enfuir en courant avec ses petites jambes. Est-ce qu'un mangemort tirerait sur une enfant ? Quelle question.
Stanley aide également à démonter la barricade et se barre avec les autres. Il embarque Shehe au passage, histoire qu’ils avancent plus vite.
James, qui ne supporte pas voir Charlotte dans cet état, fait en sorte lui aussi d'aider à débarricader la porte pour s'occuper l'esprit. A l'air libre, il vérifie que personne n'a pas besoin d'aide avant de courir comme un dératé, lui aussi.

L'ordre de repli fut accueilli avec soulagement par la jeune femme. Non pas qu'elle comptait rester cramer sur le bûcher - ça c'est pour les sorciers - mais elle n'aurait jamais osé prendre la fuite d'elle-même. La rousse s'étonnait du sacrifice qu'elle était prête à endurer pour une cause qu'elle soutenait soi-disant à moitié. En même temps, ses capacités étaient quelques peu amoindries par la situation et elle n'aurait pu partir de l'église de sa propre initiative. Elle aida cependant tant bien que mal à retirer la barricade de fortune qui les retenait piégés dans cette fournaise. L'air était chargé de fumée et de poussière, ses brûlures lui faisaient atrocement mal, ses mains l'handicapaient... Mais Juliet la pipelette n'était plus. Le maléfice venait enfin de s'estomper, ce qui lui redonna espoir concernant ses palmes.

En attendant ils sortirent tous sur leurs deux jambes et s'éloignèrent de cette embuscade pour s'enfoncer dans un chaos à ciel ouvert. Tous? Non, certains résistent encore et toujours à l'envahisseur. Tant mieux, que les mangemorts restent brûler dans ce four et qu'ils ne tentent plus de les toucher avec la moindre magie qui émane de leurs baguettes. La rousse commençait de plus en plus à détester cette magie ambiante. Dangereuse, violente, meurtrière, trop rarement utilisée à bon escient. On parlait des moldus avec leurs armes et le nucléaire mais les sorciers n'étaient pas mieux qu'eux. Destructeurs, ils étaient en train de réduire Londres à néant.

A l'air libre, c'est presque avec le sourire que la Evans respira de nouveau à plein poumons. Pas le temps de niaiser malgré tout. Il leur fallait fuir. Où? Aucune idée. La seule indication : loin. Et pour la jeune inquisitrice, surtout ne pas se retrouver seule. C'est ainsi qu'elle accepta comme la main de Dieu celle tendue par Esther. A présent elle connaissait son nom à force d'entendre Stanley pester contre la petite équipe. Petite équipe qui était encore en vie, presque au complet. « Merci. » murmura-t'elle en entreprenant de réussir à suivre le rythme de l'inquisitrice qui la tirait comme elle pouvait par sa palme.

C'était bien beau de courir comme des dératés mais Juliet commençait à fatiguer. Coincée entre son souffle qui venait à lui manquer, ses jambes lourdes et la peur de ralentir Esther, elle n'avait de cesse d'essayer d'analyser les alentours à la recherche d'un lieu sûr. Rien à l'horizon.

La fuite: