Tu te reprends après la douche bouillante que tu as reçue. La bataille continue de faire rage, parmi tous les autres qui ont mieux visés que toi. Tes cheveux mouillés te bloquent la vue, tu les retires d’une main avant de te crisper sur ton arme à feu.

Les sacrifices, Durham en danger… Les choses dégénèrent. Toutefois, tu en prends pleinement conscience dès que tu sens que la terre tremble. Comme un éléphant au galop… sauf que bien sûr, tu n’as jamais vu un éléphant au galop car ton ancienne famille fut trop modeste pour t’emmener en safari en Afrique. Pas plus que chez ta famille sorcière, d’une autre vie.

C’est à l’explosion que ses connaissances de son autre vie lui reviennent. Quelques notions effritées de ses cours à Poudlard. Cette chose… il s’agit d’un Éruptif. « CHIENNE ! », t’exclames-tu au moment de la réalisation. Or… autre chose t’a offert cette réaction sans filtre. Une trappe à souris. Sur ton majeur. Fermée, magique.

Sous le coup de l’adrénaline, tu éclates la trappe de tes deux mains (en laissant ton pistolet de côté, dans l’étui). L’impression qu’un cœur bat dans ta main devient envahissante. Tu en oublies si tu aimes ou non. En revanche, la présence de la créature te fait sortir de tes gonds.

Tu te souviens du Filet du Diable.
Tu DÉTESTES les créatures magiques.

Tu reprends ton pistolet.
Tu vises.
Tu trouves le mec qui – selon toi – a l’air le plus jeune et innocent. D’un tir de gâchette, son crâne éclate contre le pavé pendant que l’Éruptif continue son œuvre. « Sainte mère divine… », murmures-tu, le cœur coursant à mille à l’heure en tentant de trouver une solution. Tes pupilles se dilatent. Tu tires à nouveau, cette fois vers la bête. Aucun résultat. Tu oublies tous tes problèmes personnels avec Stanley et tu t’en approches. Tu parles mais fort : tes coéquipiers doivent savoir. « C’est un Éruptif ! Sa corne fait exploser des trucs et c’est extrêmement dangereux ! », dis-tu au meilleur de tes connaissances. Bah oui, tu as été renvoyé de Poudlard, ne l’oublie pas.

Deuxième lancée:

Résumé:

Je lance les dés, tu peux pas test:

On gère la fougère:

La douleur à son bras gauche était vive, impossible à ignorer. Un trou dans ses vêtements jusqu'à attaquer sa chair, lui rappelant surtout de mauvais souvenirs. Chaque fois ça se passait mal et pourtant à chaque fois elle se rejetait dans la gueule du loup. Elle regardait James, elle regardait Esther. Elle regardait l'autre rouquine dont elle ignorait le nom, elle regardait Stanley. Elle cherchait les autres du regard, voir où ils en étaient dans leur mission. Qui pourrait être à terre. Voir tout le monde mal en point. Elle cherchait surtout Oliver du regard, voir s'il était en vie et s'il allait bien. C'était comme ça qu'elle agissait la plupart du temps pour voir où étaient ses intérêts et ce qu'elle devrait défendre. Pas pour leur sauver la vie, mais plus pour sauver la sienne à l'avenir. Ils pouvaient toujours être utiles plus tard. Surtout le Oliver.

Quand y'en a plus, y'en a encore.

Elle avait défoncé le crâne d'un truc à moitié cheval-hippocampe-truc-de-merde-à-pattes-qui-va-sous-l'eau à moitié-elle-ne-savait quoi à coups de battes de baseball la dernière fois mais là ? C'était un trop gros level. C'était même pas la peine. Partir la queue entre les jambes ? Elle avait avancé trop loin pour ça et elle pensait surtout à tout ce qu'ils allaient perdre s'ils continuaient comme ça. Surtout en voyant les autres mal en point aussi. Tous déglingués. Elle regardait la bestiole puis Esther leur disait ce que c'était. Eruption ? Eruptif ? C'est quoi cette merde, encore ? Comme elle savait ça, celle-là ? Elle sortait d'où cette meuf ? Elle les voyait s'acharner dessus, autant pisser contre le vent.

Il était vraiment entrain de demander un élastique pour les cheveux, là ? Le mec se prend pour Rambo et il est pas foutu de se couper les cheveux ? C'était quoi ce bordel avec ses cheveux ? Il fallait se reculer. Pas forcément partir mais ne pas rester là à attendre de s'en prendre plein la tronche. Et elle tentait vraiment de s'enfuir mais ses vêtements devenaient soudainement trop grand pour elle et elle trébuchait sur ceux-ci en voulant partir. Le monde est-il devenu soudainement grand ? Non, c'était bien elle qui était devenue toute petite.

Se cacher dans ses vêtements devenus bien trop grands pour elle, essayer de trouver son arme en évitant de se faire écraser par le mammouth, l'arme qu'elle retrouvait et avait perdu en chemin était devenue plus lourde qu'elle ne l'était déjà, plus difficile à manier et la douleur de son bras gauche ne s'arrangeait pas non plus avec la taille. Difficile de viser avec cette taille alors qu'elle avait pris certaines habitudes et encore plus dur de viser, tirer et gérer le recule qui la faisait voler en tirant, atterrir sur les fesses et manquer à cause du recule de se prendre l'arme dans le nez quand elle avait tiré. Ni la même taille ni la même force malgré son corps pourtant toujours adulte à première vue. Elle avait visé la tête, avait tiré dans le cou du mangemort, plus proche du buste que du front mais bon, allait-elle avoir le culot de se plaindre alors que même en tirant et ne réussissant pas à totalement maîtriser son arme devenue trop lourde, elle faisait mouche ? De la chance dans son malheur et sa douleur.

Bon, si c'est pour rester à cette taille, on va oublier l'arme à feu, définitivement. Surtout qu'avec cette taille et les gens qui allaient partout, elle ne savait plus où elle était sensée aller. Droite ? Gauche ? Où ? Eviter de se faire écraser c'était déjà un bon début. Essayer de se soigner ce serait bien aussi, la brûlure n'avait pas diminué avec sa taille. Elle se relevait et se frottait les fesses et d'une voix sur-aiguë ;

Eh mais v'nez, j'vais me faire écraser !

Serait-elle venue si en situation inverse on l'avait appelé ? Tout dépendait de la personne. Pas sûre qu'elle l'aurait fait pour quelqu'un.

Dés:

Résumé:

A peine la rousse a-t'elle le temps de relever la tête en direction de James qu'un flash lumineux l'éblouit. Un sort vient de la toucher de plein fouet, c'est certain et il ne lui faut que peu de temps avant de comprendre ce qui lui arrive.  Maudits cristaux! « Je... je ne me sens pas très bien... James fait une drôle de tête. La terre se met à trembler sous mes pieds sans raison apparente. » Ce n'est que le début d'un enchaînement de phrases courtes, déclaratives et descriptives sans queue ni tête. Une succession de mots qui s'accordent avec le déplacement alternatif du regard de la rousse entre ses compagnons de galère et les mangemorts leur faisant face. « Il me suffit de me retourner en direction de l'ennemi pour essayer de comprendre. » Ah! Parce qu'en plus avec ce malheureux sortilège elle va déclarer à tout à chacun ce qu'elle compte faire? Sympathique. Pourquoi n'est-elle pas restée au chaud chez son maître? « Que vois-je? C'est une bien grosse bête que voilà! Et... » Esther attire son attention. « Une des inquisitrices se rapproche de Stanley. Elle a truc au doigt. Elle annonce à tout le monde qu'il s'agit d'un éruptif. » Aucune idée de ce que ça peut bien être mais d'après la femme c'est dangereux. Comme si la situation ne l'était déjà pas assez... « En fait, c'est bien un couteau que j'aperçois planté dans la cuisse de Stanley? Il ne le retire pas. Il cri. Beaucoup. Il jure. Tout autant. Et ses cheveux se mettent à pousser aussi. » Il s'énerve et si la moldue a a découvert son caractère, elle n'en reste pas moins apeurée. Tout ce qu'elle veut c'est un peu de tranquillité. Plus de risques, plus de peurs, plus d'alliés qui hurlent. Comme si ça allait changer quelque chose à cette merde monstre. Ils vont tous y passer, c'est sûr. « Je vais lui répondre que non je n'ai clairement pas d'élastiques en ma possession. Je n'en ai pas Stanley. » Et c'est un cercle infini qui vient de se former dans sa tête. Les mots résonnent, c'est sans fin. Peut-on finir fou? Pas de temps à la Evans pour réfléchir car un nouveau son attire son attention. « Une voix s'élève. C'est une enfant, une petite fille pour être précise. Je vais me rapprocher pour essayer de l'aider. » Quelques pas suffisent à découvrir que l'enfant qu'elle croyait être était avant tout une de ses alliées. Beaucoup plus petite qu'il y a quelques instants. « Je vais lui demander ce qui lui arrive. Ou non, je vais lui demander si je peux l'aider. Ou plutôt... » La jeune femme n'a pas le temps de décrire plus ce qu'elle s'apprêtait à demander. C'est un nouveau sort qui l'atteint. Obligée de décrire tout ce qu'elle était en train de vivre et concentrée sur les inquisiteurs, elle avait presque fait abstraction du danger ambiant. « J'crois que j'ai été touchée. Ah... Ah non. Me voilà avec des palmes à la place des mains. Et puis, les méchants ne s'arrêtent pas de nous lancer des sorts. Et il y a la grosse bestiole qui continue d'avancer. Les inquisiteurs essaient de tirer dessus, il n'y a rien à faire. » Elle va gagner le trophée de la moldue la plus inutile. Peut-être ferait-elle mieux de confier le pistolet et les balles qui lui restent à quelqu'un qui saura mieux les utiliser. Mais encore faudrait-il pour ça qu'elle arrive à placer un mot sans mourir d'une attaque ennemie.

Que la chance soit avec nous:

Résumé de notre aventure:

James a l’impression d’avoir eu de la chance sans réellement savoir ni comment, ni pourquoi. Après tout, dans un laps de temps assez court, le Windsor a réussi à éviter un énième sort des Mangemorts (ce qui n’a pas été le cas de sa voisine, la pauvre Juliet, qui à cause de la magie détraquée, est désormais contrainte de raconter tout ce qui se passe devant ses yeux, bonjour la discrétion) et à trouver une cachette plus ou moins décente pour échapper à ce qu’Esther a nommé un Eruptif. Cette cachette est une palette en bois de taille suffisamment grande pour qu’il puisse s’y planquer, non loin d’un des immeubles. Et jusqu’à maintenant, l’Eruptif avait préféré s’attaquer aux autres. Mais tout ça était avant. Avant qu’il n’aperçoit le Windsor planqué et désemparé face à la bestiole. La bête est sur le point de le prendre pour cible quand un tank débarque pour les sauver. Charlotte. Charlotte, qui devait défendre un autre endroit d’Eden, venait littéralement de leur sauver tous la vie - et d’envoyer paître cet Eruptif, par la même occasion. Le combat a cependant été rude, l’animal refusant de se laisser avoir par une machine en métal. Mais d’ailleurs, comment a-t-elle réussi à se procurer un engin pareil ? Et à le faire fonctionner ? James formule ces questions mais ne les pose pas, ayant autre chose à faire que la conversation avec sa cousine.

Il grimpe dans le blindé en remerciant sa cousine de les avoir sauvé et s’installe parmi les autres. Ce n’est que dans le calme du tank que James réalise à quel point les battements de son coeur sont importants. Depuis tout ce temps, le Windsor avait oublié la sensation de peur et de fuite. Ou presque, il l’avait après tout à nouveau ressentie lors de cette mission dans une centrale nucléaire désaffectée. Mais le cours avait repris ainsi que ce moment de quiétude à Londres, avec sa famille.
Le blindé s’arrête et James sort parmi les derniers. Ses questions reviennent lui tambouriner l’esprit alors qu’il s’inquiète. Il s’exécute néanmoins pour barricader les portes de l’église ; le combat n’est pas fini. Le Windsor décide alors de refouler ses questions jusqu’à ce que tout soit terminé. Seulement, Charlotte lui coupe l’herbe en annonçant fatidiquement que l’attaque s’est transformée en échec et qu’Henry est décédé. Henry ? Mort ? La nouvelle lui serre les tripes, ne réalisant pas encore la portée. Son cousin germain est décédé. James essaye tant bien que mal de croiser le regard de Charlotte. « Que s’est-il passé ? » Sa voix est grave et cache à la perfection son désarroi et son inquiétude. Est-il le seul décédé ? Comment vont Nathaniel, Wendy et les autres ? Et Louise ? De leur clan, elle en devient l’aînée étrangement. Tout ceci le perturbe mais il ne peut pas se laisser abattre. Pas maintenant, pas tant qu’ils ne sont pas en réelle sécurité. Tous, sans exception, y compris son groupe, le reste de sa famille et les autres moldus. L’espace d’un instant, James repense à Alice. Elle qui avait été attristée de ne pas avoir participé à la libération de Londres… Le Windsor espère de toutes ses forces que la jeune domestique n’avait pas eu l’idée de défendre Eden ce soir. Car la mission se solde ainsi par un échec.

Résumé a écrit:

James a eu l'impression d'avoir eu de la chance à ne pas s'être pris de grosse attaque de l'éruptif (merci l'arrivée de Charlotte et sa cachette de fortune juste avant) mais se prend une gifle invisible lorsqu'il apprend que son "havre de paix" de ces derniers mois n'est plus et que son cousin germain est décédé. Il pense alors à sa famille, pense à Alice et espère que tout le monde va bien.

Si quelque chose pouvait te faire marrer durant cette bataille, c’est la loose de Stanley. Tu glousses – avec un peu de méchanceté – et tu laisses les cheveux du grand blond tomber. Le comble demeure qu’il te demande un élastique… « T’as pas un couteau ? », te contentes-tu de répondre. Quant à la rousse qui narrâtes… Un sortilège, tu te dis. De toute manière il y a plus important.

Bien plus important.

Il y a un tank.

Tu souris de toutes tes dents alors que la machine passe près des Mangemorts. Ils auraient pu finir écraser. Ça t’aurait plu. Puis, l’immense Éruptif se fait déglinguer par le puissant canon. Une preuve supplémentaire de la supériorité de l’ingéniosité moldue à la magie hérétique, invasive et chaotique. Il s’agit de beau moment pour te rappeler que tu n’as pas de baguette.

Encore mieux, Charlotte se trouve à l’intérieur du tank et vous invite à entrer.

Tu adores. Enfin, ça te semblait être l’idée du siècle avant que tu te retrouves un peu coincé près de Stanley Chevelu Summers et son odeur (de mâle n’est-ce pâs ?). En revanche, il s’agit d’une considération plutôt hypocrite étant donné l’état de tous les Inquisiteurs, y compris toi.

En restant immobile, tu ressens toute l’intensité de tes blessures. Quelle plaisante agonie.

Tu finis par sortir avec tous les autres. Tu obéis à Charlotte et aides du mieux que tu peux à barricader l’église. Puis, à l’intérieur, elle demande qu’ils aident… les blessés. Pas que ça la gêne, sauf qu’il y a Stanley dans le tas. Elle n’a pas ses potions ni sa baguette pour aider. Mince. Elle entend dire que la barrière a cédé et qu’Henry a passé l’arme à gauche. Double mince. Tu te concentres sur le présent. Tu sais que le désespoir mène à la défaite. Tu dois garder la foi, pour la Nouvelle Inquisition, la vraie religion, Oliver et ta rédemption.

Tu arraches ta manche droite grâce à ton couteau. Tu t’approches de Stanley, celui que tu connais le mieux malgré tout, toujours blessé par le poignard qui est resté planté pour éviter le saignement. « Si tu veux, je peux t’aider à l’enlever. J’ai un chiffon et je peux faire un nœud… Si tu veux. », prends-tu le soin de mentionner à Summers.

Résumé:

Tu n’es ni médecin ou chirurgienne. Toutefois, tu as pris des cours de premiers soins auprès de la Nouvelle Inquisition, au cas où ce genre d’accident se produit. Oh tu ne feras aucun miracle, mais Stanley vivra et se libérera de l’emprise de la lame. « T’aurais pu tomber sur pire. Prend une grande respiration. Un, deux… » Tu oublies de dire trois et tu t’occupes de son cas.

Tu finis ton nœud, et déjà le chiffon devient imbibé. Il lui faudra plus ample attention une fois cette invasion terminée… si elle se termine. « Ça suffira pour l’instant… il nous reste encore du boulot. », prends-tu le temps de mentionner. Bon, personne ne se fait d’idée : des Mangemorts importuns à buter, il en reste dehors. Tu prends l’extrémité de ta manche restante pour nettoyer le bout de ton flingue. Combien en as-tu tué ? Un seul, tu crois…

Une marche de plus pour ton ascension vers la guérison.

Il te faut respirer un peu. Te ressourcer. Te baigner dans la sainteté de ce lieu pour que Dieu te donne la force de continuer ta quête de rédemption… t’en viens même à jurer un instant que tu arrêteras de baiser n’importe qui.

Bonne blague.

À défaut de la pureté, tu pourrais viser droit… Par ailleurs, l’entrée principale éclate. L’ennemi profane. Leurs paroles impies – dignes de sorciers – te poussent dans tes derniers retranchements de patience.

Et quand les flammes se propagent… Tu as l’impression de vivre l’enfer. Et ta fin.

Ou bien c'est le chandelier brûlant qui s'effondre sur toi et vient trancher dans le coin de ta clavicule. Quelle souffrance... quel sirop de force qui coule désormais en tes veines. Tes yeux s'injectent de sang, tu tousses. La fumée continue de s'accumuler. D'une main, tu poses tes doigts contre le métal infernal et tu t'enlèves le chandelier. Des gouttes de ta propre vie se répand sur le sol couvert de débris. « Je dois souffrir pour le salut... souffrir pour le salut... », murmures-tu dans la folie du moment. Dès qu'une silhouette se dévoile à ta vision embrouillée, tu vises sans la moindre hésitation.

Tu abats la cible d'une balle.

Rouler les dés:

Résumé:

Je tire ou je pointe:

Je tire ou je pointe:

lolons donc:

Les miracles s’enchaînaient, Oliver devait être ravi de voir son Dieu veiller sur sa troupe d'Inquisiteurs. Ce n'est pas comme s'ils avaient failli finir en bouilli avec l'affaire de l'Eruptif. Mais c'était un tank, oui une véritable machine de guerre qui avait surgit à point nommé sur le champ de bataille ou plutôt le potentiel futur cimetière. Tout le petit monde avait été embarqué en direction d'un lieu un peu plus sûr sous les commentaires nombreux voir abusifs de la rousse. Elle n'y pouvait rien, le sort ne cherchait pas à se dissiper avec le temps. Tout comme celui qui lui avait offert ses deux magnifiques mains palmées.

L'étape du repos, de l'église, de l'instant de calme fut malheureusement de très courte durée. En même temps, ce n'est pas comme si Juliet avait fait grand chose d'utile durant ces dernières minutes. Incapables de tenir ne serait qu'une arme ou encore plus simplement d'aider ses camarades à barricader, au moins - pour se consoler - son excès de narration orale lui permis de décrire à tout à chacun l'attaque survenue de nulle part. Ils s'y attendaient évidemment, ils auraient juste préférés avoir un peu plus de temps. « LA PORTE A CÉDÉE! Un. Deux. Trois... Sept! Ils sont sept! » Oui, la moldue venait bien de prendre le temps de compter le nombre de mangemorts qui étaient en train de les attaquer. Ce n'est pas comme si elle avait mieux à faire... « Je vais me mettre à l'abris du côté de la nef.  » Enfin, c'était le plan jusqu'à ce que le lieu en question ne se retrouve attaqué par des flammes vaillantes et multiples. « Oliver vient de dire qu'ils ont réussi à détruire la barrière d’ensinis ! » Merci pour l'information Juliet. Vraiment, merci de ton utilité. Elle ne sert strictement à rien si ce n'est de cible de choix pour les mangemorts déchaînés. Elle est tellement plus utile aux côtés d'Armel, à la boutique... Et la rousse réalise alors l'horreur de sa situation. L'histoire de l'orteil elle avait réussi à la garder secrète. La côte fracturée, son stratagème de chute dans les escaliers avait fonctionné mais comment diable allait-elle expliquer l'état de ses mains?! D'autant plus que Maître Zabini n'avait pas besoin d'un mi-canard mi-perroquet à ses côtés. Finalement, mourir, disparaître dans cette église ne lui paraissait plus si tragique que cela.

Ce sont les murmures d'Esther qui lui parviennent aux oreilles et les dires de Stanley qui lui rappellent qu'elle n'est pas là pour elle mais pour la cause. Beaucoup de moldus et d'Inquisiteurs mettent leurs espoirs sur ses épaules, pour eux elle ne peut pas abandonner. Pour eux. Depuis le début. Depuis toujours. Pour eux et nullement pour elle. Aucun moyen de riposter pour le moment malheureusement. Juliet va devoir redoubler de patience et d'espoir pour que tout ses déboires finissent par disparaître. En attendant c'est une nouvelle attaque qui fait rage et la jeune femme est visée comme ses compagnons par les mangemorts. En même temps, sa description à voix haute des événements attirent bien évidemment l'attention. Ils doivent penser que c'est une imbécile, les gaillards qui sont en train de les attaquer. Qu'importe! Au moins elle continue de faire le topo à ses compagnons durant son sacrifice involontaire. « Il y en a deux qui se sont faufilés par la gauche! » Des bancs en flammes la frôlent à plusieurs reprises mais ce ne sont pas eux qui ont raison d'elle. Non c'est ce sorcier qui n'a de cesse de balancer du feu de sa baguette dans sa direction. Un maléfice extrêmement efficace pour quiconque sait viser. Et.... Comment dire? Ce gars est un vrai tireur d'élite. Il ne l'atteint pas une mais bien deux fois. Une première salve de flammes brûle sa cuisse gauche. Elle ne peut retenir sa douleur et se met à crier. Et encore ce n'est rien comparé à la seconde salve qui effleure sa clavicule mais aussi la base de son cou. Sauf que cette fois elle n'a pas le temps d'émettre le moindre son, quelqu'un la projette au sol. Pourquoi n'y a-t'elle pas pensé plus tôt? Est-elle seulement en capacité de réfléchir rationnellement? Non définitivement non. Et à défaut des mots qui ont presque disparus comme par magie, ce sont les larmes qui s'invitent sur son visage.

Résumons tout ça:

Brave jusqu’au bout.

La réponse brève de Charlotte ne le satisfait pas et pourtant, James sait qu’il ne sert à rien de pousser plus loin : elle ne répondra pas pour des raisons qui lui sont propres. Etait-ce du même acabit que lors du décès de son propre père, se demande-t-il ? Pas forcément. Edward est mort en mission après tout, et n’a surtout jamais été retrouvé. James n’a pas assisté au décès de son paternel contrairement à Charlotte avec celui d’Henry ce soir. Et s’il aurait voulu qu’elle partage sa peine avec lui, James peut comprendre son intention de ne rien lui dire. Dans les deux cas, il aurait compris. Il hoche ainsi la tête en silence, laissant ses pensées l’emmener à nouveau vers ce chemin dangereux de l’inquiétude et de la peur. Comment vont-ils ? Comment allons-nous nous en sortir, maintenant que tout est perdu ? James n’est pas un Stanley qui croit dur comme fer en la parole d’Oliver. Tout comme il n’est ni un Paul ni un Arthur. En cet instant, James ne sait vers quoi se tourner pour ne plus sentir le poids du désemparement. Et, naïvement, il pense avoir assez de temps pour se remettre sur pieds - et laisser aux autres de faire de même - avant d’y retourner. Mais l’entrée barricadée de l’église cède après un simple sort d’explosion. Et cette fois, les sorts font mouche comme ils devraient le faire. Même les cristaux les ont lâchés. Adieu Londres, une seconde fois.

Le Windsor n’a néanmoins pas le temps de regretter quoi que ce soit. Des flammes envahissent l’église. L’air devient irrespirable. Et la pauvre Juliet est toujours sous l’emprise de ce foutu sort. Du coin de l’oeil, alors qu’il commence à s’étouffer à cause de cette fumée, il voit que Stanley l’a prise sous son aile. Bien, au moins il peut servir à quelque chose d’autre que de déblatérer des obscénités.

Le douillage:

Tir sur un des Mangemorts:

James a à peine le temps de voir Esther, Stanley et les autres se prendre diverses choses brûlées de l’Eglise qu’il subit le même sort : un bout de banc enflammé lui arrive dessus. Par réflexe, il se protège la tête, crachant par la même occasion ses poumons dans son bras. De cette manière, le bout de banc enflammé le touche et lui brûle bras et jambe gauche dans un cri étouffé. Par chance, James a évité les échardes in extremis mais souffre de brûlures sérieuses. Faisant fi de la douleur, le Windsor ne fonctionne qu’à la rage et son instinct de survie et en profite, à l’instar des autres, de tirer sur du Mangemort. Tuer ou être tué. L’éthique lui importe peu et s’il tue encore une fois un ennemi, qu’il en soit ainsi. Les Mangemorts ne lui feront pas le cadeau de l’épargner - de les épargner même - alors pourquoi Diable doit-il faire de même ?
La balle part et, comme lorsqu’ils avaient encore une barrière de cristaux d’Ensinis et un quartier à défendre, se loge dans la tête d’un des ennemis. Un deuxième sorcier s’écroule sous une de ses balles. Il faut se sortir de là, coûte que coûte. Il se colle alors au sol pour retrouver de l’air, comme on le lui a appris, en réfléchissant à une solution.

Résumé a écrit:

Esther aide Stanley à se soigner. Quand les Mangemorts débarquent, elle se prend un chandelier et le métal lui fait bobo à la clavicule. En dépit de la blessure et de la souffrance, elle se libère et réussit un tir sur un Mangemort qui meurt sur le coup.

Stanley fait l’homme quand Esther le soigne. Quand le feu se répand, il force Juliet à se mettre à terre. Lui-même se prend des braises qui foutent le feu à la moitié de ses vêtements, un quart de sa chevelure et un crucifix qui lui brûle le crane au 3eme degré - ca va faire une super cicatrice . Agacé - euphémisme - il tire sa dernière balle et tue un Mangemort avant de se replanquer. Une idée de la vision : il est dépenaillé, les trois quarts de ses cheveux ont 30 cm de plus que le reste et continuent de pousser, sauf sur une zone en forme de crucifix, carbonisée.

Comme précédemment, Juliet est plutôt très inutile pour le groupe. Malgré tout son sort qui l'oblige à tout commenter permet d'informer ses comparses de l'attaque. Sauf qu'elle attire l'attention du coup. Elle est prise pour cible par un mangemort qui la touche à la cuisse gauche et à la base du cou/clavicule. Finalement elle est projetée à terre par Stanley. Actuellement elle est sur le sol, misérable et en larmes.

James n'insiste pas lorsque Charlotte refuse de lui donner plus de détails. Il pense naïvement avoir du temps pour reposer son esprit et déchante lorsque les Mangemorts explosent leur barricade et mettent feu à l'Eglise. S'assurant que Juliet est en sécurité (ou du moins que quelqu'un s'occupe bien d'elle, pour une fois que Stanley fait quelque chose de bien), il se met en mode attaque comme les autres. Il se prend cependant un bout de banc enflammé sur le bras et la jambe gauche, se faisant brûler bien comme il faut. Il fait fi de la douleur, de la fumée et se fout de cracher ses poumons pour tirer sur un des Mangemorts. Une nouvelle fois il fait mouche, un Mangemort s'effondre, mort, une balle dans la tête. James retrouve l'instant d'après le sol pour pouvoir respirer le mieux possible, sans aucun remord.

En cet Apocalypse, la seule chose qui à te rassurer s’articule dans les prières de Durham… sinon tu y crois, à la fin. Tu peux presque sentir la force de l’inconscience te bercer avec la fumée… sauf qu’Oliver donne un ordre. Ça te sort de ta mortuaire torpeur. Tes petits yeux rougis comme une soirée de défonce s’écarquillent.

Tu as juré loyauté, à la vie à la mort.

Tu tousses et tu t’actives. Pas le temps pour réfléchir. Pas le temps d’avoir mal. L’église a été profané, tu dois la venger… tu dois servir encore. Tu le peux. Tu dois guérir, tu dois… être l’arme. L’outil. Tu arraches la moindre barricade de l’entrée, tu t’en ferais saigner les ongles tellement tu t’y mets… Tu serres les dents, tu voudrais sangloter mais rien n’y fait : tes lèvres sont devenues sèches. Tu enlèves des morceaux comme si ta vie en dépendait (et devinez quoi, elle en dépend). Oliver revient avec Charlotte dans un état que tu discernes mal. Peu importe, toi et les Inquisiteurs ouvrez la porte. L’air libre rempli tes poumons… or il s’agit d’un air de guerre. De morts. La voix d'Obbie disait vrai.

Ça tue beaucoup à Londres. Il te suffit de tendre l’oreille… cependant les jambes ne font que courir. Toujours plus loin. Loin des Mangemorts, loin de la menace…

Comment en es-tu arrivé là Esther… ce n’est pas ce que tu voulais. Tu aurais dû rester à la maison, te trouver un gentil mari et…
Non, rien à foutre, cet enfer je le traverserai avec eux et il n’y a nulle part ailleurs où je voudrais être.

Sur cette motivation inattendue, tu cours sans lendemain… et attrape la main de Juliet – même si elle n’arrête pas de parler – pour l’aider à aller plus vite… besoin ou non tu lui tiens la main.

Résumé:

Résumé:

ils courent, ils courent: