once upon a time
5 novembre 2025Il se sentait vraiment fatigué. Il n'aurait pas du aller jouer dehors. Mère l'a dit. C'est pas bon de jouer dehors quand il faisait froid. Elle ne voulait pas qu'il attrape une nouvelle otite. Mais les otites, ca fait pas tousser, hein ? Et puis là il tousse tellement, ca l'empêche de dormir. Alors qu'il voudrait bien dormir, il est tellement fatigué... Mais il peut pas. Il tousse trop.
Et puis il y a tout ces frissons. On dirait que la bonne n'a pas fermé les fenêtres, ce matin... Mais il transpire, aussi. Il croyait qu'on transpirait que quand on court très vite ou quand il fait soleil. Pas quand on est couché et qu'il fait neige dehors.
Il entend Mère et Père qui parlent. Il ne comprend pas tout, mais ils ont l'air inquiet. Il espérait que Mère et Père n'étaient pas fâchés. Il voulait juste jouer avec la luge, hier. Juste jouer un peu. C'était son anniversaire, après tout...
" Maman va t'emmener à l’hôpital, mon chéri... " L’hôpital ? Il connaissait un peu. Mère l'emmenait pour ses otites. Les gens étaient tout en blanc, mais ils étaient gentils...
Il sentit les bras de Mère autours de lui. Doux. Chauds. Forts. Les bras de Mère sont le meilleur endroit pour dormir.
Et puis plus rien.
Quand il ouvrit les yeux, il avait moins froid, et un médicomage le regardait gentiment.
" Comment vas-tu, mon garçon ? "" Ca va monsieur... " dit-il d'une petite voix.
" Tu es très courageux... On va prendre soin de toi encore un peu. "Il avait tout regardé avec de grands yeux - quand il pouvait les garder ouverts. Les infirmières, les médicomages, tous tellement gentils, et qui chassaient les maladies comme les Salamander chassaient les dragons... Ils ressemblaient à des sorciers des histoires que Mère racontaient le soir, ou que Darla lui lisait aussi, parfois. des sorciers d'histoires, mais en vrai. Et ca avait l'air vachement facile, en plus.
Il ne savait pas trop quand est-ce qu'il avait pris cette décision, mais c'était durant ce séjour-là qu'il avait pris sa décision : il serait le super médicomage qui soigne les enfants malades.
20 décembre 2031Mère avait tiqué quand il était descendu du Poudlard Express. Il l'avait vu. Mais elle n'avait rien dit. Elle s'était contentée de le prendre dans ses bras. Il s'était laissé faire, parce qu'elle n'était pas la seule à agir ainsi. Ce n'était donc pas trop indécent d'être pris dans les bras de sa mère. Il s'était cependant retenu de trop se laisser aller : un gentleman ne faisait pas de démonstration excessive d'affection en public. Darla se laissa plus aller, évidemment. Mais c'est une fille, c'est normal.
Ils étaient rentrés au Manoir, et Mère l'avait interrogé par le menu sur sa classe, l'école, ce qu'il avait pu déjà apprendre... Évitant la question qu'elle brûlait sans doute de lui poser. Darla et lui s'étaient regardés en souriant. Il faut dire qu'en près de quatre mois, sa soeur ainée avait eu le temps de s'y faire.
Père par contre, ne manqua pas de souligner la présence de l'écharpe noir et jaune des Poufsouffle autours du coup de son fils en lieu et place du prestigieux vert et argent de la Maison du Lord en personne.
" Quelle est cette horreur ?! " " Mon écharpe, Père."" Comment se fait-il que MON fils se retrouve dans cette Maison de... de... sorciers de seconde main ?! " La formulation était maladroite, mais Henry avait bien compris. Pour nombre des Sang-Pur les plus sectaires, la seule maison valable était Serpentard. Ou Serdaigle. Les Poufsouffle étaient largement déconsidérés. Pourtant, les membres de cette Maison étaient loin d'être des incompétents, et Henry se faisait fort de leur montrer qu'elle n'empêchait pas l'excellence. Un très bon stimuli pour son esprit compétitif : il n'avait de cesse que de faire mieux que la plupart des Serdaigle, réputés pourtant pour être d'indécrottables érudits.
" Je n'ai rien d'un sorcier de seconde main. Poufsouffle reconnait pour sien les étudiants travailleurs. Je m'estime flatté. Maintenant, je vais ranger mes affaires. " Et il était passé devant son père encore bouche bée de la sortie de son fils.
Sorcier de seconde main ! Et pourquoi pas le traiter de Phénix, tant qu'il y était ?! Il n'avait rien d'un amoureux des Moldus, et de toute facon, il étaient tous morts ou esclaves, maintenant... C'étaient eux, les rebuts ! Rien à voir avec un sorcier de son rang !
août 2039" Encore cette histoire de medicomagie ? Mais c'est pour les Serdaigle, ce genre de métier... "" C'est pour ceux qui veulent soigner, Père. " Répondit sèchement Henry. Ce n'était pas la première fois qu'ils avaient cette discussion, et la teneur n'en changeait jamais vraiment. Henry répondait toujours du tac au tac, et d'un ton qui laissait peu de place à son père pour répondre. Étonnamment, et malgré l'étiquette familiale, Hector ne reprenait jamais son fils. Sans doute parce que ce dernier s'abstenait de laisser poindre le fond de sa pensée en public. S'il exprimait son désaccord dans ces occasions, ses propos étaient toujours mesurés et respectueux. Les apparences sauves, Hector le "récompensait" avec une souplesse plus marquée lorsque les portes du Manoir tenaient les oreilles de la bonne société à distance. Il y avait bien les Moldus, mais qui se souciait de ce qu'ils pouvaient entendre ?
" C'est pour cela que j'ai travaillé. C'est cela que je ferai. "" C'est au Magenmagot que tu arriveras le mieux à exprimer ton talent. C'est là que les Avery travaillent, tu le sais ! "" Pas moi ! J'ai choisi ce métier parce qu'il me plait. " Lacha-t-il sèchement.
" Pas pour faire plaisir à qui que ce soit, y compris vous, Père. " Hector considéra son fils en silence avant de répondre.
" A ta guise. La route sera simplement bien plus difficile dans ce milieu où ne nous connaissons pas grand monde. " Bougonna-t-il.
février 2046Au QG des Mangemorts, Henry pouvait voir l'étendue des dégats. Il avait eu le droit de passer une fois qu'un gardien ait pu vérifier sa Marque, tatouée magiquement dans sa chair depuis le mois de septembre dernier. Père lui avait fait rejoindre la Cause. Henry n'avait pas été sûr de la pertinence de cette idée, mais il était un Avery. Il était convenable qu'il participe à l'effort de guerre, d'autant plus après l'incident de Tinworth : il n'était pas acceptable que qui ce soit portât atteinte à la magie. Elle était vitale pour les sorciers.
Mais ce soir, il avait bien du rendre cet engagement concret. Hector l'avait poussé à participer aux combats, et désormais, il avait été témoin de ce que les Phénix et ces créatures malfaisantes qu'étaient les Moldus étaient capables de faire. Ils étaient des agitateurs, de dangereux perturbateurs. Des virus qui se répandaient partout et détruisaient tout sur leur passage. Les Mangemorts en étaient le vaccin.
En soignant les blessés, sa résolution, qui s'était déjà cristallisée dans les tunnels des mines, ne fit que se renforcer : les Phénix devaient disparaître.
juin 2046Il était figé devant le corps.
Les secouristes l'avaient ramenée sur une civière et déposée sur un drap, à même le sol.
L'attaque elle-même et la confusion qui avait suivi avaient fait trop de victimes pour chercher à toutes une couchette où les poser. Mais bon sang, même s'il ne la portait pas dans son coeur, Aggripine était issue d'une famille prestigieuse, elle méritait mieux...
Cependant, c'était tout ce que sa mort lui inspirait... Leurs fiançailles avaient été arrangées par leurs pères, comme il convenait, mais Henry ne pouvait pas dire qu'il lui portait une affection sans borne. Ces fiançailles avaient fermé une porte juste entre-ouverte avec Olivia lorsque Père le lui avait annoncé, six mois plus tôt. Henry avait peiné à démêler ses sentiments depuis. Et maintenant, Aggripine était morte...
La porte venait de voler en éclats. Mais devant le champ des possibles, Henry allait devoir se dévoiler. Pour le meilleur et pour le pire... Olivia était toujours là. Tout était de leur côté, désormais...
août 2047Il terminait l'attelle au jeune garçon avec un sourire et rassura la mère de quelques mots dans un baragouin approximatif, mais qu'elle comprit néanmoins. Elle exprima son soulagement à grand renfort de locutions dont il ne comprit pas la moitié, si ce n'est la reconnaissance générale.
S'inclinant poliment, il sortit du dispensaire et son regard se perdit sur le paysage infini alentour. Rien à voir avec la cité d'Avalon, la cité des sorciers, mais l'endroit était grandiose à sa façon. Et c'était le bon endroit pour essayer d'avancer.
Cela faisait deux mois qu'il était sur place. Ils n'auraient jamais du y rester aussi longtemps, mais le tremblement de terre avait bloqué leur groupe, et de toute façon, il y avait trop de victimes pour partir comme ca. Lui-même n'avait survécu que grâce à l'aide providentiel d'un illustre inconnu, désormais un ami précieux.
Et l'endroit était magnifique... Les gens avaient besoin qu'on les aide. Ici, il pouvait faire une vraie différence. Mais il ne voulait pas faire ça seul.
Quand enfin il avait pu joindre Avalon et Olivia, son projet n'avait rien de construit, mais il avait néanmoins une composante essentielle : Olivia devait être avec lui, ici. S'il était heureux là, elle le serait aussi, nécessairement. Ils seraient ensemble...
Pourtant, rien ne s'était passé comme il l'avait imaginé. Au lieu d'être emballée par sa proposition - sa demande, presque une exigence - , elle avait refusé de le rejoindre. Au terme d'une longue et douloureuse discussion, ils avaient conclu que la seule issue possible etait la rupture.
Depuis ce jour, il n'avait plus eu de contact avec elle. C'était trop douloureux. L'idée même de rentrer était insupportable. Ses parents acceptaient, d'autant qu'il engrangeait des informations utiles aux Mangemorts. Il discutait un peu plus avec Darla. Dernierement, il avait eu l'impression qu'elle lui cachait quelque chose, mais il n'y prêtait pas plus attention que cela. Ils avaient tout deux des raisons d'être préoccupés, entre leurs emplois respectifs et l'actualité toujours plus inquiétante. Henry ne se faisait pas d'illusion : il devait rentrer et participer à la reprise de Londres.
Et puis... Il avait l'espoir fou que tout n'était pas perdu pour Olivia et lui. Il avait agit sur une impulsion. Il avait exagéré en lui posant un tel choix - qui n'en était pas vraiment un. Ils s'étaient promis de reprendre leur conversation à son retour. A lui de lui prouver qu'il n'était pas un égoïste et qu'il avait de la considération pour sa carrière - et pour elle.
Il n'était pas trop tard pour rentrer et tout réparer...
Pourtant, et malgré cet espoir, il continuait à reculer. Parce qu'il y avait toujours à faire, des gens à aider...
Jusqu'à ce jour de septembre où c'est Hector qui le contacta pour lui donner les dernières nouvelles - et l'enjoindre plus ou moins impérativement à revenir à Avalon. Il n'eut cependant pas à user d'arguments plus ou moins valables pour convaincre Henry : dès lors que le jeune homme eut appris que les Phénix s'en étaient pris à Poudlard et avaient enlevé des élèves, sa décision avait été prise. L'Ordre avait passé une limite, en ce qui le concernait.
Situation en 2051
FT THEO JAMES
Statut civil Célibataire, mais papa veut vraiment le fiancer. Henry est d’accord si c’est pour la garder, celle-là. La troisième, c’est la bonne, il parait... Activité professionnelle Toujours médecin en pédiatrie à l’hôpital Morgane et responsable des étudiants. Ville habitée Avalon Faction Disciples de l'Ombre
Évolution du tempérament : revenir des Indes pour découvrir Olivia fiancée, puis les divers événements politiques - notamment le massacre des enfants à Vivecime - ont rendu Henry plus… Henry. Plus froid et cassant de prime abord, plus difficile à s’attacher, il est aussi plus violent dans ses passions. Il voue une haine farouche à Harmakhis Lagides, ainsi qu’à ceux présents à Vivecime, et fera tout pour faire tomber le Ministre. Tout, ou presque : il ne rejoindra pas l’Ordre du Phénix, faut pas déconner non plus.
Chronologie :
fin janvier 2048 la découverte des exactions commises à Vivecime le laissent dans un état d’hébétude avant de le plonger dans un sentiment de rage froide.
2048-2050 se consacre exclusivement à ses fonctions à l’hôpital Morgane.
janvier 2051 est parmi les premiers à rejoindre les Disciples de l’Ombre, trop heureux de pouvoir trouver un moyen de s’opposer au Lagides sans renier son sang. Le reste de la famille a de toute façon rapidement pris le même chemin. Savoir qu’Armel et Olivia soutiennent le Ministre est un bonus appréciable.