Saimen souffre:

Et à la fin, tout le monde meurt:

« PUTAIN ! » Comme une percée au milieu du chaos, il l’avait tout de suite reconnue cette voix. Nul doute que l’entendre jurer de la sorte lui aurait arraché un grand rire franc et massif, si son expression favorite n’avait été teintée d’une telle douleur. D’un mouvement de tête vif, il quitta l’observation éberluée du vaisselier enragé qui avait failli l’écraser, lui et une mangemort. Ses yeux accrochèrent tout de suite l’éclat de métal fiché dans l’épaule de Scylla. Déjà saturé d’adrénaline par la mission, et l’impératif de retrouver Lizzie, Nero avait senti gronder en lui un nouvel élan de fureur, fait tout à la fois de colère, de peur, et disons-le clairement de bêtise. Aussi prestement que le permettait ses jambes, encore engourdies par le maléfice de l’autre garce, il se releva prêt à… à…à quoi au juste ? Parce que debout et gourd au milieu du ballet meurtrier du mobilier Kark, le sang-mêlé constatait le fiel aux lèvres que tout ce qu’il avait été prêt à faire, le Lagides l’avait accompli avant lui. Il sentit sa mâchoire se crisper, mais aucune phrase insidieuse n’eut le temps de brouiller son esprit, et de laisser éclore pleinement toute l’étendue de crasse jalousie. Pas parce que le Callaghan faisait soudainement preuve d’une certaine forme de maturité, non. Mais parce qu’un hideux fauteuil, fonçait droit vers lui à la vitesse d’un éclair de feu.

Dans un heureux réflexe de survie, il transplana pour esquiver le monstre de satin blanc, atterrissant dans un bang tonitruant à l’exact endroit qu’il avait fixé avec une telle intensité quelques battements cœurs plutôt. Une pluie de cristal assaillit l’ensemble des sorciers, mais Nero se ficha bien des entailles que les éclats produisirent sur sa peau. Non, le temps de quelques fractions secondes il fixa interdit le couple qui se trouvaient à un mètre de lui. Monsieur et Madame Lagides, parfaitement enlacé, mari et femme. Pris du même élan sauvage qui l’avait fait se relever, Nero éleva son poing pour l’abattre en plein dans la tempe de ce grand dadais de Saïmen Lagides. Il sentit la tête du sang-pur partirent en arrière sous l’impact, et quelque chose craquer sous ses doigts. Des mois qu’il en rêvait, des mois qu’il aspirait à casser la petite gueule du parfait petit mangemort. Un aveu qu’il ne se faisait que difficilement, tant il lui coûtait de se sentir jaloux de ce dégueuli de la culture mangemort. « Tu transmettras mes amitiés à ton grand-père, tête de gland !  » n’avait-il pu s’empêcher de cracher alors que son poing retombait le long de son corps, et que ses doigts cherchaient déjà à retrouver le contact rassurant de sa baguette. Sans réfléchir, puisque décidément ce n’était pas son fort, il se tourna vers Scylla et de sa main libre retira le couteau qu’elle avait planté dans l’épaule d’un mouvement sec et net. Sans perdre une seconde, il l’a fit se retourner, et enlaça sa taille pour la maintenir contre lui, tandis qu’avec la plus grande précaution du monde, il venait de rabattre la lame devant sa gorge. D’une voix à peine audible, il murmura pour que seul Scylla l’entende. « C’est moi. Fais-moi confiance.  » Alors qu’une partie des regards de mangemorts étaient désormais tournés vers lui et sa tentative réussie de prise d’otage, il ajouta plus fort et avec sa politesse habituelle.


« Bon les creuvards, je vais vous expliquer comment ça va se passer. C’est simple, si vous ne voulez pas que votre jolie copine se vide de son sang et ne salisse sa belle robe, vous allez gentiment arrêter de nous péter les couilles, et nous laisser passer tranquillement. Je vous déconseille d’agiter vos baguettes. Sinon…. » Il fit mine de rapprocher un peu plus la lame de la gorge diaphane de la circassienne.   Étrangement, ou peut-être pas tant que ça. Aucun meuble ne chercha à les attaquer tandis que Nero tentait de justifier d’une toute autre façon, ce qui n’avait été jusqu’ici qu’un excès de jalousie. Lentement et à reculons, entrainant toujours Scylla avec lui, il fit quelques pas en direction de la porte close, profitant de la proximité de l’oreille de la chuchoteuse pour lui murmurer. « Il y a du dictame dans la poche de mon pantalon. »
D’un mouvement sec, il releva la tête, et s’évertua à dessiner dans l’air son sortilège préféré tout en maintenant le couteau en place. Sa pire crainte étant d’égorger Scylla dans la manœuvre. D’une voix bien moins assuré qu’il ne l’aurait voulu, il déglutit : « Confrigo ! » Le bois craqua sous l’effet du maléfice, mais tint bon. « Putain de Kark !  » cracha-t-il pour la cent millionième fois.

Les dés du drama :

Previously on drama land...:

Lancers plus ou moins ratés (surtout plus):

Résumé:

Le carnage ne tardait pas. Il ne se faisait pas attendre. Obbie s'y était attendu et ça n'aurait pas été drôle sinon, pas vrai ? Sauf que là, il avait l'impression d'avoir une bande de gamins à gérer. Les possibles attaques contre lui, évitées. Il ne s'estimait pas plus doué qu'un autre mais disons que là, il avait l'impression d'avoir une bonne étoile et qu'il comptait bien en profiter.

Le mobilier à la con qui se met à bouger, cette voix venue d'outre-tombe, vraiment pas nette cette famille. C'était sensé impressionner qui, ce bordel ? C'est plus impressionnant de voir des assiettes qui volent partout, ça lui rappelait lui-même gamin quand il a découvert ses pouvoirs.

Il regardait les autres essayaient d'ouvrir la porte et manquer d'y parvenir, un CONFRINGO rageux sortait d'entre ses lèvres pour faire exploser cette foutue porte, qu'ils puissent avancer. Il valait mieux qu'il se concentre sur la possible explosion de cette porte que les conneries que Nero étaient entrain de faire avec sa rouquine.

Confringo qui ne marchait absolument pas, le sort se perdant en cours de route contre un objet quelconque. Tant pis. Il aurait au moins essayé et il fallait vite se concentrer sur ce que faisaient les autres autour de lui. L'envie de chopper Nero et lui en coller une ou le secouer, ça lui prenait assez mais il valait mieux regarder les autres aussi. Et Arutha, que ce connard ne profite pas pour s'échapper ou... Merde.

Repulso !

C'est ce qu'il lance à la volée en voyant une armoire lui foncer dessus. Armoire qu'il parvient à repousser mais qu'il se doit d'éviter avant sa possible chute en avant. Du gros n'importe quoi cette soudaine mission, il fallait bien se douter qu'ils n'allaient pas se laisser faire bien gentiment et au moins l'action commençait d'entrée de jeu, disons plutôt qu'il s'était attendu à mieux qu'un vaisselier volant et des gamins pour défendre l'honneur des fameux "grands mangemorts", c'était assez décevant. Se faire casser la gueule par du mobilier, ils ont l'air bien les mangemorts et les phénix. Là encore, pas besoin de se faire du mal entre eux, le mobilier s'en chargeait pour eux.

Dey:

Résumey:

Un rictus souffreteux dévorait le visage d'ordinaire impénétrable de la circassienne. De sa main opposée, elle avait déjà saisi le manche, prête à le retirer. Plus hésitante qu'elle ne l'avait espéré. Se relever d'une chute aussi violente fut-elle, c'était une chose. Déloger une lame de sa chair en était une toute autre.

Et soudain, alors qu'elle avait l'impression que le temps ralentissait autour d'elle, il la percuta de plein fouet. Ou plutôt, Saïmen la saisit entre ses bras pour l'éloigner d'un canapé hargneux - qui ne la prenait probablement pas pour cible, mais qu'importe. Un hurlement de douleur lui échappa alors que, sans le vouloir, il poussait sur la lame avec son embrassade chevaleresque. Aurait-elle voulu le lui reprocher - non - qu'elle n'en eut pas le loisir. L'instant d'après, la tête de son mari partait en arrière et ce fut une Scylla stupéfaite qui changea d'étreinte. Le couteau quitta son épaule, accompagné d'un nouveau cri à fendre l'âme, afin de venir se ficher sous sa gorge. Un bref élan de peur lui glaça le sang avant que la voix chaude et rassurante de Nero ne vienne souffler à son oreille. Désormais, impossible de différencier les pulsations dues à sa blessure et celles de son cœur. « C’est moi. Fais-moi confiance. » « Toujours. » ne put-elle s'empêcher de répliquer entre ses lèvres pincées, affichant une terreur feinte à leur cher public. L'avantage du poignard était qu'il la rendait encore meilleure actrice qu'elle ne l'était déjà. Aux Mangemorts comme à leurs ennemis - beaucoup moins dupes, pour ceux qui connaissaient ses récents agissements -, elle affichait la mine de la parfaite otage : yeux écarquillés, visage livide ... Le sang qui s'écoulait doucement de son épaule ajoutant une petite touche colorée à la scène.

Il lui fallut toutefois se contenir pour empêcher ses yeux de rouler vers le plafond alors que Nero discourait avec sa verve classieuse coutumière. Il ne pouvait pas se contenter de défoncer cette porte ? Non, bien sûr. Provoquer l'adversaire, évidemment. « Ne sois pas stupide, je ne peux pas me soigner pour le moment. Ça ira. » Elle eut un regard  implorant - de ne surtout pas intervenir - pour ses « alliés » qui n'osaient pas bouger et fut assaillie par une pointe de culpabilité. Tu les trahis, encore. Et une petite voix lui soufflait que ce n'était que le début.

La porte céda enfin sur l'impulsion de Louisa. Toujours solidement ancrée contre Nero, ils gagnèrent enfin la salle des baguettes. Vide. Scylla connaissait parfaitement le dédale du Château Kark. Tandis que le blizzard se levait et que les baguettes s'agitaient, elle profita du tumulte pour s'adresser encore une fois à son faux bourreau. Si les baguettes crachotaient pour défendre leur antre, leur proximité empêchait Nero d'être touché par ces dernières. « Au fond, derrière toi, à deux mètres environ à ta gauche. La porte qui mène au sous-sol. » Quoi qu'en pensent certains, la dresseuse avait oublié d'être tout à fait bête. Elle se doutait de l'endroit où Elizabeth était enfermée. La seule chose qu'elle ignorait était pourquoi les Phénix avaient emporté son père au lieu de cordialement l'achever. Mais le temps n'était pas aux questions, plutôt à l'action. Elle espérait que l'occasion viendrait bientôt pour les explications - dont pourquoi on n'avait pas pris la peine de la prévenir qu'ils attaquaient de manière à ce qu'elle ne soit pas mêlée à toute cette guigne !

« Canicula ! » articula-t-elle à peine. Elle parvint à pointer son arme vers l'arrière, le plus discrètement possible au vu de sa position. Le charme jaillit dans leur dos, bourrasque bouillante dans le blizzard. La porte apparut alors clairement. « Lance-moi un impero. » Devant la mine éberluée de Nero, elle insista. « Fais comme si tu m'en lançais un pour que je puisse vous aider. » Et rester avec toi se retint-elle d'ajouter, in extremis. Isilde et les deux jeunes hommse ne tarderaient pas à intervenir, elle voyait bien que chaque seconde qui passait les rapprochait un peu plus d'une vendetta. Ils voudraient la libérer. Elle n'en avait pas envie. Elle avait choisi son camp tout en ayant trouvé un moyen de ne pas se compromettre. Sale petite Serpentard pas si ratée que ça.

Quelle est la puissance du sortilège ? a écrit:

Sortilège de Canicule (Canicula) : La baguette crache un brouillard de chaleur tout à fait insupportable s'il est bien lancé.

Oui : Suffisamment puissant, il dégage un passage net et visible pour plusieurs minutes - tant que Scylla maintient sa baguette, évidemment.
Non : Gros manque de pratique ! Le brouillard est à peine moins opaque et on voit un peu la porte.

Résumey a écrit:

Tout le monde se retrouve dans la salle des baguette et c'est la loose, rapport aux baguettes tueuses et au blizzard qui font qu'on n'y voit pas grand-chose. En plus, on se pèle les miches.

Scylla est entraînée par Nero dans la salle des baguettes. Son sang les protège toujours des sortilèges malencontreux du Château, aussi peut-elle en profiter pour tailler le bout de gras à son mec - tout en pissant tranquillement le sang de l'épaule, mais ça va oklm tkt. Bref, en attendant que les Mangemorts se ruent sur eux, elle parvient à lancer un sortilège qui perce le brouillard pour plusieurs minutes, puis demande à Nero de faire comme s'il lui balançait un impero pour qu'elle puisse aider les Phénix. SALE TRAITRESSE.

Non. Non. NON NON NON. Hélios vit son pire cauchemar. Sa plus grande inquiétude depuis son retour de Russie. Scylla, sa sœur, sa chair, son sang… Prise en otage par de sales terroristes. Elle risque la mort à tout instant. Elle pourrait tomber raide morte, là devant ses yeux impuissants. Le Kark pourrait perdre sa moitié, une partie de lui-même. Et il dégrise plus vite qu’une Sabordage vide sa pinte de bière.

Il laisse les terroristes partir dans la salle des baguettes. Les meubles s’agitent encore mais de par son sang, ça ne l’affecte pas plus qu’une assiette qui lui tombe sur la tête. Fracas mais indifférence. Son ego saigne autant que son cœur empalé d’un bâton de bois souillé et pointu. Il voudrait pleurer mais il s’abstient. Il jette un nouveau regard vers Saïmen – le beau-frère – et remarque une étrange blessure. « Ça va ? » Il sait que rien ne va : il est blessé et sa femme est prise en otage. Néanmoins… il se sent soudainement préoccupé par les gens autour de lui. Il croise le regard – pour la première fois ce soir – de la Sabordage. Puis, il lui vient une idée. Une idée plutôt humiliante qui ferait crier Arutha de rage (tout est de sa faute !) mais de l’avis d’Hélios (et probablement l’entièreté de la communauté sorcière), son paternel mérite le silence pour au moins la semaine entière ! Le blizzard commence à se déchaîner dans la salle des baguettes, puis son froid s’incruste dans le salon dévasté. Le duelliste ressent à peine une pointe de froid à cause de l’adrénaline. Chaos, de son deuxième prénom, s’adapte au bordel ambiant. « Je connais la fierté de votre famille, mademoiselle Sabordage. Néanmoins, vous allez devoir faire ce que je vous demande pour la suite. » C’est ça ou elle finira au sous-sol de Sevastian Dolohov avant le levé du jour. « On les suit mais personne ne tire. Laissez-moi parler aux terroristes. Restez sur vos gardes : si ça tourne mal, on reprend les hostilités. Pas de quartiers. Saïmen ? » S’il est le digne mari de ma sœur, il suivra mon plan. Quant à Louisa… Laisse-la à son sort. Il l’entend valser contre une vitrine dans l’autre pièce. Il voudrait l’aider mais elle semble trop loyale (effrayée ?) à son père pour rentrer dans sa combine.

Suite à ce petit debriefing, Hélios fonce vers la salle aux baguettes. Une baguette folle lui fait apparaître un scorpion sur l’épaule mais il l’ignore : il sait de quel sortilège il s’agit et c’est inoffensif. Sinon, comme le sang bouillonnant d’Arutha coule en ses veines, la plupart des sortilèges pareils à celui qui a propulsé la pauvre Louisa l’évitent. Avant qu’un de ses connards de Phénix lui tirent dessus, il lève ses mains en l’air avec sa baguette toujours dans sa poigne et s’écrit : « Toi avec la fille, écoute-moi ! Je viens négocier et si tu n’es pas totalement con tu vas m’écouter… J’ai dit ÉCOUTE-MOI. » Maintenant que les bases de la discussion entre gentlemen sont posées… « On est prêt à vous donner la fille de Callaghan. On s’en fiche, ce n’était pas notre idée. » Un rayon magique bleuté passe entre Hélios et Nero. « Ça se passera dans le calme et sans violence. En échange, vous nous rendez la fille saine et sauve et tout le monde sera content. » Tension. « Par contre, sachez qu’en absence de coopération, vous comprendrez pourquoi on nous appelle les Mangemorts… »

CRD:

Résumé:

Le fucking dé du destin:

Résumé:

« Au fond, derrière toi, à deux mètres environ à ta gauche. La porte qui mène au sous-sol. » Doucement, Nero releva le bout de son nez pour identifier la fameuse porte dérobée, s’extirpant à regret de la tiédeur de la chevelure rousse dans laquelle il s’était abandonné un instant. Exactement, comme sur la carte. Un mince sourire se fit un chemin sur son visage, alors qu’insinuait doucement, mais sûrement le très dangereux sentiment d’être invincible avec Scylla à ses côtés. Comme pour alimenter un feu qui en lui n’avait pas besoin de l’être, la sorcière fit état de tout son talent, arrachant un « wow » étouffé par son bandana à Nero. La vague de chaleur réduisit à néant les frissons de froid qui le parcourait au milieu du blizzard. Difficile, pour un fugitif inculte de ne pas se sentir épater face à un charme qui n’avait rien d’élémentaire. Que Scylla en soit l’initiatrice, n’était que le carte allant avec la chocogrenouille.

« Lance-moi un impero. » Ses yeux s’étaient écarquillés furieusement, dans une expression de franche surprise teintée d’incrédulité. Un impero ? La Lagides aurait pu tout aussi bien lui annoncer qu’elle était enceinte, le choc aurait été le même. Un impero… Quelle idée ! Dans son idéalisme un peu niais, le phénix considérait que si ses sortilèges étaient qualifiés d’impardonnable, c’était pour une excellente raison. Et de la même façon, qu’il boudait toute forme de magie noire, Nero refusait catégoriquement de lancer un avada, un doloris, ou même un impero. «   Mais je n’ai jamais lancé ce sort, moi. Je ne sais même pas comment faire, Scylla.  » Ce qui en plus de coller à son idéologie, avait le bon goût d’être vrai. « Fais comme si tu m'en lançais un pour que je puisse vous aider. » Un éclair de compréhension traversa son regard, et déjà alors que les mangemorts débarquaient dans la salle des baguettes il leva sa baguette théâtralement et scanda : « IMPE-  » Ro. La dernière syllabe mourut étouffée par l’intervention d’un Helios Kark furibond.

Drapé dans une posture de mâle alpha, avec un dédain total pour tout un chacun, prenait le contrôle. Sans conteste, on lui avait-on appris dès le berceau qu’il était supérieur à tout un chacun, que ses paroles étaient lois et que tout être devait se soumettre à son bon vouloir. Et cette façon qu’il avait parlé de Scylla et de sa sœur. «  Fille  » ce mépris de genre inouïe ! Dans sa bouche, elles n’étaient que des pauvres choses justes bonnes à être sauvées. Tout comme, elles ne devaient être bonne qu’à enfanter. Gros connard. Pour un Callaghan qui avait grandi dans un matriarcat, ses paroles avaient quelque chose d’écœurant. Comment un type aussi puant avait-il pu partager le même utérus que sa Scylla ?  « Par contre, sachez qu’en absence de coopération, vous comprendrez pourquoi on nous appelle les Mangemorts… »

Nero eut un rire nerveux à peine étouffé pour seule réponse. «   Au hasard, ça serait pas parce que vous avez une gueule à bouffer des cadavres ? C’est pour l’haleine ? L’haleine de gros mort ?  » Provocation, encore et toujours pour s’offrir un peu de temps. La proposition que l’Héritier Kark avait fait avait un certain attrait, mais difficile miser la libération de Lizzie sur le venin du fils d’Arutha. Il tenta un regard vers Obbie et Sam mais impossible de déchiffrer leur expression au milieu de la tempête de neige. Dilemme. Pouvait-il vraiment refuser cette opportunité ? Il aurait aimé que Scylla le conseille, mais sous les regards inquisiteurs de trois mangemorts remuer les lèvres semblaient impossible. Inspirant un grand coup, il finit par trancher vaille que vaille. «   Déjà, mon gars, on va clarifier un point, c’est pas UNE FILLE que j’ai en otage là tout contre moi, c’est Scylla Kark.  » Que le Lagides aille bien se niquer.  Il poursuivit en agitant sa baguette, comme un italien joue avec ses mains. «   Vous croyez vraiment qu’on n’est pas capable de reconnaître le cygne pâle ? La fille d’Arutha Kark ? Alors qu’on se coltine vos tronches de précieux petits héritiers un peu partout ? Et puis ce n’est pas comme si on avait eu le droit à la rétrospective passionnante de son mariage de princesse avec l’autre tête de bite... Alors tente pas de nous faire croire, Karkinet, que tu nous fais une fleur en échangeant ma sœur, contre la tienne.  » Comme un bleu, comme le crétin qu’il était-il venait de griller une de ses cartouches. «   Ça veut pas dire que, je ne suis pas d’accord. Ça veut dire mon gars, qu’il va falloir suivre nos règles. Pour pas qu’il y ait d’entourloupes, Lizzie on va aller la chercher tous ensemble, et vous allez…  »
« Distrahet ! »  

Ses yeux se rivèrent sur la rouquemoute teigneuse qui lui avait déjà lancé un maléfice, il s’attendait à ressentir la douleur liée au sort, mais rien ne vint. C’est quand il sentit Scylla se tordre contre lui, que le phénix comprit. «   PUTAIN  » Comme si le couteau était fait de braise il le lâcha aussitôt craignant de blesser son amante alors qu’elle se tortillait de douleur. Menaçant les phénix de sa baguette, de son bras libre, il enlaça fermement la circassienne contre lui, comme pour étouffer la douleur. «   ENCULÉS DE VOS MORTS !   » Le souffle court, effrayé parce qu’il aurait pu faire à ce foutu couteau, il n’avait même pas le luxe de pouvoir observer si Scylla était belle et bien indemne. Il fallait qu’il la lâche, ses putains de mangemorts n’avaient pas l’intention de collaborer, ils continueraient d’attaquer se souciant peu de la blesser. Il la libéra de son étreinte, et se souvenant des paroles de la Selwyn scanda avec force pour que tout le monde l’entende bien : «   IMPERO !  »

Scylla prit alors une expression bovine, de pantin, avant de s’installer à ses côtés. «   Mais quelle bonne idée de nous la foutre à l’envers ! Tellement inattendus de la part des Mortifagos !  » Il côtoyait un peu trop ce connard de Joaquim !  «  Vous savez quoi, votre offre vous pouvez vous la coller au cul ! J’ai pas besoin de ton aide Karkinet, Scylla va tout faire pour nous aider à libérer Lizzie à ta place. Pas vrai Scyl-la ?  » La sang-pure acquiesça. «  Conjunctiva  » lança-t-il en direction de l’infâme rousse qui avait tout fait capoter. Le sortilège se perdit loin derrière la Sabordage, explosant la dernière vitrine encore un seul morceau.  Sans tourner le dos à ses ennemis, et prenant Scylla par le poignet pour l'entrainer avec lui, il recula dans le passage chaud que la circassienne avait créé pour eux, se plaçant devant la porte près à en franchir le pas.  

Les dédés :

Résumé:

Saïmen est utile, lui:

C'est la gloire, vraiment:

Dés tout inclus:

Résumé:

Retourne boire gamin, t'as pas ta place ici, tu risquerais de te faire mal avec ta baguette. Laisse les grands faire ce qu'ils ont à faire. Dernier avertissement.

Protego totalum.

Mais t'es complètement con ma parole ?! Pourquoi on est là, déjà ?! Tu crois vraiment que tu peux te permettre de jouer au con de cette façon devant eux ? Qui est aux commandes de cette mission, déjà ? RAPPELLE MOI ? J'ai peut-être laissé ma mémoire dans cette putain d'armoire ?! Callaghan ou pas, tu restes à ta place gamin ! Tu nous attires encore plus d'emmerdes, tu crois qu'on a besoin de ça, là ? Tu veux sauver ta soeur ou tu veux continuer de jouer au con et sauver princesse Leïa et te faire buter ? Nous faire buter ? Non dis moi maintenant, que je sache si je récupère une Callaghan pour en laisser un autre ici ? Si je dois dire au groupe que finalement on va échouer la mission donnée parce qu'un petit con a décidé de se la jouer solo, voir duo avec princesse Leïa ?

Reprends toi gamin. Reprends toi et vite. Hors de question d'échouer. Maintenant, t'arrête de penser avec ton asticot et sers toi de ton cerveau, compris ?

Dédé:

Résumé:

Voir son frère débarquer dans la salle, baguette à plat en signe de reddition, avait été une véritable épreuve. Elle connaissait trop bien son jumeau pour l'avoir cru capable de rendre le si précieux otage de leur père en échange ... D'elle. Etait-il moins embrigadé pour Arutha qu'elle l'avait toujours cru ? Ou leur amour l'un pour l'autre transcendait-il finalement l'éducation rude de l'héritier Kark ? Au moins la mine souffreteuse qu'elle affichait pouvait-il se justifier par sa soi-disant peur de « l'ennemi », même si elle rêvait plutôt de crier aux Phénix de ne surtout, surtout pas lever la main sur son jumeau. Sa chair. Son sang. Ses os.

Écartelés ? Toute concentrée que le Cygne Pâle était sur l'échange nerveux entre les deux hommes de sa vie, elle ne vit pas venir le distrahet qui lui faucha le torse. Ses bras se tendirent furieusement et la douleur, désormais compagne familière, revint à l'assaut. Encore un cri. De la sueur perla sur son front alors qu'elle cherchait sa respiration, un nouveau spasme, plus violent que le précédent, lui lardant le ventre. Respire, Scylla, respire. Nero la retenait, elle le sentait, mais du reste, elle était bien incapable de se concentrer sur ce qui se passait autour d'eux, sauf quand il s'agit de mimer la parfaite poupée désarticulée par le faux impero. Ultime effort de concentration. De même, il lui fallut quelques secondes pour réaliser que Kantaro les avait évacué et qu'ils avaient trouvé un répit dans un couloir.

Quoi que « répit » n'était peut-être pas le mot le plus approprié. La souffrance reflua, se fit plus sourde, tandis qu'Obbie se jetait littéralement sur le Callaghan. Face à cette dispute qui ne la concernait que de manière très secondaire et à laquelle elle n'avait aucune envie de se mêler, elle se rapprocha instinctivement du troisième Phénix au visage dissimulé. Une odeur étrange, animale, assaillit ses narines rompues à reconnaître la bestialité quand elle se présentait. Elle leva le nez, posant un regard chargé d'interrogation sur le blond. Puis, recula face à l'armoire à glaces qu'elle découvrit. De près, il était au moins aussi imposant que le Belge, sauf que lui, affichait une mine patibulaire dont elle se sentait la cible. « Je ... euh ... Hum. » Éloquence, quand tu nous tiens. Non, elle ne copinerait pas avec l'homme musculeux ce soir. Un jour. Jamais. Double malaise.

Le sous-sol. La dispute passée, elle suivit sans hésiter les Phénix vers l'étage où Elizabeth devait être enfermée. Plus vite ils en finiraient, au plus tôt les affrontements cesseraient. Nero pourrait partir et ni Hélios, ni Saïmen, n'auraient à prendre de risques. Comme en preuve de soutien tacite, elle s'empara très brièvement de la main du sang-mêlé, la serrant contre sa paume. Heureusement, elle rompit l'étreinte avant qu'ils n'atteignent leur but. Le spectacle qu'elle découvrit lui fila une nausée comme elle n'en avait jamais connu. Le cadavre de la Phénix d'un côté, celui de son comparse, haché menu de l'autre ... Et Arutha Kark en comité d'accueil.

Elle se mordit l'intérieur de la joue jusqu'au sang afin de conserver son rôle de gentille otage sous emprise. Elle sentait ses genoux ployer, sa belle volonté fondre et les larmes monter, menaçantes.

Jusqu'à ce que ses prunelles croisent les billes implacables de son père. Si la dresseuse n'attendait aucune affection de la part de ce dernier en la reconnaissant, elle avait oublié quel mépris il était en mesure de lui communiquer d'un seul regard. Elle n'était rien. A peine le grain de poussière sous sa botte. L'écho d'une crasse décadence. Sa déception et sa honte les plus profondes. Il ne faisait pas que la déprécier, elle le dégoutait. Alors, elle la sentit. Cette colère si profondément ancrée, qui avait déjà éclatée de manière si malvenue lors de ses confrontations avec Nero. Celle dont la source se trouvait en face d'elle. La cause de bien de ses maux. Son géniteur. « Turpis Angis ! » IL AVAIT OSE. Il l'avait prise elle pour cible en premier, évidemment. Pour donner l'exemple. Montrer qu'abattre sa fille ne l'effrayait en rien. Qu'il ne céderait pas. Jamais. Surtout pas pour elle. « Protego. » Le sortilège de magie noire s'écrasa sur son bouclier magique. Elle n'affichait pas la moindre émotion, pas une once de déception. Elle jouait le jeu. Elle n'en avait jamais eu autant envie qu'en cet instant. « Votre dextérité n'est plus ce qu'elle était, papa. » déclara-t-elle avec une innocence déconcertante, comme si c'était l'impero qui avait formé cette phrase et non elle qui l'avait prononcé, en la pensant avec force. D'un flagellus informulé, sa baguette se déroula jusqu'à former un fouet. « Flagellus Ignis. » Qui s'embrasa. Elle le lança droit vers la gorge d'Arutha où il s'enroula. Elle perçut ses râles souffreteux sans vraiment les entendre, tâchant de maintenir sa prise. En vain. Le Mage Noir parvint à se dégager du fouet incandescent, l'arrachant de son cou où apparurent d'épaisses brûlures. Scylla inspira tandis que le fouet lui revenait et que, contre toute attente, elle était parvenue à tenir sur ses jambes. Qu'il y aille. Elle l'attendait. Depuis très longtemps.

Parricide, étape 1 a écrit:

Oui/Oui : Le fouet s'enroule parfaitement autour du cou de gros bâtard d'Arutha, le brûle bien comme il faut et l'immobilise quelques précieuses secondes. CA FAIT MAL HEIN, ENFOIRE DE MERDE ?!
Oui/Non : Joli lancer, belles brûlures mais Arutha s'en défait sans difficultés. Pas d'immobilisation.
Non/Oui : Arutha esquive, le fouet lui lèche à peine l'oreille et il contre-attaque : un bel excrucio sur la jambe de sa chère et tendre fille.
Non/Non : Arutha fait un retour à l'envoyeur. Le fouet s'enroule autour du cou de Scylla à la place et c'est elle qui sent le cochon grillé.

Résumey a écrit:

Alors que les Phénix et les Mangemorts (sauf Scylla) ont été séparés, les Mangemorts sont encore bloqués dans la salle des baguettes par la porte qu'Obbie a bloqué. Les Phénix et Scylla retrouvent Arutha, le cadavre de Sira et celui d'Alfred dans la joie et la bonne humeur pour une petite promenade de santé.

Arutha attaque Scylla en premier pour bien montrer que ce n'est pas sa présence qui l'arrêtera (et parce que c'est qu'une catin comme sa mère, de toute façon). Scylla esquive ce premier maléfice d'un protego et ensorcelle sa baguette pour qu'elle devienne un fouet, avant de l'embraser et de balancer la longe autour de la gorge de son cher papa. Peu efficace, il ne fait que le brûler et ne l'immobilise pas. C'est l'intention qui compte, qu'on dit.