once upon a time
30 octobre 2046 — Son Altesse Nathaniel attaque la Tour des Médias contre l'avis de papa
Depuis combien de temps attendait-il ce moment? Cet anniversaire de la délivrance. Sa lubie des dix-huit ans était relativement récente. Il y a de ça quelques années, le petit Nate n'aurait voulu devenir adulte pour rien au monde. Il aimait tellement ses parents qu'il lui était inimaginable qu'un jour leur relation se détériore. Doucement, dangereusement, de manière implacable. Nathaniel ne les comprenait plus. Ils ne comprenaient plus Nathaniel. C'était aussi simple que cela. A bien y réfléchir, sa situation actuelle n'avait rien d'étonnante aux yeux de l'adolescent. Tout avait été merveilleux en façade mais les petites frustrations enfantines avaient grandi dans son inconscient jusqu'à ce que tout leur explose en pleine face. La naissance de sa sœur, son nom de famille qui transformait les promesses en mensonges et son père. Son père qui entravait ses envies un peu plus chaque jour. Comment pouvait-il vivre pleinement si ce dernier l'empêchait de se battre pour ses idées, d'agir pour ses valeurs. Car ils étaient en guerre et Nate avait bien compris ce détail depuis plusieurs années maintenant - à défaut de savoir que la guerre n'était pas un jeu.
A présent adulte, le moldu avait tendance à oublier ou plutôt faire abstraction de toutes ces bonnes années vécues. La colère prenant le dessus, son esprit bouffé par la rage l'empêchant de réfléchir normalement. Ces dix-huit dernières années n'étaient plus que regrets et jalousies. Voilà pourquoi la majorité lui semblait si importante à atteindre, si lourde de sens. Il était adulte - loin d'être responsable de ses actes, loin d'être préparé à ce monde - mais adulte aux yeux de tous. Excepté ceux de ses parents et c'est ce qui faisait grandir encore un peu plus l'excitation de Nathaniel. Car ce soir il allait rentrer dans l'histoire, il allait agir pour la cause. Ce soir il s'inviterait sur le champ de bataille que James Windsor le veuille ou non.
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C'était le bordel. Ça tirait de partout. Des personnes s'écroulaient. Des plafonds s'effondraient. Au milieu du chaos il y avait Nate qui savourait, les yeux brillants de fierté. Oui, la situation se révélait particulièrement difficile et c'est ce qui rendait l'action si jouissive. Quels mérites peut-on s'attribuer lorsqu'on n'a ni sué, ni souffert, ni saigné, ni même tué? C'est ce dernier point qu'il manquait au compteur du moldu. Il l'avait pourtant dans le viseur, le gars, l'ennemi qu'il avait choisi d'abattre. Lui et pas un autre car il l'avait défié du regard en abattant un moldu à deux mètres du Windsor. Il avait même osé lui sourire, le taquiner, de loin. De trop près malgré tout pour que Nathaniel ne reçoive pas cette pique comme l'invitation à un duel. Voilà comment il s'était retrouvé à le poursuivre à travers les couloirs qui se décomposaient. Une poutre de la structure venant même de le stopper dans sa course infernale. L'Inquisiteur n'avait plus qu'à lui placer une balle dans la tête pour... Une autre poutre se détacha du faux plafond et projeta Nathaniel à terre. Plus écrasé que blessé. Plus assommé que conscient du danger. Ce fut le trou noir.
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« Oh! Réveille toi! Nate! Bouge toi le cul! Ça crame par ici! — Son compagnon de bataille lui donnait littéralement des gifles jusqu'à ce que le Windsor ne daigne ouvrir les yeux. —
Allez! Lève toi! Faut qu'on se barre! » Hurlait-il à lui percer les tympans. Comme Nathaniel était encore trop dans les vapes pour réussir à se remettre debout, l'Inquisiteur entreprit de le tirer par les épaules à travers les gravas. Évitant les obstacles comme il le pouvait. Extirpant telle une poupée en chiffon le petit gamin royal qu'il avait sous sa responsabilité et qu'il n'avait pas le droit d'abandonner. La tête de Nate le lançait, ses poumons le piquaient mais le moldu avait le sourire. Si son destin était de périr aujourd'hui alors il aurait accompli sa tâche. Heureusement pour lui, le Windsor était plus près de la rupture avec son père que de son rendez-vous avec la mort.
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16 avril 2047 — Oliver se réveille, son Altesse Nathaniel joue au facteur
Vivecime a bien changé en quelques semaines. Depuis que les Phénix ne peuvent s'empêcher de péter plus haut que leur cul, Vivecime n'est plus. Ou plutôt, Vivecime a troqué son statut de ville paisible pour celui de nouveau royaume de Nathaniel Windsor. C'est ainsi qu'un matin, Nate a récupéré une besace qui traînait dans un coin et est parti à la conquête des chemins et autres sentiers. D'abord coursier pour faciliter les échanges entre les jeunes, ses voisins ont voulu tenter l'expérience du transport de courrier. De fil en aiguille, l'adolescent obtint le titre de facteur de Vivecime. C'est ainsi qu'il gagna en notoriété auprès de ses amis. Non pas parce qu'il parcourait des kilomètres par jour - à pied sur la terre ferme ou à se faufiler entre les habitations en grimpant aux arbres - mais plutôt parce qu'il connaissait à présent la ville - nouvellement née - comme sa poche. Ses dédales, ses cabanes, ses habitants, et surtout leurs histoires personnelles, leurs sentiments bafoués, inavoués, trafiqués par un gamin que tout le monde appréciait : Nathaniel lui-même. Car il s'agissait de sa véritable occupation du moment, lire les courriers de chacun, modifier quelques mots ici et là, changer les noms, les destinataires et voir les embrouilles ou les rapprochements se créer - comme par magie. Sa cible privilégiée étant les Phénix. Si la plupart le connaissait comme un gamin souriant et serviable, peu d'entre-eux avaient conscience de sa véritable nature, de son dégoût des sorciers, profond et certain - surtout depuis la mise sous tutelle de la Nouvelle Inquisition.
Comme tous les soirs, le moldu s’apprêtait à effectuer sa dernière tournée. Sifflotant sous les lampions multicolores, il salua l'un de ses meilleurs amis alors qu'il passait devant chez lui.
« Hey! Nate! Tu devineras jamais ce que j'ai récupéré cet aprèm! —
Encore des menaces de notre bon vieux Jacob? —
Tu me prends pour qui? C'est bien plus croustillant! T'as qu'à lire toi-même! — Son ami lui tendit un bout de parchemin. —
La déclaration d'amour d'une... Qu'est-ce que... Waouh ils sont chauds comme la braise les Phénix en ce moment! —
Et encore, t'as pas lu la suite derrière! » Nathaniel n'eut pas le temps de retourner le parchemin, son regard étant attiré par le sourire d'une de ses conquêtes du moment. Cette fille, il en était dingue et il contait bien conclure d'ici la fin de la semaine.
« Je repasserai Charlie, faut que j'aille voir quelqu'un. —
Mais?! —
Je repasse après c'est promis. A toute! »•••••
« Alors comme ça je t'ai manqué Maeve? T'es rayonnante ce soir! » Un raclement de gorge l'interrompit dans son élan alors que le Windsor s’apprêtait à embrasser la jeune blonde. Le moldu pivota de quelques centimètres et sursauta lorsqu'il tomba nez à nez avec un homme d'âge mûr. De toute évidence le père de la Maeve en question.
« Ah! Oh... Euh... Bonsoir monsieur... » Se reprit-il, l'air angélique, ses pensées d'il y a quelques secondes venant de s'envoler.
« Je passais voir comment allait Maeve... et sa famille ben évidemment. Vous... —
Sortez de chez moi! —
Euh... Oui oui bien sûr. Bonne soirée monsieur. A plus tard Maeve. » Ce n'est qu'une fois sortit de la maison de l'enfer que le Windsor retrouva de l'air respirable. S'il pouvait se permettre d'être décontracté et lui-même avec les jeunes de son âge, il ne pouvait se résoudre à ne pas conserver la respectabilité de son nom. Il avait beau ne plus supporter son père, il avait toujours des projets en tête et que d'ici là il se devait d'avoir bonne réputation.
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Nathaniel avait pas mal de défauts, par contre il n'avait qu'une seule parole. Alors comme promis il retourna auprès de son ami après ses déboires amoureux. Le moral dans les chaussettes, il s'affala dans l'un des fauteuils libres aux côtés de Charlie.
« T'as été rapide dis donc! C'était encore Julia? —
T'as deux semaines de retard mon pote. J'ai pas envie d'en parler. —
Okay. J'insiste pas Nate. Je crois que j'ai un truc qui va te redonner la patate. —
T'es gentil Charlie mais je ne veux pas de tes trucs bizarres. —
Oh, t'inquiètes je l'ai bien compris la dernière fois que monsieur voulait rester clean. Non je te parle d'une lettre avec ton prénom dessus. Enfin, on peut pas avoir de doutes car... —
Nathaniel Edward Henry Windsor... Personne m'appelle comme ça sauf mes parents et... Julia. — Le moldu ouvrit l'enveloppe. La lettre était édulcorée, peu de mots, beaucoup de sens. Il ne pouvait la lire à voix haute, tellement la nouvelle posée sur le papier était importante.
J'aime pas être redevable. Il paraît qu'Oliver s'est réveillé. Me dit pas merci. N'essaie même pas de me revoir. Connard. Son sourire s'étira jusqu'à ses oreilles. —
Je dois y aller. Je repasserai d'ici la fin de la semaine! »
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20 Avril 2047 — Son Altesse Nathaniel attaque Londres
Nathaniel était en proie à la nervosité depuis quelques jours déjà. Oubliée l'excitation qui l'avait habité lors de l'attaque de la Tour des Médias. Aujourd'hui, il avait une véritable mission, des ordres à suivre... Un vrai Inquisiteur en somme. Son engagement dans le projet de récupération de Londres par les rebelles avait agacé - une fois de plus pour changer - son père. Mais après tout, lui-même avait été appelé, alors pourquoi pas Nathaniel Windsor. Certain d'avoir à présent de l'expérience en terme de batailles, il avait conscience du danger. Si ce n'était pas ce dernier qui lui faisait peur, il était malgré tout victime d'insomnies ces derniers jours. Terrifié à l'idée de faillir à la tâche. De décevoir Oliver. De paraître ridicule devant les Phénix. Déjà que sa mère avait été conviée dans le même groupe que lui, il se faisait assez charrier comme ça pour en plus essuyer une défaite personnelle.
Envoyé à Sainte-Mangouste parmi les autres Inquisiteurs et Phénix ils se retrouvèrent face à des mangemorts bien décidés à abattre tout ce petit monde. Tant mieux car ce jour-là, Nate était au taquet. S'il n'offrit pas de coups mortels, il obtint son quota de blessés avec passion et rage. Mais comme toujours, personne n'est épargné dans une guerre. Nate ne dérogeait pas à la règle. Lorsqu'il céda à l'excitation, le moldu perdit pied. Déconcentrée, ne prêtant plus attention au danger, il fut frappé de plein fouet par un sort qui lui était encore inconnu. Par chance il n'y avait pas de meilleurs lieux qu'un hôpital pour se retrouver blessé. Ce n'est qu'après avoir réussit à s'éclipser dans une des chambres de la bâtisse avec quelques compagnons rebelles qu'ils tentèrent de se remettre sur pied les uns les autres. En proie à de terribles vertiges probablement provoqués par une perte de sang assez conséquente, le moldu n'avait rien de très courageux ou royal.
Si Nathaniel retrouva rapidement sa forme grâce aux soins prodigués suite au transplanage général des mangemorts, il oublia bien vite l'état dans lequel il s'était mis. Un déni qui l'empêchait de réaliser ce qu'il venait de vivre, des risques qu'il avait pris, des frayeurs faites gratuitement à ses parents. Oui Nate oubliait vite tout ces détails pour se concentrer sur le plus important : retourner en guerre le plus vite possible.
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Février 2048 — Son Altesse Nathaniel chute avec Eden et fuit
Ça lui transperce les tripes comme une flèche qui se plante dans une cible. Sa chair se déchire de l'intérieur, Nate ne peut rien faire si ce n'est se jeter au sol en s'agrippant fermement l'abdomen. Autour de lui des décombres de toutes parts. Eden n'est plus, la ville est aux mains de l'ennemi. Ils ne sont plus beaucoup d'Inquisiteurs à être encore là, se faufilant dans les ruelles, cherchant un endroit sûr où se cacher. Mais les mangemorts aussi, rôdent. C'est face à l'un d'eux que le Windsor s'est retrouvé pris au piège. Alors que le jeune homme continuait de se tordre de douleur, un de ses compagnons réussit à faire diversion et éloigner le bourreau de son ami. Terrifié par les traits tirés de Nathaniel, il lui demanda paniqué :
« Qu'est-ce que t'as fait ce fils de chien?! — Il le détaille du regard, à la recherche d'une réponse à sa question. Aucune trace de sang ou de blessure, c'est à n'y rien comprendre. —
Nate! Qu'est-ce qu'il t'a fait? —
Ça brûle... —
Laisse moi regarder... —
Arghhh... Ça brûle! — Rien. Il n'y avait strictement rien de visible qui pourrait expliquer les cris du jeune homme. C'est alors qu'une détonation regagna l'attention de l'Inquisiteur. —
Relève toi on peut pas rester là.»
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Combien de temps était-il resté inconscient dans ce refuge de fortune? A ses côtés des moldus cachés dans la pénombre attendant le moment propice pour fuir du carnage. Les bruits alentours permettent à Nathaniel de réaliser que rien n'est terminé, que finalement ce n'est que le début. Son ami n'est pas dans son champ de vision, il a dû repartir tenter de sauver le peu qui reste à préserver. Ou peut-être est-il mort en l'amenant jusqu'ici? Le brun n'a plus le temps de réfléchir, une femme se rapproche de lui, calme et concentrée.
« Nous devons rejoindre les tunnels. — Nate la fixe avec des yeux ronds. De quoi est-ce qu'elle lui cause? —
Ça va mieux ton ventre? —
Mon ventre? Ah oui c'est bon, ça tire juste un peu. — Conclut-il après s'être relevé. —
Il faut se dépêcher la route va être longue avant d'être en sécurité. »•••••
« Nathaniel? — Ce n'était qu'un murmure, un écho qui traversa le souterrain où marchaient dans un brouhaha léger des dizaines de moldus en fuite. —
Nathaniel! —
Maman! — Le fils se jeta dans les bras de sa génitrice. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas été aussi heureux de se retrouver aux côtés d'un de ses proches. —
Où est papa? » Déboussolé, Nate n'arrivait plus à se souvenir d'où avait été envoyé son père. Si ses douleurs s'étaient atténuées avec le temps, il n'était pas prêt d'oublier cette boule de feu qui lui avait ravagé le ventre tout entier. Sa vie il l'avait vu défiler sur ses rétines seulement quelques heures plus tôt. Sa rage et sa colère s'étaient volatilisées pour laisser place à l'inquiétude, la vraie. Même le fait de croiser le regard de sa sœur l'aida à s'apaiser.
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Début 2051 — Un nouveau royaume pour son Altesse Nathaniel
L'ennui. Le profond, l'unique, l'inébranlable. Des jours à attendre. Des nuits à occuper. Mais personne à l'horizon pour se distraire un tant soit peu. Prêt à se résigner à profiter du calme pour poursuivre son instruction, c'est aux côtés de sa mère qu'il réussit à se procurer quelques livres. Nathaniel est tellement plongé dans ses lectures qu'il ne se rend compte de rien lorsque son meilleur ami - arrivé presque par miracle jusque là - fait irruption devant lui. Un raclement de gorge. Puis deux. Le moldu ne daigna lever son regard.
« Depuis quand tu sais lire toi? —
Depuis mes cinq ans pourquoi? — Le Windsor releva enfin son visage et un immense sourire s'étira jusqu'à ses oreilles. —
J'ai crû qu'on se reverrait jamais Nate. —
Moi je savais que t'étais mort. T'as pas la carrure d'un guerrier. — Le moldu se jeta sur lui, le faisant tomber à la renverse. —
Répète un peu pour voir. »•••••
Le temps passait si lentement dans le bunker que Nathaniel avait eu le temps d'en visiter tout les recoins. Il avait même trouver des vélos abandonnés et avait entreprit d'apprendre à en faire. Il essaie toujours mais faut croire que c'est pas fait pour lui. Du côté du cerveau d'Oliver ça devait bouillonner d'idées et projets à mettre en place mais en attendant d'obtenir de véritables directives, Nate avait entreprit de reconquérir son royaume. Maintenant que les sorciers s'étaient barrés pour de bon, il était libre d'exprimer toute sa haine sans craindre quoi que ce soit en retour. Sa colère enfouit lui ayant même permis de s'entourer de quelques
fidèles - des jeunes pour la plupart en recherche de vengeance. Le travail fut laborieux, malgré tout il paya. Naviguant entre ses amis et les têtes pensantes de la résistance, le jeune homme faisait au mieux pour être plus utile que jamais auparavant. Il pouvait parcourir des kilomètres par jour dans les dédales de couloirs pour transmettre des messages. Il pouvait passer des heures enfermé dans une salle à suivre à la lettre les consignes de mécaniciens. Il buvait tellement les paroles d'Oliver qu'il finissait par en avoir mal à la mâchoire. Les jeunes du bunker aiment raconter qu'un jour parait-il, il s'est même étouffé avec une mouche qui passait dans le coin. Le Windsor devenait quelqu'un de sérieux et impliqué.
Seulement voilà, après avoir fait toutes les bêtises possibles et inimaginables avec ses compagnons, l'ennui avait été de retour. Oui il avait trouvé un train de vie qui lui convenait, apprenant un peu plus chaque jour, passant des soirées mémorables, persuadé depuis quelques semaines d'avoir trouvé l'amour de sa vie alors qu'il n'a même pas adressé la parole à la fille en question... Sauf qu'il tourne en rond, que les jours défilent et se ressemblent et qu'une boule de rage grossit dans son ventre progressivement. Il veut sortir faire couler un peu de sang. Mieux il veut capturer quelques sorciers et leur faire comprendre à quel point ils le dégoûtent. Certain de ses idées et envies - apeuré aussi par toute cette énergie négative qui l'inonde. Les insomnies sont de retour, Nathaniel ne se reconnait plus, si seulement il trouvait le moyen d'en parler à son père... Peut-être que lui le comprendrait?
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La nouvelle arriva comme un coup de tonnerre dans la petite vie du moldu. Était-il censé avoir entendu la conversation à laquelle il venait d'assister? Car tout cela lui semblait bien hypothétique, surréaliste, incroyable. Comme si les résistants sorciers étaient capables de s'allier avec les mangemorts. Certes ce n'était pas n'importe lesquels - les plus progressistes d'entre-eux mais tout de même. Il ne fallut guère plus de temps au Windsor que de traverser le bunker à la recherche d'un représentant de la résistance pour admettre l'évidence. Résistant ou au pouvoir, un sorcier restait un imbécile de sorcier. Faible et incapable de vivre dans un monde sans sa magie chérie. Faible au point de rejoindre son ennemi numéro un car le bougre est en proie à la peur. La peur de malheureux moldus terrés il ne sait où. Et les méchants sorciers eux sont assez bêtes pour accepter cette alliance. On marche sur la tête! C'est Nathaniel qui vous le dit. Cette constatation est si jouissive et puissante pour lui. C'est à leur tour de prendre le contrôle et de les déstabiliser. Enfin une preuve pour tout les sceptiques habitant les sous-sols écossais que n'importe quel sorcier est un ennemi dont il faut se débarrasser. Enfin un événement qui rend le jeune homme si impatient d'agir qu'il en oublie les ordres de rester discret dans cette campagne perdue. Il voudrait sortir, parcourir des kilomètres et hurler au monde entier qu'il est prêt à faire saigner chaque sorcier jusqu'au dernier. Avec cette alliance d'un nouveau genre, ils ont signé leurs arrêts de mort les imbéciles.